Vlad von Carstein

De La Bibliothèque Impériale
« À compter de cette nuit je suis votre Seigneur et Maître. Que vous désiriez me servir dans la Vie ou dans la Mort ne revêt que peu d’importance à mes yeux. »"
- Vlad Von Carstein, aux habitants d’Altdorf
Vladimir Vlad Von Carstein, Premier Comte Vampire de Sylvanie, fondateur de la lignée Vampire des von Carstein
Vlad von Carstein fut le premier et le plus grand Comte Vampire de Sylvanie. Fine lame, général accompli et extrêmement doué dans les arts magiques, il corrompit l’aristocratie humaine de la province avec la malédiction de la non-vie, créant un royaume Mort-Vivant au cœur de l’Empire.

Vlad était d’une stature impressionnante et de longs cheveux noirs encadraient son regard perçant. Ceux qui l’avaient vu et avaient survécu à cette rencontre le décrivaient comme quelqu’un de très intelligent et doté d’un charme bestial, mais aussi d’un tempérament orageux qui pouvait facilement se transformer en folie meurtrière si ses projets étaient contrariés. On dit qu’en de tels moments, seule sa femme Isabella pouvait le calmer sans qu’il y ait d’effusion de sang.

En 1797, la Sylvanie souffrait sous le joug d’Otto von Drak, un dangereux psychopathe qui prenait plaisir à planter les têtes de ses paysans sur des pieux pour un oui ou un non. Le comte von Drak n’avait pas d’héritier et se mit à chercher un époux en dehors de la province pour sa fille, Isabella, mais sans succès. La maladie le frappa de manière étonnamment soudaine et, alors qu’il gisait sur son lit de mort, Vlad von Carstein se présenta aux portes du Château de Drakenhof pour demander la main d’Isabella. Le prêtre de Sigmar, appelé pour confesser Otto von Drak - bien que celui-ci n’en ai jamais eu l’intention - maria Vlad von Carstein et Isabella séance tenante. Von Drak rendit l’âme quelques instants après.

Vlad s’établit donc comme nouveau seigneur de la contrée. Il chassa (ou massacra) les bandits, ramena les impôts à presque rien, faisait respecter les lois et n’ordonnait jamais aucune exécution pour se distraire. Bien sûr, de temps à autre, il se débarrassait de quelques vassaux rebelles (ce qui donna lieu aux fameuses Défenestrations de Drakenhof). En dépit du fait qu’il chassa presque tous les prêtres de la province, le peuple l’adorait.

Aucun texte n’existe sur l’histoire de Vlad avant son arrivée en Sylvanie. Même les Vampires qu’il engendra ne savent rien de ce que fut sa vie avant cette nuit funeste où il frappa à la porte de Drakenhof, et il est peu probable que Vlad ait un jour rédigé son autobiographie. Il connaissait très bien les rouages politiques de l’Empire, et le contexte dans lequel se trouvait le pays à cette époque, ce qui prouve qu’il était familier de l’environnement des hommes depuis de nombreuses années. Certains pensent que Vlad fût un noble de l’Empire dépossédé de ses terres avant de recevoir le Baiser de Sang. D’autres disent même qu’il faisait partie de la famille de l’un des prétendants au trône (voire qu’il était un de leurs ancêtres !) Quoi qu’il en soit, la vérité ne sera probablement jamais connue.

Vlad n’était pas le premier Vampire rencontré par l’Empire, mais avant son arrivée, les seigneurs de la non-vie étaient toujours des prédateurs solitaires. Rares étaient ceux à être accompagnés ne serait-ce que d’une coterie de serviteurs et à posséder un domaine reculé, mais c’est l’accession de Vlad au trône de Sylvanie qui marqua le début d’une nouvelle ère pour ces créatures. En tant que premier Comte Vampire de Sylvanie, l’ambition de Vlad était non seulement de créer un royaume de la non-vie, mais aussi d’affirmer sa préséance sur les vivants. A partir de 2010, il mena sa guerre dans le but de devenir Empereur, car il croyait fermement être un prétendant légitime au trône. Avec la puissance militaire de l’Empire et Isabella à son côté, il serait devenu l’un des monarques les plus puissant du monde connu. Nul ne peut dire jusqu’où il aurait pu pousser ses conquêtes s’il y était parvenu. Il fut près de réussir, car il ne fut arrêté qu’aux portes d’Altdorf, la capitale impériale, tué par le Grand Théogoniste Wilhelm en 2051. Mais cela ne servit pas de leçon aux Comtes Électeurs, qui retournèrent à leurs querelles sitôt qu’il fut détruit, et laissèrent ses descendants continuer de poser une menace pour l’Empire jusqu’à nos jours.


Vlad Von Castein possède les Objets Magiques suivant :
  • Lame Vampire: Lorsque cette épée goûte au sang, la force vitale de sa victime est drainée pour revigorer son porteur.
  • L’Anneau des Carstein: Cet antique héritage de la maudite famille de Sylvanie rend quasi invulnérable le Vampire qui le porte.

Vlad von Carstein avait un fort accent a l'origine indéfinissable. Ses yeux palpitaient d'une intensité animale et magnétique, et ses cheveux aile de corbeau étaient tressés en une seule natte qui lui descendait jusqu’au creux des reins.

Le comte savait toujours s’entourer d’objets de grande beauté: des tapis d’Amhabal et de Sudrat, dans l’Arabie lointaine, des parfums volatiles de Shuang Hsi provenant de la lointaine Cathay, des coques de palourdes ornementales de Sartosa, des candélabres en os façonnés à la main originaires d’Ind... Très cultivé, versé dans tous les sujets qu’il aimait aborder, il était en outre doué d’une vivacité d’esprit lui permettant de lire également dans le cœur des gens comme à livre ouvert. D’évidence, l’homme était brillant, jouissant d’un intellect frôlant le génie pur.

Un tel homme était un composé complexe de contradictions. S’il se montrait d’un côté implacable envers ceux qui osaient se dresser contre lui, il avait pourtant à cœur, d’un autre côté, de ne pas laisser les oiseaux mourir de faim. Mais voilà, il réservait ces égards et cette compassion au règne animal, ne témoignant aux humains qu'une authentique indifférence. C’était là un autre aspect de sa personnalité, ces sautes d’humeur spectaculaires allant de la réflexion à une profonde mélancolie en s’abîmant dans les replis de son âme tortueuse. Ce qui lui conférait un air indéniable d’introspection.

Aux yeux de certains vampires von Carstein, il pouvait se montrer insupportable avec ses accès de mélancolie et sa veine philosophique, malgré son caractère implacable. Selon eux, avec sa nature introspective, il n’était pas véritablement de l’étoffe des grands chefs. Paradoxalement, ses faiblesses le rendaient trop humain.

A part lui et celui qui se présente comme son premier fils-dans-la-mort, tous, humains comme vampires, ignoraient la source de son invulnérabilité apparente: son anneau. Elle lui donnait une grande autorité sur les vampires et désespérait les humains qui croyaient régulièrement le tuer. Mais la mort semblait n’exercer aucune domination sur le comte vampire. A Bluthof, cinq lances d’arçon avaient cloué von Carstein au sol avant que le comte d’Ostland n’enfonce profondément son Croc Runique dans le cœur du monstre. Au pont de Bögenhafen, un boulet de canon avait décapité net le comte vampire. Dans l’heure qui avait suivi, les servants du canon étaient morts, et Bögenhafen envahie par l’armée ennemie, von Carstein à sa tête. Le Grand Maître des Chevaliers du Loup Blanc Jerek Kruger l'a vaincu en combat singulier, pourtant c'est lui qui a été finalement enterré.

Médias externes

Sources

  • Livre d’Armée des Comtes Vampires, V7
  • Livre d’Armée des Comtes Vampires, V8
  • Steven Saville, Les chroniques des von Carstein Tome I - Héritage, La bibliothèque interdite, 2010