Les Forêts des Ténèbres

De La Bibliothèque Impériale
« Y sont dans les bois, vous savez. Toujours là. Chaque fois qu’vous allez dans les bois, y’a de fortes chances pour qu’vous soyez qu’à quelques lieues d’un camp d’Hommes-Bêtes. En général, y prennent que des Bûcherons et des Charbonniers, mais d’temps en temps, y sortent d’la forêt et y s’prennent à un village ou une ville, pour brûler et tuer et piller. Sont pas aussi soigneux qu’les hommes-rats, on r’trouve souvent une ou deux personnes du village, ou bien cachés, ou bien qu’y se sont enfuis et qu’y z’ont pu revenir, ou parfois c’est les Homme-Bêtes eux-mêmes qui les laissent pour qu’y puissent raconter l’histoire aux z’aut’ villages. »
- Le vieux Hob, paysan
Autour de chaque ville et village s’étendent d’antiques bois hantés par d’innombrables horreurs.

Si les fières cités de l’Empire sont des centres de progrès et d’érudition, des havres de sécurité relative (sauf en cas d’invasion), cet état de fait ne s’étend pas au-delà des limites de la ville. Les vastes étendues du pays sont en grande partie recouvertes de forêts denses et impénétrables - inexplorées et indomptées. Ces forêts obscures abritent toutes sortes de créatures hostiles : des parias mutants, des Cultistes adorateurs du Chaos et des brigands meurtriers, des tribus de Gobelins sournois et des bandes d’Orques en maraude, des morts sans repos sortis de leurs tombes pour servir les noirs desseins des Nécromanciens, des monstres hideux et innommables, et des milliers - voire des millions - d’Hommes-Bêtes qui rôdent entre les arbres, dans les ténèbres qui règnent sous les branches des bois, le cœur plein de méchanceté et impatients de goûter à la chair humaine. Les fermes, les villages et même les petites villes doivent faire l’objet d’une vigilance constante et disposer d’un grand nombre de Gardes, de peur d’être soudainement envahis au milieu de la nuit. Il n’est pas rare que de tels lieux disparaissent, leurs habitants massacrés ou dévorés, et leurs bâtiments incendiés.

La plupart des cités, des villes et des villages sont bâtis le long de ses voies fluviales. Peu de routes s’enfoncent au cœur des forêts, et celles qui le font doivent être constamment entretenues de peur de se voir rapidement recouvrir par la végétation. Les bois de l’Empire sont si dense qu’on peut y cheminer pendant des semaines sans voir la lumière du jour. Même un sentier pratiqué ou pavé risquent de disparaître alors que l’herbe, puis les branches viennent l’envahir, comme des voleurs dans la nuit, pour défaire ce que l’homme à fait. Les arbres reprennent possession de la terre à une vitesse anormale, de sorte que les routes semblent souvent disparaître dans les profondeurs de la forêt. Les voyageurs qui traversent les forêts, même sur les routes principales, doivent être suffisamment protégés s’ils veulent arriver à destination, et seul un inconscient s’aventure hors des murs d’une ville lorsque la nuit tombe.

Les forêt du Vieux Monde sont en outre parsemées de lieux obscurs dans lesquels ne s’aventureraient aucune créature saine d’esprit. Des monolithes appelés Pierre des Hardes, autour desquels se rassemblent les Hommes-Bêtes, sont reliés les uns aux autres par des sentiers que seule les Sabots Fourchus connaissent. Et il existe bien d’autre lieux d’épouvante : les tombeaux hantés des rois de jadis, des temples du Chaos, d’immenses et anciens Arbres-aux-Sorcières décorés des restes de ceux qui ont eu la malchance de les découvrir, des labyrinthes malodorants abritant des Jabberslythes et des endroits qui peuvent paraître sans danger mais qui conduisent vers des dimensions de démence. Tout ces lieux attirent les Hommes-Bêtes, et ils s’y retrouvent pour chanter les louange des Dieux Sombres. Les brames de la Harde peuvent s’entendre à des lieux à la ronde, de même que les hurlements des suppliciés qui agonisent sur les autels ou sur le sol impie.

Lorsque Morrslieb est pleine, il semble que les tous les Hommes-Bêtes de la forêt hurlent, aboient, mugissent et grognent, comme s’ils participaient à un rituel sauvage. Les bois tout entiers résonnent de chants gutturaux conduits par les Chamans. Les bûchers flambent haut et la puanteur de la chair brûlée, enrichie de décoctions immondes, recouvrent les terres, transformant les rêves des hommes en cauchemars.

Ceux qui connaissent les dangers rappellent souvent que les villes de l’Empire se trouvent au cœur d’un territoire ennemi.

Sources[modifier]

  • Livre d’armée des Hommes-Bêtes, V7
  • Warhammer RPG V3 - Omens of War (traduction par Christer)