Alcadizaar le Conquérant
Alcadizaar le Conquérant fut le dernier des rois vivants de Khemri, entre -1200 et -1151C.I.. Après Settra, il est le seul Prêtres Rois à unifier l'ensemble de Nehekhara. Son règne fut le dernier âge d'or de cette civilisation qui s'étendit beaucoup sous son règne. Il s'est particulièrement opposé aux Morts-Vivants de Nagash, qui le vainquit finalement. Emprisonné à Nagashizzar, il tua finalement Nagash avant de disparaitre.[1]
Sommaire
Histoire[modifier]
Naissance d'Alcadizzar[modifier]
Après la fin du règne de Nagash sur Nehekhara, renversé par une coalition de cités-état, la corruption qu'il avait répandue était telle que la Grande Terre ne s'en remit jamais complètement. Les populations des cités avaient été décimées par la guerre et devaient désormais faire face à des famines, à des guerres civiles et à des raids de tribus barbares étrangères. La trahison de Nagash avait également terni le prestige des lignées royales[2]. Toutes les routes de Nehekhara menaient à Lahmia, la somptueuse Cité de l’Aube auréolée de la gloire de la victoire contre le Grand Nécromancien. La richesse de la métropole et la sagesse de ses souverains avaient sorti les Nehekharéens de l’âge sombre provoqué par Nagash l’Usurpateur. D’ailleurs, la lignée de la dynastie en place était vénérée comme l’ultime vestige d’une terre privée de ses dieux; elle était en réalité étroitement contrôlée par Neferata et son Temple du Sang. Elle augmentait chaque année l'impôt que les autres cités devaient à Lahmia, dont la population payait un tribut officieux en sang grandissant.
La puissance et l’influence de Lahmia étaient telles que les familles régnantes des autres cités avaient pris l’habitude d’envoyer les jeunes héritiers y étudier. Ils s’y rendaient en grande pompe dès qu’ils étaient en âge de voyager, tous sauf Alcadizzar. Sa mère Hathor, la reine de Rasetra, était arrivée en ville alors qu’elle était enceinte de lui. Sa grossesse s’était avérée difficile et les sages-femmes royales doutaient que son enfant survive à l’accouchement. Désespérée, la reine s’était tournée vers la seule aide qui s’offrait encore à elle, le Temple du Sang, où elle avait veillé en présence de la déesse et prié pour que le prince vive. Avant l’aube, du moins l’histoire le prétend-elle, la grande prêtresse avait approché Hathor, en lui disant que ses vœux étaient exaucés. La déesse avait parlé et son enfant survivrait. Par la suite, elle s’était rendue au temple toutes les semaines pour y boire un élixir béni par la déesse en personne. Deux mois plus tard, à l’heure près où la grande prêtresse lui avait parlé pour la première fois, Hathor avait donné naissance à Alcadizzar, destiné à régner sur Khemri. La reine était ensuite restée avec lui pendant un an au temple, avant de le confier à la maison royale de Lahmia et de rentrer à Rasetra. Alcadizzar n’avait jamais rencontré son père, le roi Aten-heru, pas plus qu’il n’avait de souvenirs de sa mère, morte en couches deux ans après être rentrée pour faire naitre son frère Asar. Il fut éduqué dans de nombreuses sciences dont la tactique, la stratégie, la politique, l'histoire, les lois et le commerce, la philosophie, la théologie et l'alchimie.
Ce n’était cependant pas le pouvoir des Anciens Dieux Nehekhariens qui coulait comme la foudre dans les veines d’Alcadizzar, mais la Magie Noire de Néferata. Alors qu’il était encore dans son ventre, on avait persuadé sa mère d’ingurgiter un élixir de jeunesse et de vitalité élaboré par la grande prêtresse en personne. Une vingtaine d'année plus tard, le prince rasetréen mesurait déjà plus d’un mètre quatre-vingts et était plus fort et plus rapide que quiconque. Par son charisme et son charme, sa simple présence remplissait les lieux de chaleur, de vitalité et de force. Neferata s'attendait à ce qu'il vive au minimum 120 ans. L'élixir avait fait de lui un dieu parmi les hommes, un peu comme les ushabti du temps passé. Ses pouvoirs étaient maintenant presque à leur faîte. Lorsque Neferata lui annonça avoir trouvé des documents prouvant qu'il descendait de Settra par son fils Aménophis, renié et effacé des mémoires car suspect d'avoir assassiné son frère Djoser. Avec cette légitimité, ensemble, ils pouvaient régner sur tout Nehekhara. C'était le destin que neferata lui traçait méticuleusement: être son consort. Pour être vraiment Prêtre-Roi, il passa les années suivantes à être initié au Culte du Sang, par lequel Neferata le liait à elle. Sans s'en rendre compte, elle lui apprenait le devoir et l'abnégation. Ainsi, lorsqu'il compris la vérité au sujet du temple et le mal tapi en son sein, le prince s'enfuit.[3]
Roi de Khemri[modifier]
Alcadizzar voulait prévenir les cités, mais elles refusèrent d'écouter ce vagabond. Il rejoint Rasetra, mais sans preuve, le nouveau roi son frère ne pouvait rien faire. Retournant vers Lahmia à la recherche de ces indices, Alcadizzar tomba sur les tribus nomades du désert à l'est des Montagnes du Bord du Monde. Il resta de nombreuses années avec eux, apprenant leur sagesse et leur enseignant les stratégies des lahmians. L'oracle du peuple du désert lui annonça le futur retour de Nagash. Enfin, parvenant à capturer un vampire pourtant des lettre de Neferata, Alcadizzar eut une preuve suffisante pour que les cité s'unissent contre Lahmia.
En -1200, Alcadizzar dirigea donc l'armée de Khemri au côté des autres rois coalisés. Il fut sacré au milieu des soldats. Contre une telle armée, même les vampires ne pouvaient l'emporter, et Lahmia fut brutalement détruite. La reine et sa coterie de créatures de la nuit s'enfuirent vers le nord pour échapper à la mort.
Lorsqu'Alcadizzar monta sur le trône de Khemri, malgré son prestigieux passé, la cité n’était rien de plus qu’une simple colonie rasetréenne, administrée depuis quatre siècles par des générations de vizirs. Le processus de reconstruction était long et difficile, et on n’en voyait toujours pas la fin, en raison notamment de l’ingérence de Zandri et de Numas.
Au début, la menace que représentaient Nagash et les horreurs dont les autres souverains avaient été témoins à Lahmia avait créé un fort sentiment d’unité, ce qui lui avait permis de nouer de solides alliances de libre-échange et de défense réciproque. Enfin affranchies de l’épouvantable politique économique de Lahmia, les grandes cités prospéraient. Alcadizzar investit la richesse de sa ville avec sagesse et Khemri retrouva sa gloire d’antan. Des sommes importantes furent consacrées à l’amélioration des routes du pays et des relations entre l’Est et l’Ouest, via le commerce généré le long du Fleuve Vitae. Les ingénieurs-savants furent chargés de trouver des moyens d’irrigation exploitant l’eau du Vitae et redonnèrent vie à des terres arables que le désert avait grignotées des siècles plus tôt.
Les grands collèges de Lybaras furent rouverts et des établissements d’enseignement similaires furent fondés à Khemri. Alcadizzar fonda un collège de magie à Khemri, en sachant pertinemment que les autres cités ne perdraient pas de temps à l’imiter. Privés des présents que leur octroyaient jadis les dieux, il était impératif que les Nehekharéens trouvent de nouvelles sources de pouvoir pour contrer la nécromancie. Ces connaissances venaient du Nord, et leur avaient été rapportées par des marins et explorateurs intrépides comme le seigneur Rahotep, avant d’être confiées à des érudits, qui les avaient reproduites et domptées.
Khemri prospérant, Alcadizzar s’assura que le reste de Nehekhara suivit le même chemin. La paix et la prospérité furent des facteurs de stabilité et accrurent son influence sur tout le pays. Ce qui fut d’abord une alliance devint une confédération de cités, un État à part entière puis, après une phase de manœuvres politiques et militaires, un véritable empire. Néanmoins, tout ce que faisait Alcadizzar visait à préparer le pays au retour inéluctable de Nagash.[4]
Dans cette unification, il repris l'antique cité de Ka-Sabar aux tribus du désert[2] et combattit le roi Rakh-an-atum de Zandri. Pendant 20 ans, l’expansion vers le nord et les terres des barbares ouvrit des marchés beaucoup plus lucratifs en matière de commerce d’esclaves, qui rendirent le port si riche. Après avoir finalement conquis la cité belliqueuse, au terme d’une campagne longue et difficile, Alcadizzar avait trouvé ses coffres complètement vides et ses habitants au bord de la famine. Le roi Rakh-an-atum avait pris le bateau en compagnie de nombreux nobles de Zandri et fui pour une destination inconnue, laissant à Alcadizzar une cité sur le point de sombrer dans l’anarchie.
Par ailleurs, Alcadizzar épousa une femme du désert, Khalida. Elle était grande et mince, avec des cheveux sombres, comme la plupart des femmes des tribus, mais avait les yeux vert émeraude, un fait excessivement rare. Elle avait une voix chaude et rauque, et riait beaucoup, mais c’était son intelligence qui avait attiré l’attention d’Alcadizzar. Elle était étonnamment cultivée et bavardait avec les rois et champions de sujets allant de l’équitation à l’histoire. Il eut avec elle deux fils, les princes Asar et Ubaid.
La guerre contre Nagash[modifier]
En -1163, Nagash commença une invasion de Nehekhara par ses nouveaux lieutenants vampires. Arkhan le Noir rasa Mahrak mais fut vaincu aux Portes de l'Aube. W'soran fut vaincu devant Lybaras[4]. Alcadizzar dirigeait ses armées dans une armure dorée crépitante d'énergie magique, armée d'un cimeterre enchanté, et monté sur un char dont l'aurige était Khalida[5]. La guerre durant de longues années mais Alcadizaar prévalut contre Nagash. Le dernier ost de mort-vivants fut vaincu en -1152.[6]
La riposte de Nagash ne se fit pas attendre: s'alliant avec les Skavens, il pollua les sources du fleuve Vitae, dont les flots devinrent rouges, empoisonnant tous les êtres vivants. La maladie balaya les terres. Les vampires avaient fuit la colère de Nagash, mais l'armée d'Alcadizaar n'était plus qu'au dixième de sa force précédente, et composée de soldats dans des états physiques et mentaux pitoyables. Alcadizaar fut alors enchaîné par Arkhan pour être traîné jusqu'au palais de Nagash.
Le Grand Rituel que prévoyait Nagash devait lui permettre d’animer non seulement les victimes de l’épidémie et des guerres récentes, mais également les Nehekharéens qui reposaient dans leur tombe depuis des millénaires, incluant le grand Settra lui-même. Mais il ne voulait pas simplement animer les ossement. Il comptais aussi invoquer leur esprit et le lier à leurs restes, avant de s’attacher leurs services à tout jamais. Le rituel était le plus long et le plus complexe jamais exécuté par Nagash. Il avait passé des siècles à perfectionner les invocations et coercitions qu’il renfermait. La dernière pièce du puzzle était Alcadizzar lui-même, le roi de Nehekhara.
Mais, pendant le rituel, alors que les morts de Nehekhara étaient réveillés mais pas encore liés à la volonté de Nagash, les Skavens intervinrent, libérant Alcadizaar en lui donnant la Lame Fatale, une arme conçue spécialement pour abattre le Grand Nécromancien, mais dangereuse pour son porteur. Le roi réussit à abattre Nagash, stoppant le Grand Rituel et libérant ainsi ceux qui l'avaient précédé d'une servitude éternelle. Après cet événement, Alcadizaar, rendu à moitié fou, jeta la Lame Fatale dans une crevasse et s'enfuit avec la Couronne de Sorcellerie de Nagash. Dans sa fuite, il se noya dans le Fleuve Aveugle. Kadon retrouva son cadavre avec la couronne. Reconnaissant un roi puissant, il lui construisit une sépulture au cœur de sa cité de Mourkain. Avec Alcadizzar s'achève la lignée vivante des Rois de Khemri et de Nehekhara.[5]
Sources[modifier]
- ↑ Warhammer Fantasy Battle v6 - Livre d’Armée des Rois des Tombes p.7, 8, 10 et 11
- ↑ 2,0 et 2,1 Warhammer Fantasy Battle v8 - Livre d’Armée des Rois des Tombes p.14, 15, 20, 49
- ↑ Mike Lee, Nagash l'Immortel volume 1, Black Library, 2011
- ↑ 4,0 et 4,1 Mike Lee, Nagash l'Immortel volume 2, Black Library, 2013
- ↑ 5,0 et 5,1 Warhammer Fantasy Battle v4 - Undead Armybook p.16 et 19
- ↑ Warhammer JDR v2 - Les Maitres de la Nuit