Catégorie:Collecteurs Ossiarques

De La Bibliothèque Impériale
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Ils sont l'inexorable basculement de la balance, le dernier soupir qui purge la terre de toute vie. Ils sont l'arme d'un dieu haineux, une lame qui s'enfonce profondément dans les Royaumes Mortels. Ils viennent sans rancœur, sans doute et sans pitié. Mais, par-dessus tout, ils viennent pour vos os.


Les Collecteurs Ossiarques figurent parmi les œuvres de nécromancie les plus complexes jamais créées. Ce ne sont pas de simples squelettes ; il s'agit plutôt d'amalgames d'os mus par des âmes expurgées de toute forme d'humanité et de compassion. Nagash, seigneur malveillant de la mort, les créa afin de former une armée dans laquelle il n'y aurait aucune dissension ni aucune préoccupation, si ce n'est l'expansion de sa nécrotopie sacrée. Les os représentent tout pour les seigneurs d'Ossia, car ils sont la fondation de leur empire ; c'est à partir d'eux qu'ils façonnent absolument tout, du simple légionnaire à la puissante nécropole. Afin de collecter ces substances extrêmement précieuses, les Ossiarques imposent une terrible dîme à ceux qu'ils conquièrent. Les corps des vivants doivent êtres offerts pour apaiser ces morts-vivants tyranniques, ou les Collecteurs viendront les prendre par la force.

Dans l'Ère de la Bête, Nagash est défait, et les forces de la vie enragée envahissent le cosmos à un rythme effréné. Et pourtant, la dîme perdure. Un tribut doit être offert aux seigneurs de l'Empire Ossiarque. Les légions de Collecteurs continuent de se frayer un chemin à travers les royaumes et d'annexer des territoires avec un zèle flaçant. Elles ne laisseront rien leur bloquer le chemin. Les vivants apprendront où est leur place : ils ne sont que des ressources, à partir desquelles un paradis infini de morts-vivants se dressera.

La Lame de Nagash[modifier]

Première cohorte, avancez et anéantissez !

Implacables, impitoyables, acharnés, les Collecteurs Ossiarques forment le gros de l'armée de Nagash. Créés grâce à la plus sombre nécromancie et pourvus d'une grande maîtrise tactique, ils financent leurs conquêtes en imposant une dîme inique sur les peuples qu'ils asservissent

"Oyez à présent le récit d'Orpheon Katakros, Mortarque de la Nécropole. En Ghur il naquit, parmi les sauvages. À la tête des armées de Fleizch, il extermina de nombreux gors. Cependant, un titan au cœur sombre parvint finalement à détruire son char et son corps, et expédia son âme en Shyish. Mais dans le sous-monde d'Ossia, où le travail est la seule récompense, l'étoile de Katakros se leva à nouveau..."

Les collecteurs Ossiarques arborent une sinistre majesté. Ce ne sont ni des revenants titubants, ni des esprits hurlants; ces guerriers avancent en cohortes organisées. Leur force repose sur les phalanges de golems sculptés dans des os, dont les officiers vocifèrent des ordres de leurs sépulcrale. Les cavaliers mortels chevauchent bruyamment sur les flancs, soutenus par des troupes de choc aux membre trop nombreux et des machines de guerre monstrueuses ressemblant autant à des abominations invoquées par les grimoire de Nécromancien qu'à des engins de siège. Ces forces innombrables sont sont organisées en légions commandées par l'échelon supérieur d'une société strictement hiérarchisée, seigneurs de la non-vie, chargés de supprimer les vivants et d'étendre l'Empire Ossiarque.

Alors que la plupart des morts-vivants sont crées en liant leur restes mortels ou spirituels par le biais d'une nécromancie brute, les Collecteurs Ossiarques sont façonnés individuellement au moyen de matière osseuse. Sous les sombres forteresses de l'empire s'étendent des cavernes tentaculaires dans dans lesquelles la caste de prêtres sorciers connue sous le nom de Mortisans transforme, modèle et durcit l'os pour en faire de nouveaux guerriers et équipements de guerre. Chaque classe d'Ossiarque, de l'infanterie Mortek aux généraux maudits de l'empire, provient de ces fabriques de la non-vie.

Les âmes constituent la deuxième devise d'importance du domaine des Collecteurs. Les Ossiarques sont animés par un ensemble d'âmes enfermées dans une gemme de sable sépulcral noir dont la nature influence le but du nouveau guerrier. Un Juchemort, par exemple, peut contenir des fragments d'âmes, arrachés à un aventurier téméraire, un bûcheron astucieux et un juge stoïque. Il est rare qu'une âme unique conserve son intégrité durant le processus. Au contraire, chaque Collecteur est une entité formée sur mesure à partir de la dissection clinique et de l'assemblage de différents éclats spirituels, les Mortisans conservent les qualités telles que la discipline, l'obéissance et la haine froide tout en éliminant les notions de pitié, de gentillesse et de regret que Nagash, le monstrueux dieu des morts et maître de Shyish, considère comme inutiles.

Pour obtenir leurs matières premières, les Ossiarques exigent une contribution macabre des peuples conquis : une dîme d'os. Lors des nuits de tempête, un héraut solitaire se présente aux portes d'une ville. D'un ton grave, cet émissaire dicte les termes de la dîme aux vivants : la quantité précise d'os qui doit être offerte et la date à laquelle les morts vivants reviendront récolter leur dû. Qu'importe la façon dont ces os sont acquis. Pillage de cimetières, automutilation forcée et loteries sacrificielles ne sont que quelques-unes des mesures désespérées prises par les mortels pour remplir ces quotas. Si la dîme est payée, les Collecteurs passent leur chemin, mais ils reviendront inévitablement demander un nouveau tribut. Si les Ossiarques rencontrent de la résistance, ou si ils pensent avoir été dupés, les légions prendront par la force ce qui leur a été refusé par la contrainte.

Bénéficiant d'une plus grande autonomie que la plupart des morts-vivants et adhérant pleinement à la vision de Nagash pour les royaumes, les Ossiarques s'enorgueillissent de leur statut de guerriers élus de leur dieu. Depuis leur émergence durant la Guerre des Àmes, ils ont bâti de vastes domaines où les vivants n'existent que pour être moissonnés mais désormais Nagash est défait, et les forces de l'anarchie primaire -antithèse des Collecteurs- prennent l'ascendant commandés par le légendaire Katakros, Mortarque de la Nécropole, les Ossiarques emploient chaque once de leur expertise tactique et nécromantique pour contrecarrer cette marée de désordre. Mais cette guerre s'avère exténuante. Alors qu'ils se battent pour accomplir la volonté de Nagash, de sombres vérités émergent de sous la façade craquelée des Collecteurs...

Le Maréchal des Guildes de Franches Arjak Guillere dégluti tranférant son appui pour soulager sa jambe blessée. La hache d'un cannibale y avait laissé une entaille, mais ce n'était rien à côté de ce qui avait frappé les sauvages par derrière. La lumière de Lunaghast illuminait des scènes de carnage à travers la lande : des membres et des têtes sectionnés, des corps découpés en filets avec l'expertise d'un maître poissonnier. Leurs sauveurs inattendus faisaient désormais face aux vingt derniers Éophores regroupés derrière Arjak. Certains fouillaient parmis les morts Sang-liés, découpant sans passion dans les restes avant de les passer à des monstres charognards. Le reste se tenait en rangs serrés, les banières claquaient au vent. Comme la porte d'un tombeau qui s'ouvre, les légionnaires s'écartèrent. Leur seigneur avança, monté sur une bête qui ressemblait autant à un cheval qu'un ogor ressemble à un humain. Marin, la conseillère d'Arjak, se raidi et leva son fusil en tremblant. Mais même si elle parvenait à la toucher, la bête morte-vivante ne tressaillirait sans doute pas. Le seigneur des os s'arrêta, son regard - tellement similaire à celui d'un homme, mais quelque peu éteint, comme par un génie fou - se rivant d'abord sur eux avant de se porter sur la place forte derrière eux. Arjak savait que sous son masque imperturbable, il estimait leurs morts et ce qu'elles pourraient leur rapporter. Le devoir lui ordonnait de combattre. Mais la terreur engendrait la trahison, et son expression prit un air implorant. "Cinq ans", finit par dire le seigneur Ossiarque, sans la moindre trace d'émotion dans la voix. "Huit cent os pour chacun des barbares tués ce jour". Sur ce, la bête fit demi-tour, ses légionnaires collectant les morts démembrés avant de lui emboîter le pas. Ce n'est que lorsque le son de leurs pas s'estompa qu'Arjak s'effondra dans la puanteur du charnier.



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"Les vivants ne cessent de parler d'unité. Ils évoquent leur grand objectif, cet empire qu'ils créeront sur les ruines d'antiques ambitions. Ce n'est que mensonge. Ils ne peuvent comprendre ce que cela fait d'appartenir à un ensemble parfait, où tous ne forment qu'un -corps et âme- dans le Grand Nécromancien. C'est pourquoi notre objectif sacré est de les éclairer, et de les libérer du fardeau qu'est le libre arbitre"
- Le Grand Nécromystique, Maître de l'Élite Pétrifex










Une Genèse Macabre[modifier]

Bien qu'ils n'aient pas été lâchés sur les royaumes avant les sombres années de la Guerre des âmes, la création des Collecteurs Ossiarques pris beaucoup de temps. Nagash ne s'épargna aucune dépense pour créer ses légions d'élites, et il s'assura qu'elles auraient à leur tête un général digne d'elles...

A l'apogée de l'Age des Mythes, Nagash siégeait au conseil de Sigmar et de son panthéon. Malgré sa cruauté, sa tyrannie et sa paranoïa, il reconnaissait que dans les étranges réalités des royaumes, il avait besoin d'alliés dont il pourrait au moins prédire les actions; d'après certaines légendes, il avait déjà rencontré nombre de ces divinités dans le mythique Monde-qui-fut, et en avait affronté plus d'une. Pourtant, s'il maintenait une façade en faveur d'une cause commune, Nagash n'avait jamais eu d'autre but que le contrôle total du cosmos. Pendant des siècles, il planifia la création de sa nécrotopie, un domaine totalement purgé du libre arbitre et donc des émotions qui nourrissaient le Chaos. Tout ne serait qu'un en Nagash, et Nagash serait tout.

Tandis qu'il renforçait son contrôle sur Shyish, le Royaume de la Mort, le Grand Nécromancien consumait les dieux qui s'attardaient dans les sous-mondes et utilisait leur puissance pour étendre sa maîtrise sur la matière spirituelle. Les esclaves squelettiques qui élevaient des villes pour leurs prétendus alliés, construisaient également en secret des caveaux sous le sol, des lieux couverts d'enchantements complexes. Là, Nagahs inventa les arts occultes de la manipulation des os et de l'âme, en utilisa ses sombres connaissances pour façonner sa nouvelle armée, des troupes qui s'avéreraient décisives dans sa guerre inévitable pour sa conquête de toute la réalité.

Nagash s'était longtemps fié à des hordes de morts-vivants sans cervelle commandés par des vampires, Roi Revenant et insignifiant Nécromancien. Si le dieu et son cercle restreint de Mortarques pouvaient exercer leur contrôle sur ces commandants, ils n'étaient pas omniscients, et lorsque leur attention était prise ailleurs, ces seigneurs inférieurs se laissaient distraire par leurs propres ambitions. Pendant ce temps, les Hantenuits n'avaient que leur haine de la vie à l'esprit et se révélaient donc inadaptés aux plans de bataille complexes. Quant au goules, leur folie en disait long sur elles et leur fiabilité. Par contraste, les Ossiarques avaient été créés pour la loyauté et l'excellence sur le champ de bataille.

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