Destrier Bretonnien

De La Bibliothèque Impériale
« Oh, je les vois, les Bretonniens. Oui, je les vois. Dans leurs tours dorées, avec leurs bannières et leurs chevaux scintillants. N’importe quoi. C’est très m’as-tu-vu, si vous voulez mon avis ! Ceci dit, leurs chevaux ont une certaine classe… »
- Markus Leibniz, général de la 4e division du Wissenland
Bien que les chevaux de guerre élevés au sein de l’Empire constituent de parfaites montures au combat, ils sont loin d'être au niveau des superbes Destriers Bretonniens. Ces derniers, mesurant près de 20 paumes, font la fierté de la noblesse qui les élève avec soin.

La chevalerie Bretonnienne a gagné au fil des batailles une réputation justifiée d’invincibilité et peu nombreuses sont les autres troupes montées capables de lui résister. On dit même qu’une charge de chevaliers Bretonniens lancés au galop pourrait pulvériser les murs de Karaz-a-Karak ! (de telles fanfaronnades ne sont toutefois pas du goût des Nains) Les chevaliers Bretonniens doivent certes cette renommée à leur propre valeur et à leurs qualités chevaleresques, mais ils en sont également redevables, d’une façon non négligeable, à la magnificence de leurs montures : les Destriers Bretonniens. Les destriers Bretonniens constituent la meilleure race de chevaux de guerre du Vieux Monde, notamment parce qu’ils descendent en partie des coursiers Elfiques élevés dans les anciennes colonies Elfes qui fleurissaient autrefois sur les terres devenues le royaume de Bretonnie.

Quand les Elfes abandonnèrent leurs colonies du Vieux Monde pour reprendre la mer vers Ulthuan, quelques-uns d’entre eux préférèrent demeurer sur place. Ces Elfes furent les ancêtres des Elfes Sylvains. Un des clans qui allèrent s’installer dans la sécurité des clairières de Loren y emmena les coursiers Elfiques. Ailleurs, des troupeaux de ces équidés, parcourant librement les plaines et les prairies environnant les domaines abandonnés de leurs anciens maîtres, se croisèrent avec des poneys sauvages. Ces mélanges de sang eurent pour conséquence la création d’une nouvelle race, celle des Destriers Bretonniens. Cette nouvelle race était nettement supérieure en taille à toutes les autres races du Vieux Monde. Les chevaux de l’Empire descendent des poneys sauvages des steppes Kislevites et n’ont aucun sang de coursier Elfique dans leurs veines. Ils sont efficaces, mais ils n’ont ni la puissance ni l’intelligence des destriers Bretonniens. En revanche, ils sont adaptés aux climats difficiles alors que les Destriers Bretonniens sont essentiellement faits pour les riches prairies de l’ouest.

Quand les guerriers de Bretonnie commencèrent à utiliser les chevaux originaires de leurs provinces dans la bataille, ils découvrirent que ceux-ci étaient capables de supporter le poids d’un homme en armure lourde, et de galoper ou de charger sans faiblir. Ces chevaux étaient massifs, puissants et débordant de vigueur. Les chevaliers Bretonniens mirent donc tout en œuvre pour maintenir et développer les formidables caractéristiques de cette race particulière. L’un des facteurs importants de cette démarche fut le traité de paix signé avec les Elfes d’Athel Loren. Selon les termes de ce pacte, les Elfes Sylvains fournissent de temps en temps quelques-uns de leurs précieux coursiers à la Bretonnie. Un sang pur de coursier Elfique est ainsi régulièrement apporté aux élevages Bretonniens.

Cet accord est unique et n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Les Hauts Elfes d’Ulthuan ne permettraient pas que le moindre de leurs chevaux quitte leurs terres, bien qu’ils ne puissent pas empêcher les Elfes Noirs de leur en voler fréquemment. Les Elfes Sylvains, quant à eux, ont cependant conscience que leur royaume est bordé sur deux côtés par les Bretonniens, qui forment un rempart protecteur entre leurs ennemis et la forêt de Loren. Nulle armée, venant par le nord ou par l’ouest, ne peut investir la forêt de Loren sans devoir auparavant affronter la chevalerie Bretonnienne. Du point de vue des Elfes Sylvains, cette sécurité vaut bien qu’ils acceptent de marchander quelques-uns de leurs coursiers.

Les Destriers Bretonniens ont une très grande valeur et sont exclusivement réservés aux chevaliers, bien que quelques paysans chanceux aient l’autorisation de leur seigneur d’être garçons d’écurie, et de pouvoir ainsi dormir dans la même litière que l’animal sur lequel ils veillent. Les écuyers doivent se contenter de poneys des forêts ou de races inférieures ne descendant pas des coursiers Elfiques. Le Roy de Bretonnie a formellement interdit toute exportation des Destriers Bretonniens. Tout contrevenant à cet ordre, qu’il soit du royaume ou étranger, peut s’attendre à être impitoyablement pris en chasse par une armée de chevaliers Bretonniens furieux, ce qui est naturel, car ceux-ci ne tiennent pas à ce que d’autres qu’eux aient d’aussi bonnes montures. Ainsi, seuls les plus riches nobles de l’Empire peuvent payer les pots-de-vin nécessaires pour s’en procurer un. De toute façon, il est indispensable de posséder la noblesse d’un chevalier de Bretonnie pour pouvoir chevaucher un Destrier Bretonnien, le fougueux animal ne se laissant pas monter par n’importe quel cavalier !

Oriel[modifier]

On dit qu’il n’y eut jamais destrier plus magnifique qu’Oriel, la monture favorite du Roy Guillaume. La Chanson de Guillaume est très longue, car le monarque fut, dans sa jeunesse, animé d’une grande soif d’aventure qui lui fit passer des années entières à explorer les terres de son futur royaume, chevauchant des blanches falaises de Lyonesse jusqu’aux sombres flancs des Montagnes Grises. Le trois cent trente deuxième couplet de la Chanson de Guillaume relate la façon dont il vint à bout d’une bande d’Orques attaquant des Elfes Sylvains près d’une colline du Massif d’Orquemont. Sans se soucier de sa propre sécurité, le jeune prince intrépide s’élança au plus fort du combat. Dès sa première charge il transperça cinq Orques de sa lance, et au terme de la mêlée qui s’ensuivit les Peaux-Vertes furent finalement mis en déroute. Parmi les Elfes reconnaissants se trouvait Eoth, prince de son peuple. En remerciement, celui-ci fit don au chevalier d’un jeune poulain blanc afin de remplacer son cheval mortellement blessé durant l’affrontement.

En moins d’une année, le poulain blanc, baptisé Oriel, devint un magnifique étalon, plus puissant et plus beau que tous les autres chevaux de Bretonnie. A l’écurie, il se montrait si doux que des enfants pouvaient monter sur son dos, mais dans la bataille il était semblable à un ouragan, si imposant et furieux que les ennemis du Roy fuyaient de terreur à la seule vue du terrible destrier et de son cavalier en armure.

Oriel vécut jusqu’à un âge avancé et engendra plusieurs poulain possédant ses qualités. Par tradition, les étalons blancs montés par les Roys de Bretonnie sont tous ses descendants. En fait, l’un des devoirs du Collège Héraldique consiste à veiller au maintien du lignage des destriers élevés dans les écuries loyales. L’élevage des chevaux est une chose prise très au sérieux par les nobles Bretonniens qui rivalisent constamment afin que leurs chevaliers soit portés à la bataille par les montures les plus puissantes et les plus féroces.

Source[modifier]

  • Livre d’Armée Bretonnie, V5