Gutbuster Tyrants

De La Bibliothèque Impériale
"Je ne suis pas gros !"

Même chez une espèce bien connue pour sa brutalité, les Tyrans se distinguent par leur férocité. Vêtus d'une épaisse armure de fer et dotés d'armes assez larges pour fracasser le crâne d'un gargant, ces seigneurs ogors s'élancent au combat en beuglant des cris de guerre et massacrent leurs ennemis en revendiquant les proies les plus appétissantes.


La hiérarchie d'un mangeguerre est relativement simple : les ogors les plus puissants revendiquent le rôle de chef en s'appuyant sur leur force et leur corpulence prodigieuses pour s'imposer sur tous ceux qui osent les défier. Appelés Tyrans, ces brutes massives mènent les troupes de Crève-la-panse dans leur quête incessante de nourriture. Cette mission est de la plus haute importance, non seulement parce que les ogors ont d'énormes besoins alimentaires, mais parce que les ogors considèrent les festins comme un acte sacré. Chaque bouchée de chair dégoulinante est une offrande à la Grande Bête qui Dévore les Royaumes, censée représenter le dieu peau-verte Gorkamorka. Si un Tyran échoue à fournir suffisamment de nourriture à ses guerriers affamés, sa mort prématurée mettra fin à son règne.

Les luttes de pouvoir se règlent par des combats singuliers. Devant un public d'ogors hurlants, les deux combattants retirent leurs plaques ventrales et leurs casques. L'éviscération est considérée comme une forme de mort particulièrement humiliante parmi les mangeguerres, car comme le dit le vieux dicton: "Qui n'a pas d'entrailles ne peut pas digérer". En cas de succès, le Tyran dévorera son rival tandis qu'une défaite se soldera par sa propre mort.

Un Tyran aura de nombreux rivaux à éliminer au cours de son règne. Cette vie de combats lui servira sur le champ de bataille, car elle renforcera sa musculature et sa résistance. L'un de ces Tyrant est connu pour avoir arraché les bras d'un gargant et s'en être servi pour le battre à mort, tandis qu'un autre aurait décapité un seigneur de guerre du Chaos d'un grand coup de dent. Protégés par des couches de graisse et d'armure, les Tyrans peuvent survivre aux boules de feu ésotériques, aux grêles de tirs de canon et à la charge écrasante d'une cavalerie blindée.

Il n'est guère surprenant qu'un grand nombre de royaumes et de villes franches aient cherché à apaiser des Tyrans par des offrandes plutôt qu'à les affronter. Ces trêves ne durent qu'un temps, car les stocks de nourriture s'épuisent très rapidement lorsqu'il s'agit de nourrir des centaines d'ogors affamés.

Si un chef ennemi se tapit derrière ses remparts en attendant la fin d'un sac ogor, en sortant de son couvert - pour peu que les fortifications aient résisté à un barrage de Boute-fers - que tout a été dévoré, y compris les cultures, le bétail et tous les villageois résidant au-delà des remparts. Quand bien même un Tyran échouerait à saccager la cité, de grandes étendues de terre seraient devenues totalement inhabitables dans son sillage. L'appétit d'un Tyran peut avoir un effet dévastateur sur sa propre Hordegueule, mais aussi sur les régions environnantes. Bien qu'ils puissent tout dévorer, les ogors ont souvent des mets de prédilection, qu'ils chercheront à obtenir avec une détermination quasi obsessionnelle. Le Tyran Ogor Mange-Chêne de la Hordegueule du Poing-viandard, par exemple, raffole de l'écorce des Sylvaneths. Ses guerriers saccagèrent de vastes étendues des Bois Futiliens de la Thyria méridionale, et brûlèrent des centaines d'arbres pour repousser le peuple de la forêt dans les plaines, où ils pourraient les massacrer et les dévorer. Certains ogors eurent la bêtise de se moquer du goût de leur chef pour la verdure et de se plaindre de devoir se nourrir de plante tels des ermites aelfs. En guise de réponse, Mange-Chêne massacra tous les mécontents, puis broya leurs os pour les saupoudrer sur son prochain repas.

Au cours de son long règne sanguinaire, un Tyran accumulera un nombre impressionnant de titres célébrant sa gloutonnerie. Le Tyran Stalgo Fracasse-Crâne, par exemple, a gagné son nom en tuant un bullgor enragé d'un violent coup de tête, tandis que Balrak le Crasseux se faisait appeler ainsi parce qu'il a juré de ne jamais laisser une goutte d'eau toucher sa peau après une rencontre déplaisante avec des pilleurs d'âmes Idoneths. Un Tyran peut aussi s'affubler d'un titre qu'il trouve particulièrement intimidant ou facile à prononcer, comme le "Grand Broyeur de Têtes", "l'Empereur", "Le Téméraire". Souvent, l'ogor n'aura aucune idée de ce que signifie son nom, mais il est peu judicieux d'évoquer ce sujet en sa compagnie. Lorsque le Général-Doyen de Sayron commit l'erreur de se moquer de Brumgar l'Imbécile, le Tyran riposta en lui arrachant les bras et les jambes d'un grand coup de dent.

En tant que chef, un Tyran se sert en premier dans le butin, qu'il s'agisse de nourriture, de matériel de guerre, de trésors ou de trophées. Par conséquent, ils sont toujours les mieux équipés du mangeguerre, arborant les plaques les plus épaisses, les armes les plus puissantes et les bourrelets de graisse les plus imposants. De nombreux Tyrants choisissent de porter une masse de tonnerre, une arme capable d'attendrir leur proie sans gâcher la viande. Une autre arme de prédilection est l'embrocheur de bêtes, une grande lance couronnée d'une lame utilisée pour porter le coup fatal à d'énormes monstres et autres repas potentiels.


Source[modifier]

  • Destruction Battletome : Ogor Mawtribes