Chevaliers du Corbeau
La Tilée, où la présence du culte de Morr est très forte, est la patrie d’une association de Chasseur de Vampires qui se sont donné le nom de Confrérie du Suaire. Ses membres ont établi des chapitres de leur confrérie dans plusieurs autres nations, y compris l'Empire où ils sont basés à Essen et Siegfriedhof. Le chapitre impérial de cette branche officieuse du culte, qui opère sans accréditation du clergé de Morr, se donne le titre de Noble et Chevaleresque Ordre du Repos Mérité, mais ses membres sont plus connus sous le nom de Chevaliers du Corbeau, à cause de l'emblème dont ils décorent leurs armures. Ils se consacrent à la destruction de tous les Morts-Vivants, quel que soit l’endroit où l’on peut les trouver, mais un certain nombre d’entre eux se sont spécifiquement voués à l’éradication des Vampires. Ils accueillent à bras ouverts tous les véritables ennemis des morts-vivants, que ceux-ci soient de formation militaire ou académique.
Les membres de la Confrérie possèdent un avantage certain sur les chasseurs de vampires indépendants car ils disposent d’informations exactes sur la nature de leurs ennemis et de leurs points faibles. La Confrérie compte de nombreux érudits qui ne combattent pas mais consacrent leur existence à la collecte de toutes sortes de renseignements relatifs aux morts-vivants, tels que les endroits où l’on peut les trouver ou la meilleure manière de les vaincre. Ses rangs regroupent également des alchimistes, des herboristes et des ingénieurs qui s’emploient à trouver de nouveaux moyens de combattre ces créatures. Malheureusement, leurs efforts sont parfois entravés par les méandres de la politique interne du culte officiel. En effet, certains adeptes de l’Ordre du Suaire considèrent les activités de la Confrérie comme une perte de temps, au mieux, ou une hérésie, au pire (quelques-uns de ses membres ont par exemple osé suggérer qu’il serait bon d’adopter la pratique païenne de la crémation pour empêcher les cadavres de se relever). Cette proposition a soulevé un certain nombre de manœuvres politiques au sein du culte visant à livrer ceux qui en étaient les auteurs à l’examen des répurgateurs; dans la hiérarchie des cultes de Morr, certains commencent déjà à prétendre que la Confrérie n’existe pas.
La Confrérie du Suaire croit qu’il faut mener le combat jusqu’à l'ennemi. Ses meilleurs guerriers sont regroupés au sein d’un ordre, les chevaliers du Corbeau, dont le mandat est très clair: éliminer les squelettes, zombies et ombres qui arpentent la terre, et exterminer les nécromanciens et vampires qui les invoquent. Contrairement à la Garde Noire de Mórr, les chevaliers du Corbeau sont impitoyables et agressifs; ils partent à la rencontre de leur ennemi plutôt que d’attendre qu’il ne vienne à eux. Actuellement, beaucoup de ces chevaliers sont stationnés dans la ville de Siegfriedhof, au Stirland, sur la frontière sylvanienne. Jusqu’à présent, leur action s’est limitée à des raids, mais avec leur nombre et leurs renseignements grandissant (sans compter le retour vraisemblable de Mannfred von Carstein), ils sont sur le point de lancer une croisade visant à prendre une bonne fois pour toutes cette terre austère aux noirs seigneurs qui s’en sont emparé.[1]
Les membres du Suaire pensent que la menace mort-vivante doit être éliminé à tout prix, même si des vies innocentes sont sacrifiées. Les rangs de la Confrérie comprennent des espions, des répurgateurs et des érudits, quoique peu de prêtres admettent ouvertement en faire partie, car les méthodes du Suaire sont discutables. Bien que le Suaire existe depuis des siècles, seules quelques personnes extérieures choisies ont entendu parler de l'ordre jusqu'à récemment, quand les dirigeants actuels ont commencé une campagne de recrutement à l'échelle de l'Empire. Le quartier général du Suaire est situé dans la cité tiléenne de Remas.
Le bras armé du Suaire est constitué des Chevaliers du Corbeau. Basés à l'abbaye du Bienheureux Æthelbert, ces guerriers fanatiques sont connus pour avoir rasé des villages entiers pour dénicher un seul nécromancien. Les chevaliers du corbeau sont dirigé par le seigneur Voss, un vétéran endurci par de longues campagnes contre les Comtes Vampires. Bien que Siegfriedhof appartienne officiellement aux chevaliers du Corbeau depuis la Bataille de Hel Fenn en 2145 CI, le seigneur Voss préfère rester dans l'ombre et laisser l'ordre de Morr gérer les affaires quotidiennes. Le grand abbé Geistwächt est en bons termes avec le seigneur Voss, et il assiste parfois aux réunions secrètes du Suaire. Les évènements récents dans le Vieux Monde ont eu pour résultat une augmentation de l'activité morte-vivante enregistrée. En conséquence, les Chevaliers du Corbeau se sont déployés sur le terrain, et seul le seigneur Voss reste à l'abbaye du Bienheureux Æthelbert pour superviser les opérations.[2]
La vie des Chevaliers du Corbeau est plus ardue que celle d'un chevalier typique. Leur base à Siegfriedhof est très éloigné de l'environnement confortable auquel la plupart des chevaliers sont habitués. Les seigneurs vampiriques de Sylvanie sont conscients que leurs ennemis se rassemblent et ils prennent soin de surveiller de près les Chevaliers, en donnant l'ordre à leurs serviteurs de les espionner et même de les attaquer si l'occasion se présente. Les chevaliers ont la réputation d'être accablés par les accidents et les malheurs. Alors que de nombreux chevaliers sont blessés ou même tués lors d'un entraînement ou d'une joute, cette malchance semble frapper les Chevaliers du Corbeau plus fréquemment que la plupart des autres. Les groupes de chasseurs près de Siegfriedhof affirment qu'ils sont plus susceptibles de rencontrer une bête dangereuse si un chevalier du corbeau les accompagne. Dans la ville, les chevaliers semblent être régulièrement impliqués dans des accidents de carrosse ou blessés dans des bagarres de taverne. Les chevaliers savent que ces accidents sont orchestrés par les créatures qu'ils ont juré de détruire. Chaque fois que l'un d'entre eux est victime des stratagèmes des vampires, ils s'arment d'une détermination accrue pour effacer leurs ennemis de la surface du Vieux Monde. Certains chevaliers deviennent impétueux dans de telles circonstances, et après une étrange série d'accidents, il n'est pas rare qu'un groupe de chevaliers disparaisse en Sylvanie pour se venger.
Les Chevaliers du Corbeau sont membres du Culte de Morr et ont beaucoup d'influence auprès de ses prêtres. Ils sont également connus de nombreux membres des guildes de pleureurs dans les villes de l'Empire. Les chevaliers sont considérés comme supérieurs à la Garde Noire qui protège les lieux sacrés de Morr, et une certaine rivalité amicale existe entre les deux groupes. En tant qu'experts dans la lutte contre les morts-vivants, les chevaliers sont souvent consultés par ceux qui les affrontent au combat, seuls ou au sein d'une armée. Les chasseurs de vampires et les Tueurs de Trolls peuvent demander leur avis sur ce que signifie affronter un vampire en combat singulier, tandis que les généraux des armées rassemblées pour faire face à une menace de morts-vivants peuvent les consulter sur les stratégies et les tactiques à employer en temps de guerre. Les chevaliers recherchent également tout savoir ou conseil concernant les vampires et leurs serviteurs. Ils peuvent cultiver des contacts tels que des Mystiques Strigany ou des Magisters Améthyste afin de mieux comprendre l'ennemi qu'ils cherchent à éliminer du Vieux Monde.[3]
Membres de l'ordre[modifier]
- Le Grand maître Voss: Grand maître des chevaliers du Corbeau, le seigneur Voss est un guerrier vétéran a la limite de la sénilité. Le grand maître aux yeux chassieux na plus toute sa tête. Il passe en un moment de clair et clément a irascible et sans pitié. Le seigneur Voss est craint à Siegfriedhof pour ses jugements imprévisibles et souvent définitifs. Il aurait pu se retirer il y a longtemps, mais il n'a pas foi en son second, le cruel et ambitieux Sir Rolph van Loenen. L’abbé Geistwächt de l'Abbaye de Saint Æthelbert le Vigilant et le seigneur Voss apprécient tous deux la ferveur de Sir Rolph sur le terrain, mais il ne sait même pas lire.
- Rolph van Loenen: Sir Rolph van Loenen est un officier rusé et sans pitié obsédé par le fait de devenir le nouveau grand maître de son ordre. Sir Rolph croit que le seigneur Voss a délibérément retardé sa nomination. De plus, il suspecte Geistwächt d'utiliser cette tactique pour trouver un remplaçant plus malléable et lui enlever le poste. A cet égard, Sir Rolph pense qu'il existe un réseau complexe de conspirations vouées à l'empêcher de réaliser sa juste destinée. La vérité est que Sir Rolph est illettré, ce qui le disqualifie d'office pour le poste. Geistwächt et Voss le lui ont expliqué a de multiples reprises, mais Sir Rolph croit qu'il pourrait apprendre à lire rapidement s'ils lui en donnaient la chance. En attendant, Rolph se contente de relâcher sa frustration sur les morts-vivants et d'accroître sa réputation. Sir Rolph est un homme imposant, grand et élancé, qui porte de longues nattes grises et boite légèrement. L'étendard de la compagnie de Sir Rolph représente une aile de corbeau stylisée au-dessus de deux épées croisées.[2]
- Léo Schwenkfeld: Léo a servi comme soldat dans l’armée impériale jusqu’au jour où il s’est trouvé pris dans l’explosion d’un canon qui avait fait long feu. Cela a été pour lui une expérience mystique, une révélation qui lui a fait comprendre qu’il avait été épargné pour une bonne raison: il devait se consacrer au service de Morr. Léo n’a jamais été un érudit, alors il sert Morr du mieux qu’il le peut, en soldat. Au début, il n’a pas compris pour quoi les chevaliers du Corbeau voulaient l’obliger à apprendre à lire et écrire. Il en savait déjà bien assez pour manier une hallebarde, que lui fallait-il de plus? Mais, à présent qu’il va bientôt partir en mission sur la piste d’un vampire, il est bien heureux d’avoir toutes les informations qu’il peut se procurer même si la lecture de tous ces livres qui racontent leur histoire lui donne la migraine.[1]