Catégorie:Nurgle

De La Bibliothèque Impériale
« À chaque fois qu’on retire d’une maison un cadavre ravagé par la peste, on sent sa présence. Dès que je trouve un pauvre bougre étendu face contre terre dans la rue, couvert de plaies, et qu’on doit le traîner chez le médecin ou dans sa tombe, je sais qu’il est là. Chaque fois que j’entends parler de la variole verte qui se rapproche de la ville, je sais que le Seigneur de la Pestilence se moque de nous. »
- Dieter de Middenheim, balayeur de rue


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  • Sphère d’Influence : le Désespoir
  • Autres Titres : le Seigneur de la Pestilence, le Grand Corrupteur, le Maître de la Peste, le Seigneur des Mouches, Père ou Grand-Père Nurgle
  • Siège : la Forteresse des Déchus
  • Cultes Célèbres : Les Enfants du Destin, les Disciples de la Gueule Fétide, l’Alliance de la Peste Pourpre, la Fraternité de la Deuxième Chair.
  • Chiffre Sacré : le 7
  • Symboles : le principal symbole de Nurgle est composé de trois sphères agglomérées en forme de triangle, ressemblant selon les érudits à des pustules, des bubons ou autre symptôme de maladie. Les élus de Nurgle découvrent souvent ce symbole sur leur peau putréfiée. Parmi ses autres symboles, on compte les mouches, les tentacules, les gueules ouvertes et les calices répugnants.
  • Couleurs Sacrées : les couleurs sacrées du Maître de la Peste sont des jaunes, des verts et des bruns écœurants.
  • Animal Sacré : les animaux consacrés à Nurgle sont les mouches, les asticots et les corneilles noires, bien que toutes les créatures qui se nourrissent des charognes ou répandent les épidémies aient sa faveur. Les animaux malades et qui sont sur leurs derniers jours sont souvent sacrifiés à Nurgle et abandonnés à pourrir dans les puits ou les entrepôts de nourriture des individus sains.
  • Jours Sacrés : Le principal jour sacré de Nurgle est le 15 Sommerzeit, le jour où la Peste Noire se déclara à Altdorf en l’an 1111. Hexentag et Geheimistag sont également célébrés, ainsi que diverses journées correspondant à des débuts d’épidémie.


La seule chose qui lie tous les mortels, de la brutale tribu des Désolations du Chaos aux raffinés aristocrates impériaux d’Altdorf, est que chacun d’eux est sujet à la maladie, à la progressive atrophie de la vieillesse et à la mort. La mort est une fatalité pour les êtres vivants, et avec elle vient la déchéance, car ils vivent dans un monde où rien n’est permanent : dans les éons à venir, même le grand Fauschlag, sur lequel est construit Middenheim, sera réduit en poussières. La plupart des gens civilisés se gardent de penser à cela en trouvant le réconfort chez les divinités immortelles, dans des temples de pierre qui soulignent l’illusion de la permanence éternelle face aux affres du temps. Mais au plus profond de lui, chaque mortel est habité du désir de voir chaque chose pourrir et tomber en ruine.

Nurgle est le Seigneur de la Déchéance, aussi appelé Nurglitch, Onogal, Neiglen et porteur de bien d’autres titres. Il est le vil Dieu de la maladie, de la décrépitude et de l’entropie, l’inventeur des tourments, le père des épidémies, le pourvoyeur de corruption, en un mot, l’incarnation des forces élémentaires qui brident toutes formes d’évolution et de progrès. C’est lui qui inflige au monde ses famines et ses épidémies et vers lui que se tournent les mortels qui souhaitant se protéger des déprédations et de la maladie, de l’âge et de l’inévitable déclin que ne manque pas de laisser derrière lui le temps qui passe. On peut toujours repousser des envahisseurs, mais la maladie est une terrible menace, et il est presque impossible de s’en préserver au milieu de toute la crasse du Vieux Monde. Des récoltes pourrissant sur pied, un enfant atteint de fièvres, la gangrène se répandant sur un champ de bataille sont autant de raisons de supplier Nurgle de mettre fin à ses calamités.

Le Maître de la Peste représente pourtant - par sa nature même - le cycle éternel de la vie : la déchéance est inévitable, mais est toujours suivie d’une renaissance. Toutefois, si le Seigneur de la Pestilence a son mot à dire, celle-ci prendra généralement un aspect répugnant. Les citoyens du Vieux Monde voient Nurgle comme une menace sinistre et insidieuse, puisqu’il représente les facteurs les plus corrupteurs de l’existence.

En tant que Seigneur de la Pestilence, il est l’inventeur des tourments, le père des épidémies et le pourvoyeur de corruption. Il adore répandre ses caresses infectieuses chez les mortels, engendrant de nouveaux fléaux qui sont autant de présents qu’il fait aux vivants. On dit que Nurgle se réjouit de voir à l’œuvre chaque nouvelle contagion et que de tous les Dieux, il est celui qui porte le plus d’intérêt aux souffrances de ses serviteurs mortels. Ceux-ci le représentant comme un Dieu affectueux et presque jovial, l’appelant parfois Père ou Grand-Père Nurgle. Il est célèbre pour son sens de l’humour pervers et sa jovialité, et il fait preuve d’une tendresse et d’un amour malsains à l’égard de ses adorateurs.

Parmi les adorateurs de Nurgle, on trouve les malades, les nihilistes et les fous. Ses disciples viennent généralement des classes les plus pauvres - désespérés, lépreux, malades - dont les membres vivent déjà dans la fange et le désespoir. Nurgle accueille les opprimés, les oubliés et ceux qui n’ont plus aucun but dans la vie, pensant leur donner un nouvel élan grâce aux "bénédictions" qu’il fait pleuvoir sur eux. Nurgle voit les individus sains comme des toiles vierges qui attendent qu’on les peigne.

Nurgle est considéré comme un Dieu d’amour par ses adorateurs, et il s’intéresse beaucoup à leurs activités et à leurs complots. Les disciples particulièrement bien vus reçoivent les pires maladies et épidémies, devenant souvent de difformes monstruosités infestées d’effroyables mutations. Nurgle répand la maladie par le subterfuge, susurrant à ses disciples de se mêler aux masses autant que possible. Il n’est pas opposé à la guerre et la voit comme un excellent moyen de propager de nouvelles maladies par l’intermédiaire des terribles blessures, des récoltes ruinées et de l’eau souillée. On dit qu’il murmure à l’oreille des agonisants sur le champ de bataille, leur offrant la vie éternelle - quoique sous une forme putréfiée - s’ils répondent à son appel.

Nurgle est particulièrement fier de bénir les guérisseurs et les médecins, les aidant à comprendre la véritable beauté de la peste. Il ne veut jamais détruire, mais plutôt améliorer, instruire et révéler les vraies merveilles de la maladie. Bien sûr, sa nature a tendance à pourrir et à provoquer la dégradation des objets de son affection, mais de telles conséquences sont acceptables puisque Nurgle voit la décrépitude comme une amélioration de la beauté ordinaire.

Au final, Nurgle n’est pas un Dieu de la destruction au sens strict du terme : en effet, il chérit toute forme de vie. Les postillons de l’enfant nouveau-né sont aussi chers à ses yeux que l’éclosion de mouches dans son intestin. Il est simplement regrettable que la plupart des formes de vies prévalant dans le monde - les virus et les bactéries - soient hostiles à toutes les autres formes de vie, qu’elles soient humaines, Naines ou autres.


Dogme[modifier]

Rejetons de Nurgle, mes mignons, mes petits… Comme Nurgle aime ses enfants ! Comme Nurgle aime ses petits…
- Extrait des inscriptions griffonnés en lettres de sang du sol au plafond dans la demeure d’un riche propriétaire foncier des environs de Nuln. L’épave humaine qui y fut retrouvée gémissait, proférait des borborygmes incompréhensible et semblait aussi atteinte dans son esprit que son corps était atrocement mutilé. Ce qu’il restait de cet homme semblait triturer avec amour ces nombreuses plaies gangrenées, et personne ne chercha à savoir comment ses mains avaient disparues.
POUR LE SEIGNEUR DE LA DÉCHÉANCE!

Il est difficile de comprendre comment l’on peut se tourner vers le culte de Nurgle car ce Dieu incarne la pourriture et le désespoir sous ses formes les plus horribles. Quand une épidémie dévaste une communauté, Grand-père Nurgle se gausse. Quand un blessé agonise, la puanteur de Nurgle n’est jamais bien loin. Il symbolise la souffrance vécue par chaque homme et chaque femme de l’Empire, la peur suscitée lorsqu’une étrange excroissance de chair apparaît et grossit, lorsqu’une blessure prend des airs de plaie suppurante aux relents de mort. Alors pourquoi se tourner vers un Dieu aussi immonde ? Par désespoir, tout simplement.

Pour comprendre le pouvoir de Nurgle et la place qu’il occupe dans le Vieux Monde, il faut d’abord saisir la façon dont les gens voient la maladie. Chaque épidémie est une malédiction. C’est le lot de ceux qui ont une tare, qu’elle soit de naissance (la plupart des épidémies éclatent au sein de la roture) ou liée à un défaut de caractère. Pour empirer les choses, les souffrants répandent leur mal à autrui, aux coupables comme aux innocents. La seule façon de traiter avec les malades est de les cataloguer comme contagieux et de les chasser.

Les réactions contre la maladie débutèrent lors de la peste noire de 1111. Cette épidémie virulente se répandit de ville en ville, balayant des communautés entières et vidant littéralement les campagnes. Elle frappa toutes les classes, tous les sexes et les gens de tous âges. Il s’agissait d’une tueuse brutale, et l’Empire ne pouvait rien faire pour en arrêter la propagation. Si les historiens mettent cette épidémie sur le dos des rats, cette calamité a laissé des traces dans l’esprit des habitants du Vieux Monde, la crainte d’une nouvelle vague de maladie façonnant aujourd’hui encore les comportements à son encontre.

Lorsqu’une épidémie survient, les forces de la ville chassent les malades de peur que la contagion se généralise. La coutume veut même que ces malades portent une clochette autour du cou pour prévenir chacun de leur état, et ainsi laisser le temps aux passants de s’écarter. Quand le nombre de cloches disponibles n’est pas suffisant, les malades doivent crier « Contagieux ! » en s’approchant de toute communauté. Dans le cas contraire, ils sont passibles de mort. Vu l’hostilité qu’elle suscite, la maladie est non seulement une condamnation à mort, mais également une malédiction, comme beaucoup de gens le croient. Les malades sont chassés de chez eux et condamnés à l’errance, dépendant ainsi de l’aumône. Ainsi, quand ils ne meurent pas de leur mal, la plupart périssent d’épuisement, de froid ou de faim.

Depuis des siècles, les prêtresses de Shallya travaillent dur pour alléger les peines des malades, le fruit de leurs bonnes œuvres apparaissant dans les grandes villes. Grâce à leurs efforts, lorsqu’une épidémie s’abat sur une cité, celle-ci est fermée jusqu’à ce que la tempête soit passée. Bien que ce type de quarantaine coupe les approvisionnements en nourriture, en eau douce et en biens de première nécessité, les gens peuvent au moins mourir chez eux.

Mais qu’est-ce qu’un homme est censé faire quand lui apparaît un vilain bubon sous l’aisselle ou sur l’aine ? Beaucoup devraient logiquement se mettre en quête d’un médecin (dont les services sont chers) ou d’une miséricordieuse prêtresse, mais rares sont ceux qui en ont l’option (et encore moins l’or nécessaire). Réalisant qu’ils ne s’en remettront jamais et que leur sort est scellé, beaucoup sont submergés par le désespoir. La panique s’ensuit et ils cherchent à s’en sortir par tous les moyens. Et c’est là qu’intervient le plus souvent Nurgle. Ce dernier promet de mettre un terme aux souffrances, de ralentir la propagation du mal, de soulager le malade sous sa nouvelle forme. Et vu la nature impitoyable de l’Empire, tout soulagement est le bienvenu.

Le Grand Corrupteur s’efforce d’étendre sa présence dans le monde entier via la peste et la crasse, et son plus ardent désir est de voir le Vieux Monde transformé en une fosse pestilentielle de mort, de décrépitude et de maladie. Il perçoit de la beauté dans toutes les choses immondes, se délectant de l’éclat brillant d’une pustule palpitante et exultant devant la pâleur cireuse d’un mortel succombant à l’une de ses nombreuses contagions. Il considère qu’il est de son devoir de réveiller la beauté secrète qui dort en toute chose, dévoilant les splendeurs cachées de la dégénérescence. Pour le Seigneur des Mouches, la beauté peut être éveillée par ses caresses, et il cherche donc à embellir le monde de sa main bénie. Que gémissent les fous, qu’ils grincent des dents, s’arrachent les cheveux quand la peste balaiera leurs terres et que leurs villes et leurs villages ne soient plus que cendres et décombres ! Ceux qui vénèrent Nurgle se réjouissent de voir leur maître à l’ouvrage, ils ont accepté la futilité de le défier en voulant échapper à la ruine qu’il apporte et ont préféré embrasser les plaisirs de la corruption et de l’entropie. Nurgle est plus généreux en léguant ses maladies aux mortels, qu’il considère avec une grande affection (d’où son sobriquet de « Grand Père »), et il s’assure que riches comme pauvres puissent profiter égalitairement des fruits de son labeur.


Les Commandements

Les disciples de Nurgle sont soumis à peu de commandements en dehors de l’obligation de répandre la maladie et le désespoir dans le monde. Ses préceptes sont les suivants :

  • Chercher de nouvelles formes de corruption, car ce sont les bénédictions et les signes de la faveur de Grand-Père Nurgle.
  • Enseigner au monde la générosité et l’amour de Nurgle. Ne pas être avare de ses dons et les partager dès qu’on le peut.
  • Chercher la beauté en toute chose et, quand on la trouve, s’en réjouir d’une grande allégresse.
  • Et quand on trouve la beauté, lui faire atteindre la perfection en partageant les bienfaits de Nurgle.
  • Plaindre ceux qui adorent le Seigneur du Changement, car ils ne connaissent pas le vrai sens de l’extase. Ne jamais manquer de leur transmettre les plus merveilleux des dons, pour partager avec eux l’essence de l’affliction.


Nurgle, le Seigneur de la Pestilence, le Grand Corrupteur, le Maître de la Peste, le Seigneur des Mouches, Père ou Grand-Père Nurgle

Manifestation[modifier]

Nurgle est réellement le Maître de la Pestilence, car son immense carcasse est le réceptacle de toutes les maladies connues des mortels. Aux yeux de ses adorateurs, ce Dieu apparaît sous la forme d’une créature massive, bouffie et sclérosé, infestée de cloques, de croûtes et de bubons, et dégageant une puanteur insoutenable. Sa peau verte, parcheminée, nécrosée, infestée de plaies et de lésions, est suppurante de pus. Il est entouré d’un nuage de mouches dont chacune porte la marque de la divinité sur sa carapace. Ses organes internes débordant d’excréments pourris pendent mollement de ses plaies béantes, tels des fruits trop mûrs. Des Démons minuscules - les Nurglings - en jaillissent sans cesse, et s’amusent à mâchonner les boyaux distendus ou à sucer avec délice les humeurs visqueuses qui s’en échappent. Son visage bouffi au regard sournois est souvent fendu d’un sourire ironique d’où dépasse une langue immensément longue terminée par un petit visage difforme. Deux grandes cornes jaunies, ébréchées et incrustées de sang séché et d’ignobles substances poussent sur sa tête, près de laquelle bourdonnent de nombreuses mouches dodues. Nurgle adore son propre visage (un visage bubonneux et pustuleux à outrance) et ses Démons sont souvent des versions miniatures de leur maître. Il arbore constamment un aimable sourire de contentement. Assis sur son trône, il caresse et cajole ses sbires, les submergeant de petits noms affectueux tout en écrasant des centaines d’entre eux, sous son poids ou d’un petit revers anodin de sa main suppurante. Telle est l’apparence de Nurgle, bien que les mots ne suffisent pas à décrire son aspect abominable, mais malgré son aspect écœurant, Nurgle est étonnamment robuste et plein d’une énergie impie.


Nurgle et le Grand Jeu[modifier]

Nurgle, obsédé avec ses incessantes expérimentations fétides, semble peu se soucier du Jeu Divin, et quand il va parlementer avec ses frères à la Cour des Trêves, il est toujours dépeint comme un bouffon, le - trop - bon ami bavard envers ses frères. Pourtant, son humour subtilement enthousiastes sape le tracé des plans des autres Dieux du Chaos : il entraîne Khorne dans une fureur irréfléchie, perturbe le train de pensée insidieuse de Tzeentch et distrait Slaanesh de ses douces manigances. En parallèle, les propres intrigues de Nurgle se propagent lentement comme une fièvre contagieuse. En vérité, sa nature bénigne masque ses véritables opinions. L’imprudente envie de destruction de Khorne le bouleverse, Nurgle ayant un cœur patient et bienfaisant. La nature indolente de Slaanesh dégoûte le Seigneur de la Peste, qui est toujours fébrilement occupé dans son atelier. Toutefois, il réserve la majeure partie de son courroux envers Tzeentch, qui représente l’évolution, le mouvement fluide et le changement instantané, tandis que Nurgle affectionne les délices acquérant en maturité progressivement et le parfum moisi de la stagnation. Ces deux divinités se livrent une lutte à l’échelle galactique et, quel qu’en soit le vainqueur, le monde matériel ne pourra qu’en pâtir.

Dans les Désolations du Chaos, des hommes sauvages du culte du Grand-Père Nurgle accueillent les bienfaits du Dieu comme un libérateur, car il accorde à ses fidèles adeptes la délivrance face aux souffrances de leurs afflictions. Certaines tribus se consacrent entièrement au Seigneur de la Putréfaction, nourrissant leurs plaies, propageant leurs maladies et faisant la guerre contre ceux qui refusent de le reconnaître comme supérieur face aux autres Dieux. Les Puissances de la Ruine jouent leur jeu dans les désolations du nord, le trempant d’un sang cramoisi par de nombreux carnages. Bien que les Guerriers du Chaos de Nurgle et ses Champions ne soient pas aussi sanguinaires que ceux de Khorne, ou aussi rusés et agiles que ceux de Tzeentch et Slaanesh, ce sont des combattants très résistant : il est difficile de tuer quelqu’un dont la chair malade le rend insensible à la douleur.

Toutefois, c’est dans le Vieux Monde que se joue réellement le Grand Jeu, et c’est dans cette arène que Nurgle excelle vraiment. L’appel de Khorne est réservé à ceux affolés par la soif de sang, Tzeentch attire les magiciens et ceux qui prospèrent par la ruse et le mensonge, et Slaanesh attire les dégénérés. En revanche, tous les mortels peuvent sentir la présence de Nurgle. Le Seigneur de la Décadence est un joueur patient : il lui faut du temps pour brasser ses plaies, mais son influence se propage progressivement à travers le monde. Les cultes de Nurgle pourrissent le cœur de l’Empire, affaiblissant la force des armées de l'Empereur et le moral de ses sujets civils, par la diffusion de la maladie. Une toux peut mettre à genoux un général, induisant une perte de commandement local. Un éternuement peut décimer une ville entière. Lorsque ces subtiles mesures échouent, les cultistes peuvent déchirer le voile entre la réalité et les Royaumes du Chaos, convoquant les Démons de Nurgle avec leurs contagions.

Bien que le protocole des Royaumes du Chaos place Nurgle à un rang inférieur à ceux de Khorne et de Tzeentch, cela ne signifie pas qu’il est plus faible que ses frères : son pouvoir est simplement moins stable. En effet, la place de Nurgle au sein du panthéon des Dieux du Chaos est inévitablement lié à l’accomplissement de ses œuvres dans le monde matériel. Au plus fort des épidémies, sa puissance atteint son zénith, éclipsant pour un temps la puissance réunie de tous les autres Dieux. À cause de cela, Nurgle inspire un respect teinté de méfiance à ses frères. En revanche la nature de son pouvoir est telle qu’il finira toujours par consumer entièrement ses victimes, empêchant ainsi la contamination de s’étendre d’avantage. C’est à ce moment que la force du Dieu de la Peste s’étiole et que ses plans s’effritent, mais une chose est sûre : ses virus ne sont jamais totalement éradiqués et leurs spores ont souvent eu l’occasion de se répandre, attendant de se réveiller pour susciter de nouveau ravages et gonfler les rangs des adeptes de Nurgle de nouveaux foyers d’infections ambulants.

La Chute de Chaqua[modifier]

Après le Grand Cataclysme, les Anciens disparurent à jamais, laissant les quelques Slanns restants organiser la défense de leurs Cités-Temples contre les hordes démoniaques qui envahissaient le monde depuis la porte brisée. Xahutec fut la première à tomber, submergée par la puissance combinée des quatre Puissances de la Ruine. Cependant, la Cité-Temple de Chaqua s’avéra plus difficile à détruire.

Aucun Démon ne pouvait pénétrer le bouclier magique soulevé par le Prêtre-Mage Slann de cette ville. Ni la force de Khorne, ni la ruse de Slaanesh, ni même la magie de Tzeentch ne pouvait briser la barrière. En fin de compte, ce fut Nurgle et ses décoctions qui mirent à bas la ville. Un millier de véroles et d’autres pestes infectèrent les défenseurs Sauriens qui tombèrent progressivement malades, leurs écailles se détachant de leur corps et leurs membres dépérissant jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que des reliquats d’os et de chairs. Même la magie des Slanns ne pouvait pas les sauver des maladies du Seigneur de la Peste. Le Seigneur de la Décadence, comme pour humilier ses frères et lui permettant dans la foulée de revendiquer la victoire, lâcha sur Chaqua la Pourriture de Neiglish, la plus dévastatrice de ses nombreuses créations. La chute de Chaqua fut la plus grande victoire de Nurgle dans les premières guerres du Chaos et un goût du pouvoir qu’il aurait sur les mortels pour les millénaires à venir. Les légendes des tribus du Chaos racontent comment des millions de nouvelles formes de vie s’épanouissent selon la volonté de Nurgle : tous les virus, les parasites et les ravageurs venimeux, à la fois grands et petits, qui apportent la misère et la mort pour le royaume des mortels en font partie et sont autant de présents du Grand Père.

Nurgle et le Rat Cornu[modifier]

Le Dieu Skaven, le Rat Cornu, partage certains idéaux de Nurgle puisqu’il désire lui aussi voir plonger le Vieux Monde tout entier dans la décadence et la pestilence. Ainsi, bien que les Skavens soient généralement considérés comme un mythe urbains dans l’Empire (cette idée étant cultivée par les Skavens eux-mêmes) et ne se révèlent que très rarement aux humains (en dehors d’opérations armées), il arrive que les plus éminents Magi de cultes aient des contacts avec les Skavens, commerçant avec eux et monnayant leurs services, les uns manipulant les autres pour servir leurs propres desseins, et vice versa. Cependant, il est tout à fait certain qu’un Magus imprudent qui s’allie avec les hommes-rats ne récoltera qu’une mort effroyable en paiement de ses services, lorsqu’il ne sera plus d’aucune utilité pour eux. La plupart du temps néanmoins, les Skavens évitent tout contact avec les cultes de Nurgle, puisqu’ils pourraient se révéler être leurs rivaux et non leurs alliés, et interférer avec eux pourraient interférer avec leurs propres affaires courantes.

Quant à la manière dont Nurgle considère les enfants du Rat Cornu, personne n’a de réelles informations à ce sujet, comme il n’y a pas de contes ou de légendes décrivant un contact entre les deux puissances divines. Nul doute que les Skavens doivent néanmoins induire chez Nurgle une certaine excitation : ils restent des sujets vivants pouvant servir de cobayes pour certaines de ses nouvelles concoctions maladives, avec leur physiologie de vermines vaguement humaines.


Les Terres du Maître de la Peste[modifier]

Le Domaine de Nurgle
Le domaine de Nurgle, le Seigneur de la Déchéance qui préside à la corruption physique et à la mort, borde celui de Tzeentch. Son royaume est d’une hideur sans pareille : imaginez toutes les fosses d’aisance, tous les charniers du monde rassemblés en une seule masse grouillante. Ceux qui contemplent son palais hideux se sentent souillés à tout jamais et voient le monde comme la fosse d’immondices qu’il est en réalité. La mythologie représente le Seigneur de la Décadence habitant dans une forteresse-manoir délabrée. Dans les murs croulants de son atelier, sous un plafond moisis par l’humidité, Nurgle effectue son labeur devant une marmite fumante. Bien que les murs du manoir de Nurgle semblent constamment prêts à s’effondrer, ils n’ont jamais été violés. Un vaste jardin toujours dynamique dans sa splendeur automnale entoure sa forteresse. La marécageuse chaussée suce tout intrus, et les plantes envahissantes forment des fourrés denses prêts à déchirer les chairs grâce à leurs épines venimeuses et leurs feuilles. L’air résonne du bourdonnement des mouches et est alourdi par d’innombrables spores gluantes, de champignons déformés. Mille-pattes, limaces, et mille autres ravageurs infestent le sol toxique en décomposition. Des Démons lépreux patrouillent en permanence dans le jardin, prêts à nécroser la chair de tout envahisseur grâce à leurs épées pestiférés.

L’un des plaisirs de Nurgle provient du cycle de la vie et de la mort. Il vit sa passion dans sa demeure putréfiée. Au milieu d’une collection de pots contenant des herbes rancies et des ingrédients corrompus, le Dieu gargantuesque mélange pendant des heures ses décoctions dans un chaudron de fer si grand qu’il pourrait contenir tous les océans du monde. Il crée ainsi la vie dans sa forme la plus simple, mais aussi la plus féconde : les bactéries à l’origine de ses épidémies. Telle est l’ironie de l’existence de Nurgle, car bien qu’il œuvre à peupler le monde, ses créations sont si mortelles pour les autres créatures qu’on le considère souvent comme un Dieu destructeur, pas comme un créateur. Lorsque sa louche pleine d’asticots plonge dans le chaudron, des milliers de maladies prennent vie.

Nurgle agit avec enthousiasme lorsqu’il mélange des souches de la variole et la fièvre pour créer un ragoût toxique et pestilentiel, car bien que toutes les maladies connues infectent son corps monstrueux, il est obsédé par la création de maux nouveaux. Quand il est satisfait par ses efforts, il verse la concoction dans une grille au sol, et glousse de bonheur en observant les plaies nauséabondes qu’il fait pleuvoir sur le monde.


Les Cultistes[modifier]

« Quand la petite Eva tomba malade et mourut de toux convulsive, nous fûmes anéantis par la douleur. Mais bientôt, les autres habitants du village commencèrent à contracter diverses maladies. Le guérisseur succomba à une forme de variole qui lui fit virer la peau au noir. Nous apprîmes plus tard que les pèlerins itinérants qui étaient passés lors de leur voyage vers Altdorf n’étaient pas de simples lépreux cherchant la bénédiction de Sigmar : c’étaient des serviteurs de Nurgle qui répandaient son message de maladie et de mort ! »
- Tobias, unique survivant de Senden
Les Cultistes de Nurgle répandent les maladies et autres "bienfaits" de leur divinité.

Les cultes de Nurgle sont florissants dans les communautés isolées, à l’écart des routes fréquentées. Certaines personnes vénèrent ce Dieu Sombre dans l’espoir de l’apaiser, de le calmer malgré tous ceux qui refusent de s’incliner devant lui. Et ces efforts semblent payants… du moins dans un premier temps. Progressivement, quelques maladies font leur apparition, des gens se mettent à mourir et une épidémie sans précédent finit par s’abattre sur la ville, tuant tout sur son passage.

Les terrains fertiles au recrutement de nouveaux adeptes de Nurgle sont nombreux, incluant les hospices, les colonies lépreuses et les bidonvilles insalubres : en somme, les endroits où la misère et les maladies prospèrent. Des cultistes influents peuvent même être en mesure de s’insinuer jusque dans le lit d’un aristocrate malade et lui susurrer des promesses de délivrances dans le dos de ses médecins, pour peu que le malade choisisse la bonne personne vers qui se tourner : Nurgle ou la médecine. Bien sûr, tous les adeptes doivent agir subrepticement, car les agents de l’Empereur, de Sigmar, et des autres Dieux sont toujours sur le qui-vive pour éliminer les adeptes du Chaos.

L’Empire abrite peu de cultes organisés de Nurgle. Le Dieu cultive cependant les malades et les attire dans son giron. Les cultes existants se réunissent dans les villes, s’épanouissant dans les égouts ou les monceaux d’ordures où ils peuvent se livrer à leurs rituels blasphématoires près de la source de leurs souffrances. Le nombre de membres est généralement un multiple de sept, chiffre qu’affectionne tout particulièrement le Seigneur de la Déchéance.

Certains cultes copient la stratification sociale de la population où ils prospèrent, la place de meneur étant par exemple exclusivement réservée aux nobles. D’autres cultes sont plutôt basées sur la plus grande expansion de l’affliction, se focalisant alors sur une clientèle de basse extraction, voir les mendiants et autres rebuts de la société. Certaines sectes ne recrutent que parmi l’aristocratie, d’autres piochent exclusivement dans les rangs des racailles de rue. Beaucoup de cellules sont concurrentes l’une envers l’autre, jalousant les faveurs de Nurgle, et peuvent même saper les plans de cultes rivaux si besoin est. Enfin, les cultes de Nurgle sont évidemment en confrontation directe avec ceux des autres Dieux du Chaos, notamment ceux de Tzeentch, Nurgle enjoignant ses adorateurs à les mépriser.

Ces petites luttes intestines entropiques ont beau amuser Nurgle, sa principale obsession est d’arriver à corrompre ceux qui sont loyaux à l’Empire et aux Dieux du Panthéon Occidental. Si l’Empire sombre dans l’anarchie, il entraînera les autres nations avec lui, et le Vieux Monde pourra alors se voir submerger allègrement par le nord et les assaillants des Puissances de la Ruine. C’est pour cela que les cultes de Nurgle visent à corrompre de l’intérieur. L’analogie résumant ceci est simple : si des vers à bois ravagent des poutres de l’intérieur, les chances que le bâtiment infesté s’écroule sont grandes ! C’est ainsi que les cultistes du Seigneur des Mouches rampent dans la société impérial, s’y insinuent tels des vers dans la hiérarchie même de l’Empire, répandant des maladies et éliminant ceux qui tentent d’empêcher les bienfaits de Nurgle de se propager librement dans les différentes régions. Les cultistes influents en société, tels que les bureaucrates et les conseillers, vont ainsi agir à leur manière en faisant en sorte que le système d’égout d’une ville soit négligé, favorisant le développement de germes pouvant toucher la population insouciante. D’autres cultistes iront contaminer des réserves d’eau ou de nourriture, subrepticement. Ou tout simplement, certains iront déambuler en ville pour répandre leurs germes à tout vent, au risque néanmoins d’être repérable par les autorités. Les armées et garnisons de l’Empire sont particulièrement appréciées comme cibles de ces putrides manigances : un régiment ravagé par la maladie est un régiment de moins face aux armées du Chaos.

Un obstacle majeur aux efforts d’un sectateur de Nurgle est la répugnance qu’engendre ses maux, difficiles à cacher, et beaucoup de serviteurs favorisés par leur Dieu se verront offrir de nouvelles mutations comme une récompense supplémentaire pour leur fidélité. Bien que ces adeptes soient fiers de leurs difformités corporelles, ces dernières sont plus qu’handicapantes en société, ce qui tôt ou tard attirera l’attention des chasseurs de sorcière ou un lynchage aux mains des paysans et citadins terrifiés. Ainsi, de nombreux adeptes de haut rangs sont obligés de se cacher, envoyant à leur place de nouveaux acolytes, fraîchement recrutés, encore vierges de toute souillure visible, ou presque. Un cultiste mort ne sert à rien.

Lorsque la manière détournée ne porte pas ses fruits, certains cultes n’hésitent pas à passer à l’action, de manière directe. Même si Nurgle n’est pas aussi bon en magie que Tzeentch (ce que jalouse d’ailleurs ardemment Nurgle), il possède un certain pouvoir sur les Vents de Magie et en fait profiter ses serviteurs. Ceux qui sont versés dans la magie du Seigneur de la Peste peuvent infliger maladies et décadence par la magie. Certains chefs de culte sont les heureux possesseurs de grimoires rarissimes - ce qui est passible de mort dans l’Empire - et en tirent des connaissances rituelles les aidant à créer des courants magiques aptes à disperser les bacilles maladifs. Ainsi, le peuple n’hésite pas à faire porter le chapeau à de tels sorciers et sorcières lorsque les récoltes sont mauvaises, ou quand la famine frappe la terre, ou encore lorsque des épidémies ravagent des régions entières, laissant des cadavres pourrissant dans leur sillage.

Les adorateurs qui ont maîtrisé les rituels ésotériques de leur Dieu peuvent aussi essayer d’invoquer des sbires démoniaques de Nurgle directement depuis son Royaume du Chaos. L’invocation démoniaque est une pratique risquée, les Démons incontrôlées ayant la fâcheuse habitude de tuer leurs invocateurs. Les rituels sont longs et compliqués, rarement réussi, mais dévastateur à l’extrême lorsqu’ils sont correctement pratiqués. Citons par exemple un culte de Nurgle, l’Ordre de la Griffe Septique, qui a provoqué une atroce catastrophe à Altdorf vers 924 C.I. Une forte fièvre balayait la ville, causant de grandes pertes humaines, mais le culte découvrit que les prêtresses de Shallya étaient proches de trouver un remède. Ils ont alors pratiqué certains rites leur semblant "nécessaires" et ont fait apparaître un énorme essaim d’innombrables Nurglings émergeant continuellement de leur chaudron d’invocation. Les minuscules Démons ont tué des milliers de citoyens supplémentaires et les empilaient devant et sur le temple de Shallya, qui s’est effondré sous le poids des corps, écrasant les prêtresses à l’intérieur et détruisant tout espoir de remède. L’infestation de Nurglings disparût aussi vite qu’elle était venue. On ne sût jamais ce qu’il advint des cultistes.

La Légende du Carnaval de Nurgle

On raconte qu’un carnaval démoniaque parcourt les routes du monde des mortels lors des nuits de malheurs. Le grincement des roues et le bruit des sabots au crépuscule annonce son arrivée. De l’obscurité surgit une procession de chariots tirés par des chevaux émaciés. Les toiles unicolores de ces chariots sont décrépies, déchirées, et des Démons gangrené en sautent. Les Porte-Pestes préparent leur performance pendant que les Nurglings se chamaillent à leurs pieds. Du chariot émerge un Grand Immonde, le meneur pestiféré du spectacle. Les Démons commencent leur danse macabre autour du village choisi. Les Nurglings chantent avec une voix de fausset, les Porte-Pestes en ténors, et le Grand Immonde fournit un baryton plus que profond. Ils chantent le délicieux malheur qui attend leurs victimes. Alors que le spectacle progresse, la cacophonie s’amplifie, et est rejointe par les hurlements des chiens. Un enfer s’infiltre dans les rêves des villageois en plein sommeil, tandis que ceux éveillés restent paralysés par la peur. Lors de la septième tournée, le raffut monte à son paroxysme. Le beurre s’acidifie et le lait caille. C’est alors que le silence s’abat sur le village, et les Démons s’adonnent à leur principal divertissement : répandre toutes les maladies connues sur leur public. Lorsque le soleil pâle se lève dans le ciel blafard, seuls des restes d’os pourris attestent du passage du Carnaval de Nurgle.

Si le clergé de Shallya, les médecins, les chirurgiens barbiers, et les autres guérisseurs n’existaient pas, l’Empire serait tombé face aux fléaux de Nurgle il y a bien longtemps. Les adeptes de Nurgle n’hésitent pas à leur mettre des bâtons dans les roues, voire même à les assassiner. Pour presque toutes les maladies que Nurgle a concoctées, ces simples mortels ont découvert un remède (il reste néanmoins quelques germes irréductibles). Dans le folklore populaire, la déesse de la miséricorde, Shallya, est l’ennemi juré de Nurgle, déjouant tous ses fétides complots. Le plus grand coup d’éclat qu’un culte de Nurgle puisse faire est de corrompre un médecin, un guérisseur populaire, ou une prêtresse de Shallya, car à travers eux, le Seigneur Peste est capable de faire de grands ravages…

Les pires ennemis de Nurgle dans l’Empire sont les Répurgateurs, qui n’ont aucune limite lorsqu’il s’agit d’éradiquer un culte du Chaos. Presque incorruptibles, de même que le fait qu’ils n’hésitent pas à tuer des innocents pour atteindre les coupables qui les intéressent, font d’eux des ennemis très dangereux. La plupart des cultes de Nurgle n’hésitent pas à se volatiliser à la moindre rumeur d’une enquête de la part des chasseurs de sorcières, car ces diligents serviteurs de Sigmar sont très doués pour flairer les cultes du Chaos les plus prudents, et condamner ses membres à la torture, à un procès rapide, et à les expédier sur un bûcher ardent.

Acolyte de Nurgle[modifier]

En s’attaquant aux malades, aux peureux et aux désespérés, les Acolytes de Nurgle réunissent des foules de condamnés et de mourants offrant leurs forces et leurs croyances à la cause du culte. Ses disciples ressentent un étrange réconfort et un sens de la camaraderie immoral pour leurs compagnons lépreux ou victimes de la peste. Totalement abjects, ces individus moissonnent les âmes damnées parmi les pires épaves du Vieux Monde.

Magus de Nurgle[modifier]

« Approche et tâte de ma lame… Juste une petite caresse, pas suffisante pour te tuer tout de suite, mais suffisante pour que tu ramènes les germes de ma pestilence vers ton foyer, ta famille, ta tribu… »
- Belmoth Dha Ulgu’y, Chevalier de Neiglen, également connu sous le nom de Belmoth Noirépée

Répugnants et hantés par la maladie, il n’est pas toujours facile de distinguer des Magi de Nurgle de Démons des Dieux Sombres. Couverts de plaies suintantes, de lésions et de lambeaux de chair pourrissants, ces Magi sont tellement immondes que leur simple proximité est une invitation au désastre. Ils propagent leurs maladies par vagues successives, jusqu’à ce que la région visée soit totalement infectée.


Les Osts Macabres de Nurgle[modifier]

Un Champion de Nurgle.

De nombreuses tribus des Désolations du Chaos abandonnent leurs malades dans la nature, où ils mourront de froid ou sous les crocs des quelques voraces créatures monstrueuses. Cependant, pour les suivants de Nurgle, ceux frappés par la maladie sont considérés comme étant bénis par le Seigneur de la Pestilence.

Tous les Maraudeurs offrent des sacrifices au Maître de la Peste afin qu’il leur épargne les affres des infections et de la maladie, mais certains confient entièrement leur âme à ses bons soins. Ceux-ci affichent leurs infections maladives avec fierté, et sont prompt à partager leurs dons répugnants avec ceux qui n’ont pas encore pu profiter de l’amour de Grand-Père Nurgle. Quand une épidémie ravage une tribu Norse, Kurgan ou Hung, quelques chefs et chamans décident que leur seule chance de survie réside en leur dévotion corps et âme au Grand Corrupteur. Ainsi, au nom de Nurgle, ils apportent le fer et la pestilence aux tribus rivales et aux méprisables royaumes du sud.

Les serviteurs de Nurgle ne passent pas toujours les villages entiers par l’épée, car les maladies ne se répandent pas parmi les morts. Après s’être saisis des prisonniers pour les sacrifices, ils épargnent parfois quelques survivants, mais pas avant les avoir infectés par des maladies hautement contagieuses. Ces réfugiés répandront involontairement les bénédictions de Nurgle alors qu’ils fuient la dévastation. Ces survivants désespérés, torturés par ces maladies, peuvent même se tourner vers la vénération de Nurgle, embrassant la pestilence pour être libéré de leur souffrance.

Champions de Nurgle[modifier]

Les Champions de Nurgle comptent dans leurs rangs certains des plus immondes et répugnants serviteurs du Chaos. Leur corps est infesté de vermine et de maladies, leur peau a une teinte cireuse, et leur chair en putréfaction exhale une aura pestilentielle permanente qui attire les nuées de mouches symbolisant l’abjecte influence de leur Dieu. Nurgle distribue avec générosité ses dons à ses disciples aux corps ravagés, qui s’en trouvent protégés contre les affres de la souffrance physique, et tandis que leurs corps pourrissent, l’esprit de leur Dieu leur insuffle une vie qui aurait déjà quitté tout autre être humain. Ainsi, les Champions de Nurgle peuvent endurer des blessures qui en auraient jeté d’autres à terre et continuer de se battre pour lui. Leurs peaux pelées, leurs estomacs gonflés par la décomposition interne et leur puanteur rappelant à toutes les créatures vivantes le destin qui les attend, les rend encore plus horribles à regarder que les champions des autres divinités.

Ces hommes et ces femmes portent souvent une lourde armure qui les aide à conserver leur forme, car la maladie qui les infecte s’en prend bien vite à leurs os, les transformant en sacs de chair visqueuse. Cette sordide substance fuit entre les jointures de leur armure, se répandant sur le sol derrière eux et formant une traînée de bave rappelant celle des limaces. Certains vont en guerre sans casques pour exposer aux yeux de tous les bienfaits que Nurgle leur a offerts. Les favoris les plus récompensés possèdent généralement des membres mutés, un peu à la manière de ce que l’on trouve chez les mouches géantes ou chez les Porte-Pestes. Leurs armes suppurent la nécrose et la maladie.

Sorciers Chaotiques de Nurgle[modifier]

Les Sorciers dévolus à Nurgle peuvent infliger des souffrances et des afflictions selon leur bon vouloir. Vêtu d’une armure du Chaos en décomposition et de robes pourries, leur corps sert d’hôte à un grand nombre d’affections, leurs incantations peuvent pourrir les chairs et faire tomber la peau en lambeaux. Ils peuvent faire apparaître des vers infestant les organes de leurs victimes, le consommant lentement de l’intérieur, ou les plonger dans des fièvres délirantes. Ils ont aussi le pouvoir de régénérer les chairs lésées, encroûtant exagérément les plaies en se moquant de ce qu’en comparaison les adeptes de Shallya arrivent à faire en termes de soins propres et nettes.

Les Pestigors[modifier]

Si les forêts grouillent de vie et de mouvement, ce sont aussi des lieux de mort et de corruption. Les sous-bois humides dissimulent toutes sortes de maladies engendrées par la décomposition des végétaux et de la chair. Arbres, animaux et Hommes-Bêtes meurent tous et leurs cadavres nourrissent de plus belle ce foyer d’infection. Or, par la grâce de l’être que les humains appellent Nurgle, les Hommes-Bêtes apprécient cette décrépitude, car ce qui ne les tue pas les rend plus forts.

Il est même des Hommes-Bêtes qui prennent plaisir à se faire les porteurs des horribles maladies qui naissent dans les bois pour les répandre sur les terres des hommes, afin de précipiter leur chute. Ils envahissent les domaines d’Athel Loren pour infecter les arbres de ces horribles fléaux, dans l’unique but de rendre l’habitat naturel des Elfes Sylvains dangereux pour ceux qu’il est censé protéger. Ces Pestigors sont des foyers d’infection ambulants, leur corps malade suinte de pus malodorant et nourrit en permanence des vols de mouche grasses. Leurs lourdes armes sont imprégnées d’un mucus fatal. Leur apparence est ravagée par la décomposition, mais ces Hommes-Bêtes sont devenus immunisés à la douleur et aux virus, car leur enveloppe charnelle a été bénie par le pouvoir du Chaos.


Dons de Nurgle[modifier]

Les "dons" de Nurgle prennent la forme de maladies répugnantes ou d’infirmités hideuses, et bien qu’ils contribuent à répandre la contamination, ils s’avèrent souvent fatals à leurs porteurs qui en souffrent autant qu’ils en bénéficient. Certains de ses serviteurs l’implorent alors de les libérer des faveurs qu’ils avaient si avidement demandées lorsqu’ils avaient commencé à le vénérer, et le Seigneur de la Corruption aime particulièrement prolonger leurs souffrances en leur accordant de nouvelles infections.

Maladie Défigurante[modifier]

La sainteté de l’âme éloigne toutes les formes de contagion, mais les serviteurs du Seigneur de la Peste sont tous saufs sains. Ils se complaisent dans les kystes et les furoncles que Nurgle daigne leur offrir. La puanteur des plaies mûres a pour eux la fragrance du plus beau bouquet de fleurs, et la toux rauque des malades est comme la plus douce des musiques. Bien que les humains soient très sensibles aux maladies, les Elfes et les Nains le sont aussi, mais de manière moins marquée. Les Nains peuvent ignorer la plupart des maux, alors que les Elfes peuvent rester jeunes et en bonne santé tout au long de leur longue vie.

Mutation Maléfique[modifier]

Le Seigneur de la Peste préfère les mutations qui reflètent l’aspect de Décadence qu’il chérit tant. Un mutant dévoué à Nurgle peut ainsi se retrouver avec une tête de mouche, sa langue peut se transformer en limace gigotante, ou encore suinter un liquide gluant, épais et nécrosé par chacun des pores de sa peau. Plus la mutation sera répugnante, plus Nurgle sera satisfait.

Pouvoirs Pestilentiels[modifier]

Nurgle ne fait pas que corrompre la chair : il lui arrive aussi de doter l’esprit de certains pouvoirs. Le Seigneur de la Peste et ses plus puissants Démons peuvent user la Dhar, la tordre selon leurs désirs pour, par exemple, pourrir la peau et les muscle, dissoudre la terre en un mélasse infâme, ou faire apparaître d’infâmes odeurs. Les mortels peuvent apprendre comment obtenir de tels pouvoirs en se liant à des Démons de la Peste et en apprenant les sorts grâce à eux, mais ce n’est pas chose aisée, et la mort guette. Il reste néanmoins possible d’apprendre par des parchemins interdits et autres Liber prohibés, rarissimes et précieux.


Personnalités[modifier]


Médias externes[modifier]

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
  • Livre d’Armée des Hordes du Chaos, V6
  • Livre d’Armée des Guerriers du Chaos, V7
  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V8
  • Codex des Spaces Marines du Chaos, V3, 2eme Codex
  • Warhammer JdR V3 - Liber Infectus (traduction par Medenor)