Bhagar

De La Bibliothèque Impériale

Surveillant les seules routes traversant le désert et reliant les terres nord et sud de Nehekhara, la cité de Bhagar constitua sa richesse sur le commerce. L'essentiel de sa fortune transpire encore dans les temples et mausolées sophistiqués de la cité. Les habitants de Bhagar étaient principalement des cavaliers, et ces terres étaient connues à la fois pour la quantité et la qualité de leurs régiments de cavalerie, ainsi que pour les prouesses de leurs auriges[1].

A l'origine, il s’agissait de bandits qui s’en prenaient aux caravanes nehekharéennes avant de s’évanouir tels des fantômes dans les dunes, mais sous l’ère de Settra l'Impérissable, ils avaient découvert les bienfaits de la civilisation et rejoint son empire. Depuis, c’étaient des marchands prospères qui n’avaient cependant pas renoncé à leurs traditions guerrières. Les cavaliers de Bhagar connaissaient le Grand Désert comme leur poche. Portant par tradition des chèches et des robes noires, ils étaient armés de courtes javelines barbelées ou de formidables arcs composites de cavalerie dont les traits meurtriers pouvaient traverser un bouclier en bois à quarante pas.

La divinité principale de Bhagar était Khsar, le dieu du désert, qui avait fait don à ses habitants de chevaux bénis. Les chevaux du désert constituaient une espèce à part, sans doute le seul et unique présent de Khsar à son peuple, et leurs maîtres leur accordaient plus de valeur qu’à une poignée de rubis.

Bhagar était une ville prospère, avec un vaste caravansérail, mais de taille modeste. Ses princes n’avaient rien à craindre des bandits, et elle n’avait jamais paru suffisamment riche pour attirer l’attention des grandes cités du nord et de l’est. Du coup, ses chefs n’avaient jamais vu l’intérêt de dépenser des sommes folles pour bâtir un mur d’enceinte.

En -1750, Shahid ben Alcazzar, prince de Bhagar, s'allia à Akhmen-hotep de Ka-Sabar contre l'usurpateur Nagash. Après leur défaite à la Bataille de l'Oasis de Zédri, le prince est poursuivi par Arkhan le Noir jusque devant Bhagar, où ils se livrent une bataille de cavaleries. La magie du Vizir de Nagash lui donne la victoire. Pour éviter le massacre de la population de la ville, Shahid ben Alcazzar se rend. Finalement, les chefs et leurs maisonnées sont exécutés et la population réduite en esclavage.

Après avoir conquis Bhagar, Arkhan se retrouva à la tête de milliers d’esclaves et saisit sa chance. Pendant que son maître se chargeait de lever une armée à Khemri, Arkhan se proposa de bâtir une citadelle pour protéger la cité d’une attaque de Ka-Sabar ou d’une révolte à Bel Aliad. Durant les deux années qui suivirent le massacre de Bhagar, les esclaves creusèrent le sol rocailleux au moyen de pics et de pelles, sous la surveillance de cavaliers morts-vivants. Par la suite, les esclaves furent renvoyés chez eux dans le but de démolir leurs maisons pour fournir la pierre nécessaire aux fondations de ce qui allait devenir la Tour Noire d'Arkhan. Au bout de 3 ans, les gens de Bhagar ne connaissaient ni la faim, ni la douleur, ni la fatigue car le dernier d’entre eux était mort en ajustant les pierres de fondation, mais cela ne suffisait pas à arrêter la construction de la tour.[2]

Désormais, Bhagar est aussi réputé pour ses Géants d'Os, de magnifiques Colosse de Nécrolithe sculptés dans un marbre si pur qu'on ne peut le distinguer de l'ivoire. Lorsque les Géants d'Os prennent part à une bataille, personne ne peut soutenir le choc de leur charge, pas même les plus grands héros.[3] Au moment de la Fin des Temps, seul une douzaine sont en bon état.[4]

Sources[modifier]

  1. Carte interactive du site internet The Old World
  2. Mike Lee, Nagash le Sorcier, Black Library, 2011
  3. Warhammer v8 - Livre d'armée des Rois des Tombes
  4. The End Times Vol I: Nagash