Alt Krantzstein

De La Bibliothèque Impériale

Le monastère de Alt Krantzstein (ce qui signifie Vieille Pierre Malade), habité par les moines sigmarites de l'Ordre des Trois Saints, se situe dans une région reculée du sud de l'Ostland.

Avant la formation de l'Empire, une météorite possédée par un Démon lié à Nurgle s'est écrasée, et avec le temps elle a été recouverte d'une colline. Alt Krantzstein et la région qui l'entoure ont une longue et tristement célèbre histoire de fléaux et de pestilences. Vers 2100C.I., une Croisade contre les Esclaves des Ténèbres qui tenaient la colline depuis longtemps à cause de la guerre civile a mené à la fondation du monastère pour re-sanctifier ce coin isolé, sinistré, de l'Empire.

A cette époque où l'Empire était divisé et où les Guerres des Comtes Vampires faisaient rage, les ordres religieux de Flagellants étaient particulièrement nombreux, mais leur credo apocalyptique est moins suivi dans les époques plus prospères qui ont suivies le couronnement de Magnus le Pieux il y a 200 ans. L'Ordre des Trois Saint n'est pas le plus sanguinaire d'entre eux, mais c'est l'un des plus anciens. A son apogée, il devait compter plusieurs centaines de frères dévoués. En 2517, le monastère n'est plus habité que par une quarantaine de moines.

Le nom de l'ordre fait référence à trois moines sigmarites de l'époque de Mordheim, Werner, Dieter et Gunther, aussi connus comme les Trois Qui Sont Un, ou les Frères Voie-Sans-Péché, Entend-Sans-Péché et Parle-sans-Péché. Ces saints frères mortifiaient la chair de leur propre corps, afin qu'ils ne soient pas touchés par la grande méchanceté qui saturait l'Empire en ce temps-là. Dans les chapelles du monastère, là où d'habitude des oeuvres représentent Sigmar combattant des Peaux-Vertes ou son grand duel contre Nagash, les trois moines sont représentés vêtus d'humbles robes de religieux, portant une expression pieuse et sainte alors qu'en toile de fond, la ville de Mordheim brûle. Des larmes de sang s'échappent des orbites vides du premier; le sang coule le long du cou du deuxième à partir des blessures sur les côtés de sa tête; le troisième avait la bouche grande ouverte, montrant son absence de langue. Chaque frère tend ses mains devant lui, les paumes vers l'extérieur, et chaque paire de main semble presque faire une offrande à Sigmar. Les sacrifices et les offrandes de sang sont un anathème pour les disciples de Sigmar, mais il n'y a pas d'erreur possible sur la nature des objets macabres offerts.

A première vue, le monastère a l'air sombre et menaçant. Au second coup d'oeil, encore plus. Il est protégée sur trois côtés par les falaises abruptes de l'escarpement sur lequel il est construit, et il n'est accessible que par une seule route. Les hautes murailles du monastère seraient aussi robustes et solides que celles de tout autre avant-poste de forteresse similaire construit dans les dangereuses étendues sauvages que l'on trouve à l'intérieur des frontières de l'Empire si le temps et la négligence ne les avaient clairement effrité et fait s'effondrer. Ils ont désespérément besoin d'être réparés. Lichens et vignes rampantes escaladent leurs côtés dévorés par la mousse, comme si la forêt elle-même tentait d'abattre les pierres et d'effacer toute trace de l'endroit.

Comme il est d'usage, une zone de terres arables a été défrichée autour du monastère pour les cultures alimentaires, et pour fournir un pâturage au bétail, mais elle est négligée depuis longtemps et il ne reste que quelques parcelles désolantes et sporadiques de blé ou de maïs d'apparence maladive. La forêt semble avancer régulièrement à travers les champs non entretenus pour récupérer la terre pour elle-même. Un petit groupe de huttes et d'autres bâtiments au bord des champs abandonnés prouve qu'un petit village avait pu fleurir autrefois dans l'ombre protectrice du monastère. Là, des colons auraient pu vivre et travailler dans les champs et les vignobles du monastère et auraient pu, avec le temps, faire de cette région sauvage et dangereuse une province prospère et fertile. Les habitations, comme les champs, ont manifestement été abandonnées depuis longtemps, et tout le monastère et ses environs ont une apparence distincte et peu recommandable de négligence et de délabrement rampant.

Source[modifier]

Gordon Rennie, Zavant , 2002, Black Library