Catégorie:Éternels de l'Orage

De La Bibliothèque Impériale
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"Jerron Ghystrike avait péri dans un marais comme celui-ci. Il n'avait pas voulu attirer l'attention d'un dieu, seulement gagner du temps pour que sa famille échappe aux hommes-bêtes. En cela, il avait totalement échoué, mais Sigmar l'avait choisi quand même. Le Chevalier-Questor vit plusieurs roseaux qui affleuraient à la surface trembler, juste avant que les orruks qui les utilisaient pour respirer émergent, en brandissant des armes d'hasts à l'aspect redoutable. Le visage de Jerron demeura impassible comme il parait les coups. Sa lame nimbée d'éclairs entailla leurs coups. Un par un, les peaux vertes tombèrent, de la fumée s'échappaient de leurs plaies. Le dernier tomba à genoux, le bras tranché. Il leva les yeux vers lui et serra les dents, avant de ricaner. "Je parie que tu veux savoir où on a emmené tes amis ..." La lame de Jerron s'abattit. Ce fut la seule réponse que le peau-verte reçut de lui.

Les Éternels de l'orage sont les champions de Sigmar, le Dieu-roi, de puissants guerriers revenus d'entre les morts pour livrer les guerres du Dieu-roi armés de sa foudre. Leurs Osts d'Orage sont connus dans tout l'empire de Sigmar, mais même ces héros cachent de sombres secrets.

Dans les salles du trône des forteresses du Chaos, autour des feux de camps orruks et au cœur des sépulcres morbides, les forces du désordre craignent les chevaliers du Dieu-roi. On raconte qu'ils chevauchent la foudre au combat, que le grondement du tonnerre annonce leur arrivée, et que même la mort ne peut les empêcher de rendre la Justice. Les ennemis de Sigmar ont raison d'avoir peur car ces chevaliers sont réels. Ils sont le marteau des cieux, brandi pour châtier les destructeurs de la civilisation et forger un futur radieux. Ils sont les Éternels de l'Orage, l'incarnation de la fureur du Dieu-roi.

Chaque Éternel de l'Orage fut choisi par Sigmar, investi de la force de dix mortels et chargé de restaurer l'espoir dans les royaumes. Leurs armées descendent d'Azyr telles des comètes pour triompher des plus terribles adversaire. Cette existence vouée à la lutte est très exigeante, à tel point que certains Éternels de l'Orage considèrent la Métamorphose comme une malédiction, d'autant que les failles de ce processus commencent à laisser des traces. Mais tous se sont jusqu'à présent montrés à la hauteur de leur tache colossale.

Par le sacrifice des Éternels de l'Orage, les guerres des Portes furent menées et les graines de l'Espoir s'épanouirent. Elles virent des milliers de tyrans périr et les bannières de l'Ordre claquer au vent pour reprendre les terres de jadis. Mais les Éternels de l'Orage sont tout aussi capables de susciter la peur que l'espoir. Par le passé, leur dévouement à la loi causa de véritables bains de sang. Les populations d'Excelsis et de Vindicarum, encore sous le choc des grandes purges,sont les exemples les plus manifeste des conséquences de la vengeance des Éternels de l'Orage. Mais le malaise s'est installé au-delà des remparts. Les cultes du Chaos utilisent la réputation violente des Osts de l'Orage les plus inflexibles pour semer les germes de la rébellion, tandis que des nobles ambitieux complotent pour chasser les Éternels de l'Orage qui pourraient les gêner. Par la dague d'un assasin si nécessaire.

Mais ceux qui participent aux Croisades de l'Aube Nouvelle ont un point de vue différent. Ils ont vu la puissance des élus de Sigmar été témoins de leur bravoure dans les pires épreuves. Ils savent que les Éternels de l'Orage portent un fardeau qu'aucun mortel ne saurait supporter; avec leur force divine, la bénédiction des cieux et leur expertise stratégique, le mal le plus enraciné ne leur résiste pas.

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Tous les Éternels de l'Orage étaient jadis des femmes ou des hommes mortels, ravis à leur ancienne vie et métamorphosés pour devenir l'arme dont Sigmar avait besoin. Après la fermeture des Portes d'Azyr, le Dieu-roi compris qu'il lui fallait une nouvelle armée pour repousser les forces du Chaos, un armée forgée pour les guerres à venir. Ainsi, il porta son regard sur les royaumes, en quête de champions résistants aux armées de la Ruine. Ceux qu'il jugea digne furent emportés alors qu'ils étaient à l'article de la mort, pour être transportés dans un éclair de foudre céleste. Ces élus n'étaient pas tous des guerriers: certains étaient des médecins, des forgerons ou des érudits, dont le seul point commun étaient la défiance face au Chaos.

Mais Sigmar ne cherchait pas que les vivants. Il emporta également les esprits les plus belliqueux des sous-mondes de Shyish, ce qui amena Nagash à l'accuser de vol et de trahison. Ces interventions eurent un coût exorbitant, car privés de leurs plus grands champions, plusieurs civilisations succombèrent au Chaos et furent condamnés à la misère et à la mort. Hallost et Ossia souffrirent particulièrement de la perte de leurs plus puissants esprits, et ceux qui restèrent tinrent le Dieu-roi responsable de leur conquête par les armées de Khorne et de Nurgle. Néanmoins, Sigmar n'éprouva pas le moindre remord devant ce qu'il considérait comme un mal nécessaire. La lutte contre les dieux Sombres était à ce prix, et il refusait le moindre compromis, qu'elles qu'en fussent les conséquences.

Une fois parvenue en Azyr, l'âme élue subit un processus appelé Métamorphose. Rares sont ceux qui connaissent davantage que de vagues informations sur ce sujet. Les Éternels n’en parlent pas aux étrangers à leur confrérie, et rarement entre eux. L'âme de l'aspirant doit traverser les Cairns de la Renaissance, avant d'être atomisée et reconstituée par le pouvoir divin de l'Enclume de l'Apothéose. Tous ne sont pas capables de survivre à cette épreuve: certains se désintègrent en essence spirituelle évanescente, tandis que d'autres deviennent des horreurs élémentaires dont les mortels comme les immortels n'ont pas le droit d'en parler. Quoi qu'il en soit, ceux qui survivent gagnent le droit de se faire appeler Éternels de l'Orage. Ils s'entraînent alors dans le Gladiatorium, une gigantesque arène magique offerte à Sigmar par le Roi de l'Ombre Malerion, et reçoivent des armes forgées avec la même magie qui les métamorphosa.

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La Métamorphose[modifier]

Pour ces puissants héros de l'Ordre, la mort n'est pas la fin. En effet, le Dieu-roi décida qu'à leur trépas, ils exploseraient tels des supernovas avant que leurs âmes ne rejoignent Azyr. Leur énergie céleste générée par leur désintégration peut anéantir l'ennemi dans flot de lumière purificatrice. A leur retour dans le royaume des cieux, les âmes subissent à nouveau la Métamorphose, grâce aux talents des Six Forgerons - les demi-dieux serviteurs de Grungni- avant d'être à nouveau précipités dans le chaudron tumultueux de la guerre. Ainsi, il est arrivé que des Éternels périssent au début d'un siège avant d'être à nouveau Métamorphosés et de revenir combattre pour l'offensive décisive du même engagement.

Cependant, les Métamorphoses répétées ont un coût. Chaque fois qu'un Éternel renaît sur l'Enclume de l'Apothéose, il est changé. Pour certains, l'altération est avant tout physique: leur voix peut sonner comme un coup de tonnerre, et de la foudre s'échappe de leurs blessures à la place du sang. Toutefois, le plus souvent, c'est l'esprit qui est affecté. Les souvenirs de leur vie passée s'estompent pour céder la place à un cycle sans fin de carnage et de mort, un Seigneur-Célestant peut apprendre le nom de chaque tyran qu'il abat, mais oublier le visage de son fils ou l'image de l'aube se levant sur son pays natal. Leur morale devient de plus en plus binaire, au point de ne voir les choses que sous une perspective très manichéenne. Ceux qui sont ainsi affectés peuvent réduire un village en cendres pour juguler une infection de Nurgle, ou condamner un voleur dérobant un peu de pain pour nourrir sa famille à la même sentence qu'un meurtrier endurci.

Nombres d'Éternels de l'Orage redoutent plus que tout un tel sort. Bien qu'aucun ne l'admettent vraiment, certains pensent même qu'il ne peut y avoir de victoire finale pour eux, et que même s'ils finissaient par triompher, leur âme et leur esprit seraient trop détériorés après avoir endurés d'innombrables morts et métamorphoses pour en tirer la moindre satisfaction. Beaucoup d'entre eux se raccrochent à leur passé à demi-oublié pour contrer cette dégradation, se plongeant dans leur ancienne culture et poussant des cris de guerre oubliés quand ils chargent l'ennemi.

Les Osts du Dieu-roi[modifier]

Chaque Éternel appartient à un Ost d'Orage, qui regroupe des centaines, voire des milliers de guerriers unis par une héraldique, un tempérament, une culture et des préférences tactiques communes. Beaucoup d'Osts d'Orage existent depuis l'époque de la Première Frappe, et les cathédrales des cités franches résonnent des hymnes en l'honneur des plus nobles : les Marteaux de Sigmar, champions d'or vêtus guerroyant en première ligne, et les Chevaliers Sanctifiés, pieux défenseurs qui s'ornent des os des saints. Mais certains Osts d'Orage ont un tempérament plus impétueux, et la dévotion qu'on leur voue est motivée par la peur. Les rageurs Vengeurs Célestes, les inflexibles Chevaliers Excelsior et les sinistres Fils de Mallus incarnent ainsi la face obscure des armées du Dieu-roi.

Bien que les membres d'un Ost d'Orage déploient énormément d'efforts pour conserver les reliques et les traditions de leur ancienne vie, ils se lient avec des frères et des sœurs métamorphosés par des cultures propres à leurs sociétés guerrières. Si tous adhèrent dans les grandes lignes aux commandements de Sigmar,nombre d'Osts de l'Orage possèdent leurs propres rituels, titres et fraternités pour refléter leurs valeurs. Ainsi, certains membres des Vengeurs Célestes honorent une entité appelée le Père des Lames, amalgame de l'esprit de douze épées légendaires, tandis que les Patriciens des Seigneurs de la Tempête accordent une grande importance au fait d'occire douze adversaires à chaque bataille, ce qu'ils appellent "faire le compte des douze". Chaque année, les Osts de l'Orage diffèrent de plus en plus culturellement, et à mesure que les Éternels de l'Orage endurent des Métamorphoses répétées, ces nouvelles transitions supplantent progressivement le soutenir de leur existence passée.

Les Chambres Sacro-saintes[modifier]

Nous sommes la manifestation de la volonté de l’orage. Le maelström incontrôlable est décomposé par notre art ésotérique et canalisé pour renforcer nos guerriers ou bannir les ennemis de Sigmar. Nous, des chambres sacro-saintes, sommes ceux qui se dressent fièrement à l’Enclume de l’Apothéose, ramenant les déchus en Azyr et les soutenant au cours de leur douloureuse renaissance. Nous sommes les mages de Sigmar et les gardiens de ses élus.Pourtant, nous avons longtemps parcouru les champs de bataille, en quête de réponses.Nous connaissons intimement la nature de la tempête oblitératrice. Nous avons vu les Éternels de l'Orage perdre des pans de leur âme, arrachés par la sou‡rance de la Reforge, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’éclair et le jugement. C’était notre vocation de trouver un remède à l’anomalie qui continue de voler des portions de chaque vie recréée sur l’Enclume. Tel était l’espoir de Sigmar, et nous descendîmes donc d’Azyr, laissant nos devoirs derrière nous.Mais alors que l’Heure du Déclin assombrit les cieux et que les âmes d’Éternels errantes hurlent dans le firmament, nous avons été rappelés au Royaume Céleste pour reprendre nos obligations sacrées.Devons-nous admettre qu’il n’y a aucune panacée mystique et que nous sommes repartis pour apporter notre secours à nos frères, en sachant très bien que nous les condamnons à une fin lente?Ou devons-nous ignorer notre mandat et frapper encore plus loin alors que les royaumes brûlent, en conservant l’espoir que nos frères peuvent encore êtres sauvés ?
***

Veilleurs de l'Enclume[modifier]

Ayant un chant de force spirituelle sur les lèvres et l’orage crépitant au bout de leurs doigts, les chambres sacro-saintes veillent depuis longtemps sur l’Enclume de l’Apothéose. Ce sont elles qui ramènent les âmes de leurs frères dans le monde des vivants et apaisent la douleur de la Reforge.

Gardiens dévoués et mages de la foudre d’une puissance inégalée, les Éternels des chambres sacro-saintes se tiennent au côté de Sigmar dans le Haut Azyr. Jadis, ils passaient leurs journées au Sigmarabulum, l’anneau de temples qui forment une couronne autour du noyau de Mallus. Là, ils veillaient sur l’Enclume sur laquelle tous les Éternels sont Reforgés. C’étaient eux qui redonnaient une forme humaine aux âmes crépitantes ou, en cas d’échec, scellaient l’essence électrisée dans de grands mausolées en attendant qu’elle puisse être restaurée. Mais les méthodes de Reforge n’étaient pas parfaites. Chaque cycle érodait un peu plus l’âme refaçonnée, soumettant l’Éternel à une souffrance atroce. Grâce aux mélopées divines et aux soins ésotériques des Sacrosaints, cette anomalie de la Reforge était quelque peu atténuée, mais ce n’était pas un véritable remède.

Puis le Nécro-séisme advint, le réveil de milliers d’esprits inapaisés et le raz-de-marée de pouvoir surnaturel qui engloutit les Royaumes Mortels. Les âmes revenaient en Azyr souillées de magie de mort et tourmentées par la douleur. Certaines ne revenaient pas du tout, capturées par les servants de Nagash et offertes à leur maître, qui croyait qu’elles lui appartenaient légitimement.

Sigmar faisait face à un dilemme: déployer les chambres sacro-saintes, et risquer les âmes des Éternels privées des gardiens de l’Enclume pour les guider, ou abandonner à Nagash tout ce qui avait été gagné depuis les Guerres des Portes. Sigmar choisit la première solution, et déclencha donc la Guerre des Âmes, tandis que les mages de l’orage descendaient des cieux pour repousser les spectres et les morts réanimés, tout en cherchant un remède à la détérioration progressive de leurs frères. Les Sacrosaints incarnaient l’espoir. C’était une erreur.

À l’issue de la guerre, une fois Nagash banni par Teclis et les miasmes de mort du Nécro-séisme dispersés, les chambres sacro-saintes n’avaient pas trouvé leur panacée. Elles fouillèrent le Royaume de la Mort après qu’une sécurité relative fut revenue dans les cités des mortels. Pendant ce temps, le manque de sentinelles à l’Enclume de l’Apothéose privait de plus en plus d’Éternels de leurs souvenirs, de leurs émotions, voire de leur forme physique en étant métamorphosés en spectres électriques. Mais les Sacro-saints refusaient d’abandonner; personne ne voulait admettre que le renoncement à leur devoir avait été vain.

Ce ne fut que lorsqu’Ionus Cryptborn fut nommé champion de Sigmar que ce cercle vicieux fut rompu. Le nouveau Gardien des Âmes Égarées avait une approche plus pragmatique; il recommanda le rapatriement des chambres sacro-saintes en Azyr pour qu’elles atténuent à nouveau les effets de la Reforge - et renoncent à la quête futile d’un remède. Ionus énonçait ce que nul n’osait dire: les Éternels se dégradaient trop vite sans leurs gardiens sacro-saints, les mages ne pouvaient plus se permettre d’aller au combat. C’était le motif dont Sigmar avait besoin pour renvoyer les chambres sacro-saintes au Sigmarabulum. Ceux qui avaient dépassé l'Œil de l'Orage et étaient désormais davantage des armes divines que des êtres vivants furent emmenés aux chambres de la Perdition pour continuer leur existence en isolation, et servir uniquement dans les situations les plus extrêmes.

À présent, il y a de moins en moins de spectres de foudre qui déchirent le rmament d’Azyr, guidés à l’Enclume par ses mages-sacristains. En privé néanmoins, l’avis d’Ionus selon lequel il n’y a aucun remède à trouver, n’est pas accepté par l’ensemble des Sacro-saints. Malgré la présence des sentinelles, beaucoup d’Éternels continuent de perdre émotions et souvenirs tel les grains d’un sablier, notamment avec l’avènement de l’Heure du Déclin et les efforts des guerriers dorés pour défendre les cités de Sigmar contre les Skavens. À huis clos, les chambres sacro-saintes ont commencé à se diviser sur la question du sort de leurs frères. Tous ne pensent pas que leur exil était la bonne décision pour assurer l’avenir des leurs.

La mission des chambres sacro-saintes est plus cruciale que jamais alors que l’Heure du Déclin projette de longues ombres sur les royaumes. Ces terres désormais affectées par le Chaos altèrent et drainent la force vitale des mortels qui s’y aventurent trop loin, et même les soldats dorés de Sigmar se dégradent corps et âme sur le champ de bataille, à un rythme alarmant. Beaucoup de guerriers tués doivent être lavés de toute souillure mutagène avant de pouvoir être Reforgés, et les Sacro-saints doivent travailler nuit et jour pour garantir la sainteté des âmes ramenées.

On voit toujours des Sacro-saints sur les théâtres de guerre, dans les régions des Terres Anathèmes les plus affectées, même si c’est de plus en plus rare. Les épidémies de démons doivent être jugulées, et les lanternes spirituelles des mages de l’orage sont vitales pour éloigner les entités maléfiques des colonies des mortels. Mais ils ne restent jamais plus longtemps que nécessaire, et retournent toujours à leurs premiers devoirs. Dans une guerre aussi âprement disputée, où des centaines de places fortes sont submergées et les étendues sauvages étranglées par les griffes cupides du Rat Cornu, Sigmar est obligé de se montrer pragmatique et efficace. Les Sacro-saints qui sont revenus à leur poste avec un dévouement silencieux reconnaissent que sauver plus de soldats pour gagner la guerre vaut de perdre quelques batailles, des villages et des avant-postes.

Mais certains rejettent farouchement la froideur de ce calcul. La chambre des Âmes Miroitantes, dirigée par la Seigneuresse-Arcanum déterminée Astreia Solbright, ratisse toujours les Royaumes Mortels en quête d’un remède dé nitif à l’anomalie de la Reforge. Ce n’est pas par coïncidence que les Âmes Miroitantes ont vu leur nombre grandir, certains Sacro-saints allant même jusqu’à tourner le dos à leur ancienne chambre pour continuer les recherches, et ne pas gâcher des décennies de travail. Peut-être parce que lui-même espère, Sigmar ne fait rien pour les arrêter.

La rumeur du départ des Sacro-saints s’est déjà répandue dans les cités franches. Le siège d’Aventis Firestrike, Magister de Hammerhal, est vide depuis qu’a sonné l’Heure du Déclin. Seul le Seigneur Commandeur Bastian Carthalos est resté aux manettes de la métropole, pour superviser la marche des rangs scintillants d’Éternels qui franchissent les portes de Hammerhal jour après jour.

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L’arrivée des mages sacro-saints au début de la Guerre des Âmes fut marquée par la bataille de Glymmsforge, une cité de Shyish sous laquelle s’étendaient les Dix Mille Tombes. Nagash voulait s’emparer du butin d’âmes pour gonfler ses armées et traverser la porte de royaume de la cité donnant sur Azyr, et enfin renverser le Dieu-Roi. C’est grâce à la bravoure du Seigneur-Arcanum Balthus Arum et de sa chambre des Frères du Tombeau que la cité tient encore. Il repoussa un immense ost commandé par le Chevalier des Suaires Pharus Thaum, un ancien Éternel corrompu par Nagash. Les Frères du Tombeau aidèrent les citoyens à survivre en les accueillant dans leur propre fort. À compter de cette bataille, on allait croiser souvent les chambres sacro-saintes sur le champ de bataille de Shyish.

Seigneur-Arcanum[modifier]

Quand les chambres Sacro-saintes vont en guerre, c’est sous la houlette des Seigneurs-Arcanums. Sélectionnés parmi les souverains thaumaturges de royaumes de sorciers, ce sont des maîtres des arts magiques. En prononçant quelques syllabes, ils peuvent déchaîner des éclairs mystiques imprégnés du pouvoir des Électrides Primaires – des rejetons des légendaires Éclairs Suprêmes – ou même capturer l’âme d’un Éternel à sa mort, et la rattacher à une enveloppe mortelle pour qu’elle continue le combat. Les Seigneurs-Arcanums jouent un rôle de premier plan dans la recherche d’un remède à l’anomalie de la Reforge.

En outre, ils savent exploiter la magie persistante de l’Arcanum Optimar, sous forme de cyclones éthériques appelés Vortex Célestes, ou en appelant d’immenses Comètes Éternelles qui vibrent d’énergie azyrite. Leur sorcellerie est si impressionnante qu’elle attire les bêtes intelligentes des cieux; les Dracolines et les Gryph-destriers sont les montures les plus communes des Seigneurs-Arcanums, mais les plus puissants arrivent à nouer un pacte avec les Tauralons, des bêtes ailées qui vivent dans les hauteurs astrales d’Azyr et qui laissent un sillage scintillant de magie cosmique.

Conclaves Corpuscants[modifier]

Parmi les osts Sacro-saints, les conclaves corpuscants remplissent un rôle similaire à celui des Paladins: des petites bandes de vétérans aux capacités uniques qui leur permettent d’affronter les pires menaces. Au début des Croisades Éophores, ces conclaves étaient essentiellement constitués de mages appelés Évocators. Bien que ce soient des combattants redoutables, capables de manier avec efficacité leurs épées et leurs sceptres de sorciers, ce n’est pas le talent martial qui permet de rejoindre leurs rangs.

Chaque Évocator est un vaisseau de la puissance de la tempête. Où qu’ils se rendent, ces champions sont parcourus par la force de la foudre. Des étincelles de magie céleste crépitent autour d’eux, car ils les attirent comme les papillons de nuit d’Aridia sont attirés par la lumière d’une lanterne. Leurs yeux luisent de la colère de l’orage et leurs veines brillent d’une teinte bleutée. Contrairement à d’autres mages plus agressifs, les Évocators sont entraînés à améliorer au combat les capacités de leurs camarades Éternels. Tandis que ces mages entonnent des sortilèges qui focalisent le potentiel mystique qui les entoure, les armes de l’Ost de l’Orage se mettent à étinceler sous l’effet de l’énergie azyrite, qui se décharge telle la foudre quand elles frappent l’ennemi. La plupart des Seigneurs Célestants et des Seigneurs-Impératants réquisitionnent des Évocators pour s’assurer leur précieux soutien.

Contenir la puissance de la tempête n’est pas une mince affaire, même pour les âmes robustes des Éternels. Si ce pouvoir n’est pas muselé par une discipline mentale rigoureuse, il risque d’échapper au contrôle du mage. Le résultat est potentiellement désastreux, surtout à proximité de mortels qui ne peuvent résister aussi bien que les Éternels à la puissance de la tempête de Sigmar. C’est pour cette raison que les Évocators forment un ordre reclus qui vit dans des ailes isolées des Forts de l’Orage, ne se mêlant à leurs autres frères que sur le champ de bataille. C’est à ce moment-là que les Évocators ont toute latitude pour déchaîner leurs pouvoirs.

Quand les Évocators se rendent au combat sur des montures, ils font usage de prédateurs d’Azyr appelés Dracolines. Ces animaux mi-félins mi-reptiles poussent des rugissements assourdissants, et ont pour habitude d’aiguiser leurs gri es sur du célestium, la pierre de royaume des cieux, si bien qu’ils sont eux aussi habités par le pouvoir de la tempête. Beaucoup de Dracolines et d’Évocators se considèrent comme des alliés naturels face à un ennemi commun. Quand cette cavalerie déboule sur le champ de bataille, elle déchaîne un tel orage de foudre que l’adversaire est purement et simplement annihilé.

Conclaves Ordinatos[modifier]

À l’origine, les machines de guerre des conclaves Ordinatos furent conçues pour protéger l’Enclume de l’Apothéose. Même si Azyr était a priori protégée de tout risque d’invasion, les chambres sacro-saintes prenaient au sérieux leur devoir de gardiennes et étaient parées à toute éventualité. Il ne fallut pas longtemps pour que les halls et les colonnades qui entouraient le sanctuaire de Sigmar soient défendus par des positions d’artillerie qui couvraient non seulement les environs, mais aussi le sanctuaire lui-même, au cas où quelque monstruosité éthérique aurait jailli de l’Enclume elle-même. Lorsque les chambres Sacro-saintes furent enfin envoyées à la guerre, elles emportèrent leurs machines de guerre les plus légères. Beaucoup de bastions sigmarites sont protégés par au moins une batterie de ces engins, positionnés judicieusement par les Seigneurs-Ordinators.

Les balistes Célestar sont les plus répandues de ces machines. Elles sont assez compactes pour ne nécessiter que deux Ingénieurs Sacristains comme servants. Néanmoins, leur puissance de feu est redoutable. Même sans amélioration mystique, leurs projectiles en sigmarite peuvent transformer un Méga-Gargant en hérisson. Mais les mages-ingénieurs de l’ordre des Sacristains ont encore amélioré cette efficacité. Au sommet des tours de Sigmarabulum, ces âmes studieuses brandissent des lances gravées de runes vers le ciel jusqu’à ce qu’elles brillent d’énergie azyrite. Ils doivent porter des gantelets de forge pour éviter que le métal enchanté touche leur peau, sinon leurs mains seraient réduites en cendres, ou leur esprit pourrait être inondé de visions brûlantes qui le plongeraient dans la démence. Cependant, le risque en vaut la peine, car ces munitions explosent en chaînes d’éclairs qui réduisent des régiments entiers en carcasses noircies et fumantes.

Seigneur-Ordinator[modifier]

Artisans célestes et ingénieurs occultistes, les Seigneurs-Ordinators instillent leur génie dans la plupart des domaines de Sigmar. Leur tâche est de concevoir les utopies futures, d’évaluer les dangers qui guettent les mortels et d’imaginer des solutions pour les surmonter. Ils travaillent avec les Seigneurs-Castellants et ont contribué à la construction de nombreuses places fortes des Croisades Éophores, leurs savoirs en ingénierie métaphysique et en cosmologie leur permettant de semer la magie d’Azyr dans chaque ligne de défense. Leur regard a ûté va au-delà du moment présent; ils sont à la fois prophètes et bâtisseurs, l’interaction des corps célestes leur servant de base de grands calculs divinatoires. Sur le champ de bataille, leur prescience est tournée vers la destruction. Leur esprit précis est adapté au commandement des bataillons d’artillerie, comme les conclaves Ordinatos. Si un ennemi s’approche trop, un Seigneur-Ordinator empoigne ses marteaux et s’avance, puis ses coups viennent méticuleusement réduire la cible en pulpe.

Castigators[modifier]

Maniant des grands arcs fulgurants et vêtus des robes des chambres sacro-saintes, les Castigators sont les Justicars les plus ésotériques des élus de Sigmar. Ils sont déployés en suites aux effectifs limités, qui apportent leur aide partout où elle est requise. Elles sont très prisées des Seigneurs-Arcanums, car elles sont idéales pour affronter les ennemis immatériels auxquels ils font souvent face. Alors qu’un trait d’acier traverse de telles apparitions sans le moindre e et, les projectiles mystiques des Castigators sont le éau des créatures éthériques.

Ces projectiles étranges ressemblent en réalité plus à des massues qu’à des carreaux d’arbalète. Leurs têtes ferrées sont creuses, et remplies d’énergie azyrite. Au cours de rituels solennels, les Castigators déposent leurs munitions devant un Dracastral selon un motif en étoile à douze pointes, puis s’agenouillent avec révérence tandis que l’animal souffle sur les projectiles. Ainsi, ils reconstituent le moment où Dracothion revigora le corps transi de Sigmar. Le symbolisme peut être une arme puissante face à un ennemi dénué de forme matérielle, et dont toute la force réside dans la dureté de son âme. Lorsque les Castigators tirent ces projectiles, ils canalisent dans ces derniers leurs pouvoirs mystiques afin de les rendre à la fois plus précis et plus destructeurs.

Chevalier-Incantor[modifier]

Officiers des chambres sacro-saintes, les Chevaliers-Incantors sont de redoutables mages et invocateurs de la colère céleste. Réputés pour la puissance de leur voix de stentor, les Chevaliers-Incantors peuvent convoquer des chaînes d’éclairs ou libérer des traits éclatants d’un seul cri retentissant. Quand ils sont présents à l’Enclume de l’Apothéose, les Chevaliers-Incantors chantent la musique des sphères célestes, pour apaiser l’âme de leurs frères qui subissent les souffrances de la Reforge. C’est cette même méthode d’attraction et de remodelage ésotérique qu’emploient les Incantors au combat, mais pour des besoins de destruction plutôt que de réhabilitation.

S’ils sont plus célèbres pour la force de leurs invocations tonitruantes, les Chevaliers-Incantors sont aussi adroits à dissiper les sortilèges hostiles qu’à lancer les leurs. Les parchemins qui font partie de leur panoplie sacrée ne sont pas de simples décorations; chaque vélin est imprégné de magie du vide, capable de projeter une nappe de force de négation, qui peut complètement étouffer la magie adverse. C’est très utile à la quête des Chevaliers-Incantors pour trouver une solution à l’anomalie de la Reforge, quand ils doivent se rendre dans des régions remplies de dangers mystiques.

Seigneur-Exorciste[modifier]

Les Seigneurs-Exorcistes sont dans leur élément quand ils affrontent des esprits et des démons. Ces membres des chambres sacro-saintes sont peu nombreux, mais même les seigneurs des morts-vivants ont appris à les craindre. Mortels, ils pratiquaient de grands rites de bannissement, et désormais ils détiennent la lumière purificatrice de l’Ordre. Ils sont austères et peu enclins à la camaraderie, car ils voient la malice secrète dans l’âme des hommes. Malgré tout, ils sont très respectés par leurs confrères, car leur art a permis de contrer d’innombrables forces du mal. Outre l’emploi de la magie pour bannir leurs ennemis, les Seigneurs-Exorcistes se voient confier des sceptres cérémoniels du Temple des Âges. Ces bâtons de rédemption sont couronnés de caches couvertes de plaques de célestium; quand un Seigneur-Exorciste trouve une âme qui peut être sauvée, il utilise sa magie pour la détacher de son enveloppe et attirer l’ectoplasme sur l’étrange balance qui surmonte son sceptre. Si la balance penche de façon favorable, l’âme est envoyée en Azyr, où débutera sa rédemption. Cela arrive rarement, mais les Seigneurs-Exorcistes ne renient jamais leur foi, car sauver ne serait-ce qu’un esprit allège le fardeau de leur combat sans fin.

Seigneur-Castellant[modifier]

Pour les Seigneurs-Castellants, la meilleure attaque est la défense. Lorsque ces champions prennent position, la ligne ne vacille pas; ils sont tel le rempart inamovible, exerçant un commandement strict et offrant un exemple stoïque. Leurs hallebardes découpent les briseurs de ligne de l’ennemi, et la lumière de leurs lanternes – des reliques si précieuses que les Seigneurs-Castellants préfèrent endurer dix Reforges que les perdre – répare les plaques de sigmarite et la chair des Éternels. Cette même lumière est également l’anathème des forces du Chaos, rôtissant les peaux corrompues et faisant fondre les yeux des impies.

Les Seigneurs-Castellants supervisent la construction des Forts de l’Orage. Des chapelles-forteresses des Chevaliers Sanctifiés aux halls menaçants des Fils de Mallus, toutes ces structures ont été influencées par le talent d’un Seigneur-Castellant. Beaucoup de Seigneurs-Castellants sont accompagnés d’un Gryph-dogue. Leur lien est très fort, et ces créatures sont d’excellents gardes, dont les cris perçants avertissent des dangers et des intrus.

Chevalier-Héraldor[modifier]

Les Chevaliers-Héraldors sont l’ancrage d’une ligne de bataille d’Éternels. Ces héros redoutables savourent les batailles désespérées et les situations insurmontables. Les autres Éternels sont exaltés par la présence d’un Chevalier-Héraldor, à la fois pour la joie belliqueuse qu’il affiche et pour le cor de guerre enchanté qu’il porte. Les notes assourdissantes que produit ce trésor scintillant peuvent couvrir même le rugissement d’une Waaagh! de peaux-vertes. La magie du cor affecte les perceptions; les Éternels entendent un coup de clairon harmonieux, tandis que les forces de l’anarchie sont soumises à une cacophonie terrifiante qui flétrit les âmes et ramollit les bras. Toutefois, c’est quand on donne l’ordre d’avancer sur une position fortifée qu’un Chevalier-Héraldor excelle véritablement. Puisant dans son propre esprit, il canalise sa fureur dans le timbre de son cor de guerre – un assaut sonique qui roule sur le champ de bataille tel un front orageux et fissure le sol. Les ennemis crient de terreur comme leur forteresse se met à s’écrouler autour d’eux, la fanfare tonitruante du Héraldor réduisant leurs plus fiers remparts en poussière.

Séquitors[modifier]

Portant des robes amples et des objets ésotériques, les Séquitors sont l’infanterie des chambres sacro-saintes, et ils diffèrent grandement des autres Rédempteurs, bien qu’ils soient tout aussi compétents en combat.

En tant qu’Éternels Sacro-saints les plus bas dans la hiérarchie, les Séquitors ne se considèrent pas comme de véritables mages. À la place, ils canalisent leurs pouvoirs par le biais de leur équipement grâce à une discipline mentale rigoureuse. Un Séquitor peut insuffler cette puissance dans son bouclier pour résister aux pires attaques, ou charger son arme d’énergie céleste pour pulvériser même une armure du Chaos. La magie des Séquitors est particulièrement efficace contre les démons et les morts-vivants, et un unique coup d’une grande massue de sanction, qui figure parmi les armes les plus puissantes de ces guerriers, peut annihiler plusieurs de ces créatures d’un coup.

Les Séquitors-Primus se voient confier toutes sortes d’objets mystiques afin d’aider les chambres sacro-saintes dans leur mission de gardiennes des âmes. Il peut s’agir d’étheroscopes qui captent les e uves de magie, de talismans de protection, et toutes sortes d’autres objets d’origine azyrite.

La Chute des Héros[modifier]

Les Éternels qui avaient combattu sur tous les fronts des Guerres des Portes et au cours de l’Ère de la Bête étaient exténués. Ce n’était pas une fatigue physique mais une lassitude de l’âme, qui les érodait au point que leur humanité même en était affectée.

Des siècles s’étaient écoulés depuis la Tempête de Sigmar. Ce premier conflit dans la Péninsule de Soufre d’Aqshy fut cataclysmique, le sang teignant les terres en rouge. Par la suite, ce champ de bataille serait couvert d’innombrables crânes fracturés. Mais ce n’était qu’une anecdote dans l’existence de ces premiers Éternels de l’Orage.

Les ennemis des partisans de Sigmar sont aussi nombreux que les étoiles, et dans l’immensité des Royaumes Mortels, les Éternels sont toujours dispersés. Dès que le rideau tombe sur un théâtre de guerre, il y a toujours plus de dangers, de bains de sang et de désespoir qui attendent en coulisses. Les Éternels sont non seulement un fanal d’espoir pour les différents peuples du Dieu-Roi, mais aussi les armes vivantes de ses guerres. Nul ne le comprend mieux que ces vétérans légendaires qui marchèrent dans la mêlée en Aqshy et qui n’ont pas cessé de se battre depuis lors. Certains ont même perdu le compte du nombre fois où ils ont été Reforgés.

Ce n’était qu’une question de temps avant que l’anomalie de la Reforge se fasse connaître. Certains la virent d’abord sur leur corps. L’histoire azyrite évoque des Seigneurs-Castellants dont les yeux crépitent d’éclairs, un Chevalier-Zéphyros dont la course fait un bruit de tonnerre, des Judicators qui entendaient toujours le souffle du vent… C’était comme si la tempête s’entremêlait avec les bres de leur enveloppe.

À chaque coup de marteau sur l’Enclume, ces guerriers s’éloignaient de l’humanité. Ces éléments dépouillés en vivant et en mourant étaient remplacés par une foudre purificatrice, un jugement froid et une puissance concentrée. Leurs souvenirs s’évaporaient comme la rosée au soleil.

Seules restaient ces batailles incessantes – les styles de combat, les coups fatals, les signaux de la main, les ordres et l’entraînement. Malgré la quête frénétique des chambres sacro-saintes et les investigations de Sigmar lui-même, personne ne peut dire ce qui cause ce remplacement des souvenirs. Ce n’est pas la corruption; les guerriers affectés résistent même mieux aux sombres tentations et aux crises de violence destructrice, et leur âme a un éclat aveuglant après des décennies de martèlement sur l’Enclume.

En même temps qu’Ionus Cryptborn entama la construction des Mornes Citadelles, Sigmar le chargea de guider ces âmes qui s’effaçaient. Ionus lui-même avait jadis arpenté la Péninsule de Soufre. Beaucoup de ceux qui avaient glissé dans les ténèbres étaient d’anciens camarades, des chefs respectés qu’il avait connus dans la fleur de l’âge. Mais pour chaque soldat escamoté dans les Chambres de la Perdition, il y en avait un autre qui gardait la tête haute parmi ses frères. Même si leur nombre diminuait, ces briscards continuaient de partager leur expérience et leur force, et d’épauler leurs frères.

Afin de soutenir le moral au moment le plus dur qu’on ait connu dans les Royaumes Mortels, Ionus a ordonné que ses camarades vétérans des Guerres des Portes soient répartis dans le reste des troupes pour solidifer la ligne. Nombre d’entre eux ont été assignés à différentes sections de leurs conclaves et reçu une armure fulgurante, afin qu’ils aient de meilleures chances de résister aux Cieux Maudits. La corruption qui souille certaines parties des royaumes grésille du fait des spectres d’anciens alliés disparus. Des Judicators ont été intégrés dans des détachements de Vigilors, et de vieux héros ont été promus Seigneurs-Célestants et reçu leur propre chambre, entre autres exemples.[1]


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Gardien des Égarés,

Ionus, mon vieil ami, je suis vraiment perdu. J’espère sincèrement que tu pourras me guider comme tu l’as déjà fait si souvent. Te souviens-tu, il y a si longtemps, lorsque j’étais sous tes ordres à la Tête de Pont de Soufre? Je n’étais qu’un Seigneur-Castellant à l’époque, tout comme Thaniel Galthan. Galthan et moi étions restés ensemble quand les Hammerhands furent envoyés ailleurs, pour aider les expéditions partant de Hammerhal Aqsha. Galthan avait toujours cette présence éclatante, assortie à son titre. Sans la moindre peur, il guidait les Éternels et les mortels au travers des zones les plus sinistres. Si tu te rends aux bibliothèques du Perspicarium, tu pourras y trouver des récits de ses maintes victoires héroïques.

Il ne mérite pas le sort qui l’attend. Nous le voyons tous: désormais, il sourit rarement; il ne se porte volontaire que pour les combats les plus féroces; il ne peut plus retenir sa main face à l’ennemi, même lorsque la stratégie demanderait une approche plus subtile. Encore plus inquiétant, Galthan ne retire presque jamais son heaume ces derniers temps – et j’entends toujours des crépitements venant de l’intérieur, comme s’il était moins un homme qu’un orage. J’avoue que j’ai attendu le plus possible pour te contacter. Mais Galthan est de moins en moins lui-même. Le cœur battant de notre détachement n’est plus. Je te supplie de me venir en aide, avant qu’il ne reste plus rien de lui.
-Seigneur-Célestant Carys Goldenhorn

Sources[modifier]

  • Warhammer Age of Sigmar Livre de base
  1. Warhammer Community, Supplément Tome de Bataille: Storcasts Eternals, 25/09/2024.

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