La Magie au Kislev
- « J’ai entendu histoire du Grand Collège Magie et comment il a sauvé Kislev de Chaos ! Foutaises de nekulturny ! Depuis beaucoup siècles avant Collège et précieux Elfe fondateur, Sorcières Kislevarines protéger terre avec vieille Magie humaine. Da, imperinyi et magiciens Elfes venir à Porte du Kislev avec Grande Guerre, mais eux pas nombreux ! »
- - Olegva Olgasyn, Kossar à la retraite
Contrairement à celles de l’Empire, les traditions magiques du Kislev sont depuis bien longtemps acceptées auprès du peuple. Cette tolérance est proprement stupéfiante aux yeux de nombreux habitants du Vieux Monde qui, à juste titre, craignent la Magie en raison des dangers qu’elle représente. Cependant, la plupart des Kislevites ne partagent pas ce point de vue et observent ouvertement leurs vieilles coutumes. Du reste, leur souverain actuel, la Tsarine Katarina Bokha, est une Sorcière.
Cet état de fait est certainement dû à la nature pragmatique des Kislevites. Après tout, les Sorcières du pays repoussent les guerriers du nord, alors pourquoi faudrait-il se passer de leurs services ? De plus, la nation a été fondée par une Sorcière, est soutenue par des Sorcières et dirigée par une Sorcière, ce qui semble faciliter les choses. En raison de la proximité de la Terre des Ombres, les Sorcières du Kislev évitent depuis bien longtemps les Vents du Chaos, qui soufflent fort dans le nord et annoncent toujours l’apparition de mutations et de corruption. Elles ont donc développé des habitudes incantatoires alternatives et cette différence a certainement contribué à la bonne réputation dont elles jouissent puisqu’elles ne sont pas associées aux Puissances de la Ruine.
Enfin, pour être sûres de ne pas céder aux tentations du Chaos, les Sorcières ont pris une autre mesure extrême. Elles sont persuadées que les Vents de Magie corrompent les individus ambitieux, belliqueux ou cupides, des traits principalement masculins. Ainsi, au Kislev, la Magie est une affaire de femmes exclusivement et a été élevée au rang d’art féminin. Les lanceurs de sorts masculins y sont donc synonymes de haine et de ridicule, car aucun homme sain d’esprit ne risquerait son âme en se mêlant d’affaires de femmes.
En revanche, la Magie Divine du Kislev est comparable à celle que l’on retrouve dans les autres pays, si bien que les prêtres capables d’imprégner leur verbe d’une véritable autorité divine sont des personnages respectés, quel que soit leur sexe.
La Magie de Glace[modifier]
Les Sorcières de Glace du Kislev observent une tradition fondée bien avant que les Gospodars traversent les Montagnes du Bord du Monde. Mais contrairement à leurs voisins Kurgans (qui vénéraient le Grand Œil et focalisaient la Magie qui en suintait), les Gospodars apprirent à puiser dans la froide puissance qui parcourt leur pays. Bien que cette Magie n’entraînât pas les mêmes risques de mutations, il était difficile de la contrôler et elle tuait bien souvent les Sorcières imprudentes. Mais dans les siècles qui suivirent, les choses changèrent. Celles qui sont issues de nobles lignées apprennent les vieux us des Reines-Khans, leurs aïeules, et donc des sorts permettant de manipuler de formidables esprits de glace ou liés à la guerre. Les roturières s’intéressent quant à elles moins aux grands esprits de glace et lancent des sorts permettant de manipuler la Magie froide qui sature l'Oblast. Enfin, les Sorcières de Glace qui protègent les lignes telluriques et les vieux Oghams du Kislev apprennent des sorts permettant de geler le cours de la Magie qui coule en ces lieux de puissance.
Les Sorcières de Glace peuvent ainsi cracher un souffle de pur froid qui gèle leurs ennemis et en fait des statues de glace, ou bien invoquer une tornade de neige et de glace qui s’élève du sol, gelant et aveuglant tout ce qui se dresse en travers de son chemin. Elles peuvent aussi s'entourer d'une brume glacée tourbillonnante qui les enveloppe et force les créatures voulant les attaquer à reculer alors que le froid les engourdit, ou focaliser les puissants courants de froid du pays, faisant apparaître aussitôt un givre épais sur les surfaces affectées et gelant rapidement toute l’eau de la zone.
La Magie de Glace est aussi sauvage et puissante que l'hiver. C'est un art antique et vénéré, né des blizzards tourbillonnants du nord et des rudes pouvoirs élémentaire de l'hiver. Quand quelqu'un s'engage sur la voie de la Magie de Glace, il change définitivement, adoptant des aspects de l'hiver tandis que le pouvoir de la glace et du froid s'insinue en lui.
Pour lancer ses sorts, une Sorcière doit avoir accès à la Magie de Glace. Un peu comme la Magie de Jade, la Magie de Glace est une force totalement liée aux saisons, déclinant et s'amplifiant de solstice en solstice. Au Kislev, c’est rarement un problème, car même l’été, les lignes telluriques sont imprégnées de la puissance du givre, si bien que rien n'empêche une Sorcière de Glace de lancer ses sorts. Néanmoins, elle est fortement liée au nord proprement dit et la puissance d'une Sorcière de Glace est d'autant plus grande qu'elle est proche des steppes gelées ou si son environnement est glacial (hiver rigoureux, toundra, près d’un glacier, dans une tempête de neige, etc.), et elle s'affaiblit si celle-ci est amené à voyager vers des régions plus méridionales. Ainsi, avant même d'essayer de lancer un sort, une Sorcière de Glace doit attirer à elle la Magie de Glace. Si elle n'y parvient pas, elle ne pourra lancer aucun sort.
Au Kislev, une Sorcière de Glace focalise une Magie déjà «purifiée» par le cœur froid de la Veuve Vénérable, si bien qu'elles sont moins vulnérable aux risques liés à la manipulation des Vents de Magie. Toutefois, la Magie de glace est une maîtresse volage à laquelle il est parfois difficile d’imposer ses conditions et qui fait payer chèrement les erreurs en un véritable déferlement de Magie de Glace s’abat sur la malheureuse, lui mordant les chairs et menaçant de la congeler sur place.
Les Malédictions des Vedma[modifier]
Il y a de cela plusieurs millénaires, les Ungols apprirent à user de Magie sans faire appel aux Vents du Chaos mutagènes. Ainsi, les Vedma développèrent des techniques permettant de manipuler, cajoler, intimider et corrompre les nombreux esprits du Kislev. Toutefois, ces derniers sont capricieux et le prix de leurs services est exorbitant puisqu’il prend la forme de la jeunesse des Sorcières.
Depuis leur apparition, plusieurs traditions distinctes se sont formées chez les Vedma. Les Koldunja, ou Sorcières aux Esprits, sont les Vedma qui s’attachent aux esprits de la terre. On fait appel à elles lorsqu’il faut apaiser, bannir ou invoquer un tel esprit. Les Vorozheja, ou Sorcières du Destin, communiquent avec les esprits de la chance et sont consultées par tous ceux qui veulent connaître l’avenir. Enfin, les Znarkharja, ou Sorcières du Peuple, vous protègent contre l’influence du Chaos et s’occupent de toutes sortes de maux qui peuvent frapper la communauté. Mais quelle que soit leur tradition, toutes les Vedma sont connues pour un pouvoir bien précis : celui de maudire leurs ennemis.
Qu’il s’agisse de simples nuisances (furoncles ou flatulences) ou des pires maux (maladie ou vieillissement prématuré), l’éventail des malédictions que peut jeter une Vedma est infini. On peut citer la Malédiction de Folie, quand de minuscules esprits malicieux s’installent dans la tête de la victime. La Malédiction de Maladie qui, comme son nom l'indique, attire des esprits de la maladie. La Malédiction de Malheur, où des esprits malins suivent chacun des pas de la victime, la faisant trébucher dans les moments importants, l'obligeant à fermer les yeux lorsqu'elle besoin de voir et la forçant à cracher des obscénités lorsqu'elle tente d’être séduisante. La Malédiction de Sorcière est une calamité pour les lanceurs de sort, car des esprits tourbillonnent tout autour de d'eux, usant la barrière qui sépare le monde matériel de l’Aethyr. Mais la plus terrible de toutes reste la Malédiction de Vedma, qui condamne sa victime à vieillir à un rythme alarmant alors que les esprits de la Veuve Vénérable absorbent sa jeunesse. Ses cheveux poussent et virent au gris, ses ongles s’allongent et prennent une teinte jaunâtre, sa musculature est victime d’atrophie, sa vue baisse et ses idées s’emmêlent.
Les Vedma peuvent également maudire des lieux. Le Kislev a toujours été une terre hantée, toutes sortes d’esprits se rassemblent dans ses noires forêts, son vaste Oblast et ses hautes montagnes. Les Femmes-Médecines ont depuis bien longtemps affaire à ces entités et savent comment les attirer et les influencer, ce qui leur permet de maudire une zone bien précise en l’accablant de malchance, de cauchemars, ou pire encore. La plupart des matriarches Vedma attirent des esprits de manière à hanter les environs de leur demeure. Toutefois, elles prennent soin d’y laisser un passage dégagé car elles ne sont pas immunisées contre leurs effets. On peut par exemple citer la Malédiction d’Anicroche, quand des esprits potaches envahissent l’endroit en gloussant, défaisant les boucles de ceinture et les boutons de chemise, baissant les pantalons et pinçant les fesses. La Malédiction de Cauchemar, qui fait souffrir ceux qui s'endorment dans la zone de terribles cauchemars alors que les esprits s’insinuent dans leur tête. La Malédiction Gênante fait intervenir des esprits mineurs aussi gênants qu'agaçants qui volettent dans la zone et pincent ceux qui y pénètrent, ainsi nul ne peut y dormir et il est quasiment impossible d’y lancer des sorts. La Malédiction de Putréfaction attire des esprits de la pourriture vers le lieu maudit. Les biens périssables se gâtent très rapidement. La nourriture fraîche moisit en quelques minutes, les conserves ne tiennent qu’une heure et les autres matériaux rouillent, se décomposent ou se corrodent en l’espace d’une journée.
En tant que Femme-Médecine, leur niveau de compétence indique la puissance des esprits qu'elles sont en mesure de plier à leur volonté. En effet, les Vedma ne lancent pas de sort, mais obligent les esprits à le faire à leur place, ce qui représente un avantage non négligeable, puisqu'elles ne focalisent pas personnellement les Vents de Magie. Ainsi, les Vedma n'ont pas grand-chose à craindre des risques liés à la manipulation des Vents de Magie, mais les esprits qu'elles manipulent prennent parfois ombrage de leurs manigances et se rebiffent. Si une Femme-Medecine échoue à contrôler des esprits, ces derniers lui échappent. Dans le meilleurs des cas, ils peuvent juste faire leur tête de mule et ne pas lui faciliter la tâche, ou alors simplement refuser d’accéder à ses requêtes. Dans le pire des cas, les esprits décident de la punir et la malmènent, gloussant, se tortillant, hurlant et la bousculant, ou encore l'attaquer, elle et tout ceux qui sont proches.
De plus, la puissance des sorts des Vedma ne s'appuient pas sur la la force des Vents de Magie locaux, mais sur le nombre d’esprits présents dans les parages. Le Vieux Monde abrite des esprits de différente puissance, certains sites anciens les attirant même en grand nombre.
Les Femme-Médecine doivent également impérativement utiliser des ingrédients pour attirer et contrôler les esprits. Ces ingrédients sont aussi divers que variés, et peuvent aller des organes internes d’un élan à la main d’un adorateur des Dieux Sombres en passant par deux poignées de terre Kislevite imprégnées du sang de la Vedma. Si elles ne possèdent pas l’ingrédient en rapport avec un sort, elle ne peuvent tout simplement pas lancer ce dernier. Cela signifie qu’il leur est impossible d’user de Magie sans ses ingrédients ; c’est aussi simple que cela !
- La Vision : Les Vedma font grand usage du Sens de la Magie, surnommée la «vision». Des siècles passés à parcourir l'Oblast et le Pays des Trolls et à protéger leurs tribus de sa corruption leur ont permis d’affiner cette compétence, et de détecter l’influence des Dieux Sombres.
Sources[modifier]
- Warhammer JdR- La Reine des Glaces