Fer de Lance

De La Bibliothèque Impériale
Ainsi, Gilles et ses Compagnons du Graal se préparaient à Guerroyer sous la Bannière de la Dame. Ils s’alignèrent, leurs couleurs flottant fièrement comme ils faisaient face aux ennemis de la noble Couronne. Sans peur ils étaient, même a un contre mille, car la Dame était avec eux. Alors que les trompettes résonnaient, les chevaliers éperonnèrent leurs fidèles coursiers et ils traversèrent le champ de bataille pour abattre l’ennemi, les sabots martelant la prairie dans un bruit d’orage. Au moment où ils fondaient sur l’adversaire, ils adoptèrent la formation du fer de lance, la plus puissante charge de cavalerie que le monde ait connue. Plongeant au coeur des lignes adverses, ils se battirent comme des lions, Landouin, Gilles et Thierry en première ligne, frappant de taille et d’estoc, tuant l’ennemi où qu’il se tienne. Nul ne pouvait résister a l’assaut, et les malfaisants s’enfuirent dans les bois, démoralisés et dispersés.
- Onzième de l’Unificateur. Extrait de "La Mort de Gilles"


Cette formation parait au départ parfaitement naturelle et n’a besoin du secours d’aucun calcul. Quand un groupe de cavaliers est rassemblé dans une plaine et se livre à la poursuite ou à l’assaut d’un ennemi quelconque, les chevaux, grégaires organisés en troupeaux, forme inévitablement une structure triangulaire après vingt toises, car les bêtes ne galopent pas toutes à la même allure et certains sont capables de plus de vitesse que d’autres. Le cheval le plus rapide est bientôt en tête, peu s’approchent de lui de très près, moins encore s’y maintiennent, et dès qu’on a couru quelques temps de toute la force des chevaux, il se met naturellement une certaine précision dans cet ordre spontané. C’est ce qui donne à toute charge une apparence de triangle, ou de fer de lance.

Mais là où les Ordres Impériaux de Chevalerie de l’Empire ont mis de tous temps l’accent sur la même discipline inébranlable qui anime notre infanterie, et se sont entraînés à modérer leurs montures pour charger toujours de front en une vaste ligne cuirassé de fer apte à bousculer et à piétiner les plus forts des bataillons adverses, les Bretonniens de leur coté, et cela très probablement à cause de leur héroïsme chevaleresque qui les incite à ne laisser la place à personne quand l’heure vient de porter le premier coup, ont choisi de conserver et de perfectionner la formation en Fer de Lance. Et il faut hélas bien reconnaître que ça marche…

- Chapitre II du Tome IV des "Tactiques Militaires Étrangères"
par le général Alfonsus Höffsen

Les Chevaliers Bretonniens adoptent souvent une formation redoutable appelée Fer de Lance, qui leur permet de s’enfoncer au cœur des lignes ennemies, là où tous les cavaliers ou presque pourront combattre. Lancé en pleine charge, un Fer de Lance est en mesure de briser, de fendre en deux et de mettre en déroute n’importe quelle formation ennemie.

Le Fer de Lance est la principale formation de combat des osts Bretonniens. Cet éperon cuirassé est fait d’une masse compacte de plusieurs dizaines de cavaliers disposés en triangle. Une telle formation permet aux chevaliers de s’enfoncer comme un coin au cœur du dispositif de l’ennemi, brisant d’un coup sa cohésion et son moral avant de se disperser au milieu de l’armée ennemi pour y déployer toute leur maîtrise martiale. C’est un grand honneur pour tout chevalier que de chevaucher en tête du Fer de Lance et les Chevaliers Errants se disputent souvent cette place, qui leur permettra de se couvrir de gloire et de louanges.

Outre un impact extrêmement localisé et par là-même particulièrement violent, la formation en Fer de Lance favorise les manœuvres de cavalerie rapide qui sont la force d’une armée Bretonnienne. Des troupes disposés en triangle sont bien plus à même de repérer des changements dans les lignes ennemis, d’y faire face de tous cotés et d’y réagir en redirigeant facilement une charge, là où un régiment traditionnellement déployé en ligne sera nettement plus pesant à la manœuvre.

Évidemment, la formation en triangle rend aussi plus complexe une volte face pour se replier, mais cela n’a bizarrement jamais gêné aucun seigneur Bretonnien.


Sources[modifier]

  • Livre d’Armée de Bretonnie, V5
  • Livre d’Armée de Bretonnie, V6