Fritz von Carstein

De La Bibliothèque Impériale

Fritz von Carstein était un Comte Vampire de Sylvanie. Créé vampire par Vlad von Carstein, il participa à la lutte fratricide pour son héritage à sa mort en 2051C.I. Finalement, son frère-dans-la-mort Konrad von Carstein l'envoya assiéger Middenheim où il mourut, une flèche en argent au travers de la gorge.

De son vivant, il avait été un dandy hédoniste. Dans la mort, il était devenu le jouet de tous les désirs, et les extrêmes ne lui faisaient pas peur. Il s'entourait toujours d'un harem de magnifiques jeunes femmes à peine nubiles et toutes plus désireuses les unes que les autres de satisfaire ses moindres caprices. Il se montrait grégaire et volubile et restait dans l'ombre de Konrad.

Mais ce personnage que Fritz affectait d’être, le coureur de jupons parfaitement inoffensif, n’était qu’une façade, un rôle joué avec un art consommé. Il se donnait des airs d’insouciant séducteur… Mais c’était là pure façade. Sous ces dehors de fat imbu de lui-même se dissimulait une intelligence froide et calculatrice, de beaucoup supérieure à celle de l’instable Konrad ou du fervent Pieter von Carstein. Fritz jouait admirablement bien les imbéciles, si bien en fait que c’était devenu chez lui une seconde nature, tant il tombait rarement le masque. Mais sous ses discours continus de décadence et de décrépitude se laissaient deviner des courants sous-jacents de sombre sagesse et de détermination inflexible, donnant le démenti aux apparences. Le vampire se faisait bien plus bête qu’il ne l’était en réalité afin d’inciter ses proches à gravement le sous-estimer.

Il était tout ce que Konrad n’était pas. Disert, sachant s’exprimer clairement, réfléchi et implacable, sans pour autant s’adonner à la cruauté brute caractéristique des siens. Des villages entiers se traînaient à leurs pieds, mais là où Konrad les aurait rasés de fond en comble en se livrant à un véritable festin de sang, Fritz, lui, préférait semer la mort pour distiller la terreur. Il parquait les femmes, pratiquant sur elles de petites saignées à volonté tout en les tenant étrangement fascinées, au point qu’elles lui tendaient d’elles-mêmes leur gorge frémissante et revenaient nuit après nuit satisfaire à tous ses appétits. Les hommes, eux, étaient presque tous massacrés, de rares survivants « s’échappant » afin de courir répandre la terreur dans les campagnes alentours. En les laissant fuir, Fritz permettait ainsi aux rescapés de colporter à tout va les horreurs perpétrées par les hordes vampiriques, leur récit se propageant de bouche à oreille à l’allure hallucinante d’un feu à travers la contrée brûlée de soleil. Au contraire de son père-dans-la-mort, Fritz ne tirait pas grande joie de la destruction, simple moyen de parvenir au pouvoir. Ainsi, Mannfred von Carstein se défiait avec raison de Fritz.

Source[modifier]

  • Steven Saville, Les chroniques des von Carstein Tome II - Domination, La bibliothèque interdite, 2010