Catégorie:Histoire du Monde

De La Bibliothèque Impériale
« L’histoire n’est pas une matière pour les mauviettes, jeune homme. C’est une profession pleine de dangers et d’émotions fortes. Demandez voir aux personnes qui ont dû un jour expliquer la raison de leurs recherches aux Répurgateurs ».
- Professeur Hans Meidecke, université d’Altdorf (décédé)


L’Histoire du monde, telle qu’elle a réellement eut lieu, est à la fois épique et tragique, et s’étend sur tant de millénaires que la vaste majorité des races qui l’habitent, avec leurs vies si éphémères, ne peuvent espérer la comprendre dans son intégralité. Les événements les plus anciens ne sont que des mythes et des légendes à moitié oublié, à l’image des différentes sources mythiques et fragmentaires sur lesquelles la somme est basée. À l’inverse, la période moderne est mieux documentée, même si les chroniques historiques sont généralement altérées par des représentations propagandistes et les points de vue discutables des prêtres. Après tout, l’Histoire n’est-elle pas écrite par les mensonges des vainqueurs ?

Les trésors de connaissance détaillés ci-après dépassent de loin tout ce que le commun des mortels peut imaginer.


La Création du Monde[modifier]

Dans les instants qui précédèrent le Commencement, il n’y avait ni Temps, ni Matière, ni Dimension, mais seulement l’Infinie Possibilité d’existence de ces choses ; car en l’absence absolue de quoi que ce soit, tout devient absolument possible.
Et ainsi, il advint que cette Infinie Possibilité prit conscience de sa propre existence, engendrant du même coup l’Univers et tous les plans d’existence qui lui sont parallèles.
Tandis que le Temps, la Matière et la Dimension se déployaient au sein de la matrice physique du Réalisé, la Possibilité continua à se développer à leurs côtés, dans le sein métaphysique du Devenir en gestation. Chaque nouvelle création amenait avec elle la possibilité d’une croissance et d’une plus grande complexité de Forme et de Processus.
Au fil du temps, la Création se tourna sur elle-même pour enfanter la Vie et, à son tour, la Vie accoucha de la Perception. À la suite de la Perception vint la Conscience et avec la Conscience naquit l’Intelligence, dont découlent le Concept et les Mots qui relient toutes choses au Concept.
Alors, les Mots engendrèrent de nouveaux Concepts qui entraînèrent l’accroissement de l’Intelligence et cette Intelligence accrue élargit la Conscience. Ainsi amplifiée, la Conscience permit l’évolution de la Perception et cette Perception évoluée en vint à connaître la Vie plus intimement. La Perception comprit la Forme et le Processus de tout ce qui faisait partie de la Réalisation et en vint à s’infiltrer dans le Potentiel brut de tout ce qui était encore en Devenir.
Au cœur de l’Infinie Possibilité qui habitait le Devenir, les Concepts commencèrent à prendre leur propre forme et, avec le temps, les Grands Paradigmes s’éveillèrent ; Puissances en Devenir qui s’exprimèrent dans leurs propres Mots, si glorieux et si terrifiants.
À présent que des millénaires se sont écoulés, nous nous exprimons enfin avec nos propres Mots. Des Mots qui marient le langage du quotidien aux langages de ceux qui, grâce à leurs visions mystiques, nous apprennent à connaître les Dieux et le monde, le Mortel et l’Immortel. Par eux, nous pourrons sculpter le monde à notre Volonté et l’univers suivant nos Desseins.
Il en est ainsi et ainsi il en sera.
- Teclis d’Ulthuan, traduit en Reikspiel, par le Magister Verspasian Kant, Patriarche de l’Ordre Lumineux

Il y a des millions d’années de cela, le monde était une vaste étendue glacée, battue par les vents et plongée dans l’obscurité. La banquise recouvrait la plus grande partie de sa surface, et seule une bande de terre au niveau de l’équateur abritait quelque ébauche de vie. Des créatures sauvages parcouraient cette région et se mesuraient à des choses horribles et sans âge dans leur lutte pour la survie. En dehors des Dragons et des Dragons-Ogres, nul ne sait quelles civilisations grandirent et redevinrent poussière en ces temps oubliés, car leur ruines sont aujourd’hui recouvertes par le passage des millénaires.

Tout cela fut bouleversé lorsque les Anciens arrivèrent sur le monde. Ces êtres dont les pouvoir égalaient ceux des Dieux naquirent alors que l’univers était jeune. Ils régnaient sur un empire qui s’étendaient à travers les étoiles et le temps, car pour ces créatures mystiques aux connaissances sans limites, l’astrologie et l’astronomie, la magie et la science tout autant que l’art et la réalité ne faisaient qu’un. Toutes les planètes de l’empire des Anciens étaient reliées par des portails. Certains étaient petits et ne permettaient qu’à un seul individu de voyager de plusieurs années-lumière en quelques secondes, mais d’autres, généralement situés dans le vide spatial, étaient si grands que d’immenses armadas de vaisseaux pouvaient les franchir. C’est ainsi qu’un de ces portails fut bâti dans le ciel au-dessus du monde afin que des vaisseaux d’argent venus de tout l’empire galactique des Anciens amenèrent de nouvelles races et des objets appartenant à une technologie très avancée.

En effet, les Anciens avaient détecté l’extraordinaire potentiel de ce monde, si bien qu’ils avaient décidé de lui donner une importance primordiale, même si on ignore laquelle. Mais avant qu’ils puissent mettre leurs plans à exécution, il fallait qu’ils modifient son orbite afin de réchauffer son atmosphère. Rapidement, la banquise se mit à fondre et des forêts verdoyantes recouvrirent les terres.

Csow01.jpg

L'Émergence des humains,des Elfes et des Nains[modifier]

Les Anciens trouvèrent sur les plaines du monde les créatures qui allaient devenir les races des hommes, des Elfes et des Nains. Ils en découvrirent d’autres qui s’avérèrent incompatibles avec leur plans et créèrent donc les Saurus afin qu’ils deviennent leurs soldats : lorsque le climat fut favorable, de grandes armées d’Hommes-Lézards partirent en guerre contre les races que les Anciens voulaient exterminer, et menèrent une série de conflits qui sont depuis tombé dans l’oubli.

Sous la supervision des Anciens, le monde devint un paradis. Comme ils l’avaient fait ailleurs, ils modelèrent les races pour en faire des serviteurs adaptés à leurs besoins. La première ainsi créée fut celles des Prêtres-Mages Slanns. Ils devinrent les vizirs des Anciens, des compagnons fidèles chargé d’administrer leur royaume et de guider les races inférieurs dans leur développement. Les Slanns étaient les seules créatures capables de survivre en présences des Anciens, car ils étaient eux-mêmes des êtres à l’intellect et aux pouvoirs magiques prodigieux. Tandis que les Saurus accomplissaient leur tâche, les Anciens passèrent à la deuxième phase de leur plan, et donnèrent naissance au Skinks afin qu’ils fasse office d’artisans et d’administrateurs pour leur empire naissant. C’est aussi à cette époque que virent le jour les premiers Kroxigors, qui reçurent pour tâche d’ériger les Cités-Temples. En commençant par la région équatoriale et qui allait devenir la Lustrie et les Terres du Sud, les Hommes-Lézards bâtirent des villes et des monuments sur toute la surface du globe, chacune de ces constructions se situant sur un nœud du réseau de pouvoir qui parcourait le monde.

La phase suivante du plan des Anciens fut le réalignement des plaques tectoniques. À partir de l’unique continent révélé par la fonte des glaces, ils modelèrent les mers et les îles selon un schéma conforme à leur vision. De telles modifications allaient prendre des millénaires pour s’achever et seuls les Anciens savaient quels buts elles servaient. Pendant plusieurs millénaires, les Anciens firent de fréquentes visites dans ce monde, apportant de nouvelles plantes, de nouveaux animaux et aidant le développement de ceux qui y existaient auparavant. Ils manipulaient la génétique – peut-être pour répondre à une nécessité connue d’eux seuls - créant et détruisant un certains nombre d’espèce à partir des formes de vies indigènes. Ils s’assurèrent que leurs créations jouissent d’un territoire qui leur fut propre, de sorte que chacun pouvait poursuivre son évolution avec un minimum d’interaction avec les autres.


Encouragées par le réchauffement du climat, des créatures fixées à l’équateur entamèrent une migration générale vers le nord, en direction des nouvelles terres habitables. C’étaient des Elfes. Cette jeune race sentit grandir son attrait pour les forêt et on lui enseigna comment cultiver les produits naturels, des arbres et des plantes. Depuis leurs grandes cités, sur le continent occidental, les Anciens surveillaient avec soins les progrès des Elfes. Avant même que ces derniers aient acquis les premiers véritables rudiments de civilisation, ils les emmenèrent sur une vaste île, située entre les deux masses continentales. Là, ils furent soigneusement éduqués jusqu’à ce qu’une société florissante et raffinée, empreinte de magie, se développe dans le pays que l’on nomme aujourd’hui Ulthuan.


À ce moment les Nains avaient, eux aussi, entamé leur migration vers le nord à la recherche d’or, de fer et de gemmes. Les Nains étaient très endurants, larges d’épaules, dotés de pieds et de mains de belle taille, et leur morphologie convenait parfaitement au travaux de force. Ce fut sans aucun doute pour ces raisons qu’ils eurent une place dans le Grand Dessein des Anciens. Le voyage de Nains ne fut pas particulièrement rapide car ils suivaient les veines de minerai et les exploitaient. Au fil de leur progression, des clans se formaient et s’installaient dans les Montagnes du Bord du Monde. Dans les premiers temps, les Nains vivaient dans des cavernes et fabriquaient des outils de silex taillé. Les Nains étaient déjà à ce moment un peuple très robuste et ils se multipliaient dans cet environnement hostile. Alors qu’ils investissaient les montagnes, les Nains instituèrent un système de forteresses, un véritable petit royaume centré autour d’une mine fortifié et la plupart d’entre elle se trouvent sur des filons particulièrement riches en métaux ou autres minerais précieux.


L’ascension de l’Humanité au rang de race civilisée était encore bien loin et les quelques sauvages, incapables de s’exprimer, qui vivaient dans les plaines ne constituaient pas une menace pour les Nains. Certains Anciens, toutefois, se penchèrent d’avantage sur le destin des Hommes, particulièrement ceux de Nehekhara.


C’est également à cette période qu’apparurent les premiers Peaux-Vertes. De nombreuses batailles furent menées par les Saurus pour débarrasser le monde de ces parasites, mais le fléau se révéla impossible à endiguer.

La Chute des Anciens[modifier]

Alors ce fut le Cataclysme.
Le Roi Taal se leva dans Sa forêt et, avec le sombre Morr qui murmurait de funestes présages à Son oreille, Il bannit tous les immortels du monde.
Mais les architectes du Cataclysme refusèrent de se soumettre à Son ordre.
Jaloux du Roi Taal, le Corbeau, le Chien, le Serpent et le Vautour avaient essayé d’utiliser les Grandes Portes pour Lui dérober ce qui Lui appartenait.
Ils avaient échoué.
Tandis que les autres immortels prenaient la fuite, ces quatre-là attaquèrent, remplis d’amertume et de colère par leurs frustrations.
Beaucoup moururent.
Après d’innombrables batailles, le Roi Taal se trouva enfin encerclé. Les alliés n’étaient pas nombreux à Ses côtés.
Ulric le Loup. Le noble Margileo. Véréna la Juste. Sotek le Serpent. Manann venu de la mer. Et aussi la douce Shallya, effrayée, avec son visage baigné de larmes.
Inquiet du futur, le souriant Ranald lui-même s’était enfui pour aller se cacher dans les Domaines entre les Mondes.
Ainsi donc, juste au moment où les quatre et leurs complices apparaissaient pour l’affrontement final, le Flamboyant Phénix, que tous avaient cru mort, descendit du sommet de Son étincelante pyramide pour châtier tous ceux qui s’approchaient de Lui.
C’est ainsi que les rebelles furent repoussés de l’autre côté des Grandes Portes et enfermés pour l’éternité.
Hélas, frénétiques dans leur prison, ils ne tardèrent pas à chercher un moyen de s’échapper.
- Traduit de la Stèle Obernarn, aujourd’hui conservée au Musée Impérial d’Altdorf

Des problèmes survinrent dans l’empire galactique des Anciens. La source de leurs pouvoirs provenait d’une dimension purement psychique nommée les Royaumes du Chaos, et leurs portails menaient directement dans les salles enténébrées et les profondeurs abyssales de ce domaine démentiel. Des choses commencèrent à s’agiter dans les Royaumes du Chaos, des êtres maléfiques qui se mirent à jalouser l’hégémonie des Anciens. Alors que la vie s’épanouissait dans toute la galaxie, souvent sous l’impulsion des Anciens, la dimension du Chaos s’agitait sous l’effet des passions et des émotions qui parcouraient l’univers.

Finalement, les Anciens furent confrontés aux créatures engendrées par ces émotions au cœur des Royaumes du Chaos et durent livrer une guerre pour le contrôle de cette dimension intangible. Peut-être que les races auxquelles les Anciens donnèrent vie à cette époque étaient destinées à combattre les créatures du Chaos. C’est peut-être à cause de l’intensification de ce conflit que les Anciens créèrent précipitamment d’autres races à partir des tribus sauvages qui écumaient les terres comme les hommes, puis les Halflings et les Ogres. Quoi qu’il en soit, elles vinrent elles aussi prendre place aux pieds des leurs Dieux.

La Venue du Chaos[modifier]

Puis un désastre survint, en -5600 (Calendrier Impérial), lorsque les portails dimensionnels s’effondrèrent. Nul ne sait si les Anciens tentèrent de sceller ses entrées ou si ce furent les attaques constantes de leurs ennemis qui provoquèrent la catastrophe. La matière brute du Chaos se déversa sur le monde et de nombreux Prêtres-Mages Slanns se sacrifièrent en l’espace de quelques secondes pour éviter sa totale destruction. Malgré tout, ils ne parvinrent pas à fermer la faille, si bien qu’un milliard de créature vociférantes se frayèrent un passage dans le monde réel depuis leur royaume infernal.

Lorsque les portails s’effondrèrent, les Anciens quittèrent ce monde. Nul ne sait s’ils l’abandonnèrent à son destin ou s’ils furent détruits par leurs ennemis, mais comme ils étaient des êtres d’ordres et de vie, ils ne pouvaient survivre en présence du Chaos. L’énergie brute qui s’écoulait du portail prit forme en tombant sur les terres, empoisonnant tout ce qu’elle touchait et donnant naissance à des choses difformes et torturées. Aux deux pôles, d’immense débris s’écrasèrent au sol, probablement les restes des portails stellaires. Partout ailleurs, des météorites aux traînées multicolores et incandescentes zébrèrent le ciel et l’illuminèrent d’une lueur malsaine. Aucune région ne fut épargnée, car de la poussière de Malepierre recouvrit les terres et entraîna des mutations horribles chez toutes les créatures qu’elle touchait. Dans le ciel, la matière du Chaos s’agglutina et donna naissance à une deuxième lune verdâtre et menaçante.

Les Hommes-Lézards se préparèrent à faire face aux horreurs qui se déversaient sur le monde. De nombreuses Cités-Temples furent détruites par les hordes de démons au cours de ces premiers jours funestes. Mais d’autres résistèrent, bien qu’entouré par un océan d’abominations.

La Fin d’un Âge[modifier]

La guerre contre le Chaos dura encore de nombreuses années. Les Hommes-Lézards furent peu à peu repoussé vers Itza, Hexoatl et une poignée d’autre Cités-Temples. Ils furent incapables d’aider les Elfes et les Nains, et les deux jeunes races furent décimées car elles n’avaient jamais connu les affres de la guerre. Finalement, ce furent les Elfes d’Ulthuan qui, en -4500, sauvèrent le monde de la destruction grâce à leur Grand Rituel, qui créa un vortex magique au cœur de leur île-continent. Aujourd’hui encore, ce vortex continue d’évacuer l’énergie magique qui souffle sur le monde. La résistance acharnée des Hommes-Lézards avait monopolisé de nombreuses légions démoniaques, ce qui donna aux Elfes acculé le temps nécessaire d’achever le Grand Rituel. La magie qui recouvrait le monde reflua vers les pôles et les démons s’évanouirent dans l’éther. La première guerre contre le Chaos était terminée, et avec elle l’âge des Anciens.


Csow02.jpg


Le Déclin des Hommes-Lézards[modifier]

Après la première guerre contre le Chaos, une fois les Démons bannis, une nouvelle aube se leva sur les jungles de la Lustrie et des Terres du Sud. Les domaines des Hommes-Lézards avaient été réduit à l’état de ruines fumantes, et même si la jungle finirait par repousser, les survivants savaient que cela n’allait pas être le cas des Cités-Temples anéanties, dont beaucoup étaient en ruine. Le pouvoir des Prêtres-Mages Slanns avaient périclité, beaucoup étaient mort lors des combat contre les démons et les survivants s’étaient retirés dans les profondeurs de la jungle, se détachant progressivement des affaires terrestres. Ils posèrent un regard impassible sur un monde irrévocablement changé par la souillure du Chaos et comprirent que l’heure de l’avènement des jeunes races avait sonné.

Tandis que les Prêtres-Mages réfléchissaient au devenir de leur royaume et au destin de leurs créateurs disparus, la société Hommes-Lézards régressa de plus en plus vers la barbarie. Beaucoup de connaissances avait été perdues lors de la longue guerre, et les Slanns de la première génération avaient tous été tué. Aucun de ceux encore en vie n’avait rencontré d’Ancien, si bien que ces derniers furent peu à peu considérés comme des Dieux que les Hommes-Lézards se mirent à vénérer et à implorer de les protéger. Leurs philosophies, leurs technologies, leurs traditions, tout se perdaient dans des rituels vides de sens ou étaient ensevelies sous le voile de la légende.

Il est probable que les Slanns refusèrent de considérer que les Anciens ne voyaient pas en eux le summum de la création, mais juste une étape dans l’évolution des Elfes, des Nains et des hommes. L’effondrement du portail polaire et la pollution du monde par le Chaos a, d’une étrange manière, donné un objectif d’ordre cosmique aux Slanns. Quelle qu’ait été la volonté des Anciens, ceux-ci ne l’ont jamais accomplie. Le cataclysme qui les balaya ne laissa d’eux que d’énigmatiques glyphes à partir desquels il faut deviner leurs intentions. Les nouvelles races qu’ils créèrent, bien que très valeureuses, manquaient de sagesse et étaient influençables par le Chaos.

Ainsi les Slanns se retrouvèrent-ils avec pour mission de poursuivre la volonté des Anciens. Ils cherchent à protéger le monde pendant que les nouvelles races poursuivent leur évolution. Finalement, et probablement conformément à la vision des Anciens, les nouvelles races triompheront des forces du Chaos. Les Slanns pensent que ces forces furent les ennemis des Anciens avant même qu’ils n’atteignent ce monde, dans une lutte à l’échelle cosmique dépassant l’entendement.

Les Anciens s’étaient engagés sur rien de moins qu’un projet d’élevage à l’échelle du monde, devant s’étaler sur d’innombrables millénaires, ce qui n’était peut-être pas grand chose pour l’échelle de temps des Anciens, pour finalement s’opposer au Chaos, le contenir puis le vaincre et rétablir ainsi l’équilibre cosmique. Les Slanns considèrent le monde comme un étang rempli de têtards sur lesquels ils doivent veiller jusqu’à ce que ceux-ci aient suffisamment grandi pour accomplir leur destinée.

Pendant les premiers millénaires qui suivirent l’effondrement des portails polaires, les Hommes-Lézards vécurent dans un isolement relatif tandis que le monde changeait autour d’eux, car la disparition des Anciens avait laissé les jeunes races maîtres de leurs propres destins…

Le Développement des Elfes[modifier]

Après la disparition d’Ænarion, le désordre régnait partout sur les terres d’Ulthuan. Après la perte de leurs chefs, les armées du Chaos se retirèrent, harcelées par les troupes d’Ulthuan qui les taillèrent en pièces. Le pays retrouva la paix mais l’Age d’Or était passé pour toujours. L’invasion du Chaos avait donné de nombreuses leçons aux Elfes qui jurèrent de ne plus jamais se laisser surprendre par leurs ennemis. Les terres étaient ravagées mais de nombreux royaumes puissants s’étaient levés en Ulthuan, des cités nouvelles s’étaient développées autour des vieilles forteresses. La plupart des grandes cités Elfiques datent de cette époque, ce qui explique en partie leurs sites isolés et faciles à défendre.

Durant les premiers siècles du long règne de Bel-Shanaar, les Elfes réparèrent les dommages de la guerre et explorèrent les contrées alentours. Leurs vaisseaux traversèrent les mers et longèrent les côtes des continents. Des colonies virent le jour dans le nord du Nouveau Monde et dans le Vieux Monde. Des contacts furent établis avec les Nains avec qui ils créèrent des échanges commerciaux et culturels. Au début, au moins, les Elfes avaient beaucoup à enseigner aux Nains et beaucoup à gagner sous la forme de richesses minérales, de fourrures rares et de joyaux précieux. Une ère de commerce et de paix s’ouvrit devant les Elfes.

En ce temps là, les Elfes s’étendirent et se multiplièrent. Les vaisseaux qui revenaient en Ulthuan étaient chargées de richesses et son trésor grandissait. Les cités étaient magnifiques et décorées des plus belles choses de la terre. Bien que le peuple ne s’en aperçoive pas, le Chaos refaisait surface lentement et insidieusement. Il réapparut sous une forme contre laquelle ils ne purent rien. Aucune armée ne pouvait le vaincre, aucune arme ne pouvait le blesser car il se présentait sous la forme du Culte du Plaisir. Alors que les richesses ne cessaient d’arriver, les Elfes devenaient de plus en plus indolents et se complaisaient dans le luxe. Le culte se pratiquait au grand jour sans que personne ne se doute que le Chaos était de retour. Le Roi Phénix était inquiet de la prolifération de ce culte de luxure auquel était de plus en plus associé le nom de Slaanesh. Ses excès avaient déjà dégénéré en sacrifices humains et sa nature chaotique se faisait de plus en plus évidente.

Malékith intervint. Sa loyauté au roi et sa haine du culte étaient indiscutables. Il dénonça les adorateurs de Slaanesh, y compris sa mère, Dame Morathi, qui était depuis longtemps une adoratrice de ce culte, et les livra au Roi Phénix. Pour le peuple de Nagarythe, qui se sentait déjà le peuple le plus méprisé d’Ulthuan, ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Ils avaient été les principaux acteurs de la défaite du Chaos et il fallait maintenant qu’on fasse d’eux ses serviteurs.

Malékith prit le commandement de la guerre contre le culte et une vague de terreur et de suspicion s’abattit une fois de plus sur Ulthuan. Personne ne savait si son propre voisin faisait ou non partie de la secte proscrite, les agents du Roi Phénix pouvaient surgir à n’importe quel moment et se saisir des personnes les plus respectables. Il semblait que les serviteurs de Slaanesh étaient partout. Malékith convoqua les princes à un conseil de guerre à l’Autel d’Asuryan où révéla une chose terrible : le Roi Phénix en personne était un membre du culte. Avant que Bel-Shanaar ne puisse se justifier, il le fit empoisonner.

Personne ne pouvait croire sérieusement que le roi avait été un adorateur du culte et encore moins les princes rassemblés là, qui avaient tous bien connu Bel-Shanaar. Finalement, la suspicion finit par retomber sur Malékith mais il était trop tard. Lui et ses serviteurs avaient déjà pris possession du temple d’Asuryan, et tenaient les princes et leur gardes du corps à leur merci. Malékith s’était emparé de la couronne du défunt Roi Phénix. La vérité éclata enfin.

Croyant qu’il lui suffirait de tuer les princes et de se couronner lui-même, Malékith s’avança dans la flamme sacrée, persuadé que, comme son père avant lui, il pouvait endurer l’épreuve. Il avait tort, la flamme d’Asuryan n’accepta pas que son corps impur la traverse. Ses cris furent si terribles qu’aucun des témoins ne les oublièrent jusqu’à la fin de leurs jours. Malékith était pris dans les flammes, il se jeta hors du feu par le côté où il était entré. Il était carbonisé. Croyant leur chef mort et craignant le courroux d’Asuryan, ses serviteurs effrayés emportèrent son corps, laissant derrière eux les plus nobles des princes Elfiques assassinés sur les dalles froides du temple.

Ainsi commença une ère de tragédie et de conflits.

La Guerre Civile et la Déchirure[modifier]

Great Sundering.jpg
Les légions de Nagarythe étaient sorties de leur sinistre royaume, brandissant la bannière de Malékith. Caledor, le nouveau Roi Phénix, demanda à tous les vrais Elfes de se joindre à lui pour défendre leurs terres. La guerre civile fit rage à travers tout Ulthuan et dans les colonies. Le frère combattait le frère. Ce fut une période de confusion où courraient les rumeurs les plus contradictoires. Dans les royaumes éloignés et les colonies, personne ne savait qui était le vrai roi. Certains parlaient au nom de Caledor et d’autres au nom de Malékith. Les fidèles du culte de Slaanesh répandaient la confusion partout et de nombreuses communautés de Tiranoc et d’Ellyrion tombèrent par traîtrise aux mains de Malékith et de ses serviteurs. À Saphery, royaume réputé pour ses mages, les princes sorciers combattirent leurs pairs car de nombreux mages avaient poussé leurs recherches beaucoup trop loin et les ténèbres avaient envahi leurs âmes. Alors que les armées du Roi Phénix prenaient lentement le dessus, ces mages corrompus s’enfuirent vers Nagarythe et offrirent leurs services à Malékith.

Ce dernier retrouvait ses forces suite à sa malheureuse expérience au Temple d’Asuryan, et fit appeler ses armuriers. Avec l’aide des sorciers Saphériens renégats et de Hotek, un prêtre de Vaul rallié sa cause, il forgea une puissante armure noire qui redonnerait de la force à son corps calciné et flétri. La Couronne de Fer fut scellée à son grand heaume cornu. Le jour de sa création, l’armure noire fut soudée à son corps. Après avoir subi les flammes d’Asuryan, même la chaleur infernale des forges ne pouvait l’atteindre.

A partir de ce jour, tous ceux qui virent Malékith frissonnèrent d’effroi car il avait l’apparence de la mort. Le Roi Sorcier était terrible et remportait de nombreuses victoires, mais en vain. Lentement mais sûrement, les Elfes se ralliaient à Caledor. A maintes reprises, le Roi Phénix fit preuve de ses capacités de général. Il tendit de nombreux pièges et embuscades aux forces du Roi Sorcier et les écrasa sur les champs de bataille.

Finalement, sur la plaine de Maledor, à l’entrée du défilé de Nagarythe, Caledor fit face au Roi Sorcier en personne et vainquit sa plus puissante armée, la repoussant vers les marais de Maledor. Malékith lui-même dut s’enfuir sur son grand char noir tiré par des Sang-Froids. Son dragon avait été mortellement blessé lors du duel. Voyant son général en déroute, l’armé perdit toute combativité et s’enfuit. Les rares survivants de la grande armée des Elfes rebelle furent impitoyablement chassés dans les marais du nord du royaume.

Suite à cette cuisante défaite, le peuple de Nagarythe était acculé dans ses terre et s’enfonça progressivement dans le désespoir. Ayant de plus en plus recours à la Magie Noire pour se défendre, ils invoquèrent des démons et s’allièrent aux forces du Chaos, dévoilant ainsi à tous leur caractère diabolique. C’est depuis qu’on les surnomme les Elfes Noirs, un nom qui reflètent la noirceur de leurs âmes. Mais même leur sombre magie ne pouvait les sauver maintenant qu’Ulthuan avait réuni toutes ses forces.

Le Roi Sorcier mit au point un dernier stratagème. Il rassembla tous les sorciers renégats et leur proposa un plan aussi fou qu’audacieux. Ils allaient tenter d’annihiler le Vortex et d’ouvrir à nouveau le monde aux forces des ténèbres. Ils profiteraient alors de l’aide des légions démoniaques pour remporter la guerre.

Le Roi Sorcier et ses serviteurs deviendraient des dieux grâce au pouvoir qu’ils tireraient du Chaos. L’esprit des Elfes noirs était si tourmenté que dans leur folie, nombreux furent ceux qui acceptèrent. Mais Urathion d’Ullar pensait que ce plan pouvait anéantir le monde et il s’enfuit dans la nuit pour prévenir le Roi Phénix.

Ainsi commença le dernier conflit. Le Roi Sorcier et ses conseillers commencèrent un terrible rituel qui allait libérer le vortex. Les grands mages Elfes tentèrent de les arrêter mais le pouvoir magique du Roi Sorcier était tel qu’il prit inexorablement le dessus.

Les cieux s’obscurcirent et la terre trembla. Une fois de plus une lumière surnaturelle entoura les montagnes et des nuages d’énergie magique s’élancèrent des pics, aspirés par le ciel. Dans le nord lointain du monde, les Royaumes du Chaos bouillonna et se prépara une fois de plus à envahir la terre. Dans le camp du Roi Phénix, Caledor priait les dieux et ses ancêtres afin qu’ils lui viennent en aide.

Alors que le crépuscule embrasait le ciel de couleurs mordorées et de lumière chatoyantes, le Roi Sorcier et ses serviteurs lancèrent leur ultime incantation. Mais alors que la magie noire du Roi Sorcier frappait l’Ile des Morts, au cœur du vortex, de nouveaux protagonistes firent leur apparition. De puissants personnages entourés de lumière renvoyèrent l’énergie mystique sur Nagarythe. Les sorciers Elfes piégés sur l’Ile des Morts refusaient la destruction de leur vortex.

La puissance colossale de ces énergies frappa Nagarythe de plein fouet et de nombreux sorciers noirs furent changés en pierre. La terre se souleva et rua comme un cheval fou, une tempête de magie maléfique dévasta le pays. Rien ne pouvait résister aux terribles forces libérées. La terre elle-même se brisa sous la tension titanesque, et à travers l’île continent, des tremblements de terre firent s’effondrer les cités et se soulever les montagnes. Aucune terres ne peut résister à la Déchirure. Un mur d’eau haut d’un millier pieds submergea tout Nagarythe et la plupart des terres de Tiranoc. Les Elfes périrent par dizaine de millier, emportés par les vagues, ensevelis par les tremblements de terre, frappés par les éclairs magiques.

Le pouvoir du Roi Sorcier était affaibli mais non brisé. Dans les dernières heures, alors que les mers dévoraient les terres, les plus puissants sorciers de Nagarythe lancèrent de redoutables sorts de Magie Noire sur leurs donjons. Alors que les vagues se brisaient au sommet des montagnes, les palais des grands sorciers se libérèrent de leurs fondations et flottèrent sur les vagues. Grands comme des icebergs, ils dérivèrent en direction du nord, transportant les derniers serviteurs du Roi Sorcier.

La cataclysme détruisit la plupart des constructions érigées sous le règne de Bel-Shanaar et laissa les Elfes affaiblis et incapables de poursuivre leurs frères ténébreux. Les Elfes Noirs accostèrent dans les terres froides du nord, un nouveau royaume qu’ils nommèrent Naggaroth, en mémoire de leur ancien pays, et celui-ci devint rapidement plus sinistre et maléfique que Nagarythe ne l’avait jamais été.

La Guerre de la Barbe[modifier]

War of th beard.jpg
Pour un temps, le monde revint à un semblant de paix et de prospéritéLes Elfes eurent de nouveau des contacts avec les Nains. Karaz Ankor était alors à l’apogée de sa puissance, c’était l’âge d’or de la civilisation des Nains. Des rumeurs sur la guerre civile chez les Elfes et la trahison de Malékith étaient parvenu aux oreilles des Nains, mais ils ne comprirent pas la situation. Le fratricide leur était totalement étranger et aucun n’aurait brisé le serment fait à son seigneur. À l’exception de quelques bataille navales, le Vieux Monde n’avait pas connu la guerre de la Déchirure. En sécurité dans leur forteresse au cœur des montagnes, les Nains ne prirent pas garde à ces événements.

Le Roi Sorcier avait cependant un nouveau complot en tête. Des pillards Elfes Noirs déguisés en guerriers d’Ulthuan attaquèrent une caravane de Nains, massacrèrent les guerriers, les femmes et les enfants et volèrent les biens. Naturellement, les Nains trouvèrent des preuves de l’implication des Elfes et le Haut Roi Gotrek Brise-étoiles envoya des émissaires en Ulthuan pour demander que justice soit faite. Hélas, la réponse du Caledor le Second manqua cruellement de diplomatie. Il décréta en effet qu’un Roi Phénix ne se soumettait pas aux exigences et qu’il n’accédait qu’aux suppliques. La réponse du Roi Gotrek fut à son tour cinglante : il ne pliait les genoux devant ni Dieu ni Elfes et il exigeait maintenant le double de la compensation originelle, afin de laver l’insulte faite à sa personne. Devant le mépris et l’arrogance de Caledor le Second, l’ambassadeur Nain jura sur sa barbe qu’il ne rentrerait pas chez lui avant d’avoir obtenu dédommagement. Les Elfes le prirent au mot et lui rasèrent la barbe avant de le renvoyer chez lui en rétorquant que si Gotrek désirait que justice sois faite, il n’avait qu’à se rendre en personne à Ulthuan.

La guerre était donc la seule réponse face à de telles insultes.

Les deux camps combattirent jusqu’à l’épuisement presque totale de leur forces et même alors aucun camp n’accepta de céder, la guerre s’éternisait et les années passèrent, chacune marquée par de grandes batailles au cours desquelles les Elfes et les Nains s’entretuaient et, las de cette situation, Caledor le Second renvoya finalement ses généraux et prit personnellement le commandement des armée des Hauts Elfes, ce qui fut sa dernière erreur, car il tomba lors d’un combat singulier, face à face avec le haut Roi Nain Gotrek Brise-Étoile.

Comme preuve de sa victoire et de la fin d’un querelle, Gotrek emporta avec lui la Couronne Phénix et les Nains se retirent du champ de bataille. Ils estimaient que leur honneur était sauf et ils refusèrent de répondre aux doléance répétées des Elfes pour récupérer la couronne. Par raillerie, Gotrek déclara que s’ils le désiraient, ils pouvaient venir à Karaz-a-Karak et supplier qu’elle leur fût rendue. Alors que les Elfes préparaient une expédition suicidaire pour assiéger la forteresse la plus inexpugnable du monde, la nouvelle d’une autre invasion des Elfes Noirs survint. Le long stratagème de Malékith avait porté ses fruits.

Le successeur de Caledor le Second, Caradryel le Pacifiste, prit la grande décision d’abandonner les colonies du Vieux Monde, car il lui semblait insensé de maintenir une immense armée au-delà des mers, quand une menace encore plus pressante menaçait sa terre natale. Il abandonna la première Couronne du Phénix et il rappela les armées extérieures.

Des protestations, auxquelles se joignirent celles de leurs parents en Ulthuan, s’élevèrent également parmi les colons du Vieux Monde qui ressentirent le départ des armées comme une trahison. Caradryel leur rétorqua que si les Elfes des colonies du Vieux Monde avaient besoin de la protection des armées d’Ulthuan, ils n’avaient qu’à revenir sur l’île continent. De nombreux Elfes revinrent, mais d’autres, comme ceux d’Athel Loren et de la Laurelorn, refusèrent d’abandonner leur terre d’élection et restèrent dans le Vieux Monde. Ils optèrent pour un style de vie différent, leur culture divergea de celle des autres Elfes et ils se déclarèrent indépendant du trône du Phénix. Caradryel n’insista pas, préoccupé par des soucis autrement plus graves.

Depuis lors, les Elfes ne furent plus impliqués dans les affaires du Vieux Monde que très occasionnellement, développant une civilisation introspective, hédoniste et culturellement isolée.


Le Développement des Nains[modifier]

Les Nains furent les seconds à entamer la migration vers le nord lorsque la planète commença à se réchauffer et que les forêts recouvrirent le Vieux Monde. Aucun texte de cet âge n’a survécu, mais les légendes relatent que les premiers Nains émigrèrent vers le nord depuis leurs terres ancestrales sises dans la partie sud des Montagnes du Bord du Monde. Cette migration eut lieu dans un passé si reculé qu’il est désormais impossible de savoir quand commença ce périple, ni combien de temps il dura. Leur progression fut sans doute très lente car ils suivaient les veines de minerai et exploitaient les mines à ciel ouvert avant de repartir vers le nord à la recherche d’or, de fer, de gemmes et de carrières de pierre. Au fil de leur progression, des clans se formaient et s’installaient dans les Montagnes du Bord du Monde. Dans les premiers temps, les Nains vivaient dans des cavernes et fabriquaient des outils de silex taillé. Les Nains étaient déjà à ce moment un peuple très robuste et ils se multipliaient dans cet environnement hostile. Alors qu’ils investissaient les montagnes, les Nains instituèrent un système de forteresses, un véritable petit royaume centré autour d’une mine fortifié et la plupart d’entre elle se trouvaient sur des filons particulièrement riches en métaux ou autres minerais précieux. Cette période pris fin avec l’arrivé du Chaos et la disparition de Grimnir, le dieu ancestral, dans les désolations nordiques, suivie peu après par celle des autres dieux. La tradition Naine prétend que Grimnir ferma le portail après une lutte avec les puissances du Chaos, sauvant ainsi le monde d’une fin certaine. Peu avant sa disparition se tint la première rencontre entre les Nain et les Elfes, et des relations amicales s’établirent entre les deux races.

L’Âge d’Or des Nains[modifier]

Les armées du Chaos furent repoussées dans les régions ténébreuses du monde et Grungni et Valaya disparurent, selon certains pour rejoindre le coeur des montagnes où ils avaient été créés et d’où ils émergeraient à nouveau un jour. Dans les Montagnes du Bord du Monde, les Nains connurent une prospérité sans précédent, mais ils perdirent tout contact avec leurs frères du nord. Au cours de cette époque, de puissantes forteresses furent érigées autour des anciens bastions et un vaste réseau de voies souterraines fut mis en place pour les relier entre elles. Des échanges commerciaux s’établirent avec les Elfes qui fondaient alors leurs colonies le long des côtes et dans les forêts du Vieux Monde. Cet âge de paix et de prospérité, qui vit la construction des plus grandes citadelles Naines, dura presque mille ans.

De son trône richement sculpté, le Haut Roi des Nains régnait depuis Karaz-a-Karak sur les seigneurs des autres grandes forteresses Naines. C’était bien là l’âge d’or des Nains qui exploraient alors le Vieux Monde en compagnie de leurs amis Elfes. Le commerce fleurit entre les deux anciennes races, Elfes et Nains vivaient côte à côte dans les ports et les cités du Vieux Monde. Les tribus humaines étaient alors divisées, mais les hommes étaient avides de l’enseignement des peuples plus anciens et plus sages. Cependant, ils n’étaient peut-être pas aussi sages que cela, car l’arrogance des uns et l’obstination des autres furent cause de tensions qui conduisirent inévitablement à la guerre, et c’est ainsi que commença une longue série de massacres et d’atrocités perpétrés par les deux peuples.

Les terribles batailles de la Guerre de la Barbe ayant déjà été contées plus haut, nous ne nous répéterons pas ici.

La Fin de l’Âge d’Or[modifier]

Empire en Flammes cover.jpg
La Guerre de la Barbe aurait dû asseoir la domination des Nains sur le Vieux Monde pour des siècles, mais il n’en fut rien, car avant que le Royaume Éternel ne puisse se remettre du conflit, les Nains furent victimes de désastres naturels d’une magnitude inégalée depuis la grande incursion du Chaos. La chute de leur empire fut annoncée par une série de violents séismes et d’éruptions volcaniques qui secouèrent les Montagnes du Bord du Monde. Les murailles d’enceinte des forteresses s’effondrèrent, les voies souterraines devinrent impraticables et les mines furent inondées ou condamnées par les éboulis. La lave envahit les niveaux inférieurs des forteresses et tout le Royaume Éternel fut plongé dans le désarroi. Les Nains appellent Temps du Malheur ce désastre et l’ère d’anarchie qui s’en suivit. Les archives de nombreuse forteresse sont perdue ou interrompues, et même le Dammaz Kron reste silencieux. Les rares chroniques font état de nombreux Nains tués et de colonies détruites.

Profitant de ces catastrophes, des hordes d’Orques, de Gobelins et de Skavens infiltrèrent les galeries Naines et lancèrent des attaques surprises qui leur permirent de détruire de nombreux avant-postes et tout le versant oriental des Montagnes du Bord du Monde dut être abandonné. Partout dans le Royaume Éternel des Nains, de petites colonies, des mines et des temples furent détruits et occupés par leurs ennemis, coupant ainsi les communications entre les grandes forteresses et changeant à jamais la physionomie du royaume.

Pendant presque un millénaire, les Nains poursuivirent le combat, reprenant parfois pour un temps leurs domaines perdus ou à d’autres moments échappant de peu à l’extinction. La puissance grandissante des Peaux-Vertes dans le sud conduisit à la chute de presque toutes les forteresses Naines de la partie méridionale des Montagnes du Bord du Monde. Après avoir résisté pendant un millier d’années, les Nains perdirent trois forteresses en l’espace de cinquante ans.

Ce nouveau revers de fortune mit l’empire Nain à genoux, sa puissance brisée à jamais et ses trésors dispersés entre les envahisseurs. Orques et Gobelins souillaient les salles ou les bardes Nains chantaient jadis les sagas de leur peuple, des Trolls profanaient les sépultures des Rois pour se repaître de leurs dépouilles tandis que les Skavens hantaient tunnels et catacombes, étendant patiemment leur pestilentielle influence sous la terre. Habités d’une sinistres détermination, les Nains défendaient leur dernières forteresses, forgeant leurs armes dans les feux de l’amertume.

Cependant, un événement allait être la planche de salut du peuple Nains. Au alentour de -500, la race humaine débarqua du sud et se répandit dans le Vieux Monde jusqu’à y devenir la race prédominante. Les seigneur de guerre se battaient sans relâche, autant entre eux que contre les Peaux-Vertes qui pullulaient pour établir leurs royaumes. Les Nains firent tout ce qu’ils purent pour aider les humains, car ils les voyaient comme des alliés naturels contre les Orques. Lentement, les échanges entre les deux races se développèrent et les Nains enseignèrent aux homme quelques-uns de leur secrets mineurs, comme celui du du travail du fer pour forger des armes et des armures. Lorsque le Haut Roi Kurgan Barbe de Fer fut capturé par les Orques, c’est l’humain Sigmar qui le délivra. Ce sauvetage forgea entre les deux races un lien d’amitié qui existe toujours, car les Nains n’oublie jamais une dette, surtout si elle à été contracté dans un passé lointain.

Ensembles, les Nains et les guerriers de Sigmar chassèrent les Peaux-Vertes des terres occidentales, et une ère de paix et de prospérité vit ainsi le jour. De nombreux Nains s’établirent sur les terres de l’Empire en tant que forgerons ou marchands dans les villes humaines en plein essor. Les forgerons étaient en effets très recherchés, car il y avait encore nombres de créatures à éliminer au plus profond des forêts. Les humains avaient besoin des armes forgées par les Nains, et ils les payaient en or.

L’alliance avec les descendants de Sigmar est toujours d’actualité. Les Nains ont longtemps combattu pour restaurer leur suprématie dans les montagnes, mais les Orques et leurs alliés maléfiques n’abandonnent pas si facilement. La prise de chaque caverne, de chaque tunnel, de chaque salle s’est faite au prix de vies Naines. Mais les marteaux comme les haches des Nains ne connaîtront pas le repos tant que la mémoire de leurs ancêtres sera déshonorée et leurs tombeaux profanés…


L’Ascension de l’Humanité[modifier]

Les Humains constituent, avec les Ogres et les Halflings, l’un des derniers ajout aux races du monde. Les Anciens les avaient nourris et sortis de la barbarie, et leurs favoris parmi eux avaient engendré la première grande civilisation humaine de la Terre du Soleil. Ceux là constituaient cependant l’exception, car l’ascension de l’Humanité au rang de race civilisée était encore bien loin. Les bandes de chasseurs primitifs remontaient vers le nord et se livraient à la chasse du gibier sauvage, à la pêche et profitaient des récoltes naturelles. En très peu de temps, ils avaient pourtant commencé à construire leurs premières habitations, peut-être en imitation des forteresses de pierre des Nains, mais encore primitives. Dans le même temps, ils commençaient à se livrer à l’élevage et à l’agriculture. Pendant que les différentes tribus se taillaient un territoire, leur développement fut handicapé par leurs propres rivalités et par les attaques des Peaux-Vertes et des Hommes-Bêtes, partout présents. Ces deux problèmes trouvèrent leur solutions avec l’émergence d’un chef puissant : Sigmar Heldenhammer, qui unifia les tribus humaines du nord-est du Vieux Monde et qui, allié aux Nains, finit par battre les armées de Peaux-Vertes, les repoussant dans les Terres Arides et les Terres Sombres. C’est là que l’on situe la fondation de l’Empire.

Au cours des cinq siècles qui suivirent, l’Humanité s’étendit vigoureusement. Les raisons de l’ascension aussi rapide de la race peuvent se trouver dans la catastrophe des Portails. Le Chaos a des effets mutants, mais il s’accompagne aussi d’agressivité, de changement et de vigueur, et la race humaine, contaminée par la protomatière du Chaos avant le développement de sa civilisation, a hérité de ces particularités. Ils étaient cependant encore assez primitifs du point de vue des Nains et surtout des Elfes. La vie étaient difficile pour une vaste majorité d’Humains et personne ne pouvait espérer vivre vieux. La famine et les maladies étaient courantes dans une époque qui manquaient de plus élémentaires commodités. Beaucoup d’Hommes tiraient péniblement leur subsistance de la terre. La plupart des constructions étaient en bois, les ouvrages de pierres étaient réservés aux tombes, aux temples, et, occasionnellement aux forteresses. C’est à peu près à cette époque que l’Humanité a commencé à développer un langage écrit cohérent mais il ne devait pas être d’usage courant avant cinq autres siècles. Avec le développement d’un réseau de routes et l’ouverture de voies navigables, les différentes nations acquirent une certaines stabilité et des communautés florissantes purent se développer.

Mais l’Empire ne fut pas la seule nation humaine à s’unir derrière un chef avisé. Ainsi, à partir de 977, Gilles le Breton mena une série de douze grandes batailles visant repousser les Peaux-Vertes hors des frontières de ce qui allaient devenir la Bretonnie.

Les Humains de la Tilée et de l’Estalie ne suivirent pas le même chemin, car bien que leurs cités-états aient une culture similaire, elles sont politiquement divisées. La concurrence est féroce et nombre de guerres mesquines émaillent l’histoire de ces pays.

Dans le désert, de l’autre côté de la Mer du Sud, les barbares nomades du désert partageant une culture et une langue commune s’unirent pour fonder l’Arabie. Bien que dominée par un fondamentalisme religieux, ce pays allait devenir un centre de commerce réputé. En 1448 CI, le sultan Jaffar débuta une guerre contre le Vieux Monde qui allait conquérir l’Estalie. Les Chevaliers de l’Empire et de la Bretonnie déclenchèrent en représailles une série de Croisades contre l'Arabie qui allaient durer un siècle et ravager le pays. Les légendes datant de cette époque ont marqué défavorablement l’attitude des occidentaux face aux habitants de l’Arabie, mais il existe d’importantes relations commerciales entre les deux régions.

Aux environs de 1500, un certain nombre d’aventuriers (comptant dans leurs rangs ceux qui fuirent la quasi-désintégration de l’Empire) et des nobles Bretonniens déshérités s’installèrent dans ce qui s’appelait alors les Terres Arides. Pendant presque un siècle, les aventuriers combattirent les Peaux-Vertes et autres créatures du Mal de la région. Ils finirent par les repousser jusqu’à la Rivière de Sang, la frontière actuelle des Terres Arides. A cette époque, des gens de toutes origines se battaient côte à côte et les plus heureux d’entre eux se taillèrent rapidement de petits royaumes fondés sur l’autorité que la force des armes pouvait imposer.

À la même époque, dans le nord, la grande migration des Godospars allait submerger les Ungols et fonder le Tsarat de Kislev. Sous la direction de la Reine-Khan Miska, les Gospodars alliaient puissance et richesse, et leur génie militaire était sans égal. Les armes et tactiques supérieures des Gospodars, alliées à la magie de leur Reine-Khan, boutèrent les Ungols plus à l’ouest et au nord, vers les terres occupées par les Roppsmenns, où les deux ethnies tribales devaient lutter pour la suprématie.

De l’autre côté du monde, en Extrême-Orient, les contrées humaines de l’Inja, du Cathay et du Nippon restent, pour leur part, bien mystérieuses…


Une cité typique de l’époque actuelle abrite plusieurs milliers d’habitants. Elle comprend de beaux bâtiments de pierres et l’on commence à voir des murs bâtis en briques, cette toute nouvelle invention. Les arts, la science, la littérature et les études de toutes sortes fleurissent sous le patronage d’individus éclairés ; et tous saluent l’avènement d’un âge de lumière.

Désormais, l’Humanité ne dépend plus intégralement de la terre et de nombreux Humains gagnent leur vie dans l’artisanat, d’un type ou d’un autre pendant que l’industrie se développe pas à pas. Métallurgie, verrerie, imprimerie, menuiserie et textile, les industries humaines produisent une quantité impressionnante de biens manufacturés.


Des groupes d’Humains, cependant, restèrent barbares et nomades. Les Nordiques (les Hungs, les Kurgans et les Norses), habitant la Norsca et les Désolations du Chaos, sont des guerriers nés, élevés à la dure dans un monde où le fait de survivre est une victoire sur les autres. Seuls les plus fort prospèrent, car les faibles sont impitoyablement chassés de leur tribu ou tués. Comparer les hommes du nord à ceux du sud revient à comparer le loup et le mouton. Les derniers se cachent derrières les murs de leurs villes, tandis que les premiers vont à leur gré aux quatre coins du monde en quête d’aventure et de butin. Ces tueurs impitoyables composent la majeure partie des guerriers des Puissances de la Ruine.


Les Incursions du Chaos[modifier]

Chosen vs Warrior Priest.jpg
Ainsi l’Humanité avait grandi et prospéré, et sa civilisation en plein progrès semblant solide et permanente. Mais bien peu soupçonnent l’infirmité héréditaire qui menace ses fondements. De toutes les races intelligentes, les humains s’avérèrent les plus prompts à s’engager sur la voie de la damnation. L’Homme met toute sa vigueur et tout son fanatisme au service du Chaos. Cette dévotion renforce encore les Dieux du Chaos qui, en retour, corrompent et déforment leurs serviteurs.

Ceci, associé au perpétuel appétit de changement des hommes, a conduit à l’actuelle domination humaine sur la majeure partie du monde. Bien que quelques individus soient conscients de ce fait, leur ambition et leurs pulsions continuent à nourrir les Dieux du Chaos jusqu’à les rendre bouffis de puissance.Chaque génération produit son quota de mal nouveau, de nouvelles mutations et de corruption de l’esprit humain. Bien que beaucoup de difformités soient détruites dès la naissance et que d’innombrables autres soient bannies au plus profond des forêts, il n’en reste pas moins que certaines mutations, moins évidentes en apparence, trouvent leur place dans la société des Hommes. Au sein des cités du Vieux Monde, comme dans les sites corrompus des forêts profondes, des humains décadents adorent les Puissances de la Ruine. Pour la majorité des Hommes, cela reste un mystère et bien peu réalisent que le péril vient de leur propre hérédité.

Les bois et les forêts des régions sauvages sont une toute autre affaire. Là le danger est plus tangible : ce sont les hordes grandissantes des Hommes-Bêtes. Les voyageurs craignent l’obscurité, la proximité des forêts et seuls les fous s’aventurent dans les montagnes sans la sécurité d’un grand nombre de compagnons de voyage. Même dans les souterrain des villes des Hommes, dans les conduits et les plus profonds égouts, la malédiction du Chaos ronge les entrailles de la société. Des créatures mutantes, douées d’une intelligence cruelle, règnent sur un univers de cavernes et de tunnels ignorés de l’Humanité. Parmi-eux, les principaux sont sans doute les Skavens, ces Hommes-Rats, serviteurs du Chaos mais avant tout d’eux-même. Leurs fouilles s’étendent à travers le continent, comme un tissus de pourriture qui prospère sous les pieds même d’une Humanité inconsciente. Leurs tunnels se raccordent secrètement aux caves et aux égouts. Ils se nourrissent d’ordures et des corps des infortunés qui ont la malchance de tomber entre leurs pattes. Jusqu’alors personne ne soupçonne l’étendue de ce mal rampant, l’Humanité est prompte à trouver des explications rationnelles aux horreurs qui affligent ses cités : la pourriture, la maladie, le feu, la mort, les disparitions.

Et de temps à autres, les limites extrêmes des déserts chaotiques avancent dans un bouillonnement de vagues de corruption. Quiconque, ou quoi que ce soit, se trouvant entraîné dans le flot du Chaos découvre que les lois de la nature sont bouleversées au delà de toute mesure. Le changement et les mutations sont engendrées et accélérées dans l’inanimé, tout autant que dans les créatures vivantes. La pierre peut fondre et s’écouler pendant que les gens et les animaux se déforment et se fondent en des formes horribles. La mer de Chaos qui déferle apporte toujours avec elle les hordes de Guerriers du Chaos qui tuent et se délectent de leurs massacres. Puis, quand la marée se retire - ce qu’elle a toujours fait jusqu’à présent, bien qu’elle ne le fasse jamais sans avoir gagné un morceau de territoire - ceux qui ont été changés restent ainsi déformés et ils vont rejoindre les rangs des servants du Chaos.

Ainsi donc, pendant que l’Humanité progresse pas à pas, l’influence du Chaos prend, elle aussi de l’ampleur. Depuis huit mille ans, le Chaos cherche à détruire les races libres du monde. D’innombrables vies ont été sacrifices, des royaumes se sont écroulés et des cités entières ont disparu de la carte. Les forces du Chaos ne cesseront leur massacre que lorsque les royaumes mortels seront soumis à leurs ignobles Dieux. La corruption physique et spirituelle des races construites par les Anciens finira par les détruire. Même les créatures engendrées par les forces du Chaos sont vouées à l’extinction, car lors du triomphe final du Chaos, toute vie se fondra dans le bouillonnement d’une masse protoplasmique au sein de laquelle les âmes perdues et hurlantes flotteront désespérément, endurant les tourments qu’un Dieu du Chaos indifférent leur fera subir. Les serviteurs du Chaos s’efforcent en permanence de miner les civilisations des hommes, des Elfes et des Nains, mais c’est au sein de la toute jeune Humanité qu’ils ont trouvé le plus de convertis, des innocents déjà enclins à succomber à la soif intarissable de pouvoir que le Chaos peut leur offrir sans peine en échange de leurs âmes.

Depuis la chute des Anciens, la guerre que le Chaos mène contre le monde n’a jamais vraiment cessé. Bien que le Chaos investisse la plus grande part de son énergie dans les luttes intestines qui opposent ses différents aspects, ses armées n’ont de cesse de se rassembler pour tenter de mettre à bas les actuels maîtres du monde. Le Chaos étant par essence avide, ses Dieux obscurs et arrogants attendent fébrilement de voir la terre tomber entre leurs griffes, même s’il y a fort à parier que les humains la leur livreront un jour ou l’autre…


Médias externes[modifier]

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Hommes-Lézards, V6
  • Livre d’Armée des Hommes-Lézards, V7
  • Livre d’Armée des Nains, V7
  • Livre d’Armée des Hauts Elfes, V7
  • Malpy
  • Warhammer JdR- La Reine des Glaces
  • Warhammer JDR - 2e édition Supplément "Les Héritiers de Sigmar"