Coqs de Combat de Lupin Croupe

De La Bibliothèque Impériale
Lupin Croupe menant ces Coqs de Combat au combat… ou se cacher.
La race des Halflings est généralement considérée comme pacifique, honnête et sociable. Telle est du moins l’opinion générale, largement encouragée par l’apparence débonnaire des Halfings et leur sourire généreux qui ne sont en fait que les attributs physiques de cette race. Mais même au sein de ce peuple tolérant et bon vivant, on trouve la légendaire pomme pourrie qui a gâté le panier entier. La pomme pourrie a pour nom Lupin Croupe et le reste du panier est connu sous le surnom des Coqs de Combat.

Lupin est né au nord du Mootland, dans un village reculé situé du mauvais côté de la rivière Aver. Sa mère était fille de forgeron et son père vendeur de carottes itinérant. Malheureusement, le père de Lupin reçut un coup de sabot qui s’avéra mortel peu de temps avant la naissance de son fils. L’enfance de ce dernier fut plutôt sombre, car ses grands-parents ne l’aimaient guère et ne pardonnèrent jamais à leur fille une liaison qu’ils avaient désapprouvée. La chevelure orangée de Lupin rappelait sans cesse à sa famille de douloureux souvenirs.

Le jeune Lupin dut donc travailler durant de longues heures dans la forge familiale. Son grand-père lui donnait des tâches ardues et éprouvantes, comme l’entretien du foyer et la tenue des chevaux. Sa mère souffrit beaucoup du mépris de ses parents et sombra dans la dépression et la boisson. Bref, cela ne surprit personne quand Lupin quitta finalement sa maison, alors qu’il était déjà devenu un voyou à la petite semaine. Ces talents lui venaient sans aucun doute de son père, de même que son goût pour les racines comestibles.

Lupin devint alors braconnier. Son extraordinaire acuité visuelle nocturne s’avéra des plus utiles durant les nuits sans lune et il apprit vite à dérober sa subsistance dans les poulaillers des fermes et les domaines des environs. Il devint rapidement la bête noire des gardes-chasses de la région, dont la réputation se trouvait fort malmenée.

Un jour, Lupin se rendit au Cochon qui Rit, une auberge à la réputation douteuse bâtie dans le village de Beggarburg, une bourgade au demeurant fort charmante. Le tenancier, Raggo Barrelgut, avait souvent acheté à Lupin les lapins qu’il braconnait mais, ce jour-là, le lapin n’était pas au menu. A la place, la salle était fortement investie par tout un parti de gardes-chasses avec à leur tête un fou furieux notoire du nom de Ned Hamfist. Chaque garde-chasse était armé d’une trique et Raggo se faisait aussi petit qu’il le pouvait derrière son bar, manifestement embarrassé.

Préférant prendre les devants, Lupin se lança immédiatement dans une histoire longue et compliquée, parlant d’une voix passionnée de trésors et de grands banquets qui devaient se tenir de l’autre côté des montagnes. Les gardes-chasses furent captivés par le récit du jeune braconnier et oublièrent toute idée de revanche à son égard. Au contraire, ils se retrouvèrent à la place à signer un engagement pour accompagner Lupin en terre de Tilée ! Ned Hamfist porta toast sur toast pour célébrer la nouvelle association, à laquelle fut promptement donné le nom des Coqs de Combat de Lupin Croupe.

Depuis ce jour, Lupin a souvent tenté de semer ses nouveaux compagnons, mais les gardes-chasses sont les pisteurs encore plus compétents que lui et insistent à chaque fois pour qu’il les emmène dans ses aventures. En fait, ces tentatives d’évasion aussi vaines que régulières sont prises pour des exercices d’entraînement par ses admirateurs, de même que ses efforts pour éloigner les Coqs de Combat de la Tilée. Malheureusement pour lui, ses camarades ont un extraordinaire sens de l’orientation, qui leur permettrait de retrouver leur chemin même dans le noir, et leur foi en Lupin et en ses aventures est demeurée intacte.

Il est indéniable que les Coqs sont très talentueux. Tous ces "exercices d’entraînement" et ces "tests d’aptitude" ont aiguisé leurs compétences naturelles, jusqu’à ce qu’ils deviennent des pisteurs hors pairs à l’habileté à l’arc inégalée. Leurs tuniques vertes et leurs coiffures ornées de plumes sont là pour le rappeler à leurs ennemis !

Après plusieurs batailles mémorables, les Coqs de Combat se sont taillé une solide réputation et leurs services sont très prisés. On raconte qu’à une occasion, Lupin a sauvé une armée entière. Une force ennemie s’était frayé un chemin derrière les lignes et s’apprêtait à lancer une attaque dévastatrice. Au même moment, il se trouva que Lupin conduisait ses hommes dans la direction opposée aux combats. A son insu, il emmena ses Halflings droit sur les ennemis infiltrés qui ne s’attendaient pas à cette manœuvre "héroïque". Les Coqs se battirent furieusement et l’ennemi fut rapidement dispersé. Tout le monde fut très impressionné par la clairvoyance de Lupin (dont Lupin lui-même), et les Coqs reçurent de nombreuses offres d’engagement.

Et l’argent commença à s’accumuler dans les coffres de la bande, les récits de gloire improvisés par Lupin devenaient réalité. Ses troupes crurent encore plus en lui et tirèrent une certaine fierté de la réputation grandissante de leur chef. Lupin s’accommoda rapidement de ces changements de fortune et il se prit même d’une surprenante attention à l’égard de ses hommes. Son abnégation est telle qu’il n’est pas rare de le trouver à la veille des batailles, dans sa tente, à concevoir de nouveaux "exercices d’entraînement".


Devise : Petits, grassouillets, mais costauds
Cri de guerre : « Hip, hip, hourra ! Haut Mootland ! » Ce cri de guerre a vu le jour dans des circonstances très particulières, lors d’une bataille qui tournait plutôt mal. Lupin voulu donner l’ordre de replis à ses hommes et leur cria « Vite, vite, les gars ! Au Mootland ! » mais ces mots furent masqué par le fracas des combats et les Halflings, se croyant encouragé par leur chef, chargèrent furieusement l’ennemi, reprenant en cœur ce cri devenu célèbre.


Source[modifier]

Livre d’Armée des Mercenaires V5