Gobelin de la Nuit sur Squig

De La Bibliothèque Impériale
Il faut une certaine folie pour chevaucher ces Squigs enragés afin de se lancer dans le combat, car c’est une entreprise non seulement dangereuse, mais également idiote.
« Y’a kom une symbio… une symbia… enfin un’accord ent’ nous quoi. Lé Squigs, y nou mangent dé fois et nous, on lé bouffe aussi. Cé un peu kom ’vec les zoms non ? Bin koi ? Vous nous bouffez pas quand tu nous attrap’ ? Ben, pouquoi ? »
- Figlak, Chaman Gobelin de la Nuit


Jadis, un berger Gobelin de la Nuit d’humeur téméraire osa sauter sur le dos d’un Squig capturé. Plus furieux que jamais, le Squig se mit aussitôt à bondir partout et le Gobelin à hurler en s’agrippant désespérément. Ce rodéo insolite offrit une distraction pour le moins inédite aux autres bergers qui poussaient de grand cris à chaque fois que le Squig manquait de désarçonner son cavalier. Bien que l’incident se soldât par l’empalement conjugué du Squig et du berger sur une stalactite étrangement acérée, ce fut un spectacle assez édifiant pour inspirer les Gobelins de la Nuit qui en furent témoins. Ainsi naquit la périlleuse tradition de monter des Squigs, rapidement suivie de la première bande de Gobelins de la Nuit sur Squigs.

La majorité des Gobelins se risquant à chevaucher un Squig finissent en casse-croûte. Il en survit cependant bien assez pour que la plupart des tribus de Gobelins de la Nuit puissent lever une ou deux bande de cette insolite cavalerie. Les Gobelins sur Squigs sont imprévisible, capables de couvrir une grande distance en quelques bonds comme de lambiner en baillant. Les Gobelins essayent tant bien que mal de contrôler leurs montures, mais ils consacrent l’essentiel de leurs efforts à rester en selle.

Lorsque ces boules de muscles, de crocs et de griffes sautent sur l’ennemi, tels de véritables météores hérissés de dents, ils provoquent immanquablement des ravages. Les Squigs utilisent leur puissantes mâchoires pour broyer et déchiqueter, et une seule de leurs morsures est capable de démembrer une victime. Les Gobelins sont tellement affairés à se maintenir sur leur monture qu’ils peuvent difficilement participer au combat, mais cela ne les empêche pas de charrier des armes avec eux. Celles-ci leurs servent surtout à se vanter d’actes héroïques perpétrés par leur montures.

Les autres Gobelins de la Nuit éprouvent un certains respect pour les monteurs de Squigs car après tout, il faut du cran pour oser sauter sur le dos d’une de ces bestioles, un monstre féroce capable de gober un Gobelin en un clin d’œil. Au combat, les Gobelins sur Squigs font preuve d’une bravoure aux antipodes de celle que l’on reconnait à leurs semblables : ils chargent ainsi les monstres ou les ennemis les plus dissuasifs avec une rage bestiale. Bien sûr, cela est plus dû à stupidité des Squigs qui ignorent toute peur, et à la préoccupation première de leurs cavaliers qui est de rester sur le dos de leurs improbables montures. Les Gobelins de la Nuit ne peuvent tout simplement pas se rendre comte de ce qu’ils affrontent, contrairement aux autres bandes de Peaux-Vertes, mais ils ne l’admettront jamais. La seule chose qui leur importe est d’être considérés comme un corps d’élite. Ainsi, l’opportunité de joindre un tel groupe suffit généralement aux jeunes Gobelins pour risquer leur premier saut sur le dos d’un Squig.

Source[modifier]

  • Livre d’Armée des Orques et Gobelins, V8