Catégorie:Hordegueules Ogors

De La Bibliothèque Impériale
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Quand les Hordegueules ogors partent au combat, le sol tremble sous une avalanche de sueur et de chair crasseuse. Incarnations de la gloutonnerie, les ogors adorent Gorkamorka, dieu insatiable qu'ils appellent le Dieu Glouton. Ils se remplissent la panse de viande crue, d'os et de tout ce qu'ils trouvent en hommage à leur déité vorace.

Les Hordegueules sont les grandes armées du peuple ogor, divisées en deux cultures : les brutaux Crève-la-panse et les sauvages Pillards Belluaires des désolations glacées. Unies par leur faim éternelle, elles se lancent sur de vastes Voies de la Gueule circulaires, dévorant tout sur leur passage pour ne laisser que cendres et gravats. Tandis que les répliques du Nécro-Séisme de Shyish balaient les royaumes et que les séides de Nagash le Dieu de la Mort se lèvent de leurs tombes par millions, les Hordegueules ont trouvé une nouvelle source de nourriture - les carcasses et les os séculaires ont peut-être un goût inhabituel, mais le système digestif d'un ogor peut digérer des matières bien plus répugnantes.

Des géants couverts de givre marchent au combat montés sur des monstres à fourrure, suivis de près par la fureur de l'Hiver Éternel. Des Crache-plomb armés de canons et des Gloutons Ogors écumants chargent l'ennemi. Lorsque la bataille éclate, les ogors se hâtent de plonger leurs dents dans leurs proies, arrachant des lambeaux de chair tout en frappant leurs ennemis avec leurs armes démesurées.

Il n'est rien que les Hordegueules ogors ne puissent manger, et elles ne redoutent rien tant que le gargouillement d'un estomac vide. Les ogors sont la manifestation de Gorkamorka, et ils sont prêts à dévorer les royaumes tout entier.


Le bruit des bottes et le gargouillis d'estomac boursoufflés annoncent l'arrivée d'une Hordegueule ogor. Tous apprennent à redouter cet effroyable son, quel que soit leur allégeance, car les enfants du Dieu Glouton ne sont pas difficiles, et dévorent à belles dents tout ce qui se dressera sur leur route.


Hordes affamées[modifier]

Se frayant un chemin sanglant à coups de mâchoires dans les Royaumes Mortels, en suivant une Voie de la Gueule circulaire, les ogors sont un fléau pour tout ce qui bouge. Morts, vivants, animaux, végétaux, et même les objets inanimés ne sont pas à l'abri de leur appétit insatiable ; les mâchoires de ces tyrans brutaux peuvent déformer le métal, et broyer le crâne d'un homme comme un fruit trop mûr.


Les secousses engendrées par la charge de centaines de brutes colossales et de montures de guerre préfigurent l'arrivée d'une Hordegueule ogor. Ce mur de chair et de fer écrase tout sur son passage, et quiconque se trouve sur sa route est invariablement broyé par des meutes d'ogors fanfarons qui brisent crânes et membres avec leurs lourdes massues cerclées de fer, avant de dévorer la chair de leurs victimes infortunées. Une fois que la Hordegueule s'est gavée, elle repart en quête de son prochain repas, ne laissant dans son sillage que des décombres et des esquilles d'os ensanglantées.


Brutes affamées[modifier]

Les ogors écument les Royaumes Mortels depuis l'aube de l'Âge des Mythes, qui débuta quand le Dieu-Roi Sigmar se lança dans sa grande quête pour apporter la lumière de la civilisation aux terres sauvages des royaumes. À l'époque, les ogors étaient alliés aux armées d'Azyr, mais cette paix ne dura guère, car ces créatures ne peuvent ignorer leur appétit bien longtemps. Grâce à leur force physique et à leur obstination, les ogors purent survivre aux ténèbres de l'Âge du Chaos, quand les armées des Dieux Sombres ravageaient les terres connues. Lorsque les osts du Dieu-Roi revinrent enfin, à la suite des puissants Stormcast Eternals, les ogors se réjouirent de l'apparition de ces nouvelles friandises.

Se regroupant en gigantesques hordes migratoires appelées Hordegueules, les ogors arpentèrent les terres, dévorant tout sur leur passage. Ces itinéraires ne sont toutefois pas aussi aléatoires qu'il y paraît : chaque Hordegueule effectue un parcours circulaire, quittant sa tanière pour se nourrir avant de regagner son territoire pour festoyer. Chaque raid les conduit de plus en plus loin, et les malheureuses civilisations qui se trouvent sur le tracé de cette Voie de la Gueule sont souvent entièrement consommées, car peu d'armées peuvent arrêter une offensive ogor.


Un guerrier ogor est deux fois plus grand qu'un mortel, bien que la masse de ces créatures les fasse paraître bien plus gros et plus féroces que leurs adversaires. Ils portent des massues primitives mais efficaces et des hachoirs, pour découper et attendrir la chair de leurs victimes, et leur peau grasse est couverte de tatouages et de marquages tribaux. Incroyablement résistant et protégé par une épaisse couche de graisse et de muscles, un ogor peut endurer toutes sortes d'environnements hostiles et survivre pratiquement n'importe où dans les Royaumes Mortels. Une fois qu'ils sont en mouvement, ils abattent tous les obstacles par leur seule obstination. Certains ogors ont survécu à des coups de lance, des canonnades et même des brasiers magiques suffisamment longtemps pour réduire leurs assaillants en bouillie.

Le trait le plus remarquable des ogors est leur appétit. D'innombrables récits populaires et légendes évoquent la faim insatiable de ces créatures, et la réalité dépasse bien souvent la fiction. Un ogor peut avaler pratiquement n'importe quoi ; leurs dents sont si solides qu'elles peuvent broyer les matériaux les plus résistants, et leurs entrailles sont capables de digérer des pièces d'armure et les abats les plus répugnants en n'occasionnant rien de plus que des flatulences passagères. Bien que les ogors mangent à peu près tout, ils ont une préférence marquée pour la chair sous toutes ses formes.

Il arrive que des populations offrent ainsi de copieuses quantités de viande à une horde ogor pour éviter la destruction, mais de telles stratégies se soldent le plus souvent par un échec, car la nourriture offerte est aussitôt dévorée, sans toutefois ne rien faire qu'aiguiser l'appétit des brutes, qui en viennent bien vite à se régaler de ceux qui cherchaient à les amadouer. Même si les érudits les plus hétérodoxes n'oseraient les qualifier d'intelligents, les ogors ne manquent pas de ruse. Même si seul le désir de consommer de la nourriture les intéresse, il est possible de gagner un ogor à sa cause en lui promettant de la viande ou assez d'or pour en acheter. Cependant, ceux qui ont recours à de tels procédés doivent se méfier, car les ogors méprisent des concepts tels que l'honneur ou la loyauté, et se vendront sans hésiter au plus offrant. Malgré cela, de nombreuses armées emploient des mercenaires ogors, dont la formidable puissance au combat ne saurait être ignorée.


Dévoreurs des royaumes[modifier]

Les Hordegueules ogors se répartissent entre deux cultures extrêmement différentes, unies par le culte de Gorkamorka et leur incessante quête de viande. Les Crève-la-panse sont les plus nombreuses des tribus ogors, et possèdent le plus de "babioles" — un terme ogor désignant tout type de trésor — et les meilleures armes. Ces pillards nomades se considèrent comme la quintessence de leur race, une force dévastatrice qui déferle sur les royaumes telle une inexorable avalanche de graisse, de muscles et de dents. Ils ont appris à se servir des armes à poudre noire pour affaiblir leurs proies et sont guidés le long de leur sentier de destruction par les prophètes sanguinaires qu'ils appellent Bouchers. Des hordes de Gnoblars grouillent en permanence tout autour d'eux, se nourrissant des détritus que les Hordegueules laissent dans leur sillage. Ces créatures chétives accomplissent diverses tâches aussi dangereuses que déplaisantes pour leurs maîtres et, en contrepartie, les ogors s'efforcent de ne pas les manger, du moins tant que la nourriture ne se fait pas rare.

Le second groupe culturel majeur au sein de la société ogor est celui que constituent les Pillards Belluaires. Ces nomades sont poussés en avant par l'Hiver Éternel, un blizzard magique qui les poursuit et les contraint à avancer sans cesse de crainte d'être congelés sur place par le souffle glacial. Montés sur d'immenses bêtes laineuses, ils piétinent leurs adversaires tels une avalanche vivante. Des horreurs à la fourrure hirsute et des félins cruels les accompagnent, sous la direction de chasseurs ogors aguerris. Les Pillards Belluaires enferment leurs victimes dans les énormes fontes attachées à leur selle, quand ils ne dévorent pas les ennemis vaincus sur place.

Nombre de Hordegueules suivent davantage le mode de vie des Crève-la-panse sous l'égide des Tyrans Suprêmes, d'immenses rois-guerriers, obèses même selon les critères de leur espèce. D'autres, comme la redoutable Hordegueule Tête de Roc, sont dirigées par des Tyrans du Givre, des conquérants qui, selon le folklore ogor, sont investis du pouvoir de l'Hiver Éternel.


"Nous avons offert la moitié de notre récolte de céréales, six tonnes de viande de raga marinée, trois cent soixante-dix coffres d'ambre Cyphiane et trois navires remplis d'anguilles des sables fraîchement péchées. J'ignore comment nous allons nourrir la garnison dans les prochains jours mais, loué soit le Dieu-Roi, les ogors ont accepté notre offre. Catransa est sauve."

- Dernières paroles du Haut Magistrat Myros Hale, deux jours avant la mise à sac de Catransa par le mangeguerre Ugmor


Lorsqu'elles ne lancent pas de raids pour se nourrir, ces deux cultures extrêmement différentes s'affrontent régulièrement pour la suprématie. Les guerres civiles qui en résultent sont d'effroyables bains de sang, mais elles ont l'avantage d'apporter une grande quantité de viande de qualité. Les ogors n'ont aucun scrupule à manger les leurs quand ils en ont l'occasion ; de fait, nombre de Tyrans et de Tyrans du Givre considèrent qu'il s'agit là d'un mets délicieux. Quel que soit le groupe culturel dont elle se revendique, chaque Hordegueule compte plusieurs mangeguerres - les tribus nomades des Crève-la-panse - ainsi que plusieurs Hordegivres Belluaires. Cette association rend les Hordegueules particulièrement redoutables, malgré les dissensions internes qui les secouent. Lorsque les cultures ogors s'unissent pour se remplir la panse, les destructions qu'elles causent ont des conséquences désastreuses pour toutes les créatures vivantes qu'elles rencontrent.


Les Grandes Marmites
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La Grande Marmite est le bien le plus précieux que puisse posséder une Hordegueule. Cet immense chaudron de fer est à la fois un ustensile de cuisine et un autel au Dieu Glouton, empli d'un ragoût bouillonnant de sang, de moelle et de chair bouillie que les ogors appellent le bouillon de bataille. Si cette mixture est immangeable pour toute autre espèce, le brouet de guerre est une boisson régénératrice pour les enfants du Dieu Glouton. Fondu à partir des armes, armoiries et trésors des ennemis que la horde a dévorés, la Grande Marmite est bénie par les maîtres-bouchers de Gorkamorka et sert de point de focalisation magique pour les étranges pouvoirs gastromantiques des Bouchers de la tribu.


Les Grandes Marmites sont placées au centre du campement de la Hordegueule, et entourés de feux de camp. C'est là que se rassemble la tribu tout entière à la suite d'un raid victorieux pour participer au grand festin en l'honneur de Gorkamorka - qu'ils appellent "la Ventrefête" dans leur langue. Les Bouchers et les Désosseurs découpent des quartiers de viande sur les corps des prisonniers, et fracassent leurs os pour se régaler de la moelle qu'ils contiennent. Chaque fragment de matière organique est ensuite jeté dans la Marmite avec quelques ingrédients spéciaux : un peu de glandes de salamandres séchées pour épicer, ou des louchées de graisse de gargant pour épaissir le mélange. La puissance de la Marmite est telle que même la chair immatérielle ou démoniaque peut se retrouver piégée dans sa peau de métal. Ces ingrédients ésotériques sont très appréciés des tribus de Shyish. Sitôt que la viande est prête, et que les ogors se noient littéralement dans leur salive, le Boucher sert le premier bol, invariablement destiné à l'ogor de plus haut rang présent. Des Gnoblars courent en tous sens, servant les ogors par ordre de prestige, et remplissant les bols sitôt qu'ils sont vides. Les armées des Hordegueules emportent leurs Marmites au combat pour exploiter leur puissance. On les place au centre de la ligne de bataille ogor, où elles sont maintenues en place par des os ou des défenses profondément enfoncées dans le sol. À côté du chaudron se trouve une dalle de pierre souillée de sang où le Boucher exerce son apostolat au cœur de la bataille. Les ennemis vaincus sont rassemblés et précipités dans le chaudron. Les plus chanceux sont déjà morts, mais malheureusement pour leurs captifs, certains Bouchers et Désosseurs préfèrent le goût de la viande fraîche bouillie.

Mangeguerres Crève-la-panse[modifier]

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Chaque mangeguerre Crève-la-panse est dirigé par un Tyran, le plus gros et le plus fort des ogors de la tribu. Ces énormes seigneurs de guerre réunissent autour d'eux l'élite de leurs guerriers pour accomplir leur volonté, s'appuyant sur la magie de sang primale de leurs Bouchers et Désosseurs pour les guider de festin en festin.

Les mangeguerres sont les tribus des ogors. Une Hordegueule regroupe en général plusieurs mangeguerres, dont la taille et la composition sont extrêmement diverses. Certains mangeguerres comptent guère plus d'une vingtaine d'ogors, tandis que d'autres regroupent des centaines d'individus, et sont tout à fait capables de conquérir les villes les mieux défendues. Bien qu'ils accompagnent généralement le gros de la Hordegueule, il arrive que des mangeguerres quittent le groupe principal à la poursuite d'une proie de choix, ou selon les imprévisibles prophéties de leurs chamans. Ces forces dévastent alors des territoires fertiles, et peuvent parfois s'établir dans une région pendant des décennies entières, voire des siècles pour piller et festoyer tout leur soûl, avant de rejoindre leur Hordegueule une fois les ressources locales intégralement consommées.

Dans la plupart des cas, un mangeguerre crève-la-panse est dirigé par un Tyran, qui a une autorité absolue sur sa tribu. Au sein de la société ogor, le pouvoir n'est pas héréditaire mais s'acquiert par la force, en tabassant ses rivaux puis en dévorant leurs entrailles. Un Glouton ogor peut ainsi gravir les échelons de la société jusqu'à devenir Tyran, voire un Tyran Suprême à la tête d'une Hordegueule. La parole du Tyran fait force de loi dans tous les domaines hormis l'itinéraire que suit le mangeguerre pour se procurer de la nourriture, car cette tâche échoit au Désosseur, qui lit dans les entrailles des proies la volonté du Dieu Glouton. En dehors de cela, toutes les décisions, y compris la conduite de la guerre et les épineuses négociations avec les proies pour obtenir davantage de nourriture, incombent uniquement au Tyran. Pour faire accomplir sa volonté et préserver sa position à la tête du mangeguerre, le Tyran s'entoure d'une force d'élite, la Pansegarde, regroupant les plus gros et les plus dangereux de ses Ventres-durs. Ces champions font appliquer les décisions du Tyran par l'intimidation verbale, et parfois une violence extrême. En contrepartie, ils se taillent la part du lion en matière de butin et de viande à l'issue de chaque raid. Les membres de la Pansegarde quittent rarement leur maître ; sur le champ de bataille, ils combattent ensemble, tel un hachoir gigantesque qui taillade le cœur des lignes ennemies. Toutefois, leur intérêt personnel ne saurait être confondu avec de la loyauté. La grande majorité des rivaux d'un Tyran sont issus des rangs de sa Pansegarde, une contradiction apparente parfaitement normale aux yeux des ogors.


Outre le Tyran, le membre le plus respecté - et le plus redouté - d'un mangeguerre est son Désosseur. Cette créature imposante conduit les sanglants rituels des Bouchers, mais il lui revient également de préparer le repas du Tyran après chaque bataille. Tous les ogors sont fascinés par le lien mystique qui unit ces étranges chamans au Dieu glouton, et ils sont invariablement accompagnés par une suite d'admirateurs. Il arrive qu'un Désosseur renverse un Tyran pour prendre le contrôle de son mangeguerre s'il pense que la volonté de Gorkamorka n'est pas respectée, ou s'il se laisse emporter par son appétit, mais cela demeure rare.

En dessous du Désosseur, mais bénéficiant néanmoins d'une grande influence, se trouvent les Bouchers, qui rassemblent les dépouilles des ennemis vaincus et les apprêtent pour les repas nocturnes de la tribu. Les Gloutons se pressent autour des tables de découpe tels des vautours au-dessus d'une bête à l'agonie, en compagnie des Crache-plombs chargés de tailler en pièces les plus grandes carcasses, et des Ventres-durs cherchant à s'attirer la faveur du Dieu Glouton. Les festins du mangeguerre attirent immanquablement les abominations maudites que l'on appelle les Engorgeurs, qui poussent des lamentations et salivent tandis qu'ils observent les prêtres de sang découper les morceaux de choix. Bien qu'ils entretiennent des liens étranges avec les Bouchers de la tribu, les autres ogors considèrent les Engorgeurs comme des bêtes répugnantes, qui sont donc forcés de vivre aux abords du campement du mangeguerre, se nourrissant des débris des repas.

Les créatures chétives que l'on nomme Gnoblars sont obsédées par les déchets manifestement dénués de valeur que les ogors laissent dans leur sillage. De leur côté, les ogors évitent de les manger à moins que la famine menace, car ces êtres ont un goût ignoble et sont utiles comme troupes sacrifiables pour créer une diversion ou affaiblir les défenses ennemies. De plus, leurs machines de guerre primitives, telles que les Lances-ferraille, sont d'une efficacité redoutable.

En fonction de sa taille, un camp de guerre ogor peut attirer des partisans extérieurs à la sphère d'influence du mangeguerre. Les chamans que l'on appelle Ventres-feu peuvent le rejoindre pour prêcher la parole du Mange-soleil, leur interprétation du Dieu Glouton. De même, les bandes de mercenaires Mangeurs d'Hommes, les poches pleines de butin, daignent parfois combattre aux côtés d'un mangeguerre, du moins jusqu'à ce qu'on leur fasse une offre plus alléchante.


Mumblo chantonnait tandis qu'il travaillait, hachant la carcasse étalée sur son plan de travail. Après l'avoir débitée en beaux gros dés, il les ramassa et les jeta par-dessus son épaule, s'abandonnant à un sourire cruel tandis qu'il entendait le "plouf" satisfaisant de la viande tombant dans la Grande Marmite. Tandis que les morceaux refaisaient surface, il huma le fumet qui s'échappait du bouillon.
"Oh, par mes os," pouffa-t-il, la bouche dégoulinante de salive. "Ça, c'est un bon mélange."

Le Dieu Glouton l'avait réellement gratifié d'une bonne concoction en ce jour. Au loin, il entendait le fracas des lames et les cris d'agonie des choses aelfiques.

Un vacarme soudain derrière lui força le Boucher à se retourner. Plusieurs formes sinueuses ondulaient dans le ciel dans sa direction, montées par des soldats au heaume coiffé d'une crête. Ils brandissaient des lances dentelées nimbées d'éclairs, et lorsque les gardes de Mumblo s'interposèrent, les cavaliers plongèrent leurs armes dans le gras des Ogors. Il y eut une explosion d'étincelles, et une odeur de graisse cuite emplit l'air. L'un des cavaliers se détacha avec grâce de la mêlée et abaissa sa lance cependant que sa murène filait droit sur Mumblo.

Au dernier moment, le Boucher s'écarta et abattit son fendoir. Le coup net trancha net le col cuirassé de l'animal et en fit sauter la tête. Le cavalier, désarçonné, tomba tête la première juste à côté du chaudron bouillonnant. Mumblo avança vers l'aelf encore étourdi, un sourire mauvais barrant sa face joviale. Il leva son fendoir pour en lécher le sang salé qui en dégoulinait.

"Adorable," gloussa-t-il. "J'adore quand c'est la viande qui vient à moi."

Une Chasse sans Fin[modifier]

Les origines des Pillards Belluaires se perdent dans les légendes de l'Âge des Mythes. Nul ne connaîtra jamais la vérité derrière la malédiction glaciale qui les hante, mais il est certain que leur survie difficile et les guerres incessantes en ont fait une des plus redoutables forces combattantes des Royaumes Mortels.


Les Tribus des Déserts de Glace[modifier]

L'hiver perpétuel et la faim poussent les Pillards Belluaires en avant à la recherche de nouveaux territoires. Les ogors ravagent les régions qu'ils traversent, ne laissant que des ruines dans leur sillage. Récupérant autant de nourriture qu'ils en peuvent porter, ils s'empressent de reprendre la route avant l'arrivée de l'Hiver Éternel. Le destin de ces pillards est de chercher sans cesse de nouvelles proies, tandis que celui de leurs victimes est d'être dévorées sans pitié. Ce ne fut pas toujours le cas, et bien que leurs origines se perdent dans le passé, les pillards parlent encore de la première Hordegivre et du raid qui lui donna naissance. En ce temps-là, les ogors étaient les pisteurs des armées de Gorkamorka, et constituaient leur cavalerie lourde. Il existe maints récits évoquant des Front de Givre chevauchant au combat en première ligne des hordes du Dieu Glouton. Selon la légende, les Hordegivres furent longtemps les favoris de Gorkamorka, qui recevaient en récompense des adversaires à affronter par milliers et des monceaux de viande, mais cela ne dura pas. Certains racontent que ce fut Baergut Vosjarl, le premier Roi du Givre, qui trahit Gorkamorka et subit en châtiment le premier Hiver Éternel. D'autres affirment que ce fut Sigmar qui maudit la tribu Belluaires pour sa gloutonnerie, et que le Dieu-Roi suscita une tempête pour priver les ogors de leurs proies, même s'ils apprirent à se tenir à distance du froid meurtrier. D'autres légendes relatent comment les ogors ouvrirent les Cryptes Glaciales de Shyish, libérant les effroyables Dieux de l'Hiver de la prison que Nagash leur avait façonné. Les récits affirment que ces créatures funestes pourchassent encore les ogors, pour offrir à leurs sauveurs le don d'un hiver sans fin.


Nombre des grandes Hordegueules ne sont pas dirigés par des Tyrans Suprêmes Crève-la-panse mais par des Tyrans du Givre, les empereurs-guerriers de l'hiver gelé. Comme on peut s'y attendre, les Hordegueules qu'ils dirigent sont dominées par la culture des Pillards Belluaires, bien qu'elles comptent dans leurs rangs de nombreux mangeguerres conquis. Ces Crève-la-panse doivent apprendre très vite à supporter les conditions de vie extrêmes en bordure de l'Hiver Éternel, ainsi que les railleries des Pillards Belluaires, qui les considèrent comme d'incorrigibles mauviettes. Mais même le pire Tyran du Givre serait forcé d'admettre que les Crève-la-panse peuvent être très utiles. Les Bouchers et les Désosseurs sont ainsi très appréciés, car ils sont passés maîtres dans l'art de cuire et assaisonner leur viande, un concept séduisant pour les Pillards Belluaires, plus habitués à devoir broyer des tranches de viande gelée et de mastiquer des lamelles de cuir vieilles de plusieurs semaines.

Les Pillards Belluaires doivent continuellement avancer afin d'échapper à la morsure de l'Hiver Éternel


La Langue des Tyrans du Givre

Le Svoringar, langage des Pillards Belluaires, est une langue dure et gutturale influencée par les traditions tribales des nomades et la sagesse des chasseurs. Elle est encore parlée par nombre de Hordegivre, et il en existe des myriades de variantes locales et de sous-dialectes.

Les bases du langage paraissent simples au premier abord, avec un vocabulaire limité et une poignée de verbes. Cependant, le sens d'un mot peut varier en fonction de son intonation. Par exemple, le mot "atta" est le terme désignant une montagne, mais il peut aussi exprimer la force ou la suprématie sur un rival, ou encore être prononcé pour exprimer une menace.

Chacun de ces mots est représenté par une rune angulaire, que l'on peut tout aussi bien peindre sur la peau, les armures ou le pelage des bêtes de guerre.

Les Pillards Belluaires gardent jalousement le secret de leur langage, et emploient la langue ogor pour communiquer avec les Crève-la-panse. Ainsi, la majorité des ogors utilisent pour nommer les Hordegueules dirigées par les Belluaires leur nom "commun" ; la Hordegueule Tête de Roc, par exemple, est appelée ainsi par tous sauf les Belluaires, qui utilisent plutôt le terme svoringar "Svard". De même, la Hordegueule des Ventrefoudres s'appelle "Olwyr" et les membres du Mord-de-Froid s'appellent entre eux les "Fraya".


L'Hiver Éternel[modifier]

L'hiver talonne les Pillards Belluaires. Ces féroces ogors doivent en permanence rester à l'avant de ce blizzard surnaturel, car s'ils venaient à tomber entre ses griffes, ils seraient gelés sur place et condamnés à une faim éternelle — le plus terrible destin que puissent imaginer les enfants du Dieu Glouton.


Le Blizzard Affamé[modifier]

Ombre glacée qui pèse sur les épaules des Pillards Belluaires, l'Hiver Éternel est une tempête de neige mystique d'une puissance effroyable, capable de geler instantanément tout ce qui se retrouve pris dans son étreinte. Ce n'est pas un phénomène naturel mais un groupe de tempêtes qui balaie les royaumes à la poursuite des Hordegivres et des Hordegueules dominées par les Pillards Belluaires. Pour la Hordegueule Tête de Roc, cette tempête magique prend la forme d'un bombardement constant de grêlons aussi gros que le poing ; les ogors du Mord-de-Froid partent au combat enveloppés dans un brouillard givrant ; et les Ventrefoudres chargent à la suite d'une bourrasque si violente qu'elle fait inexorablement reculer leurs ennemis.

Si leur musculature couverte d'une généreuse couche de graisse et leur peau épaisse accordent aux ogors une bonne résistance contre le froid, même les Pillards Belluaires ne peuvent pas endurer le froid de l'Hiver Éternel. Quiconque se retrouve pris dans son étreinte glaciale gèle sur pied, et est incapable de bouger tandis que sa faim ne peut plus être apaisée. Bien que cela ne soit pas fatal pour les ogors, cela les condamne à un sort bien pire : ils doivent se tenir immobiles tandis que leur faim se fait toujours plus insistante. Il existe des lieux où des Hordegivres entières de Pillards Belluaires se dressent tels des hordes gelées, figés depuis des générations. Malheur à quiconque s'aventurerait en de tels lieux. La plupart de ces aventuriers imprudents subissent le même sort que les ogors, mais d'autres n'ont pas cette chance, car la présence de viande fraîche est si irrésistible que certains ogors parviennent à se libérer provisoirement de leur gangue de glace et sont prêts à tout pour satisfaire leur appétit.

Les hordegivres chevauchent à la lisière du blizzard, perpétuellement au bord du désastre. Paradoxalement, l'Hiver Éternel est la source de leur puissance. Les chamans guerriers qui les dirigent, les Huskard Torrs, peuvent canaliser la puissance de la tempête pour faire pleuvoir des projectiles glacés sur l'ennemi ou l'envelopper d'un suaire de brume givrante.

La venue de l'Hiver Éternel peut être tout aussi dévastatrice pour les victimes des Pillards Belluaires. Ceux qui échappent aux lances et aux lames des ogors remercient leurs dieux lorsque leurs assaillants repartent, mais leur répit est bref car le blizzard se précipite bientôt depuis les montagnes pour les engloutir. Là où les Crève-la-panse transforment les régions fertiles en terres désolées, les Pillards Belluaires ne laissent dans leur sillage que des toundras glaciales où rôdent les bêtes sauvages de l'hiver.

Pour leur part, les tribus Crève-la-panse considèrent l'Hiver Éternel comme une malédiction qui hante tous ceux qui ont échoué à apaiser Gorkamorka. Nombre de Tyrans et de Tyrans Suprêmes raillent ouvertement les Pillards Belluaires à ce propos, et plus d'une guerre civile commença par de telles insultes. Bien que le grand blizzard ne pourchasse pas directement les Crève-la-panse, ils n'y sont pas plus immunisés que leurs sauvages congénères. Les mangeguerres qui font allégeance aux Hordegueules Tête de Roc, Ventrefoudres ou Mord-de-Froid apprennent très vite à redouter la férocité de l'Hiver Éternel.


Hordegivres Belluaires[modifier]

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La Hordegivre est l'extension de la volonté de son Tyran du Givre. Chacun de leurs Huskards, les chefs qui font appliquer leurs ordres, commande une branche distincte de la tribu. Le Jorlbad est "la Main qui Frappe", l'Eurlbad est "la Main qui Mange" et le Torrbad est "la Main du Tonnerre".


Équivalent des mangeguerres des Crève-la-panse, les Hordegivres sont les tribus nomades traditionnelles des Pillards Belluaires. La plupart des Hordegueules en comptent plusieurs, bien qu'elles soient le plus souvent réunies sous la bannière de Hordegueules dominées par les Front de Givre, comme les Têtes de Roc ou les Ventrefoudres. Les maîtres des Hordegivres sont les Tyrans du Givre. Ces colosses sont les membres les plus robustes de leur peuple après les Rois du Givre, souverains des Hordegueules Pillards Belluaires. Si l'autorité d'un Tyran du Givre ne souffre aucune contestation - du moins tant qu'un ogor ne se met pas en tête de le supplanter - ces chefs de guerre sont secondés par un trio de subordonnés qui contrôlent les trois branches principales de la Hordegivre.


La branche la plus prestigieuse est le Jorlbad, ou "Main qui Frappe". Regroupant les meilleurs guerriers de la tribu, le Jorlbad reçoit la part du lion lors des festins qui suivent chaque raid victorieux, car ce sont eux qui combattent au plus fort de la mêlée. Son Huskard est en général le plus redoutable champion de la Hordegivre, et ne le cède qu'au Tyran du Givre en termes de férocité et de prouesses martiales.

Après le Jorlbad vient l'Eurlbad, ou "Main qui Mange". Le rôle de cette branche n'est pas moins important que celui du Jorlbad, même si elle est considérée comme moins prestigieuse. Elle est chargée de sécuriser les régions prises par l'avant-garde de la Hordegivre, éliminant les dernières poches de résistance et prélevant toute la viande disponible.

Avant chaque bataille, le Tyran du Givre choisit quel Huskard commandera le Jorlbad et lequel dirigera l'Eurlbad, selon leurs performances respectives lors des précédents raids. Malgré leurs objectifs divergents, la composition de ces deux branches est très similaire. Chacune est commandée par un Huskard monté sur un Mastoroc, accompagné de Monteurs de Mastorocs, de redoutables troupes de choc qui constituent la meute d'élite Atta. Sous leurs ordres se trouvent des meutes de cavaliers sur Mornecrocs dirigés par des sous-chefs appelés Skalgs. La taille exacte de ces meutes dépend de la richesse et du prestige de la Hordegivre.

La dernière branche est le Torrbad. Contrairement aux autres chefs, les Huskard Torrs conservent leur poste jusqu'à la mort. Ce sont en effet des chefs spirituels, chamans et sages conseillers dont les liens avec l'Hiver Éternel sont un atout de choix pour le Tyran du Givre de la tribu. Comprenant dans ses rangs les Mégastodontes de la Hordegivre, le Torrbad est le héraut de l'hiver, et les Tyran du Givre exploitent sa présence glaçante sur le champ de bataille. Le froid qu'il exsude sert également à attirer d'autres créatures de l'hiver, tels que les Yétis des Glaces, qui ajoutent leur propre sauvagerie à celle du Torrbad.


Le Skal est indépendant des trois branches de la Hordegivres. Le Skal regroupe les éclaireurs de la tribu, des Chasseurs Front de Givre vétérans chargés de trouver les territoires de chasse les plus riches. Ils sont sous l'autorité directe du Tyran du Givre, bien que celui-ci exerce rarement un contrôle strict sur eux, car il fait confiance à leurs instincts et leur accorde la possibilité de parcourir les terres librement. La plupart des Hordegivres incluent un Jorlbad, un Eurlbad, un Torrbad et un Skal, mais ce n'est pas toujours le cas. Ainsi, le clan Belluaire Ventrefoudres des Routes Célestes se compose intégralement de cavaliers montés sur des Mastaurocs, tandis que d'autres comptent plusieurs meutes de Chasseurs Front de Givre. C'est le cas de la Hordegueule Mord-de-Froid.


L'Ascension de Garl Gristlebeard

Le Tyran du Givre Garl Gristlebeard règne sur la Hordegivre Nibolg, une des plus grandes et des plus redoutables tribus de Mord-de-Froid. Son histoire est typique du mode de vie impitoyable des Pillards Belluaires. Gristlebeard servait jadis au sein de la cavalerie Mornecroc du Nibolg, où il se tailla une solide réputation d'éclaireur et de chasseur. Après des centaines de bataille, il parvint au rang de Huskard, pénétrant dans les brumes mortelles de l'Hiver Éternel pour trouver un Mastauroc et le dompter. Il nomma son irascible monture Bittertusk, et devint un des fidèles seconds du Tyran du Givre Yorva, maître du Nibolg. Il combattit en première ligne à la Bataille des Pics Noirs, écrasant sans pitié les Blood Warriors de la Moisson Sanglante. Il tua de ses propres mains le Jabberslythe de Jod et dévora les yeux de la créature démente pour acquérir sa sagesse étrange. Au fil du temps, sa renommée en vint à éclipser celle de Yorva lui-même. Lorsque le vénérable Tyran du Givre périt au combat face à un Terrorgheist vampirique, les ogors du Nibolg accomplirent le Rite de Hoctgar. Les plus puissants guerriers de la tribu, dont Gristlebeard, partirent écumer les étendues sauvages en quête d'une proie de valeur à offrir aux leurs. Gristlebeard traqua la créature qui avait tué son suzerain - le Voracier du Col de l'Échine de Glace. À l'issue d'une traque qui dura de nombreux jours, il accula le Terrorgheist dans sa tanière et empala l'horreur non morte avec la propre lance de Yorva. Il attacha la carcasse pourrissante du monstre sur son Mastauroc et regagna le campement du Nibolg, où son offrande fut acceptée et son ascension au rang de Tyran du Givre assurée.


Histoire : Les Chroniques de la Faim[modifier]

La race ogor a survécu aux siècles de l'Âge du Chaos, et a prospéré grâce à un mode de vie nomade et des conflits incessants. Désormais, alors que les secousses de la Guerre des Âmes ébranlent les Royaumes Mortels, les enfants du Dieu Glouton se rassemblent dans la perspective du plus grand festin qu'ils aient jamais connu.


Hordegueules célèbres[modifier]

Hordegueule du Poing-Viandard[modifier]

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Les Poings-viandards considèrent qu'ils sont la plus prestigieuse de toutes les Hordegueules, à juste titre. Plus riches et plus nombreux que leurs rivaux, les Poings-viandards piétinent leurs adversaires sous une avalanche de chair et de sueur, et se gobergent des carcasses des royaumes vaincus.

Les membres du Poing-viandard gonflent la poitrine de fierté et affirment que leur Hordegueule est la plus grande. Au vu des immenses quantités de viande et de trésors qu'ils amassent dans leur forteresse du Grand Fort-tripes à l'issue de chaque expédition victorieuse, cette affirmation n'est pas entièrement fausse. La main tachée de sang qu'ils portent comme emblème est connue de tous les êtres civilisés, barbares corrompus et seigneurs morts-vivants des royaumes, car leur Voie de la Gueule les a menés plus loin que quiconque, et ils ont dévasté des régions entières.

Les guerriers Poings-viandards se teignent une main en rouge en plongeant leur avant-bras dans un chaudron de sang en ébullition, afin que le liquide brûlant marque la chair de façon indélébile. Accompli avant chaque nouvelle expédition, cet acte symbolique rappelle la légende de Grawl Poing-viandard, premier des Tyrans Suprêmes, qui gagna ce titre après avoir vaincu le Titanox de Ghur et arraché ses entrailles à mains nues. On raconte qu'en dévorant ce colosse primordial, Grawl fut empli d'une vitalité et d'une force infiniment supérieure à celle de tout autre ogor. Les membres du Poing-viandard affirment que le sang de Grawl coule encore dans leurs veines. Bien que les autres Hordegueules raillent leur arrogance, et leur reprochent de s'arroger les meilleurs terrains de chasse, elles ne peuvent pas nier la puissance du Poing-viandard, ni le défier sans risquer d'être anéanties.

Que les légendes qui entourent le géniteur de la Hordegueule soient vraies ou non, celle-ci compte plus de guerriers que ses rivales. Les guerriers du Poing-viandard sont passés maîtres dans l'air de vaincre et d'intégrer à leurs rangs les concurrents moins puissants : les Buveurs de Bile, la Gorge Coagulée et les Dents de Pierre ont ainsi tous été conquis, leurs chefs dévorés et leurs mangeguerres et hordegivres mineurs absorbés. Même le redoutable Tête de Roc afficha jadis le poing rouge pour indiquer son allégeance au Poing-viandard, bien que les deux Hordegueules soient devenues ennemies depuis la tentative de Braggoth Vardruk de dominer les Hordegueules.

Le Poing-viandard a prospéré malgré l'avènement de la Tempête de Sigmar et les événements macabres de la Guerre des Âmes, leurs mangeguerres parcourant de grandes distances en quête de nourriture. Maintes armées furent mobilisées pour les arrêter, qu'il s'agisse de Chambres de Stormcast Eternals, de hordes du Chaos ou des légions ossiarchs du Mortarch Katakros. Les ogors sont bien sûr ravis par cette farandole de mets que l'on jette pratiquement à leurs pieds. En raison de ces succès, les Tyrans du Poing-viandard sont devenus riches et corpulents, ce qui n'a fait qu'aiguiser leur appétit. Chaque festin se doit d'être plus somptueux que le précédent, c'est pourquoi le Poing-viandard se lance dans des conquêtes toujours plus ambitieuses.


Tyran Suprême Globb Glittermaw

Globb Glittermaw est le chef du Poing-viandard, un être colossal presque aussi gros qu'un gargant, vêtu de robes rouges et doté d'une mâchoire ornée de joyaux, des gemmes taillées dans des pierres de royaume si l'on en croit les rumeurs. Glittermaw gagna le titre d'Overtyrant lorsque son prédécesseur explosa dans son sommeil, un accident que Glittermaw interpréta comme un signe du mécontentement de Gorkamorka. Le Désosseur qui avança que l'abreuvoir du défunt avait été rempli de vin mélangé à des cristaux de feu d'Aqshy décéda peu après lorsqu'il tomba dans un chaudron de mucus bouillant, accident qui marqua le début de l'ascension de Glittermaw.

Glittermaw est connu pour sa capacité à exploiter la moindre opportunité. Il fut le premier à avoir l'idée de conserver le butin des raids au lieu de le manger, afin d'échanger ses trésors avec les autres royaumes contre de la nourriture et des armes. Sous le règne de Glittermaw, les guerriers du Poing-viandard ont vendu leurs services comme mercenaires, augmentant leur richesse et leur prestige après chaque victoire. Le récit de ses exploits s'enrichit sans cesse de nouveaux détails. Ainsi, on raconte qu'il força les cryptes de la Lumière de Hysh et en dévora tous les trésors, et que les gargouillements de son ventre déclenchèrent une avalanche qui ensevelit les armées de l'Œil de la Tempête à la Bataille de la Gorge Tranchée.


Hordegueule du Gosier de Sang[modifier]

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Les guerriers du Gosier de Sang ne cuisent pas la viande qu'ils mangent, car ils pensent que le pouvoir réside dans un sang riche et de bonne qualité. Ils mangent donc leur viande crue, laissant le jus couler le long de leur menton où il va se perdre dans leur barbe. Leur aspect suffit bien souvent à mettre en fuite les plus courageux guerriers.

Les autres Hordegueules se méfient des pouvoirs du Gosier de Sang. Pour ces ogors, le sang passe avant tout. Aucune viande ne vaut la peine d'être mangée si elle n'est pas fraîche et dégouttant de sang, car ils pensent que sentir le sang couler le long de son menton est un moyen de communier avec la Grande Bête qui Mange les Royaumes. Au combat, ils ne frappent pas juste pour tuer mais pour saigner leurs ennemis, tranchant gorges et artères pour se délecter du liquide écarlate qui en jaillit.

Les guerriers du Gosier de Sang ont le teint rougeaud et leurs corps sont gonflés, telles des tiques gorgées de sang. Cela est dû à la prédilection de la Hordegueule pour la viande crue. Selon les Bouchers du Gosier de Sang, cuire la viande en atténue la puissance, et le sang est ce que le Dieu Glouton désire par-dessus tout, c'est pourquoi les ogors de la Hordegueule considèrent qu'en gaspiller ne serait-ce qu'une seule goutte est sacrilège. Ils laissent le sang coaguler sur leur peau et leurs armes, et souiller leur barbe et leurs dents. Même les autres ogors sont révoltés par la puanteur qu'ils dégagent, un mélange de sang séché et de sueur rance qui les précède tel un nuage pestilentiel.

Les guerriers du Gosier de Sang cherchent constamment le sang le plus riche, qu'ils sentent de très loin tels des chiens traquant une proie blessée. Bien qu'ils soient tout aussi voraces que leurs semblables, pour eux, un "bon coup de rouge" vaut mieux que de grandes quantités de viande séchée et d'os. Ils adorent goûter les nouveaux bouquets de leurs dernières victimes, qu'ils dévorent souvent vivantes pour que la viande soit aussi succulente que possible. L'idée de rôtir sa nourriture les fait grimacer de dégoût, à tel point que les Ventres-feu leur font horreur, car ces chamans obsédés par le feu détruisent toutes les saveurs de la viande en la faisant griller. L'on pourrait croire qu'ils fuient également les hordes-givre et le froid qui les accompagne, mais les ogors du Gosier de Sang aiment se nourrir de sang congelé, qu'ils trouvent extrêmement rafraîchissant.

Comptant davantage de Bouchers et de Désosseurs que tout autre Hordegueules, le lien que le Gosier de Sang partage avec la magie primale du Dieu Glouton est inégalé. Cela confère aux maîtres des viandes du Gosier de Sang une influence considérable, de sorte que même les Tyrans Suprêmes des autres grandes Hordegueules tiennent compte de leur opinion, car on les considère comme les hérauts du Dieu Glouton. Certains dirigent même leur propre mangeguerre, après avoir dévoré leur ancien Tyran et pris sa place à la tête de la tribu. Les Bouchers du Gosier de Sang sont réputés pour l'exactitude de leurs prophéties et la puissance enivrante de leurs mixtures de chair et de sanie. Au combat, ils arrosent leurs guerriers de puissants mélanges qui font gonfler leurs muscles et accroissent l'acuité de leurs sens, de sorte que chacun de leurs coups fait jaillir des geysers de sang. Les Gnoblars de la Hordegueule sont chargés de parcourir le champ de bataille à toute allure en transportant des seaux et des casseroles pour récupérer le précieux liquide, qui sera consommé ultérieurement.

Le Gosier de Sang est originaire du Canyon du Boucher, dans le Royaume d'Aqshy. Ce fort-glouton est bâti autour d'un vaste lac souterrain bouillonnant, d'une grande importance spirituelle pour les fidèles du Dieu Glouton. Les guerriers du Gosier de Sang prétendent que quelque part dans le lac se trouve une des côtes brisées de Gorkamorka, arrachée à son corps au cours de son combat féroce contre le Dieu-Roi Sigmar. Ils affirment que la moelle de cet os suinte encore du sang de Gorkamorka, qui forme des rivières souterraines qui alimentent les macabres bassins du Canyon du Boucher. Les Bouchers d'autres Hordegueules et mangeguerres se rendent parfois en pèlerinage dans le Canyon, pour se baigner dans ses sources de sang afin de raffermir leurs liens avec le Dieu Glouton.

En raison de leur obsession pour le sang et la viande crue, les ogors du Gosier de Sang s'allient occasionnellement avec les armées de Khorne, car les adorateurs du Dieu du Sang tendent à laisser de copieuses quantités de viscères et de débris sanglants dans leur sillage. De fait, on raconte que Korghos Khul, le plus grand des disciples mortels de Khorne, compte le Désosseur Horg Blacktooth du Gosier de Sang parmi ses plus proches conseillers. À la Bataille du Sillage Rouge, le Gosier de Sang se joignit à la Goretide de Khul, et ils massacrèrent tant d'Idoneths que les eaux se teintèrent de rouge.


Hordegueule des Outrepanses[modifier]

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Les contes les plus effrayants des peuples libres des Royaumes Mortels ont souvent comme protagonistes des monstres troglodytes à la peau pâle qui jaillissent du sol pour se nourrir de la chair des infortunés citadins. Ces légendes s'inspirent généralement des ogors cavernicoles de la Hordegueule des Outrepanses.

Les Outrepanses sont originaires des plus profondes cavernes d'Ulgu, le Royaume de l'Ombre, où la lueur des étoiles ne brille jamais et où des créatures immondes creusent la terre en quête de proies. Ces ogors à la peau blafarde se sont nourris des générations durant de ces êtres horribles, au point de développer un goût pour tout ce qui est putride et venimeux. Leur régime alimentaire leur a donné un teint cireux et maladif, et de leur bouche suinte en permanence un liquide toxique et innommable. En raison de leur existence souterraine, les Outrepanses sont des mineurs de talent, qui peuvent creuser des tunnels extrêmement long à travers le roc, même si leurs méthodes d'excavation leur seraient fatales sans la robustesse inhérente à leur espèce.

C'est au cours de l'Âge du Chaos que les Outrepanses se découvrirent une prédilection pour les explosifs. Les seigneurs duardins de Kazak Fulgar étaient jadis reconnus dans tous les royaumes pour la qualité leur poudre à canon, qu'ils obtenaient en mélangeant des écailles de braisever pilées et des fragments de couleuvrite, deux matériaux qui se trouvaient en grandes quantités dans les abîmes sous les montagnes de Kazak Fulgar. À l'instar de nombre de puissants empires, les duardins durent se cacher pour fuir les légions des Dieux Sombres. Ils se pensaient à l'abri dans leurs forts souterrains, mais c'était sans compter la férocité d'une autre menace - les Outrepanses. À l'issue d'un conflit aussi long que sanglant, les ogors dévorèrent les forts de Kazak Fulgar les uns après les autres.

Les Outrepasses apprirent à retourner la meilleure arme des duardins contre eux. La Hordegueule a de tout temps employé un grand nombre de Gnoblars, et ces minuscules bricoleurs copièrent la recette des duardins pour mettre au point leur propre poudre. Les Outrepanses se prirent de passion pour cette substance, car ils se délectaient des déflagrations assourdissantes qu'elle causait, sans parler du goût de la chair grillée. Les seigneurs de Kazak Fulgar furent bientôt tués et dévorés après que les ogors eussent ouvert d'énormes brèches dans leurs fortifications pour investir les forts. Une fois leurs ennemis consommés, les Outrepanses firent de Kazak Fulgar leur fort-glouton, qu'ils rebaptisèrent le Mugissemont en raison des explosions causées par les mineurs Gnoblars. Les guerriers de la Hordegueule portent fièrement l'icône de leur montagne sur leurs plaques ventrales ou sous forme de tatouages dont l'encre est faite à partir du sang de scolopendre des cavernes.

Durant l'Âge du Chaos, les Outrepanses suivirent une Voie de la Gueule en expansion constante. Contrairement à la majorité des autres Hordegueules, les Outrepanses ne voyageaient pas en surface mais creusaient des galeries dans les entrailles des royaumes. Quand ils rencontraient un obstacle, ils s'ouvraient un passage au moyen de barils de poudre explosive, puis se taillaient un chemin à coups de dents à travers les débris. Plus d'une fois, cette méthode primaire déclencha un glissement de terrain qui ensevelit des centaines de Gnoblars, mais à de nombreuses reprises, cette technique s'avéra efficace. De fait, cela leur facilita la chasse aux abominations qui constituaient leur principale source de nourriture, et les Outrepanses étaient friands du goût de brûlé de la viande grillée par les explosions. Leur expertise dans le domaine des explosifs permit aussi aux ogors d'abattre les fondations de forteresses montagneuses et de châteaux, prélude à de délicieux festins.

Sans surprise au vu de leurs immenses réserves de poudre explosive, les Outrepanses comptent un grand nombre de Crache-plombs dans leurs rangs. Ces artilleurs brutaux ont l'habitude de combattre dans l'environnement confiné des grottes et des souterrains, où ils font exploser leurs adversaires en une grêle de chair grillée quand ils ne les réduisent pas en bouillie en se servant de leurs canons comme des massues. La tactique favorite de la Hordegueule consiste à déclencher une canonnade massive avec les armes de leurs Boute-fers et de leurs Crache-plombs pour pulvériser les premières lignes de leurs proies. Leurs Gloutons peuvent ensuite massacrer à loisir les survivants en état de choc. Conséquence de leur monopole sur la production de poudre explosive, les Outrepanses ont très vite acquis une place de premier plan parmi les Hordegueules. Leurs Tyrans disposent du plus grand arsenal de canons Boute-fers des royaumes, et ils ont conclu des alliances fructueuses avec d'autres peuples troglodytes, comme les clans Fielobscur, dont ils accompagnent les expéditions nocturnes contre les royaumes civilisés.

Hordegueule Tête de Roc[modifier]

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Parias et rebelles au sein de leur propre peuple, les guerriers Tête de Roc sont aussi solides que les montagnes des royaumes, et ils se font appeler le Svard dans le langage ancestral des Pillards Belluaires. Ces fiers guerriers ont dompté les plus féroces bêtes de l'hiver, qu'ils chevauchent au combat pour piétiner leurs ennemis.

Ils descendent des montagnes, le sol tremblant sous les pas de leurs montures. Les guerriers ogors chargent, juchés sur le dos d'immenses Mastaurocs hirsutes, d'où ils lancent des javelots et frappent l'ennemi avec leurs massues et leurs poings. Ceux qui font l'erreur de se dresser face à cette déferlante de violence sont broyés sans pitié ou embrochés pour être dévorés ultérieurement par les ogors. Ces sauvages guerriers ont tous le poing droit noirci et brûlé, et ils le lèvent vers les cieux lorsqu'ils rugissent leur cri de guerre et réaffirment la puissance sans égale de la Hordegueule Tête de Roc.

Les ogors des autres Hordegueules considèrent les Tête de Roc comme des mécontents et des fauteurs de troubles, mais nul ne ferait l'erreur de sous-estimer leur férocité. Entre eux, ils s'appellent "Svard", ce qui signifie "incassable" dans la langue des Pillards Belluaires, et ils sont convaincus d'être les seuls véritables guerriers de Gorkamorka, les autres ogors n'étant à leurs yeux que des mauviettes adipeuses. Ils ont très souvent fait la guerre à leur propre peuple, dans le but d'établir leur suprématie une bonne fois pour toutes. S'ils n'ont pas encore réussi, c'est parce que leurs rivaux ont été contraints de se liguer contre eux, pour ne pas être balayés par leurs charges de cavalerie dévastatrices.

La Hordegueule Tête de Roc est remarquable de par la dureté de ses coutumes et la robustesse de ses guerriers, même au sein d'un groupe comme les Pillards Belluaires. Les Svard mangent de grandes quantités de roche et de métal pour s'endurcir, de sorte que leur peau devient plus épaisse et leur crâne plus dense, à tel point qu'on raconte qu'un ogor Tête de Roc peut arrêter un boulet de canon d'un coup de tête. Cette existence brutale, combinée aux raids incessants et aux batailles fréquentes contre leur propre peuple, purge la Hordegueule de ses éléments les plus faibles. Par conséquent, bien qu'ils soient moins nombreux que le Poing-viandard ou le Gosier de Sang, les guerriers Tête de Roc sont des brutes épaisses capables de tenir tête à n'importe quel ennemi. Les Svard se targuent d'être les plus coriaces des ogors, et ils n'ont que dédain pour les Crève-la-panse, qu'ils jugent faibles et mous. Cependant, ils ont conquis de nombreux mangeguerres pour gonfler leurs rangs.

Les guerriers Tête de Roc se vantent d'élever et de dresser les montures de guerre les plus féroces. Les Huskard Torrs Tête de Roc sont appelés Dresseurs, et ils ont pour devoir sacré de sélectionner les plus redoutables Mastaurocs et Mornecrocs des fosses d'élevage, à qui ils font combattre des prisonniers, des monstres capturés et des aspirants cavaliers Tête de Roc, afin d'éliminer les plus faibles. À la suite de ce carnage, les Dresseurs accomplissent le rituel du Yorask-Or, au cours duquel ils prélèvent une tranche de lard sur les futurs cavaliers et les bêtes qui ont survécu, pour que chacun se nourrisse de la chair de l'autre, célébrant ainsi l'union de la monture à son cavalier, un lien impossible à briser.

Au combat, ce lien se manifeste par une terrifiante efficacité. Quelle que soit la quantité de tirs dirigés sur une charge d'ogors Tête de Roc, ils continuent d'avancer. Compagnies d'artillerie Freeguild, canonnières kharadrons, archers tzaangors, tous se sont échinés à tenter d'abattre les Svard de loin, avant de se rendre compte que les Mastaurocs des ogors continuaient d'avancer en ignorant la grêle de tirs qui s'abattait sur eux. Ni les fractures ni les plaies béantes ne semblent pouvoir arrêter les Mastaurocs, dont les cavaliers demandent un ultime sursaut au nom du lien indéfectible qui les unit. Ces spasmes de mort peuvent ainsi abattre les murailles, ou encore détruire les batteries d'artillerie les mieux défendues.

Sous l'égide du redoutable Frost King Braggoth Vardruk, la Hordegueule Tête de Roc a prospéré depuis la Bataille de Glace et d'Or, quand les Svard et leurs alliés affrontèrent une force combinée de Hordegueules Crève-la-panse. Impressionnés par la férocité et l'intransigeance de Vardruk, des dizaines de mangeguerres et de Hordegivre se sont fait brûler le poing droit en hommage au célèbre geste de Vardruk. Pour le moment, une trêve précaire s'est installée entre Poing Viandard et Svard, bien que tous les ogors sachent qu'un jour, les deux Hordegueules se disputeront à nouveau la suprématie de leur peuple.


Hordegueule des Ventrefoudres[modifier]

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Les Ventrefoudres incarnent l'implacable fureur de l'Hiver Éternel. Fonçant au combat montés sur d'imposantes montures qui semblent scintiller d'énergie destructrice, ils avancent à une vitesse surnaturelle avant de heurter leurs adversaires, projetant les corps désarticulés de leurs ennemis en tous sens.

Hordegueule relativement jeune selon les critères ogors, les Ventrefoudres ont gagné une importance de premier plan durant l'Âge de Sigmar, et lancé des expéditions destructrices depuis leurs terres natales au cœur des Routes Célestes de Chamon. En bondissant à travers les nuages d'orage alchimiques de ce pays battu par les tempêtes, les Olwyr - comme on les appelle en svoringar - en absorbent l'énergie, et leurs Mornecrocs commencent à scintiller et acquièrent une vitesse incroyable. Les Ventrefoudres se jettent sur leurs proies en rugissant de plaisir et en tirant en l'air avec leurs pistolets à poudre noire, brisant les crânes et l'échine de leurs ennemis avant de se replier sans attendre de riposte. L'ennemi n'a en effet pas le temps de reformer ses lignes qu'une nouvelle vague de cavaliers attaque par les flancs pour asséner le coup de grâce.

L'Hiver Éternel des Ventrefoudres prend l'aspect d'une tempête furieuse qui se déplace plus vite et de façon plus erratique que toute autre manifestation de la malédiction des Belluaires. Il en résulte que les ogors de cette Hordegueule ont l'habitude de se déplacer rapidement, c'est pourquoi ils préfèrent chevaucher de rapides Mornecrocs, ne quittant que rarement leur selle lorsqu'ils partent en expédition guerrière. Ils prennent aussi leurs repas tout en se déplaçant, car les membres de la horde sont passés maîtres dans l'art d'embrocher leurs proies et de les fixer à leur harnachement afin qu'ils puissent les dévorer sans avoir à établir un campement. Les Mornecrocs de la Hordegueule sont en phase avec les tempêtes alchimiques des Routes Célestes, au point que la magie de la région a imprégné leur chair. Leur fourrure noire comme l'orage est parcourue d'éclairs, de sorte qu'ils sont pratiquement invisibles parmi les nuages épais qui constituent leur environnement naturel. De même, leurs cavaliers portent généralement des armures et des casques bleu foncé.

Au combat, les Huskard Torrs de la horde canalisent la puissance de l'Hiver Éternel dont ils se servent pour frapper leurs adversaires et conférer de la vitesse aux montures des Olwyr. Les contingents Gutbusters de la Hordegueule suivent, juchés sur des rhinox, des claquecornes et autres montures, dont ils descendent pour engager l'ennemi. Seuls les cavaliers Belluaires sont en effet dignes de prendre part aux charges de cavalerie de la Hordegueule, mais les Olwyr adorent les canonnades des Boute-fers et des Crache-plombs, si bien qu'ils alignent autant d'armes à feu que possible.

Les Routes Célestes de Chamon serpentent à travers le continent d'Ayadah, où elles coupent en deux de hautes chaînes montagneuses et enjambent des lacs d'argent en fusion. Les habitants de la région prétendent qu'elles sont l'œuvre du dieu-forgeron Grungni en cadeau à son peuple, mais les Ventrefoudres voient en elles les entrailles de Gorkamorka, qu'il traîne à sa suite tandis qu'il ravage les Royaumes Mortels. Ils pensent qu'au bout de ces routes sans fin, ils trouveront le Dieu Glouton, qui leur accordera une place de choix à ses côtés. En attendant, les territoires âprement disputés des Routes Célestes offrent aux Olwyr une profusion d'adversaires à vaincre et dévorer. Entourés en permanence d'orages et de tempêtes, les Ventrefoudres se targuent d'être les ogors les plus bruyants et les plus détestables. Ils ne s'expriment qu'en criant et se délectent de la destruction sous toutes ses formes, à tel point qu'ils semblent prendre autant de plaisir à raser des villes qu'à en manger les occupants. Les Ventrefoudres entretiennent une rivalité de longue date avec les Dragon Ogors qui peuplent les Routes Célestes, à qui ils disputent l'honneur de chasser les orages les plus violents pour en avaler les éclairs. Il s'agit évidemment d'un passe-temps très dangereux, mais les Olwyr y voient un bon moyen de trier le bon grain de l'ivraie, car les ogors incinérés par la foudre ne sont manifestement pas dignes des Ventrefoudres.

Depuis l'arrivée des Stormcast Eternals dans les Royaumes Mortels, les Olwyr sont obnubilés par l'idée de goûter à ce qu'ils appellent la "foudreviande", soit l'énergie désincarnée qui remonte vers Azyrheim chaque fois qu'un Stormcast trépasse. Les Butchers et les Huskard Torrs Olwyr prétendent détenir le pouvoir de piéger cette foudre au cœur des nuages bleu nuit de l'Hiver Éternel, et de la transférer dans leurs marmites. De fait, à l'issue d'affrontements entre les Ventrefoudres et les champions d'Azyr, un certain nombre de Stormcasts ont disparu sans laisser de trace, ce qui n'a pas manqué de troubler les champions de Sigmar.


Hordegueule Mord-de-Froid[modifier]

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Chasseurs exceptionnels, les guerriers de la Hordegueule Mord-de-Froid parcourent les plaines gelées de Ghur, perpétuellement enveloppés dans un brouillard glacial. Les guerriers comme les bêtes de la Hordegueule sont tels des spectres dans cette brume éternelle — tuant et dévorant leurs proies avant de disparaître sans laisser de trace.

Sans prévenir, un suaire de brouillard tombe sur le monde. Ceux qui se retrouvent au cœur de ce brouillard sans fin en scrutent les profondeurs et distinguent des silhouettes qui se meuvent tels des spectres, et entendent le hululement inquiétant de bêtes en chasse. Lorsque l'attaque survient, elle est rapide et impitoyable. Des ogors couverts de givre émergent de la brume pour lancer des javelots qui empalent leurs proies terrifiées, quand ils ne les assomment pas avec leurs massues pour les entraîner dans le brouillard. Des félins aux dents de sabre courent à leurs côtés, leur fourrure laineuse déjà souillée de sang frais, leurs yeux luisant d'une faim prédatrice tandis qu'ils parcourent le sol neigeux en bondissant. Bientôt, le festin est terminé et les cris s'évanouissent, et l'on entend plus que le craquement des os et la morne plainte du vent hivernal.

Le Mord-de-Froid est l'une des Hordegueules les plus mystérieuses et les plus isolées. Les coutumes de ces ogors et leurs liens uniques avec l'Hiver Éternel mettent mal à l'aise leurs congénères ; leur propension à manger des éclats de viande gelée sans même la cuire est considérée comme curieuse. La peau des guerriers Mord-de-Froid est pâle et leurs barbes sont incrustées de glace, où qu'ils se battent. Les Icebrow Hunters portent des fourrures et des étoffes pâles, et les ogors élèvent des animaux de chasse et des Mornecrocs à la fourrure blanche afin qu'ils se fondent mieux dans la neige. Grâce à ce camouflage, même une force imposante peut se dissimuler dans les brumes de l'Hiver Éternel, ses guerriers se mouvant tels des fantômes dans la blancheur perpétuelle en attendant le moment de frapper. Pour des raisons évidentes, il est plus difficile de masquer un Mastauroc ou un Mégastodonte, mais lorsque les ogors font charger leur cavalerie lourde, il est souvent déjà trop tard pour leurs adversaires.

Dans la langue des Belluaires, les membres du Mord-de-Froid sont appelés Fraya, ce que l'on peut traduire dans le langage commun par "chasseurs invisibles". Pour les Mord-de-Froid, l'Hiver Éternel se manifeste sous l'aspect d'un brouillard givrant qui recouvre les terres à des lieues à la ronde. Contrairement aux autres Belluaires, les Mord-de-Froid vivent dangereusement près du cœur de l'Hiver Éternel, car ils ressentent une affinité avec son pouvoir surnaturel. En effet, ils comptent sur le couvert que confère le brouillard pour chasser, guettant le moment idéal pour surgir de la brume et s'abattre sur leur proie. Même les Gutbusters soumis par la Hordegueule apprennent à se battre et à survivre dans les environnements les plus froids des royaumes.

Les ogors ne sont pas vraiment connus pour leur patience mais, à la différence de leurs congénères, les Fraya ne s'appuient pas exclusivement sur des assauts frontaux pour écraser leurs ennemis. Ils n'ont jamais été particulièrement nombreux, et ne disposent pas des immenses hordes de cavaliers qu'affectionnent les Svard et les Olwyr. À la place, ils sont passés maîtres dans l'art de l'embuscade, et utilisent leur environnement naturel comme une arme. Les Hordegivres Mord-de-Froid surgissent du brouillard pour frapper soudainement, et affaiblissent peu à peu leurs proies grâce à leurs attaques éclair et leurs meutes de créatures de l'hiver menées par des Chasseurs Front de Givre chevronnés. La peur est l'arme principale du Mord-de-Froid.

Les Huskard Torrs de la horde invoquent des meutes de Yétis des Glaces qui devancent le contingent principal, leur seule présence suffisant à épaissir la brume. Ces monstres quittent l'abri de la tempête de neige pour s'emparer de leurs victimes avant de repartir au cœur de l'impénétrable blancheur. Les malheureux qui échappent aux meutes de Yétis sont contraints d'écouter les hurlements de leurs camarades tandis que ceux-ci se font dévorer, en sachant très bien que les horreurs du brouillard viendront bientôt les chercher eux aussi. La panique se répand à toute allure. Les tirs d'arbalètes et d'arquebuses fusent en tous sens sitôt que les soldats aperçoivent une silhouette dans le brouillard, et les formations les plus disciplinées se désagrègent peu à peu sous la férocité des assauts du Mord-de-Froid. Lorsque l'ennemi est désorganisé et mûr pour le massacre, les ogors et leurs animaux de chasse s'abattent en masse sur leurs victimes afin de les dévorer. Pour honorer le Souffle de Gorkamorka — le nom qu'ils donnent à l'Hiver Éternel — après chaque festin, la Hordegueule laisse plusieurs captifs dans le froid, certains encore vivants. Lorsque la horde repart en chasse, cette offrande est progressivement engloutie par la brume.

Source[modifier]

  • Tome de Bataille de la Destruction : Ogor Mawtribes

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