Ernst Helmuth

De La Bibliothèque Impériale
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Né et élevé à Middenheim, Ernst Helmuth a mené une existence privilégiée. Ses parents étaient nobles, suffisamment modestes néanmoins pour que leurs responsabilités se limitent à quelques apparitions à la cour, mais également assez riches pour vivre dans le luxe sans se poser de questions. Helmuth y reçut une excellente éducation et avait tout ce dont il pouvait rêver. Il devint un jeune homme charmant, parfaitement désabusé par son existence.

Pour alléger cet ennui, Helmuth s’adonnaient à des expériences, comme beaucoup de ses pairs. Il s’essaya à la boisson, aux drogues et aux femmes, mais s’en lassa rapidement. Il participa à quelques duels et frissonna de plaisir à la vue du sang de ses adversaires sur les pavés, mais son enthousiasme ne dura pas. Il se mit même à s’habiller comme un manant pour évoluer parmi les classes inférieures, mais il dut bien admettre que leur vie était encore moins excitante que la sienne.

Mais une nuit, alors qu’il flirtait avec une jeune femme, Helmuth fit maladroitement tomber le chandelier de la table de nuit sur sa compagne, qui se mit à hurler tandis que la cire lui brûlait la chair. C’est alors qu’il éprouva une vague d’excitation tout à fait inédite. Il comprit ainsi que la douleur était source de plaisir, du moins celle des autres, surtout quand elle s’illustrait par des cris d’agonie. Sa grande fortune lui offrait une liberté d’action exceptionnelle et il commença à pratiquer de menues tortures sur des compagnes consentantes et des roturiers contraints.

À l’issue d’une séance particulièrement satisfaisante sur une paysanne, pratiquée dans l’intimité d’un petit cabaret, Helmuth fut surpris de rencontrer l’un de ses pairs, un jeune noble du nom de Wingerdt. Ce dernier avait l’air moins étonné ; il faisait même mine de s’attendre à voir Helmuth. Les deux hommes lièrent conversation et se découvrirent rapidement des intérêts et des prédilections communs. Ils firent ensemble plusieurs expériences, puis Wingerdt mentionna l’existence d’un groupe qui pourrait plaire à Helmuth. Ces hommes et ces femmes s’appelaient les Apôtres de la Décadence, tous de rang noble et animés par un même appétit. Wingerdt introduisit Helmuth au sein de l’organisation, dont bien des membres lui étaient déjà connus au sein de la cour. Ernst Helmuth se plongea allègrement dans les activités du groupe. Un an plus tard, il apprit que les Apôtres faisaient partie d’un culte plus important, le Sceptre de Jade, vénérant un Dieu du Chaos du nom de Slaanesh. Cela fut cependant loin de l’effrayer ou de l’inquiéter. Helmuth était au contraire ravi de constater que beaucoup d’individus partageaient ses passions et qu’il existait même une divinité méritant tout son zèle. Il devint donc un membre actif du culte et gravit rapidement la hiérarchie.

Mais avec le temps, les dirigeants du culte s’accordèrent pour dire que Middenheim n’était plus l’endroit le plus sûr pour leurs activités. Déterminés à trouver un site où ils pourraient s’adonner pleinement à leur culte, ils organisèrent un groupe d’hommes pour trouver ce havre. L’un d’eux revint deux mois plus tard pour faire son rapport sur les Principautés Frontalières et indiquer en particulier une bourgade à proximité de la Hurlante. Les chefs de l’organisation estimèrent que l’endroit faisait l’affaire et rassemblèrent plusieurs cultistes qu’ils envoyèrent en première vague, munis de la précieuse statue de leur Dieu. Les Apôtres de la Décadence restèrent en arrière, d’une part pour sauver les apparences et d’autre part pour réunir les fonds et les biens nécessaires à leurs adhérents.

C’est alors que le chef du culte fut assassiné. Il était manifestement temps de partir. Plusieurs membres éminents préférèrent rester, ne voulant pas sacrifier leur vie de luxure pour l’inconnu, mais Helmuth n’attendait que cela. Il était las de Middenheim et de devoir se cacher. Il rassembla ses amis les plus proches et prit la route, empruntant la piste que le premier groupe avait prise. Quand ils arrivèrent à Vrilloles, il sut tout de suite que c’était l’endroit idéal. Helmuth ne perdit pas de temps pour organiser les cultistes et prendre le contrôle du bourg. Ils le fortifièrent, le reconstruisirent et en firent un bastion manifeste du Chaos et de la débauche.

Helmuth est aujourd’hui à la tête de Vrilloles, autant qu’on puisse parler de hiérarchie pour une ville vouée au Chaos. Il est le membre du culte le plus haut placé à résider ici et fait office de grand prêtre pour les rituels et autres offices. Le reste du temps, il laisse chacun agir à sa guise, n’intervenant que lorsqu’une situation menace le bourg. Il se soucie avant tout de son propre plaisir, mais il s’est découvert une affinité pour l’autorité et adore que les gens attendent ses ordres.

Helmuth est plutôt affable et ses manières sont impeccables, ce qui rend son sadisme d’autant plus terrifiant. Souvent, il converse cordialement avec ses victimes pendant qu’il les torture. Il a gardé la bienséance qui sied à son rang et attend qu’on serve le moindre de ses caprices, même s’il a dû s’adapter au fait que Vrilloles n’offrait pas le même luxe que Middenheim.

Helmuth est un jeune homme plutôt beau, de taille moyenne, avec des cheveux blond vénitien et une fine moustache. Sa tenue vestimentaire est toujours impeccable et il porte une fine rapière alliée à une main gauche. Il sait parfaitement se servir de ces deux armes et fait un excellent duelliste. Mais ses armes favorites sont les bistouris et autres instruments de torture, qu’il garde dans une petite sacoche en cuir.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Seigneur Liche