Hommes d'Armes

De La Bibliothèque Impériale
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Si les Chevaliers constituent l’ossature de l’armée Bretonniennne, la masse, elle, est issue des rangs de la paysannerie. Certains ne sont même pas entraînés, simplement rassemblés et tournés face à l’ennemi, armés de leurs râteaux, de leur bêches et de leurs faux. Les Hommes d’Armes, eux, ont de la chance : lorsqu’ils ont défilé devant leur seigneur, celui-ci a décidé qu’ils avaient le potentiel pour se défendre et a ordonné qu’ils soient armés et entraînés.

Les Hommes d’Armes sont en quelque sorte les soldats du royaume. De l’humble maître de village au Roy de Bretonnie en personne, chaque Chevalier se doit d’entretenir une troupe armée. En effet, il n’est pas rare qu’un Chevalier doive guerroyer loin de son domaine, exposant le village aux attaques des pillards. Pour l’en protéger, le Chevalier recrute des paysans qui doivent servir en tant qu’Hommes d’Armes ou archers, s’ils possèdent ce talent, et tenir le château pour qu’il puisse servir de refuge au reste des villageois. Cette troupe est au service du Chevalier, elle garde les frontières de son domaine, protège son château et le suit sur le champ de bataille. L’équipement et l’armement de cette troupe se font (techniquement) aux frais du Chevalier, les soldats revêtent donc des uniformes fournis par leur seigneur et parés de ses couleurs et emblèmes. La qualité de leur équipement est par contre très irrégulière et ils peuvent avoir un armement varié qui dépend de leur rôle et de la fortune de leur seigneur : certains portent des armures légères et des boucliers, une arme à une main, des lances ou de longues armes d’hast (souvent une guisarme ou un vouge), d’autres sont armés de dangereux arcs longs avec lesquels ils font s’abattre de meurtrière pluie de flèches sur les ennemis de la Bretonnie.

Chaque été, les paysans se rendent au château de leur seigneur afin de lui montrer leurs fils, espérant que ceux-ci seront recrutés en tant qu’Hommes d’Armes. Pour un manant, voir sa progéniture intégrée à la maisonnée d’un Chevalier est un grand honneur. Certains jeunes paysans sont éduqués dans ce but dès leur plus jeune âge, leurs parents leur demandant de se tenir droit afin de sortir de la masse des paysans voûtés pour améliorer leurs chances d’être sélectionnés. Durant toute la matinée et l’après-midi, les Chevaliers examinent les candidats. Au crépuscule, les plus forts et surtout les plus chanceux sont choisis pour recevoir un entraînement sommaire et la livrée de leur seigneur.

Les jeunes hommes reçoivent une prime lors de leur enrôlement, celle-ci s’évanouissant généralement aussitôt car les recrues sont censées payer leur uniforme, leur équipement et même faire une donation aux temples locaux de Shallya. On leur fournit alors le gîte (une maigre paillasse dans l’étable), le couvert (un brouet de gruau ou un ragoût) et un salaire pour leur service. Sur le papier, ce dernier est royal (pour un paysan), mais dans les faits les Hommes d’Armes n’en reçoivent qu’une infime partie, s’ils le reçoivent tout court ! Chaque dépense est en fait déduite de ce salaire, depuis leur nourriture et leur logis jusqu’à l’équipement à remplacer ou à réparer. Certains seigneurs n’hésitent pas non plus à prélever ce salaire pour couvrir d’éventuels frais d’inhumation…

Bien que ni particulièrement forts ou habiles, les Hommes d’Armes fournissent au Chevalier des troupes pour surveiller son domaine. Lorsqu’il est appelé aux armes, il en emmènera avec lui et en laissera d’autres au château. Ceux-ci peuvent éventuellement avoir la charge de protéger les villageois au sein de la forteresse jusqu’à son retour. Si le château tient jusqu’au retour du Chevalier, ce dernier pourchassera les ennemis avec l’aide de ses Hommes d’Armes, choisis parmi les plus solides et les plus fiables des villageois. Une fois que les terres auront retrouvé leur quiétude, les paysans remiseront leurs arcs et leurs lances et retourneront au champ. En temps de paix les Hommes d’Armes remplissent des tâches de routine, surveillant les frontières du domaine et patrouillant les terres.

Cependant, l’entraînement et l’équipement dont bénéficient les Hommes d’Armes ne sont pas terribles, et s’ils reçoivent bien une paye, celle-ci n’est assurément pas à la hauteur des risques encourus. Mais plus important encore, on ne leur laisse pas le choix ! Du coup, il n’est pas rare que les Hommes d’Armes désertent et entreprennent une carrière d’aventurier.

« Mettez une lance dans la main d'un homme et dites-lui de se préparer : il le fera. Il espérera et priera également. »


Archers[modifier]

Quand résonne l’appel de la guerre, chaque paysan apte a se battre doit servir sous la bannière de son seigneur, ce devoir généreusement renforcé par la promesse d’une récompense d’un Denier pour chaque survivant de la campagne à venir. Quelques-uns rejoignent les rangs des Hommes d’Armes, comblant ainsi les pertes ou prenant la place des malades, mais la majorité forme des unités armées d’arcs longs, chargés d’engager les ennemis indignes de l’attention d’un Chevalier. Bien que les Règles d’Honneur du Code de la Chevalerie interdisent à ces derniers d’utiliser des armes de jet, cela ne s’applique évidemment pas aux simples paysans desquels on n’attend pas la moindre conduite honorable. Même si le salaire d’un archer peut sembler dérisoire, pour les gens du peuple de Bretonnie il représente une somme princière très motivante. Beaucoup de parents encouragent leurs enfants a s’entraîner dès leur plus jeune âge au tir à l’arc afin qu’ils puissent plus tard apporter à la famille quelque revenu supplémentaire grâce a leurs talents.

Au contraire des Hommes d’Armes, les Archers ne sont pas équipés par l’armurerie du château et se rendent au combat vêtus de leurs haillons personnels. Les arcs qu’ils manient sont également les leurs, souvent transmis de père en fils (car seule une famille riche peut se permettre d’en posséder plusieurs), ils sont donc d’une qualité pour le moins variable. Afin de compenser cela par le poids du nombre, les Archers se rassemblent en rangs serrés sur le champ de bataille et font pleuvoir des grêles de traits sur l’ennemi. Tout comme les hommes d’armes, ce ne sont pas des troupes très fiables s’ils ne sont pas encadrés, mais s’ils sentent le regard d’un Chevalier posé sur eux ils sont capables de faits presque courageux, dans les limites des possibilités de simples roturiers, bien sûr…

Bien que peu précis, les paysans archers fournissent une ligne de défense nombreuse et peu coûteuse contre l'ennemi.

Sergent Monté[modifier]

Sergent Monté est le rang ultime auquel un simple paysan puisse aspirer. Cela demande à un Homme d’Arme des années de service, et seul un acte de bravoure peut lui permettre une telle promotion. Étant donné qu’aucun paysan de souche n’a le droit de chevaucher les destriers des nobles, les Sergents Montés vont au combat sur des chevaux de trait. Ils sont souvent envoyés en reconnaissance afin de garder les Chevaliers informés des mouvements ennemis. C’est une tâche dangereuse et ingrate, c’est pourquoi la noblesse pense à juste titre qu’elle convient mieux à des paysans (trop peu de gloire, trop de risques).

Beaucoup de chevaliers se moquent d’eux, les comparant à de « grosses souris ». Cependant, s’il est vrai que la noblesse est beaucoup mieux équipée, les Sergents Montés sont aussi compétents que la plupart des Chevaliers du Royaume et s’enorgueillissent à juste titre de leur habileté militaire. En fait, la majorité d’entre eux sont de véritables professionnels, et c’est bien leur dévouement qui les différencie de l’ensemble des Hommes d’Armes qui les côtoient. Certains Sergents Montés finissent par en avoir assez de faciliter la tâche de leurs « supérieurs » et se mettent à leur compte. La plupart des seigneurs leur permettent de se retirer honorablement après quelques années de service ou une action d’éclat au champ de bataille. D’autres se contentent de déserter, généralement lors d’une mission de reconnaissance ; leur seigneur les pensant morts, ils ne s’embêtent habituellement pas à leur donner la chasse.

Tous les Hommes d’Armes rêvent de devenir un jour Sergent, en grande partie à cause des histoires parlant de Sergents adoubés Chevaliers grâce à leurs services fidèles ou leur courage au combat. En réalité, cela ne s’est presque jamais produit, les nobles ne souhaitant pas mêler leur sang à celui de la vulgaire roture.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée de Bretonnie, V5
  • Livre d’Armée de Bretonnie, V6
  • Warhammer JdR : Les Chevaliers du Graal