Histoire de l'Empire

De La Bibliothèque Impériale
« En dehors de nous autres les Nains, nul n’est aussi fier de son passé que ces hommes de l’Empire. Et il y a de quoi se vanter, en effet, par Grungni. C’est nous autres les Nains qui leur avons donné une histoire dont ils peuvent être fiers. »
- Hargrin Magnarrson, Forgeron et Marchand Nain


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L’histoire de l’Empire est longue de plus de 2 500 ans, mais de larges pans de celle-ci ont été oubliés ou perdus au fil du temps. La guerre, le feu, les inondations et même les conspirations ont contribué à dissimuler ou à détruire à jamais une grande partie des archives historiques, qu’elles aient été consignées dans des livres et des parchemins ou conservées par le biais d’artefacts. Les érudits fouillent et effectuent des recherches pour retrouver la vérité, mais il subsiste d’énormes lacunes et il est fréquent que leurs conclusions soient complètement erronées. Par ailleurs, il est parfois plus prudent de ne pas exhumer certains secrets, de peur que leur révélation ne cause la panique ou n’engendre le doute au sein de populations auparavant dociles. Et ceux qui effectuent de telles recherches doivent non seulement craindre les effets que pourraient produire d’horribles vérités, mais également les individus qui aimeraient mieux ne jamais les voir revenir au grand jour ou se les accaparer pour les utiliser à leur propre avantage.

Au sein de l’Empire, ceux qui désirent étudier l’histoire sont toujours bien inspirés de le faire l’épée à la main.


Historique[modifier]

Période n°1| L'arrivée des Humains : Les Premiers Temps[modifier]

Personne ne sait précisément quand l’humanité est entrée dans le Vieux Monde pour la première fois. Le peu que nous savons des premières populations humaines qui devaient donner naissance à l’Empire provient essentiellement de deux origines. Tout d’abord des Nains érudits, la race aînée avec laquelle les Impériaux partagent leur plus longue alliance, car leurs archives, pertinentes et détaillées, remontent à la préhistoire. Ensuite des tribus humaines primitives elles-mêmes, car il reste encore quelques traces de leur passage en ce monde : d’antiques sculptures, des peintures rupestres et des tertres funéraires.

Les Elfes ont indubitablement accumulé une quantité de documents de grande valeur concernant cette époque, mais il nous a été impossible de nous procurer la moindre information auprès de cette race aînée. Toutefois, comme ils n’ont aucune considération pour les usages et les rites religieux des humains (on sait qu’ils considèrent les cultes humains, comme beaucoup des grandes œuvres de ceux-ci, avec un mépris à peine déguisé), il ne doit pas s’agir là d’une grande perte.

Malheureusement, les archives Naines qui subsistent aujourd’hui contiennent peu de références aux toutes premières tribus humaines qui vivaient dans le bassin du Reik. On peut supposer qu’il y en avait plus autrefois, mais de nos jours la plupart des citadelles Naines ont été détruites et celles qui existent encore ont souffert toutes sortes de catastrophes naturelles et d’attaques au cours des siècles, lesquelles se sont soldées par d’énormes pertes. Cependant, les Nains ont réussi à préserver des ravages du temps une partie de ces témoignages primitifs et ceux-ci mentionnent un afflux régulier de populations humaines traversant les Montagnes du Bord du Monde sur une période de plusieurs siècles, repoussées par d’autres tribus humaines plus puissantes ou encore fuyant devant les hordes des Peaux-Vertes.

Les Chroniques du Haut Roi Nurn Brisepavois de Karaz-a-Karak, datées selon le calendrier Nain de 1347 KA (vers –1492 CI), peuvent se prévaloir d’être le premier document historique connu à mentionner l’existence d’une tribu humaine vivant dans les forêts de ce qui devait devenir l’Empire. Les feuilles d’or de cet opuscule, gravées des anciennes Runes en Khazalid qu’aucun étranger n’est autorisé à voir, évoquent une tribu humaine pastorale qui vénérait la Mère. Les royaumes Nains de cette époque étaient en butte à de nombreuses attaques. Des séismes très violents avaient secoué les montagnes, ouvrant de grandes crevasses d’où avaient surgi les Peaux-Vertes ; cet événement devait marquer le début de ce qui est connu à présent sous le nom de Guerres Gobelines. Karak Ungor et Karak Varn étaient déjà tombées et de nombreuses citadelles devaient subir le même sort par la suite.

C’est sur la toile de fond de ces affrontements terribles que se déroula l’une des premières rencontres connues entre l’homme et les Nains. Alors qu’il pourchassait les Peaux-Vertes dans les basses terres des Montagnes du Bord du Monde, le Haut Roi Brisepavois rencontra une tribu d’humains. Pour autant que ses éclaireurs aient pu le voir, ces gens vivaient clairement de cueillette et de ce qu’ils pouvaient piller, bien qu’ils utilisassent des outils primitifs, vraisemblablement pour chasser et peut-être (même si cela est peu probable) pour cultiver la terre.

À l’approche du Haut Roi et de sa suite, les humains s’enfuirent aussitôt devant ces Nains très bien armés. Ils manifestèrent une frayeur si profonde devant ces étrangers que le Roi Brisepavois s’offensa de leur air terrorisé, prenant leur xénophobie, ou plutôt leur couardise, pour une insulte. Selon une anecdote bien connue, après avoir fait fouiller de fond en comble les huttes rudimentaires du campement que les humains avaient abandonné, le Haut Roi inscrivit une remarque dans son Livre des Rancunes personnel, décrivant les humains comme des « Umgals » (un terme que l’on peut à peu près traduire par « une bande d’individus qui fabriquent des objets de mauvaise qualité »), ajoutant que ces gens auraient « bien besoin d’une bonne leçon en matière de respect ». On peut présumer que les Nains avaient sans doute rencontré les humains dans le sud avant cela, et à de nombreuses reprises, mais Umgal est le nom qui leur est resté ; pour les Nains d’aujourd’hui, presque 4000 ans plus tard, la race humaine porte encore le nom d'Umgi, la race des mauvais artisans.

On trouve des histoires semblables dans un certain nombre de chroniques ultérieures à cet événement : les Nains repérant des tribus humaines nomades et les humains s’enfuyant à leur approche.


Période n°2| La Fondation & le Premier Millénaire : Des Espoirs Déçus[modifier]

Les douze grandes tribus des origines qui s’unirent sous la bannière de Sigmar pour bouter les Peaux-Vertes hors du Vieux Monde sont bien connues et font l’objet d’une riche documentation. Toutefois, il faut savoir que bien des siècles avant la naissance du premier Empereur, beaucoup d’autres tribus humaines vivaient déjà à l’intérieur des limites du futur Empire.

Bien que les Teutogens prétendent être la première des grandes tribus à avoir traversé les Montagnes du Bord du Monde, il paraît vraisemblable que la réalité fut tout autre. Des Runes Naines, profondément gravées dans les parois du canyon du Col du Feu Noir, suggèrent que les Teutogens, accompagnés de plusieurs autres tribus parmi lesquelles les Unberogens, les Mérogens, les Bretonni et les Jutones, passèrent le col ensemble, unis en une sorte de confédération. Des sagas historiques Naines de cette époque mentionnent également cette migration : « Un grand danger se leva dans l’est, dedans les terres de nos ennemis, et vers l’ouest escampèrent les clans des malingres humains. Ignorants des arts de la guerre et du fer, ils n’avaient d’armes à opposer aux Gobelins, et non plus qu’à leurs pairs. Ils nous donnèrent l’or, le bétail et le sel, et nous les laissâmes passer sous le rempart de nos boucliers ». Ainsi, d’après ces Runes, ces tribus auraient été délogées de leurs terres natales par un ennemi inconnu que la plupart des érudits identifient aujourd’hui comme les Peaux-Vertes. Bien que certaines de ces tribus soient venues de la région des Terres Arides et de la Tilée, la majorité d’entre elles étaient originaires de l’autre côté des Montagnes du Bord du Monde, probablement des territoires qui est aujourd’hui connus comme la Plaine des Loups.

Ce ne sont cependant pas les seules migrations. Une chronique des Nains Norses, La Saga du Redoutable Yngvarr Iovarsson, rapporte de nombreux affrontements contre des tribus humaines dans les territoires qui sont à présent ceux du Kislev, de l’Ostland et du Nordland actuels. Cette chronique, que nous pouvons dater de –1012 d’une manière très fiable, relate que Iovarsson rencontra les ancêtres des tribus que nous appelons aujourd’hui les Ungols, les Norsii, les Roppsmenns et les Frikings. En outre, la même chronique rapporte que les Teutogens se trouvaient également dans le voisinage, même si la date qu’elle mentionne pour les inscriptions du col du Feu Noir est antérieure de plus de vingt ans à celle que nous connaissons.

Il est difficile de savoir ce que devinrent les tribus qui vénéraient la Mère à ce moment-là, mais il paraît vraisemblable qu’elles furent massacrées par les plus agressifs des nouveaux venus, comme les Frikings, les Unberogens ou les Teutogens, car à la différence des paisibles tribus d’agriculteurs arrivées dans le Vieux Monde avant eux, les nouveaux venus étaient agressifs et leur culture était basée sur le pillage mutuel des femmes et du bétail. Ils ne pouvaient résister face aux Peaux-Vertes et à leurs armes de fer, mais leurs lames et leurs chariots de bronze faisaient largement le poids contre l’obsidienne et le silex des tribus existantes, dont toute trace de leur culture disparaît à ce point de l’histoire.

En moins d’un siècle, les ancêtres des Teutogens, des Unberogens et des autres tribus fondatrices avaient chassé les plus anciens peuples et s’étaient approprié les meilleures terres. Au cours des siècles suivants, les tribus commerçaient ensemble puis se faisaient la guerre tour à tour, s’unissant lorsqu’une menace extérieure se manifestait, puis recommençant à se quereller et à s’attaquer mutuellement dès que la menace était écartée. Le rempart formé par les forteresses des Nains leur procurait une certaine protection, mais à mesure que la puissance de celles-ci déclinait, de plus en plus de bandes de pillards Gobelins et Orques réussissaient à traverser les montagnes. Ceux-ci établirent leurs repaires très loin aux tréfonds des forêts ou au cœur de collines sauvages et s’attaquèrent aux tribus du voisinage. D’autres choses plus terribles encore trouvèrent elles aussi le moyen de franchir les montagnes : des guerriers du Chaos en quête de gloire pour leurs Dieux infâmes et des créatures mutantes en quête de nourriture. Ces menaces de plus en plus présentes entraînèrent l’apparition des toutes premières villes pré-impériales. Dans l’ouest, les Unberogens fondèrent un village fortifié au confluent du Reik et de la Talabec et lui donnèrent le nom de Reikdorf. Dans le sud, des marchands Tiléens venus de Miragliano installèrent un comptoir-forteresse sur les vestiges d’un ancien village haut elfe, qui devint rapidement un point de ralliement pour les tribus locales lors des périodes de troubles. Celui-ci grandit au fil du temps pour devenir la cité de Nuln. Dans le nord, les Teutogens cherchèrent longtemps un endroit sûr où s’établir, jusqu’à ce qu’une vision envoyée par leur Dieu tutélaire, Ulric, Seigneur des Loups et de l’Hiver, les mène à une montagne au sommet plat qui s’élevait comme une île fortifiée au milieu de la forêt environnante.

Là, ils édifièrent leur principale colonie, Middenheim et ils nommèrent la montagne Fauschlag, mais elle est mieux connue de nos jours sous le nom d’Ulricsberg. De la même façon, d’autres tribus construisirent des villages fortifiés pour se protéger, tels que Carroburg, fondée par les Mérogens qui deviendront plus tard les maîtres du Drakwald. La vie continua ainsi pendant près d’un millénaire, jusqu’à l’avènement de Sigmar et la crise déclenchée par la Grande Invasion Orque.


La Naissance d'un Empire[modifier]

Les origines de Sigmar sont entourées de légendes et de mythes, ce qui n’est pas surprenant lorsqu’il est question d’un homme qui fonda un empire avant d’être déifié. Les tenants du culte insistent sur le fait que toutes ces histoires sont fidèles à la réalité et font partie du dogme officiel, même lorsqu’elles sont contradictoires. Les érudits s’accordent à dire que Sigmar naquit au sein d’une famille des clans Unberogens du nord, probablement à Reikdorf. C’était une époque dangereuse, agitée de fréquents conflits contre les Mérogens et les Teutogens, tout autant que par les menaces continuelles des Peaux-Vertes. Les légendes du culte affirment qu’une comète dotée de deux queues traversa le ciel la nuit de sa naissance, en signe de la bénédiction des Dieux. Le jeune Sigmar grandit pour devenir un puissant guerrier, même dans sa prime jeunesse, et ses parents et amis s’émerveillaient devant sa férocité et ses prouesses. Au cours de son quinzième été, Sigmar se trouvait seul dans les bois quelque part au sud de Reikdorf (la situation exacte de l’endroit a été perdue, mais certains pensent que cela se trouvait près de Kemperbad) lorsqu’il entendit une bande d’Orques piétiner lourdement au travers des broussailles. Ces Orques, menés par le Chef de Guerre Orque Noir Vagraz Fend-la-Hure, avaient tendu une embuscade aux Nains d’un convoi de marchandises en provenance de Karaz-a-Karak et retournaient à leur camp avec leur butin et leurs prisonniers. Sigmar les arrêta et les massacra jusqu’au dernier dans un combat épique qui fit résonner les frondaisons de la forêt. Après le combat, lorsqu’il reprit enfin son souffle, Sigmar apprit qu’il venait de sauver la vie de Kurgan Barbe de Fer, roi de Karaz-a-Karak, qui avait été capturé par Vagraz Fend-la-Hure avec plusieurs membres de sa parentèle.

Plein de reconnaissance, le Nain récompensa le guerrier Unberogen en le proclamant Dawongr (ami des Nains) et en lui offrant un étonnant artefact : le marteau de guerre Ghal Maraz, dont le nom signifie "Briseur de Crânes" en langue Naine. Les deux guerriers devinrent des amis intimes et les Nains combattirent souvent côte à côte avec les humains contre la marée montante des Orques et des Gobelins. Lorsqu’il ne combattait pas les Peaux-Vertes, Sigmar s’affairait à bâtir son empire, car il pressentait que l’humanité ne survivrait qu’à la seule condition de parvenir à s’unir contre les nombreux dangers qui la guettaient. Par un mélange de ruse, de diplomatie, de corruption et de guerre ouverte, il attira les diverses tribus au sein de sa confédération, dont il assuma le rôle de chef incontesté. Les Teutogens ne se soumirent que lorsqu’il tua leur chef Artur en combat singulier dans la salle du trône de ce dernier. Le moment de vérité arriva lorsque les Nains firent parvenir un message au camp de Sigmar, près de Nuln, pour l’informer qu’une immense armée de Peaux-Vertes, la plus importante qu’on ait vue depuis des siècles, tentait de forcer le passage au Col du Feu Noir. Les Nains avaient de grandes difficultés à le défendre et le roi Kurgan l’appela en invoquant leur ancienne amitié : « Car si nous échouons en cette heure, nos deux peuples sont perdus ! »

Sigmar ne perdit pas une seconde. Selon la légende, il convoqua les tribus à une grande assemblée dans les territoires des Brigondiens de l’est et il leur exposa son cas. Il énuméra les outrages que leur avaient fait subir les Peaux-Vertes : les fermes brûlées et les familles assassinées, le bétail volé et les puits empoisonnés. Il leur dépeignit le danger qui prenait forme dans les montagnes. Il leur décrivit la gigantesque horde de Peaux-Vertes contre laquelle les Nains étaient en train de lutter désespérément. Sigmar implora les tribus rassemblées de ne pas aller à la rencontre des Orques et des Gobelins comme elles l’avaient toujours fait dans le passé, désunies, refusant de se prêter assistance et de combiner leurs forces lorsque le besoin s’en faisait sentir, car cela ne pourrait mener qu’à leur défaite. Sa voix s’élevant avec une rage qui vibra dans le cœur de chacun des membres de l’assistance, il appela les tribus à s’unir et à combattre aux côtés des Nains et leur déclara que ceci serait le creuset d’où sortirait une nouvelle nation. Ainsi que cela est consigné dans les Chroniques des Origines, le cri de Sigmar « À la guerre ! » qui termina son discours fut suivi d’une telle ovation que les Nains eux-mêmes l’entendirent du haut du Col du Feu Noir. L’histoire raconte que l’armée de Sigmar arriva à point nommé, au moment même où les Orques venaient enfin d’ouvrir une brèche dans la muraille que le Roi Kurgan avait fait construire en travers du col. Menant la charge sur le chariot de Siggurd, le chef des Brigondiens, Sigmar fondit sur les Peaux-Vertes comme s’il était Ulric en personne. La puissance de l’assaut des humains stoppa net la progression des Orques et des Gobelins, puis commença à les faire reculer. Les Nains virent tourner leur chance et ils chargèrent depuis leurs fortins et leurs tours pour s’abattre sur les flancs de l’ennemi. Saisis de terreur, les Peaux-Vertes commencèrent à se disperser et à fuir. Leur chef, un Orque déjà âgé mais très puissant, connu sous le sobriquet de « Ragesang », essaya de rassembler ses troupes et de retourner à l’attaque. Chargeant à la tête de sa bande de guerriers, il se retrouva face à face avec Sigmar.

Tandis que Siggurd et ses guerriers d’élite se battaient contre les gardes de Ragesang, Sigmar et le Seigneur de Guerre Orque engagèrent un combat singulier. Le marteau et le grand couperet s’entrechoquèrent tandis que leurs deux propriétaires luttaient pour obtenir l’avantage. Finalement, ce fut Sigmar qui abattit le chef Orque d’un coup double magistral, brisant d’abord la main qui tenait le couperet puis enfonçant le crâne de Ragesang d’un revers. La mort de leur chef déclencha la déroute de l’armée des Orques qui, prise de panique, s’enfuit dans une grande débandade. Le massacre qui s’ensuivit fut terrifiant à contempler tandis que les hommes et les Nains se jetaient sur leurs ennemis jurés. On raconte que jamais dans le monde on ne vit un afflux de corbeaux aussi considérable que celui qui se rassembla pour festoyer sur les dépouilles des peaux vertes restées sur le champ de bataille. Il mourut tant d’Orques et de Gobelins ce jour-là qu’il leur fallut plus de mille ans avant d’être de nouveau capables de lever une telle armée. Après cette bataille, les humains retournèrent vers leurs terres mais pas vers leurs anciennes coutumes. Tous les chefs tribaux reconnurent qu’ils étaient plus en sécurité unis que divisés et ils comprirent aussi qui était le seul homme capable de réaliser cette unité. C’est ainsi qu’à Reikdorf, un an après la bataille du Col du Feu Noir, l’Ar-Ulric plaça sur la tête de Sigmar une couronne d’or et d’ivoire, un cadeau des Nains, et le proclama Empereur devant une assemblée composée de tous les représentants des tribus. Devant lui, tous les chefs tribaux vinrent tour à tour s’agenouiller pour se promettre mutuellement une assistance fraternelle et jurer allégeance à l’Empereur Sigmar et à l’Empire qui venait de naître.


La Fondation d'un Empire[modifier]

Les Douze Provinces Originelles
Les provinces d’aujourd’hui ne correspondent pas toutes exactement à celles qui furent créées par Sigmar. Certaines ont disparu à la suite de catastrophes, d’autres à cause d’invasions ou de guerres civiles. Voici ci-dessous la liste des douze grandes provinces de l’origine, associées à leur tribu et à leur souverain. Les premiers Comtes Électeurs sont issus de cette « grande confédération ». C’est pour cela que de nombreux nobles essayent d’établir un lien entre leur lignée familiale et l’un de ces chefs emblématiques.
Nom Tribu Souverain
Averland Brigondiens Siggurd
Drakwald Thuringiens Otwin
Hochland Chérusens Aloysis
Middenland Teutogens Artur
Ostermark Ostagoths Adelhard
Ostland Udoses Wolfila
Reikland Unberogens Sigmar
Solland Ménogoths Markus
Stirland Asobornes Reine Freya
Talabecland Taléutes Krugar
Westerland Endales Marbad
Wissenland Mérogens Henroth

En dépit de tous ses discours destinés à inciter la population à vivre dans l’unité, Sigmar connaissait bien les hommes et savait qu’ils étaient trop attachés à leurs anciennes tribus pour que ces liens disparaissent du jour au lendemain. Il était également conscient que les terres de l’Empire, qui s’étendaient des Montagnes Grises à la chaîne du Bord du Monde et de la Mer des Griffes aux Voûtes, étaient trop vastes pour être gouvernées de façon centralisée. Il s’adapta donc à la situation et donna le titre de Comte de l’Empire à chacun des chefs des douze grandes tribus. Chacun d’eux reçut la souveraineté sur son territoire, avec la seule obligation de se soumettre aux lois et aux édits promulgués par l’Empereur pour l’Empire dans son ensemble. Ces territoires tribaux sont les douze provinces originelles de l’Empire. Le règne de Sigmar fut une période de paix et de développement intérieur pour l’Empire. Sigmar ordonna la construction de deux grandes routes. La première entre Altdorf et Middenheim et la seconde entre Altdorf et Nuln en longeant les berges du Reik et, à partir de là, rejoignant l’ancienne route des Nains, en Averland. L’Empereur espérait que ces routes, tout comme les rivières, serviraient de liens entre les tribus et les inciteraient à nouer des relations, ce qui atténuerait leur tendance à se fuir les unes les autres. Grâce à la paix et à la clémence du climat, les récoltes étaient bonnes et régulières, ce qui, au fil du temps, se traduisit par une vigoureuse augmentation de la population. Les nouveaux citoyens impériaux défrichèrent leurs territoires et fondèrent de nouvelles villes et cités, parfois sur les vestiges de leurs anciens camps fortifiés, parfois sur des terres vierges. Les Taléutes découvrirent un immense cratère au beau milieu de la Grande Forêt, à l’intérieur duquel ils édifièrent leur capitale, Talabheim. Les Brigondiens fondèrent Averheim et Streissen, qui n’étaient au départ que des comptoirs commerciaux fortifiés, puis les Comtes d’Averland choisirent Averheim pour y bâtir leur grande forteresse qui n’est encore jamais tombée. Middenheim devint la capitale religieuse de l’Empire, ce qui fit sa fortune car, comme Ulric était le Dieu le plus honoré par Sigmar, de nombreuses personnes cherchaient à s’attirer ses faveurs en portant leurs oboles à son temple principal. À la faveur de la paix, Nuln prospéra dans le sud grâce à l’intensification des échanges commerciaux sur les rivières qui la reliaient aux forteresses Naines. La cité devint si puissante et si riche, comparée au reste de la province (alors appelée Uissenctland) que les Comtes de Wissenland y déplacèrent le siège de leur gouvernement qui se trouvait alors à Pfeildorf.

Pour la première fois, les Nains, les meilleurs alliés de Sigmar, vinrent s’établir et vivre aux côtés des humains. Certains monnayèrent même leurs compétences auprès du nouvel Empire et aidèrent les hommes à édifier des bâtiments de pierre, à tracer des routes et à concevoir les plans des tout premiers temples consacrés aux dieux humains. Le comptoir Tiléen de Nuln, situé à l’intérieur des frontières nouvellement tracées de l’Empire, fut promptement annexé et les premiers lieux saints consacrés à Verena et à Shallya y virent le jour. La langue de la tribu Unberogen fut déclarée langue officielle de l’Empire et l’on en créa une forme écrite grâce à des caractères issus de l’écriture classique, influencés par les Runes Naines, donnant ainsi naissance au langage que nous appelons aujourd’hui Reikspiel ancien. On établit un calendrier officiel, avec pour première année celle du couronnement de Sigmar. L’Empire humain bourdonnait d’une activité frénétique. Rien ne pouvait entraver l’essor de la puissante nation de Sigmar. Rien ne pouvait l’ébranler, pas même l’attaque en règle menée par Nagash, à la tête une grande légion de morts-vivants, en 15, ni les fréquents assauts des hommes-bêtes.

Les tribus qui n’avaient pas rejoint Sigmar se virent chassées de ses terres. Les Bretonni qui vivaient encore dans le sud s’enfuirent et traversèrent la chaîne des Montagnes Grises pour s’établir sur les territoires fertiles qu’ils trouvèrent de l’autre côté. Ainsi, il est sans doute juste qu’ils soient devenus un peuple de paysans tremblants sous le fouet ou d’imbéciles arrogants uniquement obsédés par leurs lourdes armures de plaques : quelque part, dans l’inconscient collectif de leur société arriérée, le spectre primitif de leur antique défaite aux mains de Sigmar les hante encore. Les Frikings avaient déjà été exterminés par Sigmar et ne représentaient donc plus la moindre menace et les quelques Roppsmens restants furent repoussés vers les confins des territoires des Ungols, où ils furent finalement anéantis par ce peuple guerrier. De la même façon, les Norsii, une tribu qui vénérait les Dieux Sombres depuis fort longtemps, furent également repoussés vers le pays Ungol, mais ils combattirent âprement pour traverser ces terres inhospitalières et continuèrent vers le nord où ils s’installèrent dans les désolations glacées de la Norsca pour y regretter éternellement de n’avoir pas su se joindre à saint Sigmar. Au lieu d’entrer en conflit avec les Ungols, Sigmar les proclama ses alliés car ils lui avaient prêté main-forte dans ses guerres contre les Peaux-Vertes. C’est ainsi que naquit l’alliance éternelle entre le Kislev et l’Empire, même s’il fallut attendre la fin de la Grande Guerre Contre le Chaos pour la voir officialisée par un traité.


Un Dilemme[modifier]

Cinquante après son accession au trône, Sigmar annonça son abdication aux Comtes et aux grands prêtres des différents cultes réunis en assemblée.

« Mon œuvre ici-bas est terminée, dit-il à la foule stupéfaite. L’Empire est prospère et unifié et, entre vos mains bienveillantes, il le restera. Il me reste toutefois un travail à accomplir, une tâche à terminer, car il me faut ramener Ghal Maraz à son créateur. »

Et sur ces paroles, le premier Empereur posa sa couronne sur la table, prit un havresac, chargea Ghal Maraz sur son épaule et s’en alla vers un destin ignoré de tous. L’assemblée des Comtes se trouva confrontée à une situation critique : Sigmar ne s’était jamais marié et, pour autant que l’on puisse le savoir, n’avait jamais eu d’héritier. Il n’avait pas non plus laissé de testament pour désigner son successeur. En vérité, tout au long des cinquante années de son règne, personne ne s’était jamais posé la question de la succession. Plusieurs Comtes revendiquèrent le trône. Certains mirent en avant leur habileté guerrière ou politique, d’autres prétendirent bénéficier de la faveur des Dieux. Il y en eut même pour soutenir que Sigmar leur en avait fait la promesse en secret. Le Reikhaus résonna d’âpres querelles et le spectre immense de la guerre civile se leva, menaçant, lorsqu’une prêtresse de Rhya, membre de la suite du Comte de Stirland, suggéra d’organiser une élection. Que chacun renouvelle ses vœux de fraternité, puis qu’il ou elle exprime les raisons pour lesquelles la couronne devrait lui revenir. Le premier à obtenir une majorité de votes serait élu Empereur. Essayant désespérément de se raccrocher à la plus petite chance de prévenir la désagrégation de l’Empire et la guerre civile, les Comtes acceptèrent et se retirèrent à la Grande Chambre du Reikhaus pour y délibérer. Après trois jours (pendant lesquels de nombreuses promesses et menaces furent échangées, en même temps qu’une grande quantité d’or), l’Ar-Ulric en sortit pour proclamer le nom du nouvel Empereur : Foulques du Wissenland. Son premier acte impérial fut de garantir l’élection de chaque nouvel Empereur par une loi inscrite dans le Code de Sigmar : chaque nouvel Empereur serait choisi parmi eux et que la personne ainsi élue pourrait établir la capitale de l’Empire dans la cité principale de sa province. Ils avaient également choisi un puissant aristocrate du Reikland pour en faire le nouveau Comte de cette province. Et pour bien marquer leur rôle dans le processus du choix de l’Empereur, les Comtes avaient décidé qu’ils porteraient dorénavant le titre de Comtes Électeurs.


Le Culte de Sigmar[modifier]

Nous sommes dans l’incertitude quant à ce qu’il est advenu de Sigmar après son abdication. D’après certaines histoires, il serait parti vers l’est, en direction de Talabheim, aurait tourné vers le sud par la route de la Vieille Forêt et le col du Feu Noir, et se serait rendu à Karaz-a-Karak afin de restituer Ghal Maraz aux Nains. Selon d’autres chroniques, il serait bien parti vers l’est, mais il aurait continué jusqu’aux Montagnes du Bord du Monde. Cependant, comme les textes se contredisent les uns les autres, il est parfaitement impossible de différencier la vérité du mythe.

Ce que nous pouvons affirmer avec certitude, en revanche, c’est ce qu’il est advenu de l’Empire que Sigmar a laissé derrière lui.

Moins de vingt-cinq ans après sa disparition, un puissant culte s’était développé autour de la personne et de la mémoire du premier empereur. Il était très aimé de son peuple ; on lui éleva des statues, on se mit à fêter les jours anniversaires des événements importants de sa vie et beaucoup d’enfants furent nommés d’après lui. Ainsi, lorsqu’un moine errant du nom de Johann Helstrum arriva à Reikdorf en racontant à qui voulait l’entendre qu’il avait reçu une vision de Sigmar, les gens de l’Empire le crurent immédiatement car ils adoraient toutes les histoires à son sujet. Dans ses sermons, le saint homme disait avoir vu Ulric, debout dans toute sa gloire glacée, tenant une magnifique couronne d’or dans ses mains immenses. Rassemblées autour du Dieu de l’Hiver, les autres divinités regardaient la scène d’un œil empli de fierté et d’approbation. À genoux devant Ulric se tenait l’Empereur Sigmar et Ulric plaça lentement la couronne sur sa tête. Helstrum prêchait que Sigmar était monté au ciel et qu’il était devenu immortel ; il disait que Sigmar était devenu un Dieu.

L’œil brillant d’un sauvage enthousiasme, s’exprimant avec toute la force de sa conviction, il prêchait la parole du Divin Sigmar à qui voulait l’entendre, réussissant même à susciter des vocations chez certains prêtres d’autres cultes. Comme Helstrum enseignait à ceux qui l’écoutaient que toutes les lois de Sigmar étaient sacrées, investissant du même coup les Comtes Électeurs d’une autorité divine, son message fut immédiatement perçu d’une manière très favorable par la noblesse. En vérité, Helstrum alla même plus loin que cela en affirmant que l’Empereur était le représentant divin de Sigmar sur terre et qu’il devait être obéi en toutes choses.

Ses paroles ne furent pas bien accueillies partout. De nombreux membres du clergé des autres Dieux rejetèrent Helstrum en le traitant de malade mental et prétendirent que ses apparitions étaient dues à une consommation abusive de pain moisi, sans oublier que ce qu’il disait frôlait le blasphème. Certains voulurent même le faire tuer, mais d’autres se montrèrent plus tolérants. Le nouveau culte d’Helstrum prêchait l’unité de l’Empire et l’obéissance à l’Empereur et aux Comtes Électeurs et, pour cela, ce modeste culte obtint la permission de bâtir un temple dans la cité bien-aimée de Sigmar, Altdorf, avec Johann Helstrum comme premier Grand Théogoniste. Le peuple le voulait, la noblesse le voulait également ; le Dieu Sigmar et son nouveau culte s’établirent fermement dans l’Empire ; ils devaient pour l’éternité jouer un rôle prépondérant dans son futur. Au fil des siècles, le culte allait devenir riche et puissant. Le culte de Sigmar devint si populaire au Reikland et au Stirland qu’il y supplanta pratiquement celui d’Ulric, à la grande irritation des membres de ce dernier. Une fortune, issue de cadeaux et de rentes, commença à affluer dans ses coffres, jusqu’à ce que le Grand Théogoniste finisse car pouvoir rivaliser en richesse et en puissance avec les Comtes Électeurs et que le culte commence à réclamer à cor et à cri le droit de détenir un vote électoral.


Expansion et Apogée[modifier]

L’Empereur Foulques installa sa capitale à Nuln, où elle demeura pendant plusieurs siècles tandis que ses héritiers réussissaient à se faire élire les uns après les autres. Ce fut une ère d’expansion et de vigueur pour l’Empire, durant laquelle la population en croissance constante était sans cesse en quête d’exutoire à son énergie. Non contents d’occuper les territoires qu’ils possédaient déjà, les Comtes Électeurs cherchèrent à étendre leurs provinces, ainsi que leur pouvoir les uns par rapport aux autres, car même si la quasi-totalité du bassin du Reik était alors revendiquée par les autorités de l’Empire de Sigmar, dans la réalité celles-ci ne contrôlaient qu’un peu moins du tiers de sa superficie. Du Ve au Xe siècle, pendant une période que les historiens appellent « l’Élargissement des Frontières », les Comtes et les Empereurs s’employèrent à faire croître l’Empire pour atteindre ce qu’ils pensaient être ses frontières naturelles. Les rares chroniques ayant survécu à cette période sont terriblement fragmentaires et obscures, rendant très difficile toute confirmation des réalités de cette importante campagne et de l’activité des cultes qui l’ont entourée. Certains textes semblent faire allusion à des désaccords entre Ulricains et Sigmarites, sur le sujet de l’Élargissement ; c’est plausible étant donné les doutes exprimés par quelques extrémistes Ulricains au sujet de la divinité de Sigmar. Cependant, nous ne pouvons l’affirmer avec une quelconque certitude, d’autant plus que certains textes Sigmarites contredisent catégoriquement cette interprétation. Ce dont nous pouvons être sûrs, en revanche, c’est que lorsque les frontières des territoires tribaux revendiqués à l’origine par Sigmar furent atteintes, des dissensions s’élevèrent entre les membres de la noblesse et il paraît probable que les cultes furent également impliqués dans ces disputes.

Les Comtes d’Ostland et du Talabecland entamèrent une colonisation agressive, jusque sur les terres de ce qui est maintenant devenu le Kislev, revendiquant toute la région, jusqu’aux montagnes et la Lynsk, mais leurs colonies ne réussirent quasiment jamais à prospérer. Le Talabecland eut plus de chance dans ses tentatives d’annexion des terres situées au sud-est des siennes. Gouvernées à l’origine par les héritiers d’Adelhard, chef des Ostagoths, les villes de l’Ostermark furent intégrées dans les « Marches de l’Est » du Talabecland. Elles devaient plus tard reprendre leur indépendance pour constituer la Ligue de l’Ostermark. Le Westerland cherchait à s’étendre dans le Jutonsryk (le Pays Perdu) et le Middenland s’efforçait de soumettre les terres sauvages du nord (le Nordland actuel) Pendant ce temps, le Stirland et l’Averland s’étaient lancés dans une expansion énergique en direction de l’est, sur les terres les moins fertiles de leurs provinces, jusque dans les contreforts montagneux que les Nains considéraient comme leur fief, ce qui provoqua quelques conflits.

Bien des gens approuvaient ces visées expansionnistes, y compris le culte Ulricain dont l’idéologie a toujours été agressive. Toutefois, le Reikland et ses alliés, des Sigmarites convaincus, ne voulurent rien entendre. Au lieu de cela, ces provinces désiraient bâtir des villes fortifiées en plus grand nombre et créer un réseau de routes pour les relier à travers l’Empire, afin de poursuivre l’œuvre civilisatrice de Sigmar et protéger les territoires déjà conquis. Avec tant de Comtes Électeurs désireux d’agrandir leurs territoires, il était inévitable de voir de nombreux Empereurs aux sympathies pro-Ulricaines accéder au pouvoir.

Au cours de ce processus, ils absorbèrent des tribus mineures et de petits royaumes aux populations cousines des leurs, qui n’avaient jamais rejoint la confédération de Sigmar, en particulier les Fennones dont les terres devinrent la province de Sylvanie sous le gouvernement du Stirland. L’Empereur dont le nom est le plus souvent associé à cette période est Sigismund le Conquérant, qui vécut au VIe siècle. Il soumit le roi des Jutones et annexa le Jutonsryk à la province du Westerland. En outre, il franchit les Montagnes Grises pour créer la Marche de l’Ouest et envahit les territoires des Principautés Frontalières (qui étaient alors une région sauvage et tribale) pour y fonder la province de Lichtenberg et bâtir une série de châteaux afin de protéger le flanc de l’Empire. Il est toutefois une région qui a réussi à échapper à l’emprise de tous les conquérants et colonisateurs : la Laurelorn, le royaume des Elfes Sylvains. Elle a été revendiquée par les Comtes Électeurs du Drakwald, du Middenland et du Westerland, mais les Elfes Sylvains n’ont jamais reconnu aucun suzerain et ont tenu en échec toutes les tentatives de conquête. Ils remportèrent leur plus spectaculaire victoire en 897, lorsqu’ils écrasèrent l’armée d’un Comte du Drakwald dont l’histoire n’a retenu que le surnom, « le Malchanceux ». Cette défaite fut tellement retentissante qu’elle fut à l’origine du déclin du Drakwald, qui finit par aboutir à sa disparition.

Toutefois, ces provinces, constamment attaquées par d’autres tribus humaines mais également par les Peaux-Vertes, les mutants et toutes sortes d’ennemis plus redoutables encore, se révélèrent difficiles à défendre. Ainsi, dès 900, l’Empire avait quasiment abandonné ses ambitions expansionnistes pour se concentrer plutôt sur la défense de ce qu’il avait réussi à conquérir. À cette époque, il contrôlait déjà les immenses territoires qui sont aujourd’hui sous la garde de l’Empereur et couvrait également la plus grande partie de ce qui est aujourd’hui le Kislev, la totalité du Parravon, une vaste portion des Principautés Frontalières et, bien sûr, le Pays Perdu. À mesure que nos frontières se stabilisaient, l’influence du culte de Sigmar grandissait. Au fil des siècles, le culte s’était assuré un immense soutien au sein de la noblesse comme de la paysannerie et son rayonnement éclipsait aisément celui du culte d’Ulric, autrefois tout-puissant.

L’Empire avait atteint l’apogée de son expansion et de sa réussite. Aucune autre puissance ne pouvait l’égaler et ses dirigeants commençaient à évoquer la possibilité de gouverner un jour le Vieux Monde tout entier. Aveuglés par leur orgueil démesuré, ils ne voyaient pas les fissures qui annonçaient la chute de l’édifice tout entier.

Période n°3| Le Second Millénaire: Anarchie et Effondrement[modifier]

Le début du nouveau siècle augurait de la décadence qui allait s’emparer de l’Empire. Il serait plus tard considéré comme l’ère des plaisirs sybarites, de la mauvaise gestion et des dissensions internes. Les Comtes du Drakwald étaient parvenus à monter sur le trône peu de temps auparavant, en se frayant un chemin à force de corruption, dans le but d’utiliser le pouvoir impérial pour sauvegarder leur position devenue plus en plus précaire. Leur province était tellement affaiblie par leur défaite face aux Elfes Sylvains et par une série de catastrophes qu’ils craignaient de la voir annexée par l’un de leurs voisins. Ils installèrent la capitale impériale à Carroburg et entamèrent un règne si marqué par la corruption que, de nos jours encore, on continue à qualifier de "Drakwalder" une personne cupide et rapace. Sous leur douteuse administration, l’Empire commença à pourrir de l’intérieur. Bien qu’il soit difficile de concevoir comment un empire prospère et déjà vieux de 1000 années a pu s’effondrer sans aucune véritable menace extérieure, c’est pourtant ce qui s’est produit.


La Puanteur de la Décadence[modifier]

Ludwig Hohenbach

Pendant plus d’un siècle, les uns après les autres, les Empereurs perpétuèrent les habitudes de corruption en usage dans la lignée du Drakwald, ne pensant qu’à trouver des moyens de s’enrichir et se préoccupant plus de satisfaire leurs sens que de la prospérité de l’Empire. Les annales incomplètes qui datent de cette époque font des allusions scabreuses aux orgies et aux débauches auxquelles se livrait la cour impériale, ainsi qu’à d’autres événements plus obscènes encore. Deux événements particulièrement notables eurent lieu au tout début du XIe siècle, sous le règne de l’Empereur Ludwig II Hohenbach, dont les monnaies étaient frappées au nom de « der Gross » (le Grand), mais qui resta dans l’histoire sous le sobriquet de « le Boursouflé ». Ludwig était à la fois un glouton fervent et un sybarite débridé, resté tristement célèbre pour les tortures et les exécutions qu’il faisait subir aux chefs qui avaient eu le malheur de l’offenser dans ses préférences culinaires. Il ordonna un jour à son valet Halfling de lui préparer un « repas digne de sa grandeur ». Le résultat, un festin abondamment imprégné de beurre, fut un tel succès que Ludwig donna à son valet le titre de Chef Impérial et qu’en plus de cela, il l’éleva à la dignité de Comte Électeur, taillant dans les terres fertiles du Stirland et de l’Averland pour créer le Mootland (souvent abrégé « Moot ») et en faire don aux Halflings.

Ludwig fut enchanté de ses propres actes, non seulement parce qu’il avait dégusté un succulent repas, mais également parce que cela lui avait fourni une occasion de se venger des souverains de ces deux provinces dont les filles l’avaient éconduit. Voyant le succès de telles manœuvres, le culte de Sigmar commença à courtiser discrètement le bedonnant Empereur. Continuellement convié à une incessante ribambelle de festins, de banquets et de « soupers privés », l’Empereur commença à voir le culte sous un jour très positif. Les gens commencèrent à murmurer que le grand prêtre du culte était toujours assis à la droite de Ludwig, remplissant inlassablement son assiette des mets les plus fins et son hanap de vin. En vérité, le culte édifia un palais à Altdorf pour l’offrir à l’Empereur. Ce palais était équipé, à en croire les rumeurs, de cuisines immenses, de nombreuses salles de banquet et de lieux d’aisance excessivement bien aménagés. L’Empereur finit par signer, en 990, une charte accordant au culte une voix au conseil électoral, donnant ainsi au Grand Théogoniste des pouvoirs électoraux identiques à ceux d’un Comte Électeur. Devant cette injustice, les autres cultes poussèrent de hauts cris et répandirent toutes sortes d’accusations de corruption et de subornation, essentiellement fondées sur la passion de l’Empereur pour les mets raffinés et sur le fait que le Grand Théogoniste de cette époque était bien connu pour donner de somptueux banquets. Néanmoins, toutes les réclamations restèrent lettre morte : l’Empereur avait parlé. D’après ce que l’on sait, le Grand Théogoniste mourut dans son lit peu de temps après, étouffé par son propre double-menton.

Dix ans plus tard, la dernière pierre du Grand Temple de Sigmar était posée, mettant un terme à cet énorme projet de reconstruction. Exactement 1000 ans après la victoire de Sigmar au Col du Feu Noir, le culte de Sigmar était devenu le plus important de l’Empire et il le démontrait de manière éclatante avec l’achèvement du plus majestueux temple de toutes les grandes provinces. Loin d’approuver la nouvelle situation, les autres cultes n’hésitèrent pas à récriminer vertement. Parmi ces mécontents, ce furent les Ulricains qui se montrèrent les plus volubiles et les plus bruyants, mais leurs protestations ne devaient guère trouver d’écho.


Modes et Frivolités[modifier]

On ne peut nier que le second millénaire a apporté de grandes avancées à l’Empire, mais il est également indéniable qu’il fut une ère de déchirements, de corruption, de décadence et d’arrogance. L’Empire fut frappé d’une série de calamités, pour la plupart dues à ses propres manquements.

Avec l’ascension des Empereurs du Drakwald, les arts connurent un grand essor sous la protection de l’aristocratie. Dans leur quête de glorification, les grands seigneurs décadents passèrent commande de portraits qui les avantageaient beaucoup, d’une abondante littérature destinée à les flatter servilement et de pompeuses pièces musicales. La petite noblesse s’empressa de suivre leur exemple et bientôt toutes les personnes de qualité avaient des artistes à leur service. Avec le mouvement dit « naturaliste », l’art cessa d’être une représentation exacte de l’histoire dans sa réalité. De nombreuses familles sautèrent sur l’occasion pour faire consigner leur propre histoire dans d’épais volumes. Les légendes abracadabrantes, les récits guerriers à dormir debout et les portraits d’ancêtres minaudiers et affectés devinrent la norme pour ce genre de recueils et donnèrent naissance à quelques extraordinaires exemples de fanfaronnades suffisantes et de rodomontades.

De même, nombreux furent ceux qui décidèrent de se faire portraiturer de façon flatteuse. Ainsi, par exemple, le duc baveux de Leicheburg, un personnage assez douteux, se fit représenter comme un seigneur au physique avantageux, martial, sans l’ombre d’une bosse et doté d’une quantité d’yeux tout à fait ordinaire. Certains allèrent même jusqu’à faire peindre des scènes ou tisser des tapisseries inspirées d’épisodes fameux de l’histoire impériale, comme la bataille du Col du Feu Noir par exemple, en y faisant rajouter leur visage. Méprisé des gens du peuple, qui considéraient ces pratiques comme des absurdités, cet épanouissement des arts permit tout de même l’apparition de quelques véritables progrès. Le culte de Sigmar fut l’un des premiers à saisir l’intérêt que pouvaient présenter les livres enluminés et passa commande de somptueux grimoires, exécutés dans le style des annales de la noblesse. Principalement centrées sur la vie de Sigmar, ces œuvres étaient fréquemment traitées comme des objets de vénération et certains temples pouvaient consacrer des milliers de couronnes à leur élaboration. À l’occasion de l’achèvement de la construction du Grand Temple de Sigmar, à Altdorf, on commanda huit ouvrages de ce type, tous reliés d’or martelé extrait des montagnes par les descendants de Kurgan Barbe de Fer lui-même. En 1012, une fois terminés, ces huit volumes furent emmenés en procession dans tout l’Empire, où on les fit défiler en grande pompe, avant de les ramener pour les enfermer dans une chambre forte profondément enterrée sous la cathédrale. Les fabricants de couleurs firent d’immenses progrès dans l’élaboration de nouvelles teintes et de fixateurs appropriés. Les encres colorées étaient extrêmement demandées, mais il fallut aussi produire des tissus aux teintes raffinées et des peintures exceptionnelles. Certaines familles d’artisans commencèrent à se spécialiser dans la production de pigments d’un prix exorbitant, réservés aux portraits de nobles personnages, en expérimentant sur toutes sortes d’ingrédients dans leur quête du bleu le plus pur ou de l’or le plus étincelant. Ce commerce hautement lucratif fut de courte durée et atteint son point culminant en 1023, lorsque la baronne Auerbach d’Hochland dépensa paraît-il 120 000 couronnes pour une peinture à base de perles exactement assortie à la teinte blanc-jaune de ses dents.

La pureté est lentement corrompue.

Ce bref épanouissement artistique ne devait toutefois pas durer, car dans le même temps, cela faisait fort longtemps que les cultes et les grandes provinces nourrissaient des rivalités et des rancunes, certaines remontant même avant l’époque de Sigmar lui-même, et un millénaire de tractations politiques n’avait fait que cristalliser ces dissensions. Bientôt, les grandes provinces et les principaux cultes en vinrent à s’emparer des moindres occasions de s’affronter. Lançant l’anathème à leur guise pour défendre leurs intérêts, tous ces partis prirent lentement le chemin de la guerre. Dans le tumulte ambiant, chaque Comte Électeur rassembla rapidement sa propre faction ; les cultes accordaient leur soutien (ou le vendaient) au gré de leurs intérêts, changeant d’allégeance suivant les flux et les reflux de la politique.

La toile d’araignée de lézardes et de crevasses qui étoilaient la brillante surface de la puissance impériale était aussi ancienne que les Anciens Dieux eux-mêmes ; elle remontait aux haines ancestrales des Teutogens et des Unberogens, des Taléutes et des Ostagoths. De nouvelles fissures apparaissaient chaque fois qu’un noble faisait appliquer une loi injuste, chaque fois qu’un culte soutenait un nouveau fonctionnaire corrompu, chaque fois qu’une nouvelle âme cédait lentement au désespoir ou à l’excès. Plutôt que de se mettre au service d’un Empire unifié, les cultes et les nobles commencèrent à vouloir se servir eux-mêmes, au détriment du peuple.

Il est généralement admis que les difficultés débutèrent vers la fin du premier millénaire : les tribus des Bretonni s’étaient unies pour fonder une nouvelle nation gouvernée par Gilles le Breton et la province du Westermark, de l’autre côté des Montagnes Grises, fut attaquée et prise. Cette situation fut suivie d’une cascade de difficultés de plus en plus cruciales qui s’ajoutèrent les unes aux autres et aggravèrent la situation au point qu’une division devint inévitable. Les désastres qui se profilaient à l’horizon étaient sur le point de mettre un terme à la décadence de la lignée du Drakwald pour de bon.


Des Pestilences et des Rats[modifier]

L’année 1053 vit l’accession au trône du dernier et du pire de tous les empereurs du Drakwald, Boris Hohenbach, qui restera connu pour l’éternité sous le nom de Boris l’Avide ou Boris l’Incapable. Tirant parti de son éminente position pour son profit personnel exclusif, entièrement obsédé par l’argent et par les moyens de s’en procurer le plus possible, il laissa les Comtes Électeurs gouverner à leur guise pourvu qu’ils lui offrent les « cadeaux » appropriés. Il inventa de nouveaux titres et charges qu’il vendait dès que le niveau de ses coffres commençait à baisser (ce qui se produisait souvent et dans de vastes proportions), ainsi que des titres aussi ronflants que ridicules dont il gratifiait ses amis et concubines au gré de ses caprices. Les Comtes Électeurs se mirent à rivaliser les uns avec les autres pour obtenir les plus ronflants et les plus grandioses, comme par exemple celui de grand prince ou de grande-duchesse palatine. Étiez-vous contrarié par une cité-franche peu coopérative ? Un rapide pot-de-vin permettait de faire révoquer sa charte par l’Empereur, comme ses habitants le découvraient le jour où les soldats de l’aristocrate de la région arrivaient pour s’emparer de la ville et pendre le Bourgmestre. D’autres organisations entrèrent dans la danse et certains cultes commencèrent eux aussi à vendre des charges ecclésiastiques. L’Empereur lui-même alla jusqu’à louer les appartements d’un empereur du IXe siècle, Jùrgen l’Opulent, à des roturiers qui désiraient passer la nuit au palais impérial. Le pire, peut-être, est que les cultes apportèrent généralement leur soutien à ces Empereurs indignes plutôt que de lutter contre leur influence, car cela leur permettait de profiter d’une plus grande liberté et, parfois, d’avantages politiques. Bientôt, les scandales compromettant le clergé se firent aussi communs que ceux qui impliquaient des nobles. On connaît plusieurs chroniques d’Altdorf relatant les mésaventures de prêtres déconfits contraints de faire défiler leurs maîtresses et leurs harems dans la rue en signe de mortification ou de moines dont les activités criminelles furent mises au jour par leurs rivaux. Il faut néanmoins se montrer prudent face à ce genre de rapports car nombre d’entre eux furent établis par des ennemis politiques dans l’intention d’étayer leur propre position.

L’instant du jugement arriva en 1111, lorsque la peste se déclencha dans l’est, dans plusieurs cités en même temps, puis se répandit inexorablement dans l’ouest. Les confins et du Talabecland et de l’Ostland, qui devaient plus tard devenir le Kislev, furent vidés de toute vie, même animale, et durent être abandonnés. Les villes et les cités surpeuplées furent frappées de plein fouet et, en désespoir de cause, les autorités se mirent à incendier des quartiers entiers au premier signe évoquant une possibilité de peste. Prêts à tout, les patrouilleurs pendaient les voyageurs soupçonnés de porter la maladie et brûlaient leur corps sur-le-champ. Les prières que l’on adressait aux Dieux restaient sans réponse et les prêtres mouraient devant leurs autels, tandis que les nobles et les riches citoyens fuyaient les zones urbaines pour se retirer dans la sécurité relative de leurs domaines campagnards. L’Empereur lui-même se moquait complètement de la situation. Boris se retira dans un palais situé à des kilomètres de Carroburg et n’autorisa que ses sujets les plus riches et les plus beaux à le rejoindre. Là, loin de la peste et des paysans couverts de pustules, ils passèrent le temps en beuveries et en réjouissances, à attendre que l’épidémie finisse par se calmer.

L’été de l’année 1115 vit une éruption de peste particulièrement virulente. L’Empereur, entouré de la plupart des Comtes Électeurs, de leurs proches et de leurs Courtisans, était revenu au palais de Carroburg pour y rassembler la cour et attendre la fin de ce nouvel épisode. Par une chaude soirée d’été, pendant un bal, ce fut à leur tour de mourir. Pendant que l’Empereur était en train de se gaver d’oie rôtie et que les Courtisans dansaient sous les étoiles, personne ne remarqua les silhouettes en robes déguenillées qui s’étaient rassemblées au vent de l’assistance. Il s’agissait des porteurs d’encensoirs du Clan Pestilens et leur présence marquait le début de l’assaut final des Skavens contre l’Empire. Le vent porta les nombreuses pestes des Skavens sur toute l’étendue des parcs et des jardins du palais. Des centaines de dirigeants de l’Empire moururent cette nuit-là, couverts de pustules qui crevaient et de bubons qui leur éclataient sur tout le corps. Tandis qu’il agonisait, Boris l’Incapable écouta le chef des Skavens lui expliquer leur grand projet et lui raconter comment, au cours de cette même nuit, des armées de ses congénères s’étaient répandues dans tout l’Empire pour provoquer sa chute.

À noter que, malgré les malheurs dus à la mort et à la maladie, les habitants de l’Empire trouvèrent la force de faire la fête pour célébrer la mort de l’Empereur honni.

Une Rédemption Fugace[modifier]

Cette nuit-là et les suivantes, de nombreuses villes tombèrent sous les attaques des Skavens. Même si elles ne furent pas prises, les dégâts furent considérables car des bibliothèques, des temples, des universités et même des quartiers entiers furent réduits en cendres. Les troupes de l’Empire tentèrent bien de résister, mais elles étaient désorganisées et n’étaient plus que l’ombre d’elles-mêmes. De grandes cités comme Nuln et Mordheim se transformèrent en îlots de résistance, perdus au milieu d’un océan de territoires tombés entre les mains des Skavens. Finalement, tout le monde fut persuadé que la fin était proche. Derrière leurs murailles, les quelques dirigeants qui restaient dans l’Empire étaient certains d’être en train d’assister à la mort du rêve de Sigmar.

Une histoire oubliée

Si l’on se souvient parfaitement de la Peste Noire de 1111, les chroniques de l’Empire ont oublié - ou délibérément omis - de mentionner l’invasion de Skavens qui l’accompagna. On y parle simplement d’un déferlement de rats de taille inhabituelle, lesquels dévorèrent les nombreux cadavres jusqu’à atteindre un nombre et des proportions énormes. Aujourd’hui, les exploits de Mandred le Tueur de Rats ont été édulcorés et presque oubliés, et on l’a ramené au statut de héros de contes pour enfants. Des gravures le représentent souvent en train de chasser ces satanées vermines des rues d’un simple coup de botte.

Contre toute attente, l’espoir vint du nord. Le Comte Électeur du Middenland et de Middenheim, le graf Mandred von Zelt, réussit à rompre le siège que les Skavens avaient établi devant Middenheim et, rassemblant toutes les forces qu’il put trouver, les combattit jusqu’à les pousser dans une impasse le long des rives de la Talabec et du Reik. Pendant les neuf années suivantes, Mandred rallia les populations de l’Empire et, bataille après bataille, parvint à repousser les hommes-rats vers leur univers souterrain. Finalement, en 1124, lors de la bataille d’Averheim, Mandred démantela les armées des Skavens qui prirent la fuite, terrorisés. Là, sur le champ de bataille, les Electeurs restants l’acclamèrent et le proclamèrent Empereur sous le nom de Mandred le Tueur de Rats. Mandred se retrouva confronté à la tâche titanesque de rebâtir l’Empire. À cause des diverses pestes répandues par les Skavens et de leurs déprédations, on dit que pour dix âmes il n’en restait à peu près que trois vivantes dans l’Empire. De vastes territoires avaient été dévastés et, pour l’essentiel, étaient retournés à l’état sauvage. À son accession au trône, le premier acte de Mandred fut de châtier les responsables de la stupidité qui avait conduit à ce désastre. Par décret impérial, il dépouilla la maison Hohenbach de tous ses titres et honneurs et ordonna la dissolution de la province du Drakwald, dont les terres furent intégrées à celles du Middenland et du Nordland. Le Croc Runique du Drakwald, l’épée de son dirigeant, fut mis sous clef dans les chambres fortes de la cathédrale d’Ulric, à Middenheim. L’Empereur Mandred régna pendant plus de vingt-cinq années et, au cours de ce règne, acquit la réputation d’être un gouvernant fort et austère, mais juste. On entama la reconstruction des villes, mais de nombreux savoirs avaient été perdus sans espoir de retour dans la guerre contre les Skavens. Mandred se révéla être un Empereur à poigne et les Comtes Électeurs se conformèrent à ses souhaits en toutes choses. Après quelques années, la population commença à oublier les horreurs de la guerre de 1115-1124. Mais les Skavens, eux, n’avaient rien oublié.


L'Implosion[modifier]

Les Skavens eurent leur revanche lorsque les membres du Clan Eshin assassinèrent l’Empereur Mandred dans sa chambre en 1152, au cours de la nuit de la Geheimnisnacht. Ils lui laissèrent une douzaine de dagues plantées dans le corps et lui arrachèrent le cœur, en laissant derrière eux des preuves accusant à tort quelque Mutant, si bien que jusqu’à ce jour, les historiens ne font pas de lien entre la Peste Noire et l’assassinat de l’Empereur. Comme Sigmar avant lui, il mourut sans héritier. Par malheur, le vide du pouvoir engendré par cette triste situation fut bientôt occupé par la guerre. Dans les remous consécutifs à l’épidémie, des Empereurs encore plus faibles que leurs prédécesseurs furent installés au pouvoir par des Électeurs égoïstes, bien décidés à mener leurs querelles intestines pour la possession des territoires dépeuplés.

Le Conseil Électoral choisit Otto de Solland, un homme faible, pour en faire le nouvel Empereur. C’était une situation qui allait se renouveler au cours des siècles ; la fonction d’Empereur devint une sorte de hochet que les Comtes manipulaient tour à tour. Elle n’avait plus d’importance pour les Comtes Électeurs car ceux-ci désiraient avoir les mains libres pour mener leurs guerres intestines sans contraintes. En fait, ces conflits étaient tellement fréquents que cette période prit le nom d’Ère des Guerres. Les chroniques de l’Ère des Guerres sont une litanie de haines amères et de misères ; à les lire, il paraît évident que même les plus grands dangers furent insuffisants à contraindre les dirigeants de l’Empire à résoudre leurs conflits internes et leurs antagonismes. Pourtant, le trône restait encore un important symbole d’unité, jusqu’à ce que l’une des membres du Conseil décide qu’elle ne voulait plus partager le pouvoir.

En 1359, le Grand-Duc du Stirland fut élu Empereur à Nuln, à l’évidence un pion des Sigmarites et un ennemi de longue date du Talabecland, la Grande-Duchesse Ottilia du Talabecland décida que la mesure était comble car elle pensait que ce titre devait lui revenir de droit. En 1360, après avoir consulté le culte de Taal, elle s’autoproclama Impératrice sans élection préalable et bannit le culte de Sigmar du Talabecland, en représailles contre les taxes que le Comte Stirlander avait imposées au culte d’Ulric.

À Middenheim, le culte d’Ulric était également exaspéré. Les Grands-Ducs de cette cité se défiaient depuis longtemps de l’influence du culte sur la populace et tentaient depuis un certain temps de le contraindre à se réorganiser. En outre, le culte de Sigmar contrôlait l’élection des nouveaux Empereurs, ce qui était intolérable aux yeux des Ulricains. Lorsque Ottilia entra en relation avec l’Ar-Ulric en prétendant détenir la preuve que tous les Sigmarites étaient des hérétiques et que Sigmar, en vérité, n’avait rien d’un Dieu, le grand prêtre accepta avec joie de transférer le siège de son culte à Talabheim.

Lorsque l’Ar-Ulric arriva à l’Œil de la Forêt, il y fut chaleureusement accueilli et, après avoir vu les documents fallacieux d’Ottilia, les Ulricains proclamèrent tous les Sigmarites hérétiques ; Ottilia bannit le culte de Sigmar de ses terres. Le Talabecland déclara son indépendance. Sans avoir été élue, Ottilia revendiqua le titre d’Impératrice et se fit couronner par l’Ar-Ulric, tout comme Sigmar dans le passé. Les autres grandes provinces en furent abasourdies. Elles le furent encore plus lors de la bataille de la Talabec, quand Ottilia quitta son inexpugnable bastion de Talabheim à la tête de ses armées et anéantit les forces pourtant bien supérieures en nombre que l’Empereur Stirlander avait envoyées vers le nord afin d’écraser sa rébellion.

Ayant ainsi affirmé sa position, Ottilia se retira derrière les imprenables murailles de Talabheim et laissa la guerre faire rage autour d’elle. Malgré toutes leurs tentatives, aucun Empereur ne réussit à faire céder les remparts du cratère du Taalbastion et Talabheim n’est encore jamais tombée à ce jour. Les Empereurs Ottiliens (comme on les appela) devaient gouverner le Talabecland jusqu’en 2304, date à laquelle Magnus de Nuln parvint à faire revenir cette province dans le giron de l’Empire.

À partir de ce moment, les guerres privées de l’Empire commencèrent à prendre un tour religieux. Tandis que les deux trônes luttaient pour le pouvoir, les provinces Sigmarites entrèrent en conflit avec les provinces Ulricaines, mais il n’était pas rare de voir d’autres provinces former des alliances avec leurs prétendus ennemis lorsqu’elles entrevoyaient la possibilité d’un profit à court terme.

La situation empira encore en 1547, lorsque le Grand-Duc Heinrich, Comte Électeur du Middenland et Ulricain, eut le sentiment qu’il pouvait réunir les votes nécessaires pour se faire élire Empereur et réunifier le pays. D’autres personnes n’étaient pas de cet avis et exprimèrent leur opinion d’une façon extrêmement claire, au moyen de carreaux d’arbalètes pointés sur la poitrine d’Heinrich. Fulminant, le Grand-Duc retourna à Middenheim à bride abattue en même temps que l’Ar-Ulric. Les Ulricains s’étaient brouillés avec les successeurs d’Ottilia, mais pour obtenir le droit de réintégrer le grand temple du culte, ils durent, à contrecœur, accepter d’imposer le célibat à leur clergé (de manière à empêcher l’établissement de toute dynastie qui puisse porter ombrage à celle des grands-ducs de Middenheim). À peine un mois après, Middenheim proclama son indépendance et sa séparation d’avec l’Empire et l’Ar-Ulric couronna le Grand-Duc Heinrich Empereur, qui annonça la nouvelle par les décrets appropriés et frappa de nouvelles monnaies. Le fait qu’Heinrich venait de se faire éconduire par le culte Sigmarite et que le Grand Théogoniste avait couronné un autre Empereur que celui qui venait d’être élu (Heinrich) est certainement une pure coïncidence. L’Empire était à présent gouverné par trois Empereurs, un élu et deux autoproclamés, chacun soutenu par un culte différent : l’Empereur Ottilien, appuyé par les Taalites, l’Empereur-Loup, favori des Ulricains, et l’Empereur de l’Électorat. Il faut remarquer que les élections menées sous la férule des Sigmarites se faisaient à cette époque dans de telles conditions de corruption qu’elles sont aujourd’hui considérées par la plupart des érudits comme de simples formalités destinées à entériner le choix du Grand Théogoniste. Et la désintégration s’accéléra.


L'Âge des Trois Empereurs[modifier]

Les Trois Empereurs, de gauche à droite :
Otto de Solland
Ottilia du Talabecland
Heinrich du Middenland

L’Âge des Trois Empereurs fut une période de guerres ininterrompues, de calamités et de douleurs. Les provinces étaient infestées de Nécromanciens et de Démonologues. L’Empereur Heinrich déclara la guerre à Frederik V, « l’Empereur Ottilien » qui était basé à Talabheim. Pendant ce temps-là, Frederik faisait la guerre à l’Empereur de Nuln, dont l’histoire n’a pas retenu le nom mais qui semble avoir été l’instrument du Grand Théogoniste de l’époque. Même les provinces mineures commencèrent à revendiquer leur autonomie : en 1550, l’ouest du Middenland déclara son indépendance par rapport à Middenheim, sous le commandement de la famille von Bildhofen qui reçut le Croc Runique du Drakwald en récompense de son soutien à l’Empereur de Nuln. On n’a jamais eu d’explications très claires sur les circonstances qui ont permis à cette épée de disparaître des chambres fortes de Middenheim pour réapparaître à Nuln, mais on trouve des références à cet événement dans la mythologie du culte de Ranald, dans laquelle on l’appelle « la Splendide Supercherie ». La Sylvanie obtint son indépendance du Stirland dans les remous qui suivirent la terrible Nuit des Morts Sans Repos, en 1681. Dans le même temps, les villes de l’Ostermark, aidées par les grands princes d’Ostland, entamèrent une rébellion contre le Talabecland qui se termina par la constitution de la Ligue de l’Ostermark en 1905. Les persécutions étaient monnaie courante, particulièrement de la part du culte de Sigmar.

Les invasions venues de l’extérieur jouèrent également leur rôle. La tribu Gospodar, une peuplade humaine jusqu’alors inconnue, déferla depuis l’autre côté des Montagnes du Bord du Monde, infligeant de cuisantes défaites aux Ungols, aux Ostlanders et aux Ostermarkers, et faisant reculer les frontières de l’Empire pour fonder une nouvelle nation : le Kislev. Les côtes étaient continuellement harcelées par les pillards Norses qui saccagèrent Marienburg en 1850. Bien abritée au cœur des forêts, la menace des hommes-bêtes ne s’assoupissait jamais, mettant des villages à feu et à sang et brûlant les récoltes. Les Peaux-Vertes multipliaient leurs attaques depuis les profondeurs des montagnes et des forêts, au point que la Waaagh! menée par Gorbad Griff'Eud'Fer parvint à rayer de la carte la grande province de Solland en 1707. Les ruines de ce qui restait de la provinces furent annexées au par le Wissenland, toutefois, avant d’accepter ce rattachement, les Électeurs exigèrent la séparation de Nuln et du Wissenland.

Quand le Sultan Jaffar d’Arabie envahit l’Estalie au XVe siècle, à la tête de forces si puissantes que le Vieux Monde tout entier parut menacé d’invasion, les grandes provinces ne réagirent même pas. Pour la honte durable de l’Empire, il fallut que ce soit le Roy Louis le Juste de Bretonnie qui lance un appel désespéré à tous les hommes de bonne volonté afin de débarrasser le Vieux Monde des envahisseurs. Les Croisades contre l'Arabie qui s’ensuivirent sont remarquables en ceci que ni les cultes ni les Comtes Électeurs ne leur apportèrent de soutien officiel ; pourtant des nobles et des hommes de foi venus des quatre coins de l’Empire divisé répondirent à l’appel. Après les croisades, les chevaliers vétérans qui en revinrent fondèrent certains des plus puissants ordres séculiers de chevalerie connus dans l’Empire : les Chevaliers Panthères, l’Ordre du Lion d'Or, les Chevaliers Jaguars. Les cultes virent cela d’un très mauvais œil car leurs ordres templiers étaient jusqu’alors les seuls ordres de chevalerie reconnus mais, l’or d’Arabie ayant acheté le soutien des Comtes Électeurs, les nouveaux ordres furent reconnus et officialisés. Seuls les Chevaliers du Soleil, un nouvel ordre de chevaliers impériaux qui s’étaient convertis au culte de Myrmidia durant la croisade, n’étaient pas séculiers. Cependant, comme ils vénéraient une divinité étrangère, ils ne furent pas mieux reçus que les autres.

Talabheim connut elle aussi une courte période d’indépendance, lorsque l’Empereur du Talabecland, Horst le Circonspect, refusa d’attaquer une armée d’envahisseurs en 1750, ce qui incita la cité à se révolter pour couronner son propre empereur, Helmut II. L’effondrement fut complet avec l’élection de la grande Comtesse Margrita de Marienburg en 1979, par le truchement d’un « parlement croupion » d’électeurs. Personne ne reconnut son autorité, en dehors du Wissenland, du Stirland et de l’Averland, et le Grand Théogoniste refusa de couronner une femme, ce qui mit fin au système d’élection. Pendant pratiquement les quatre cents années qui s’ensuivirent, « l’Empire de Sigmar » ne fut plus qu’un vague souvenir dans la mémoire du peuple.

Les grandes provinces étaient désemparées, victimes de leurs guerres et de leurs conflits acrimonieux. Le début de l’année 2000 vit la destruction de Mordheim par une comète divine : la ville aurait subi la colère de Sigmar car c’était un lieu où corruption, débauche, immoralité et luxure étaient devenu la norme. La comète de pierre magique dispersa ses fragments partout dans les ruines et tous les prétendants au trône impérial envoyèrent des bandes de mercenaires pour s’emparer du précieux minerai. Certains y virent le signe ultime, la confirmation que le rêve de Sigmar touchait à sa fin et que son Empire était mourant. Bientôt, toutes les grandes provinces reprirent leur indépendance. La guerre se généralisa, entre les provinces aussi bien qu’entre les cultes qui les soutenaient.

Les Morts Marchent sur l'Empire[modifier]

Alors que l’Âge des Trois Empereurs se poursuivait sans qu’aucun des prétendants ne prenne l’ascendant sur les autres, un danger horrible prenait forme dans l’ombre des Montagnes du Bord du Monde. La Sylvanie fut de tout temps une province lugubre que tous les voyageurs sains d’esprit évitaient soigneusement, mais c’est lorsque le vampire Vlad von Carstein succéda au seigneur Otto von Drak, ayant obtenu la main de sa fille, que la région toute entière fut marqué du sceau de l’infamie. Nombre de familles de la noblesse locale refusèrent d’être gouverné par un étranger mais elles furent promptement incitées à changer d’avis et, sous le règne d’airain de Vlad, la province prospéra. Les autres Comtes Électeurs, trop obsédés par leurs propres machinations pour s’intéresser à une région aussi arriérée, ne s’émurent guère de ces changements. Au cours des deux siècles qui suivirent, Vlad régna sur la Sylvanie, empruntant diverses identités pour ne pas éveiller a suspicion. En 2010, estimant que l’Empire était suffisamment affaibli, Vlad entreprit de devenir le premier Empereur Vampire.

Marchant à la tête de l’armée de Sylvanie, accompagné par une horde de mort-vivants, Vlad envahit le Stirland, ravageant l’Ostermark au passage avant de tourner son attention sur le cœur de l’Empire. Pendant 40 ans, ses armées mirent à sac le pays avant qu’il n’atteigne finalement Altdorf, fief du prince Ludwig, un des prétendants au trône. Le siège qui s’ensuivit dura de long mois mais, alors que l’ennemi avait envahis les remparts, le Grand Théogoniste Wilhelm III se saisit de Vlad von Carstein et se précipita avec lui du haut des murs pour aller s’empaler sur un pieu de bois. Après la mort de Vlad, la majeure partie de l’armée de Sylvanie commença à tomber en poussière et les Vampires survivant prirent la fuite. Ludwig voulu les poursuivre mais les autres prétendants au trône, craignant qu’une victoire ne donne un avantage décisif à leur rival, s’unirent contre lui, donnant ainsi aux vils seigneurs de la Sylvanie la possibilité de rétablir leurs forces. Des années après, le successeur de Vlad, Konrad von Carstein, envahit à son tour l’Empire. Ses exactions furent si horrible que cette fois, les trois prétendants au trône s’allièrent contre lui et il fut finalement vaincu, abattu par le héros Nain Grufbad et Helmar, le futur Comte de Marienburg, à la Bataille de la Lande Lugubre en 2121.

Dernier descendant de la lignée des von Carstein, Mannfred était un individu rusé et machiavélique. Il attendit patiemment que les divers prétendants au trône impérial pensent que la Sylvanie ne représentait plus un danger et reprennent leurs luttes intestines. Lorsque l’Empire fut à nouveau en proie à la guerre civile, Mannfred attaqua. Ses légions traversèrent les rigueurs de l’hiver jusqu’à Altdorf, mettant en déroute les forces impériale rassemblée à la hâte pour le contrer. L’armée atteignit Altdorf à la fin de l’hiver pour trouver les remparts de la ville sans aucun défenseur. Mannfred exultait à l’idée d’une victoire facile, jusqu’à ce que le Grand Théogoniste Kurt III apparaisse sur les remparts et ne se mettent à réciter le Grand Rituel de Bannissement. Voyant que ses troupes commençaient à tomber en poussière, Mannfred ordonna la retraite. Après une attaque avortée contre Marienburg, le Comte dut regagner la Sylvanie. Les nobles impériaux conclure une trêve et envahir la Sylvanie pour en finir une bonne fois pour toute avec les vampires. À la Bataille de Hel Fenn, le prince Martin du Stirland abattit Mannfred et, suite à cet exploit, le Comte fit valoir ses droits sur la Sylvanie, ce que personne ne lui contesta, nul ne voulant d’un province aussi lugubre. C’est ainsi que se terminèrent les Guerres des Comtes Vampires, bien que tous redoutent un jour le retour des Comtes Vampires.

Période n°4| Le Troisième Millénaire: une Renaissance Dans le Feu[modifier]

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L’aube du XXIVe siècle vit poindre une grave menace venue du nord. Les Seigneurs du Chaos avaient prospéré grâce aux sacrifices de leurs fidèles et aux excès des années précédentes. La main des Puissances de la Ruine recommença à étendre son ombre sur le monde. On vit des aurores boréales se manifester jusqu’à Nuln, dans les temples les augures parlaient d’une époque de grands périls et les éclaireurs Kislevites rapportèrent qu’une immense armée d’abominations se rassemblait au-delà de la taïga. Très loin au nord, des tribus plus anciennes que l’Empire disloqué de Sigmar se regroupaient en multitudes inimaginables. Elles se rassemblaient sous la bannière de celui qu’elles pensaient être l’élu des Dieux Sombres : un être maléfique du nom d’Asavar Kul.

La Grande Guerre Contre le Chaos était sur le point de commencer. C’est un événement, nous le savons à présent, que les races anciennes avaient prédit et dont elles craignaient la venue depuis des millénaires.


L'Empereur Magnus[modifier]

En 2302, les armées du Chaos traversèrent la Lynsk pour entrer au Kislev, assiégèrent Erengrad et Praag et marchèrent sur la cité de Kislev. Une flotte de vaisseaux du Chaos se mit à sillonner la Mer des Griffes, ravageant ses côtes et coulant tous les navires qu’elle rencontrait. Le Tsar envoya des messages à chacun des Comtes Électeurs, les suppliant de venir à son secours, mais leurs réactions furent confuses, frisant la panique. Ils ne purent se mettre d’accord sur le choix d’un chef car aucun n’avait suffisamment confiance en les autres pour se soumettre à l’autorité d’un dirigeant unique : les grands prêtres de Sigmar et d’Ulric se chicanèrent pour savoir qui devrait prendre le commandement suprême, tandis que de nombreux aristocrates refusèrent leur aide de peur que leurs voisins n’attaquent leurs terres en leur absence. Certains mêmes, pensant la cause perdue, commencèrent ouvertement à vénérer les Dieux Sombres dans l’espoir d’être épargnés après la défaite de l’Empire. Cependant, l’un d’eux n’avait pas abandonné. Magnus von Bildhofen de Nuln, un jeune noble et prêtre de Sigmar, croyait toujours au rêve d’un Empire unifié suffisamment fort pour défaire les armées du Chaos. Il arpenta tout le sud et l’ouest de l’Empire et rassembla une armée de guerriers qui avaient les mêmes convictions que lui pour se porter au secours du Kislev.

En 2303, la nouvelle de la chute de Praag se répandit dans le sud jusqu’à Talabheim. La guerre avait atteint son point critique. À la tête de son armée, maintenant importante, Magnus entra au Kislev et commença par briser le siège de la cité de Kislev, puis il se porta à la rencontre de l’ennemi et l’aborda de front lors de la bataille du bois de Grovod. Le combat fit rage pendant trois jours, jusqu’à ce que les forces du Chaos perdent pied et prennent la fuite.

La popularité de Magnus était absolue : il est quasiment impossible d’en traduire l’ampleur ici. Il avait vaincu un ennemi d’une puissance inconcevable et abattu de sa main le plus grand de tous les ennemis. Plus encore, il avait fait l’union de l’Empire, mieux qu’aucun avant lui excepté Sigmar en personne. Certains pensèrent que Magnus était une réincarnation de Sigmar. Les chroniques Sigmarites de ce temps nous relatent de très nombreux miracles supposément accomplis par le grand héros et qui tendent tous à étayer cette affirmation. Plus nombreux encore furent ceux qui étaient convaincus que Magnus était sans aucun doute l’élu de Sigmar et il semble véritablement que cela ait été le cas. Quoi qu’il en soit et quelles qu’aient pu être les convictions de chacun, tous proclamaient qu’il fallait le couronner Empereur.

Se rendant compte qu’ils avaient frôlé le désastre et voyant la popularité de Magnus auprès des populations, les grands de l’Empire réalisèrent à quel point le royaume avait besoin d’un Empereur et de préférence d’un homme fort. Lorsqu’il arriva à Wolfenburg en 2304, le Conseil Électoral se réunit et désigna officiellement Magnus de Nuln comme Empereur. On ne saurait dire que tous les nobles furent satisfaits, mais ils n’avaient guère le choix. Le peuple les aurait lynchés s’ils avaient refusé. Magnus était aimé comme personne avant lui et l’Empereur Magnus de Nuln sut tirer parti de cette adoration pour appliquer ses nombreuses réformes.


L'Âge d’Or[modifier]

Magnus régna pendant soixante-cinq ans et de nombreuses personnes considèrent son règne comme la période la plus heureuse qu’ait traversée l’Empire depuis le règne de Sigmar lui-même. La paix régna dans tout le royaume et la réunification favorisa les affaires et la prospérité, grâce aux relations commerciales à nouveau florissantes, car Magnus réussit à nouer d’étroites relations diplomatiques avec les nations environnantes, en dépit de leurs antagonismes historiques. Une nouvelle ère de vitalité intellectuelle et de recherches venait de débuter.

Magnus prit des mesures destinées à améliorer les défenses de l’Empire, en levant l’interdiction qui pesait sur la sorcellerie et en créant même les Collèges de Magie sous la tutelle du sorcier Haut Elfe Teclis, venu au secours de l’Empire pendant la guerre, assurant ainsi la future défense de l’Empire grâce à leur puissance.

Il comprit également à quel point l’équilibre des forces s’était modifié entre les cités et les provinces et accorda le statut de cité-état à la ville de Nuln, tout en ratifiant la réunification du Middenland et de Middenheim sous la bannière des Todbringer, Grafs de Middenheim. Ses cousins éloignés, les von Bildhofen du Middenland, avaient été tués pendant la guerre, mais Magnus n’avait aucun désir de revendiquer cette province pour lui-même et il priva son frère de ses droits à le faire. Le vote électoral qui s’y attachait fut mis en suspens. Il officialisa également la réunification de Talabheim et du Talabecland, qui était effective depuis des siècles pour des raisons pratiques. Il rééquilibra aussi minutieusement les pouvoirs entre les grandes provinces et rétablit les douze Comtes Électeurs, comme Sigmar bien longtemps avant lui.

En souvenir de l’indéfectible soutien du culte de Sigmar à l’égard des Empereurs élus, Magnus lui accorda trois votes au nouveau collège électoral formé pour nommer les Empereurs. En reconnaissance de la place particulière tenue par le culte d’Ulric dans l’histoire de l’Empire, il lui accorda un vote. On pense généralement que le culte de Taal et Rhya se vit également offrir un poste électoral, mais qu’il le refusa pour des raisons inexpliquées. Quoi qu’il en soit, il est impossible de vérifier la véracité de cette allégation. Cette division des votes plongea la plupart des cultes et des Électeurs dans la fureur, pour différentes raisons, mais Magnus ignora les récriminations car il avait en tête d’autres préoccupations de plus grande importance. Bien conscient que les dissensions des cultes avaient été l’une des principales raisons de l’effondrement de l’Empire, Magnus constitua un conseil auquel tous les cultes les plus importants de l’Empire furent tenus de siéger par décret impérial. Le Grand Conclave (c’est le nom qu’il lui donna) devrait se réunir tous les cinq ans à la capitale impériale et serait présidé par l’Empereur en personne qui aurait la charge de s’assurer que tous les problèmes évoqués lors de ces séances seraient traités de manière appropriée. La liste des cultes qu’il choisit déclencha quelques controverses. En plus des cinq cultes des Anciens Dieux (Ulric, Morr, Manann, Taal et Rhya) et des cultes largement répandus de Sigmar, Shallya et Véréna, il y fit également inclure ceux de Ranald et Myrmidia. Officiellement, ce dernier culte fut sollicité car l’Ordre des Chevaliers du Soleil avait été le premier de tous les ordres à répondre à son appel aux armes ; en fait, on pense communément que la véritable raison de cette intégration résidait dans l’influence omniprésente du culte en Tilée et en Estalie, deux régions que Magnus espérait faire reconnaître et dont il voulait suivre l’évolution de près.

Magnus mourut dans son sommeil en 2369. Son règne de 65 années, stable et durable, permit d’effacer la plupart des mauvais souvenirs des périodes de troubles précédentes. Aucun des Électeurs qui se réunirent pour élire le successeur de Magnus n’était suffisamment âgé pour avoir connu ces années noires. Ils n’avaient jamais rien connu d’autre que Magnus et l’Empire. Ils décidèrent solennellement de nommer leur Empereur défunt « le Pieux » en reconnaissance des miracles qu’il avait accomplis. Pourtant, c’est dans la reconstruction complète de l’Empire qu’il faut voir le véritable miracle de Magnus.

Tout cela, il le fit pour une seule raison : jusqu’au jour de sa mort, les chroniques nous rapportent que Magnus déclarait souvent que le Chaos n’avait pas été vaincu, mais seulement repoussé. Il était convaincu que les Dieux Sombres reviendraient et que l’Empire devait ériger des remparts de foi, de pierre et d’acier pour se défendre contre la marée lorsqu’elle monterait à nouveau.


Un Intermède[modifier]

Toutefois, l’Empire ne pouvait éternellement échapper à ses propres tendances séditieuses. Les Électeurs rejetèrent la candidature à la succession de Gunthar von Bildhofen, le frère de Magnus, et lui préférèrent Léopold Unfahiger, Comte Électeur et Grand Comte du Stirland. Comme cela s’était déjà produit dans le processus électoral, la nécessité de négocier et de marchander conduisit les candidats victorieux à céder des pouvoirs et des privilèges aux Électeurs, ce qui entraîna un nouvel affaiblissement de la fonction impériale. Ce problème conduisit les Empereurs de la lignée Unfahiger à rechercher de nouvelles sources de revenus pour conserver une influence sur les autres Électeurs. Cependant, l’Empereur Dieter IV von Krieglitz-Unfähiger poussa les choses trop loin lorsque, à ce que l’on dit, il accepta d’énormes dessous-de-table de la part des bourgmestres de Marienburg afin d’entériner l’indépendance de leur cité. Le fait qu’une province puisse faire sécession avec la connivence de l’Empereur fit un tel scandale que les Électeurs se réunirent en conseil d’urgence, à la Volkshalle d’Altdorf. Là, en 2429, ils déposèrent Dieter et le remplacèrent par le grand prince Wilhelm de Reikland, ancêtre de l’Empereur actuel. Afin d’éviter une guerre civile après la défaite de l’armée impériale devant Marienburg, le nouvel Empereur Wilhelm II Holswig-Schliestein reconnut l’indépendance du Pays Perdu et nomma Dieter Grand-Duc et Comte Électeur du Talabecland, dont il sépara la ville de Talabheim qui reçut un statut similaire à celui de Nuln.

Peut-être n’étaient-ils motivés que par la peur de ce que leurs divergences avaient failli leur coûter au moment de l’Incursion du Chaos, mais les Électeurs impériaux, leurs vassaux et les prêtres des cultes s’efforcèrent tous d’empêcher un conflit ouvert de se développer. Toutefois, les manœuvres clandestines et les conspirations ne cessèrent pas pour autant.

De nos Jours[modifier]

L’Empereur actuel, Karl Franz, est monté sur le trône en 2502, dans toute la vigueur de sa jeunesse. Gouvernant depuis Altdorf, il a montré plus d’habileté et de caractère que ses prédécesseurs immédiats et il a tenu sa promesse d’établir un gouvernement fort. Sous sa férule, les Électeurs ont dû se mettre au pas et il a habilement su manœuvrer les cultes de Sigmar et d’Ulric dans leurs tentatives de remporter ses faveurs. Les experts et les érudits prétendent que Karl Franz est capable de maintenir l’ordre en forçant les différentes factions à passer des accords « réciproquement inacceptables par toutes les parties ». Grâce à sa compréhension supérieure des courants d’influence, l’Empereur a remporté de nombreuses victoires en accordant aux personnes non pas ce qu’elles désiraient mais plutôt ce qu’elles ne voulaient pas que d’autres obtiennent. C’est en utilisant de semblables tactiques qu’il a réussi à convaincre les guildes d’Altdorf de signer la célèbre « Convention sur les Miasmes » de 2506 (par laquelle elles sont tenues de verser d’énormes amendes et des frais exorbitants), non pas parce qu’elles croyaient au concept de la propreté d’Altdorf, mais parce qu’elles espéraient que cet accord ruinerait leurs rivales. En homme d’État éminent, puissamment épaulé par d’excellents conseillers, Karl Franz a réussi à manœuvrer cet Empire indiscipliné au travers de nombreux dangers. Sans lui, comme le disent de nombreuses personnes, l’Empire se serait écroulé sous la puissance de la Tempête du Chaos. Dans l’état actuel des choses, cette nation indocile a été gravement blessée mais elle reste debout.


L'Invasion d'Archaon[modifier]

La période de paix fut très courte après l’accession de Karl Franz au trône et, en 2521, on entendit parler d’une nouvelle menace qui se levait dans le nord. Sous le commandement de Surtha Lenk, une armée du Chaos avait envahi le Kislev et s’était enfoncée dans l’Empire. Les forces du Kislev et de l’Empire subirent plusieurs défaites sanglantes et la ville de Wolfenburg fut pillée et brutalement saccagée. Les troupes de Lenk furent finalement vaincues à la bataille de Mazhorod. On crut tout d’abord que la menace avait été écartée, mais il devint rapidement évident que l’armée de Surtha Lenk n’était que l’avant-garde d’une force beaucoup plus importante. Leur véritable ennemi était un Champion du Chaos du nom d’Archaon, aussi appelé le Seigneur de la Fin des Temps. Ce dernier avait réuni des armées consacrées à toutes les Puissances de la Ruine et des légions appartenant à Nurgle, à Tzeentch, à Slaanesh et à Khorne marchaient sous sa bannière. Les signes et les présages avaient tous annoncé une attaque inévitable, une offensive bien plus violente que celle qu’avait dû affronter Magnus le Pieux. Comprenant qu’il lui faudrait rassembler toutes les forces qu’il pourrait trouver pour vaincre Archaon, l’Empereur invita les dirigeants de l’Empire et même, en vérité, tous ceux du Vieux Monde à participer à une grande assemblée à Altdorf, le Conclave de la Lumière. Nombreux furent ceux qui répondirent à son appel, même les elfes d’Ulthuan, et le puissant Teclis arpenta à nouveau les rues d’Altdorf. Lors du Conclave, les chefs des humains, des elfes et des Nains se mirent d’accord pour mettre leurs querelles de côté afin de combattre ensemble la menace du Chaos. Pourtant, le calme était loin de régner partout dans l’Empire. Le spectre de l’invasion d’Archaon avait enhardi les cultes du Chaos et même les gens honnêtes avaient recours aux pratiques interdites et priaient secrètement les quatre seigneurs du Chaos pour obtenir leur clémence, comme ils l’avaient fait avant l’avènement de Magnus. Toutefois, dans cette époque différente, un nouveau mouvement apparut.

Le prêtre-guerrier Luthor Huss prétendit avoir retrouvé Sigmar lui-même, réincarné dans le corps athlétique de Valten, un fils de forgeron. Que cela soit vrai ou non, la population avait désespérément besoin de croire en quelque chose et les gens se rallièrent autour de la bannière de Huss, formant une croisade de fanatiques et d’individus poussés par la peur. Archaon lança son attaque en 2522, progressant irrésistiblement au travers du Kislev pour s’enfoncer dans le nord-est de l’Empire. Il envahit l’Ostland et les troupes du grand Comte von Raukov s’efforcèrent de le retarder en lui opposant une résistance désespérée. Le graf Boris Todbringer tenta une sortie de Middenheim avec ses troupes, pendant que les armées du Hochland et du Nordland essayaient d’opérer une jonction avec lui. Mais les hordes d’Archaon étaient trop puissantes et les armées durent se réfugier dans Middenheim devant laquelle Archaon établit le siège. Tous attendaient que l’Empereur arrive avec des renforts et tous se demandaient si Valten était vraiment leur sauveur. Au soixante-deuxième jour de guerre, les armées de l’Empereur arrivèrent à Middenheim avec Valten. Archaon leva le siège pour se préparer au combat et l’engagement eut lieu au village de Sokh. La bataille fit rage pendant quatre jours, durant lesquels les forces de l’Empire réussirent tout juste à résister. Valten parvint presque à tuer Archaon en combat singulier, mais, au dernier moment, le Seigneur de la Fin des Temps le jeta à terre. Il ne dut la vie sauve qu’à la soudaine trahison des alliés Orques d’Archaon, qui le força à se retirer pour rassembler ses troupes. Finalement, ce fut l’arrivée de l’armée de morts-vivants des Von Carstein de Sylvanie qui fit pencher la balance en dispersant les troupes d’Archaon et en l’obligeant à battre en retraite. Au début, la horde de morts-vivants sembla prête à se jeter sur Middenheim, mais le Comte Vampire Mannfred von Carstein, confronté aux forces réunies des hommes les plus puissants de l’Empire, fit rebrousser chemin à ses troupes et repartit pour la Sylvanie.

L'État Actuel de l'Empire[modifier]

L’Empire n’est pas encore sauvé, mais il a gagné un peu de temps. Les cauchemardesques laquais d’Archaon sont dispersés et il s’est retiré au Fort d'Airain, dans les Monts du Milieu, pour y lécher ses blessures et y établir les plans de ses prochaines campagnes. Dans le même temps, la guerre a laminé les armées de l’Empire, et l’Empereur et ses Comtes vont avoir besoin de répit s’ils veulent le reconstruire. L’Empire lui-même a enduré de cruelles blessures.

Les régions du nord et du nord-est sont en ruine. L’Ostland, en particulier, se trouve dans une situation désastreuse car c’est là que s’est déchaînée la furie d’Archaon en tout premier lieu. Le Hochland a également énormément souffert et de nombreuses villes et villages y ont été anéantis, de même que dans l’est du Middenland et du Nordland. Tout danger n’est pas écarté. Bien que les forces impériales aient vaincu les envahisseurs, les rescapés des armées ennemies se sont réfugiés dans les vastes forêts, depuis lesquelles ils lancent des raids sur les localités survivantes et sur les petits groupes de voyageurs ou de soldats. Et là où il n’y a pas de monstres, il y a des bandits. Les routes ne sont plus sûres, pas plus que les rivières et seul un imbécile voyagerait sans escorte armée.

Dans le nord-est, les populations ont également énormément souffert. Ceux qui ont échappé aux tueries et aux mutations se retrouvent confrontés à une mort lente, par la faim ou les rigueurs des éléments. La famine est pratiquement inévitable car les hordes d’Archaon ont brûlé toutes les récoltes qu’elles ne pouvaient piller. Les fermiers ont fui ou sont morts en défendant leurs fermes et la destruction des archives provoque des querelles au sujet des titres de possession des terres, ce qui retarde encore les semailles. Les échanges commerciaux sont pratiquement au point mort et certaines régions en sont revenues à une économie de troc. La civilisation elle-même semble sur le point de s’effondrer dans le nord-est et des rumeurs qui parlent de cannibalisme et du retour des cultes interdits se sont propagées jusqu’aux salons d’Altdorf.

Les provinces du sud et de l’ouest s’en sont beaucoup mieux sorties, car elles n’ont pas été transformées en champs de bataille. Toutefois, elles sont tout de même confrontées à de difficiles problèmes. Les perturbations des échanges commerciaux ont déclenché des pénuries, ce qui a accéléré l’inflation et une marée de réfugiés a déferlé sur l’ouest du Middenland, sur le Talabecland et sur le Stirland, mettant les cités et le bon vouloir de leurs citoyens à rude épreuve. Il n’a pas non plus échappé aux dirigeants de certaines provinces méridionales que cette guerre pouvait leur offrir une excellente occasion de régler quelques vieux comptes avec leurs cousins du nord…

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Héritiers de Sigmar
  • Warhammer JdR - Le Tome de la Redemption
  • Livre d’Armée de l’Empire, V7
  • Livre d’Armée de l’Empire, V8