Druck Eltharin
La langue des Elfes Noirs est à la base très similaire à l’Eltharin de leurs ennemis Hauts Elfes. Elle est basée sur le dialecte parlé à Nagarythe à l’époque d’Ænarion, mais a été lentement altérée au fil des millénaires pour mieux s’adapter au caractère sombre des Elfes Noirs et à leur sombre pays. L’écriture du Drukh-Eltharin est aussi enracinée dans l’Eltharin d’Ulthuan. Cependant, peu après la Déchirure, Malékith pris la décision de radicalement changer le système écrit utilisé par ses sujets.
En collaboration avec Hotek, Morathi et Furion, il créa un nouveau système d’écriture, utilisant une écriture runique similaire à l’Eltharin, mais en les combinant ensemble en sigles complexes plutôt que les arranger en lignes pour former mots et phrases.
Cette méthode rend l’écriture du Drukh-Eltharin plus adéquate à l’utilisation de la sorcellerie, de sorte qu’un sort puisse être encodé dans un seul symbole. Les (compliquées) règles de construction sigillaire rendent quasi-impossible pour quelqu’un non familiarisé avec cette langue de déchiffrer la moindre phrase en Drukh-Eltharin. Même chez les Maîtres du Savoir de la Tour Blanche de Hœth en Ulthuan, il ne reste pas plus d’une poignées d’érudits capables de comprendre les sigles du Drukh-Eltharin contenant plus d’une douzaine ou plus de ces formations nominales. Les érudits humains trouvent difficile de déterminer précisément la signification de la plus élémentaire phrase de ce mystérieux langage.
Tout comme les autres langues Elfiques, le Drukh-Eltharin utilise énormément de métaphores et de symbolismes. Par exemple, Oriour, le mot pour "sang", représente également la couleur pourpre, ainsi que l’incarnation du concept de meurtre et de sacrifice. Drukh, la racine à partir de laquelle les Elfes Noirs tirent le nom de leur race, signifie "dur" ou "impitoyable", mais peut aussi représenter l’acier ou une lame tranchante. Druchii peut être employé pour signifier "les Impitoyables" ou "les Lames d’Acier", parmi d’innombrables autres significations.
Presque chaque phrase en Drukh-Eltharin peut être interprétée de multiples façons. Ceci est généralement vu comme un avantage par rapport aux rudes langages des races inférieures. Il n’est pas rares pour des nobles rivaux de s’envoyer l’un l’autre des lettres qui, d’une certaine manière, peuvent être interprétées comme de magnifiques poèmes, mais d’une autre, comme de sanglantes menaces. Les Druchii forment une race subtile et rusée, mais ils ne sont pas pour autant dénués d’honneur. Ils considèrent les serments comme étant faits pour être respectés, et même un noble hésitera à manquer à sa parole. Mais le langage Druchii offre une grande liberté à la libre interprétation, spécialement sous sa forme écrite. Pour les Elfes Noirs, ce n’est pas déshonorant de détourner une promesse ou une loi en détournant le sens des mots. Pareille ingéniosité est hautement estimée par le Roi Sorcier, car de telles pratiques renforcent la froideur du cœur de ses sujets.
L’ossature du Drukh-Eltharin est formé des Khydhani, les runes qui incarnent les concepts majeurs tels que la vie, la mort, la haine et la loyauté. Beaucoup de noms de familles Druchii sont dérivées d’une, deux ou de trois de ces runes. Par exemple, Cynthariour (signifiant, approximativement, "Mort Pourpre") est formé à partir des runes Kynth et Oriour. Les noms des cités de Naggaroth sont également formés de cette manière. Har Ganeth signifie à la fois "Ville des Exécuteurs" et "Lieu de Sacrifice", faisant toutes les deux allusions aux terribles troupes pour laquelle cette cité est célèbre et sa dévotion à Khaine. Un Harganth est un autel dédié au Dieu à la Main Sanglante, là où les sacrifices sont offert à Khaine par les Furies.
Les Khydhani sont accompagnées par une série de runes phonétiques connues comme les Hartani. Elles sont utilisées pour prononcer des mots et des syllabes qui ne sont pas dérivées des concepts majeurs des Khydani. Par exemple, Moriyah Cynthariour devra écrire son prénom en utilisant les Harthani Mu, Okh, Ru, Dhy et Akh, et son nom avec les Khydani Kynth et Oriour. Elle peut les former en un ou deux sigles, dont le placement de chaque élément dépend à la fois du contexte et de sa volonté personnelle.
Il doit être noté que les runes ne sont pas toujours combinées ensemble en sigles. Le Drukh-Eltharin peut aussi être écrit en lignes de runes distinctes à la manière habituelle du langage d’Ulthuan. Toutefois, ceci est généralement considéré comme juvénile et manquant de forme artistique. Les enfants Elfes Noirs apprennent à écrire leur langue en utilisant cette méthode, mais progressent rapidement jusqu’à former leurs propres sigles. L’exception à cela est l’utilisation de flesh-hooks[1], qui sont habituellement sous la forme de runes simples plutôt que de sigles.
Lorsque l’on prononce des mots du Drukh-Eltharin, l’accentuation va habituellement sur la première syllabe pour les mots en deux syllabes, et de la deuxième syllabe pour les mots plus longs, mais ça peut parfois varier selon le contexte. Les noms propres en particulier peuvent avoir des accentuations inhabituelles en raison de leurs origines archaïques (par exemple, Naggarond et Malékith sont tous deux des mots en trois syllabes qui sont accentués sur leur première syllabe, ce qui est dû au fait que leur nom soit antérieur à la dérivation originelle). L’effet de cette accentuation peut être rendu plus évident dans la représentation française des mots du Drukh-Eltharin par l’emploi de l’apostrophe ou du trait d’union, voire même en séparant en deux les mots (comme Har Ganeth ou Karond Kar), pour insister sur l’accent portant sur la première et seconde syllabe de ces très anciens noms.
Source[modifier]
- Langue druchii - par Kormin. Tiré du site Ulthuan Vs Naggaroth [1]
- ↑ Je ne sais pas ce que ça peut être... Textuellement, ce serait "crochets de chair", mais bon…