Chevaliers du Royaume
- « Je protégerai cette terre jusqu’à mon dernier souffle. C’est mon devoir solennel, et je ne faillirai pas ! »
- - Bertrand l’Intrépide, Chevalier Bretonnien
Une fois qu’un Chevalier Errant a prouvé sa valeur en s’étant montré digne de tous les privilèges de la Chevalerie, il devient Chevalier du Royaume. Ces derniers forment la majorité de la noblesse en plus de constituent l’ossature de l’armée Bretonnienne, et inspirent le respect à la fois par leur rang et par leurs faits héroïques. Une fois Chevalier du Royaume, le noble se voit confier la responsabilité d’administrer un domaine ou d’une place de choix au sein de la maison d’un autre noble. Ce domaine est généralement constitué de quelques acres de terres, d’un village et d’un château, ce qui en Bretonnie est appelé "fief". Les paysans sont alors à son service, travaillent ses terres et lui payent des taxes. C’est un honneur pour lui d’accepter les impôts féodaux des paysans, car c’est ce qui lui permettra de les protéger en échange. Le Chevalier lui-même jure fidélité à un noble de rang supérieur et sont censés respecter et défendre leur seigneur, ainsi que le Royaume.
Les experts militaires de l’Empire remarquent souvent que les Bretonniens persistent à utiliser des équipements que les autres forces armées du Vieux Monde ont relégués dans les musées il y a des siècles. Leurs armures sont (à des degrés divers) encombrantes, coûteuses, difficiles à réparer et lentes à produire par rapport aux modèles modernes. De nombreuses théories sont proposées pour expliquer ce phénomène. Certains évoquent l’isolement de la Bretonnie par rapport aux forteresses Naines des Montagnes du Bord du Monde (dont l’aide a été précieuse pour développer les armures de plaques sophistiquées et les armes à poudre noire employées par les armées de l’Empire), tandis que d’autres mettent cela sur le compte d’une attitude complaisante supposée être intrinsèque aux habitants du royaume. Lorsqu’on les interroge sur le sujet, la plupart des Bretonniens se montrent dédaigneux, affirmant que la piété protège mieux que l’acier. |
Lorsque de nouvelles terres sont conquises, il est préférable d’y constituer de nouveaux fiefs pour les Chevaliers Errants plutôt que d’agrandir les domaines existants, que leur taille rendrait alors impossibles à défendre. On considère que pour qu’un Chevalier puisse défendre son fief, il doit en apercevoir les limites depuis le sommet de la plus haute tour de son château et doit pouvoir en faire le tour à cheval en une seule journée. Il est également recommandé que les châteaux voisins puissent être aperçus, de manière à pouvoir demander des renforts et donner l’alerte au cas où surgirait un important parti de pillards.
Un Chevalier du Royaume a le devoir de défendre ses gens et ses terres jusqu’à la mort. En tant que noble entraîné aux arts de la guerre, on attend de lui qu’il soit capable de défendre seul son fief contre des menaces mineures - comme un monstre ou une bande d’une douzaine de bandits - sans aide extérieure. Si la situation est plus grave, celui-ci peut, en tant que chef des ressources du village, ordonner à ses Hommes d'Armes et à ses Archers l’assister au combat, tandis que les villageois se retranchent dans l’enceinte de son château le temps que des renforts d’autres seigneurs arrivent. En effet, si le fief est attaqué par une force importante, le Chevalier peut, en tout honneur, faire appel à d’autres chevaliers pour l’aider. A moins que son fief ne soit très isolé, les autres Chevaliers se seront d’ailleurs souvent déjà précipités à son aide avant même qu’il n’ait eu besoin de le leur demander !
Plus que tout, un Chevalier doit respecter l’esprit chevaleresque et suivre étroitement ses principes. Le plus important d’entre eux est d’être prêt à répondre à l’appel à la guerre de son suzerain et à se battre aux côtés d’autres Chevaliers, non pas en tant que rite de passage comme pour les Chevaliers Errants, mais par devoir. Il n’y a pas de plus grande déchéance pour un Chevalier que de ne pas remplir ses responsabilités, car cela signifierait trahir son code de l’honneur. Dans un tel cas, il risque d’être dépossédé de son titre et de ses droits, et d’être banni du royaume jusqu’à ce qu’il se rachète.
Un Chevalier du Royaume qui parvient à tenir son fief pendant plusieurs années peut se retrouver avec une force de Chevaliers Errants pouvant comprendre ses propres fils. Depuis l’époque de Gilles, il est devenu pratique courante pour un Chevalier du Royaume de léguer son domaine et son château à l’un de ses fils avant d'accomplir sa quête. L’ancien maître du domaine se lance alors dans une quête du Graal pour devenir Chevalier de la Quête.
Si un Chevalier a plusieurs fils, le plus âgé et le premier à accomplir sa quête lui succède à la tête du domaine. Après avoir accompli leur propre quête, les autres peuvent recevoir une partie du fief s’il est suffisamment étendu. Ce sera souvent une bande de terre sauvage en bordure du domaine, attendant peut-être toujours d’être conquise. La quête de Chevalerie peut d’ailleurs être de conquérir cette bande de terre et de la tenir assez longtemps pour y bâtir un château et y installer des paysans. De cette façon, de nouveaux fiefs sont constamment arrachés aux étendues sauvages, tandis que les Orques et les autres ennemis sont maintenus sous une pression ininterrompue.
S’il n’existe pas de terre disponible, il est de coutume que les plus jeunes fils n’entreprennent pas de quête pouvant leur donner un château, mais rejoignent plutôt l’armée d’un Duc ou se lancent directement dans la quête du Graal.
Sources[modifier]
- Livre d’Armée de Bretonnie, V6
- Livre d’Armée de Bretonnie, V5
- Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)