Catégorie:Le Monde Connu

De La Bibliothèque Impériale
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L’Empire est une région très vaste. Au point que pour un citoyen moyen, il est bien assez grand comme cela. Du reste, beaucoup de gens passent toute leur vie sans savoir ce que le monde offre au-delà de ses frontières. Ceux qui sont instruits sauront peut-être étaler leurs connaissances au sujet de lieux comme la Bretonnie, le Kislev, la Tilée, l’Estalie et les Principautés Frontalières. Toutefois, l’effrayante vérité est que le monde ne se limite pas à tout cela et que loin des frontières de l’Empire se dissimulent des merveilles et horreurs qui pousseraient légitimement un homme à se demander pourquoi il est sorti de chez lui, car qui sait ce qui peut exister au-delà de leurs terres ? Les histoires que l’on raconte au sujet du terres au-delà des Montagnes du Bord du Monde, les horreurs des contrées du sud, ou encore les rumeurs qui circulent sur le prétendu Nouveau Monde qui existerait de l’autre côté de l’océan ne sont que des fariboles, échangées dans les cabarets des ports et au comptoir des tavernes, et personne ne les prend vraiment au sérieux.

Pourtant, les érudits, les marchands de produits exotiques et les explorateurs savent que le monde est immense et ne se limite pas aux montagnes qui séparent les pays, mais malgré leur sagesse, leur avarice ou leur curiosité, ils ne peuvent qu’imaginer de vagues approximations de la forme des terres qui se trouvent outre l’horizon. La vaste majorité des cartes aux mains des humains, généralement de forme plate et rectangulaire ou ronde aux bords flous, car inconnus, utilisent des relevés issus de témoignages, ce qui tend à les rendre assez imprécises, surtout lorsque l’on quitte le Vieux Monde. Les supports utilisés - notamment les cartes marines - sont grossières, car elles ne respectent ni les angles, ni les distances réelles.

Aucune race ne voyage autant que les Hauts Elfes et les Elfes Noirs. Grands explorateurs et commerçants, ceux-ci sillonnent les océans du monde entier depuis des milliers d’années. Du coup, toutes les autres races recherchent avidement leurs cartes, connues pour leur précision et leurs nombreux détails, représentant un globe cohérent et réaliste, mais les Elfes ne ressentent ni l’envie ni le besoin de partager ces connaissances.


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Le monde connu comprend plusieurs grands continents qui abritent des civilisations et des créatures distinctes. Le Vieux Monde se situe à l’ouest des Montagnes du Bord du Monde et il est bordé par la Mer des Griffes au nord, le Grand Océan à l’ouest et la Mer du Sud au sud. Le Vieux Monde est divisé en un grand nombre de petits états indépendants, comme l’Empire, la Bretonnie, l’Estalie et la Tilée, le Kislev ainsi que les Principautés Frontalières, aux superficies extrêmement variables, partageant un héritage culturel et une langue (à peu près) commune. Les humains y constituent l’espèce dominante, bien que d’autres races y vivent également.

Les déplacements effectués au sein de l’Empire se mesurent en jours ou en semaines, mais pour se rendre chez les voisins les plus proches, qu’il s’agisse du Kislev ou de la Bretonnie, il faut généralement compter un mois, voire davantage. Les expéditions lointaines se mesurent quant à elles en mois, sachant que pour atteindre les régions les plus reculées du monde, une année complète est parfois nécessaire, du moins quand on a la chance d’arriver à destination. Tout ceci ne tient bien évidemment pas compte d’un voyage effectué sans le bénéfice d’une bonne route ou d’une carte, des Bandits en maraude, du mauvais temps et du plus vieux danger qui plane sur les voyageurs, à savoir se perdre. En y songeant à deux fois, mieux vaut ne pas entamer un voyage sans saisir la nature des risques que l’on encourt.


Au Sud…[modifier]

En se dirigeant vers le sud, on trouve les Terres Arides, vastes étendues situées entre les Montagnes du Bord du Monde et le Golfe Noir, dominées par les tribus de Peaux-Vertes depuis des temps immémoriaux. Les autres races craignent de s’y rendre, car il est impossible d’y voyager en sécurité, même si on est escorté par une armée. Les paysages des Terres Arides se résument à des collines couvertes de broussailles, des plaines balayées par le vent et à des landes rocailleuses. On y trouve des ruines et des tertres qui attestent que la région était autrefois plus fertile, mais ce ne sont guère plus que le sinistre legs d’une civilisation aujourd’hui disparue. Ce sont dorénavant les Peaux-Vertes qui constituent la race dominante, leurs tribus se battant constamment pour occuper plus d’espace.

Plus au sud se trouve les déserts de la Terre des Morts. Les royaumes des Rois des Tombes étaient probablement l’empire humain le plus puissante qu’ait jamais connue le globe, rivalisant avec l’Empire, et le surpassant peut-être, en termes d’effectifs et d’efficacité militaire. Mais aujourd’hui, grâce à Nagash, Nehekhara n’est désormais plus qu’une désolation, dénuée de toute vie.

À l’ouest de la Terres des Morts s’étend le Grand Désert la séparant de l’Arabie, qui se trouve le long de la côte nord-ouest, entre les Montagnes Atalan et le Grand Océan. Bien que le climat de la région soit sec et chaud, les vents soufflant de l’ouest amènent leur lot de précipitations sous forme de nuages noirs venant se heurter aux sommets des Montagnes Atalan. Ces pluies alimentent maints ruisseaux qui, durant l’hiver tout au moins, se rassemblent en de larges rivières coulant vers l’ouest. Ainsi, dans ces contrées arides, les oueds ou rivières apportent l’eau indispensable aux villes et villages. On note aussi de nombreuses oasis dans les régions désertiques du sud.

Encore plus loin au sud s’étend tout un continent appelé les Terres du Sud. Les vastes déserts de sa barrière nord, uniquement rompus par les occasionnelles nécropoles, laissent soudain la place à une jungle marécageuse sans fin qui est le domaine des Hommes-Lézards. Nombreux furent les explorateurs et les pillards (la différence entre les deux est parfois ténue) assez fous et téméraires pour se risquer dans la végétation épaisse recouvrant la majeure partie de ces régions méridionales. Pratiquement aucun ne fut revu vivant.


Au Nord…[modifier]

Vers le nord du Vieux Monde, au-delà du Kislev, de la Mer des Griffes et de la Norsca, les choses deviennent considérablement plus risquée pour les voyageurs et aller se perdre dans ces étendues nordiques est une façon simple et rapide de trouver la mort et la damnation. La morne et sombre toundra s’étend aussi loin que l’œil porte, parfois garnie d’une chaîne de montagnes déchiquetées ou de silhouettes d’arbres morts noueux. Des créatures de cauchemar errent sans but, librement et les tribus sauvages de Maraudeurs luttent sans fin pour le plaisir des Dieux Sombres. Ce sont les Terres du Chaos.

Quel que soit son point de départ, un voyageur qui chemine vers le nord finira par parvenir aux Désolations du Chaos. C’est une terre désolée et stérile qui s’étend aux alentours du pôle, et qui devient de plus en plus étrange et hostile au fur et à mesure qu’on s’en approche. C’est ainsi que le voyageur fait face à des tempêtes surnaturelles, ou le ciel aussi noir que la nuit darde des éclairs et rugit comme une bête blessée. Il est témoin des errements de la nature tiraillée entre les lois de ce monde et celles du royaume immortel.

Si le voyageur brave les tempêtes, il ne sera ni foudroyé par les éclairs, ni même avalé par la nuit, non, il s’enfoncera dans un espace infini aux antipodes de la réalité, une région au-delà du monde des mortels. Les mots seuls ne peuvent décrire ce qu’il découvrira dans ces limbes, pas plus que notre intelligence n’est en mesure d’embrasser l’essence de cet univers sans fin ni limites. Il nous est donc impossible de suivre notre voyageur et nous sommes forcés de l’abandonner ainsi, aux Portes du Chaos, car même notre imagination n’est plus en mesure de le suivre dans son périple…


À l’Est…[modifier]

À l’est du Vieux Monde se dressent les Montagnes du Bord du Monde qui constituent une véritable matérialisation des limites orientales du Vieux Monde. La chaîne s’étend depuis l’équateur jusqu’aux territoires du nord, coupant en gros le continent en deux, et dont les plus hauts sommets sont presque à cinquante mille pieds (15 km !) au-dessus des plaines. Elle constitue une barrière climatique naturelle d’une grande importance écologique et sont pratiquement infranchissables pour les voyageurs et envahisseurs, les passes n’étant ouvertes que pendant les mois d’été et, même en cette période, le voyage est physiquement exténuant. Hormis les Nains et les Gobelins de la Nuit, les habitants de ces montagnes sont par ailleurs rares, car rien n’y pousse à l’exception, dans de petites dépressions et des grottes proches de la surface, de quelques champignons et plaques de mousse. La plupart des créatures évitent les sommets, préférant les terres plus hospitalières de l’ouest. L’eau est également rare. Elle s’écoule en filets de quelques pics enneigés, mais finit généralement par disparaître dans une faille rocheuse, pour couler dans les entrailles du massif. Jadis, les Nains dominaient la totalité de ce territoire où ils creusèrent de vastes villes fortifiées à même le roc. Leurs cités souterraines étaient reliées par des tunnels, s’étendant du nord au sud, par-delà le Vieux Monde. En plusieurs endroits, des embranchements vers l’est et l’ouest mènent à des portes secrètes permettant de franchir aisément les montagnes.

Si un explorateur se montrait assez intrépide ou inconscient pour traverser les Montagnes du Bord du Monde, il se retrouverait dans les plaines cendreuses des Terres Sombres qui abritent le cauchemar industriel de feu et de soufre qu’est le royaume des Nains du Chaos, des hordes de Skavens en quête de Malepierre, des monstres épouvantables, des Peaux-Vertes et, d’une façon générale, beaucoup d’espèces trop nuisibles pour être tolérées ailleurs. Les plaines cendreuses comptent de nombreux volcans en activité qui déversent leur lave en fusion sur le pays. D’épaisses fumées et des cendres en suspension dans les airs empêchent presque la lumière du jour d’atteindre le sol. Pour cette raison, les Terres Sombres sont totalement désolées et plongées dans des ténèbres permanentes. Dans les plaines, la puanteur des fosses à goudron et des mares de pétrole plane lourdement dans l’air. La lave s’échappe de larges fissures du sol et recouvre la terre cendreuse d’une couche de magma en fusion. La faible lumière et l’air étouffant des Terres Sombres ne permettent pas à la végétation de pousser sur ce sol ingrat, si ce n’est quelques buissons de ronces noires.

Si cet explorateur terminerait vivant son voyage sur ces terres arides et désolées, et réussissait à franchir la Rivière de la Ruine et sa pollution, il pénétrerait dans les Montagnes des Larmes, domaines des Ogres, et alors commencerait le vrai danger. On dit qu’il existe un millier de façons différentes de mourir dans les Royaumes Ogres, et une bonne moitié de celles-ci implique la disparition du sujet dans l’estomac d’une autre créature. Cette région inhospitalière abrite certes quelques espèces incapables de dévorer un humain, mais elles sont rares. Les Montagnes des Larmes regorgent d’espèces prédatrices, et même les herbivores cavernicoles qui parcourent les pentes des montagnes sont dotés de défenses naturelles redoutables, mais plus que tout autre ce sont les Ogres qui représentent la plus grande menace pour les voyageurs inconscients.

Au-delà de ces montagnes se trouve ce que les habitants du Vieux Monde appellent l’Extrême-Orient. Les contrées de l’Inja, du Cathay et du Nippon sont à l’origine de bien des récits merveilleux, une réputation qui est bien évidemment soulignée par les biens exotiques rapportés de ces royaumes : des objets le plus souvent appréciés pour leur beauté et la finesse de leur artisanat. Mais en réalité, ces pays sont aussi dangereux que le Vieux Monde, voire plus encore pour les voyageurs étrangers qui ne sont pas au fait de leur culture.


À l’Ouest…[modifier]

À l’ouest du Vieux Monde se trouve le Grand Océan qui sépare le monde en deux et au centre duquel se trouve l’île-continent d’Ulthuan, le royaume insulaire magique des Hauts Elfes. C’est un anneau de terres, entouré d’archipels dispersés, qui n’est brisé que dans sa partie sud par le détroit de Lothern, seul chenal entre la Mer Intérieure et l’océan. Les Asur accordent une grande valeur à leur intimité et leur terre natale est protégée par de puissantes illusions, des îlots qui changent de place et des brouillards épais qui cachent la côte.

De l’autre côté du Grand Océan se trouve le Nouveau Monde, une région pleine de promesses, d’or et de femmes, du moins si l’on en croit ce qui se raconte dans les tavernes. Là encore, nul ne sait où se situe la vérité et ceux qui s’y rendent doivent choisir entre l’enfer vert de Lustrie, au sud, et les désolations glacées de Naggaroth, au nord, les deux étant relié par l’Isthme de Pahuax.

La Lustrie est une des régions les plus hostile du monde entier. La majorité de ses terres est couverte d’une jungle primordiale qui grouille de maladies tropicales mortelle, de parasites et de carnivores préhistorique qui tuent et dévorent - et pas forcément dans cet ordre - tous les êtres à sang chaud sur lesquels ils tombent. Même le climat est hostile à toute forme de vie non-indigène, car des averses tropicales et des cyclones ravagent périodiquement la jungle. Beaucoup d’étrangers vont en Lustrie pour découvrir des trésors qui feront d’eux des hommes riches, mais en vérité, la vaste majorité d’entre eux n’y trouveront qu’une mort particulièrement atroce. Pour les Hommes-Lézards, cependant, la Lustrie est un havre, un bouclier impénétrable dressé face à l’entropie et à la confusion que la venue du Chaos a libérée dans le monde. L’héritage des Anciens a voulu que les Hommes-Lézards soient parfaitement adaptés à l’environnement de leur terre natale.

Naggaroth, la Terre du Grand Froid est le nom donné par les Elfes Noirs à la région au nord du Nouveau Monde. Un nom très approprié, car la nature n’a pas favorisé cette partie du monde, rendue hostile par un climat souvent ingrat et par les éléments qui se montrent sous leur plus mauvais jour : Naggaroth est une terre froide, sombre, imprévisible et sauvage où une bise aiguë souffle du nord un vent porteur de neige, de tempête et de magie, à travers la toundra gelée, entre les grands pins de ses forêts et sur les montagnes déchiquetées. La terre des Elfes Noirs ne connait que quelques jours de soleil par an, les autres sont illuminés par les éclairs et noyé par la pluie. Plus dangereux encore que le froid, les forêts du sud et de l’ouest, de même que les infranchissables montagnes de l’ouest, abritent des prédateurs sanguinaires, et même les bosquets dissimulent souvent une vie pour le moins inamicale. Vers le nord, les terres sont désertiques et soumises aux assauts du vent. Quelques aiguilles de roche dénudée émergent çà et là et des geysers crachent une eau noire et empoisonnée. Vers le sud, la terre devient un peu plus fertile et la température suffisamment élevée pour permettre l’existence d’immenses forêts de pins lugubres, ainsi que de vastes plantations où des esclaves travaillent jusqu’à la mort pour approvisionner les cités.

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