Terres du Sud

De La Bibliothèque Impériale
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Loin au sud du Vieux Monde, par-delà les mystères des royaumes d’Arabie et des horreurs de la Terre des Morts, s’étend tout un continent. Les vastes déserts de sa barrière nord, uniquement rompus par les occasionnelles nécropoles, laissent soudain la place à une jungle marécageuse sans fin, isolée depuis des siècles du monde des hommes, des Nains et des Elfes. Nombreux furent les explorateurs et les pillards (la différence entre les deux est parfois ténue) assez fous et téméraires pour se risquer dans la végétation épaisse recouvrant la majeure partie de ces régions méridionales. Pratiquement aucun ne fut revu vivant.

Les anciens mythes soutiennent que les Terres du Sud étaient autrefois rattachées à la Lustrie, ce que semblent confirmer les similitudes entre la faune et la flore indigène, et que la cité cachée de Zlatlan aurait été fondée avant la séparation des continents. Il est en tout cas certain que l’on trouve des Hommes-Lézards de part et d’autre de la Flaque - nom qu’ils donnent au Grand Océan. Au cours des siècles, divers peuples ont fait voile vers les Terres du Sud attirés en ces lieux par la rumeur des richesses découvertes dans leurs profondeurs inexplorées, pour n’en rapporter souvent que le récit de leurs tragiques mésaventures. Les Hauts Elfes d’Ulthuan ont établi à la pointe sud la Forteresse de l’Aube, une position leur permettant de contrôler ostensiblement le trafic maritime entre leur archipel natal et Cathay. Leur but est autant d’asseoir leur domination maritime que d’assurer la protection d’Ulthuan, mais malgré tous leurs efforts et la qualité de leurs navires, ils n’ont jamais réussi à décourager les aventuriers d’autres races attirés par la perspective de l’or.

On prétend également que les Nains possèdent à la lisière des montagnes formant l’épine dorsale de ce continent une forteresse du nom de Karak Zorn, mais si cela est vrai, la forteresse est probablement construite très au-dessus des jungles environnantes, au milieu des pics enneigés où les Nains peuvent profiter d’un climat très proche de celui de leurs régions d’origine. Tout contact avec les Nains de Karak Zorn fut perdu il y a très longtemps. Personne ne sait si leur forteresse existe toujours, à part peut-être les Hommes-Lézards, et si tel est le cas, il est probable que nul n’aura jamais vent du destin que connut le Karak. Peut-être les Nains de Karak Zorn ont-ils rencontré les Hommes-Lézards, en tout cas, ceci ne figure pas dans les sagas. Il est presque certain que ces derniers auraient été très intéressés par l’or et les richesses de la cité, et fascinés par son architecture de pierre. Ils peuvent même avoir entretenu des contacts amicaux. Le mystérieux silence qui entoure le destin de Karak Zorn pourrait être dû à une guerre contre les Hommes-Lézards, mais il pourrait tout aussi bien être dû à une autre guerre, contre les Morts-Vivants, qui aurait eu lieu il y a plusieurs siècles et qui aurait fermé la route vers Karak Zorn.

Pour ce qui est des légions Mortes-Vivantes de Settra ou de Nagash, elles ne se sont jamais aventurées dans la jungle ou, si elle l’ont fait, elles y ont certainement été défaites à chaque fois. Les restes momifiés des Slanns les plus anciens susciteraient certainement l’intérêt de tout Nécromancien en mal de puissance qui, s’il savait où les trouver, pourrait se frayer un chemin jusqu’aux cités des Hommes-Lézards et en revenir.

Il est possible qu’il ait existé à une époque des contacts entre les Hommes-Lézards des Terres du Sud et l’ancienne civilisation de Nehekhara, au tout début de celle-ci. Les pyramides et les rites de momification de ce peuple pourrait même avoir été inspirée par les Hommes-Lézards. Les Prêtres-Rois eux-mêmes peuvent être une imitation des Prêtres-Mages Slanns car il est possible qu’à une époque reculée, les Slanns aient encouragé la population humaine de Nehekhara à bâtir une civilisation sur le modèle de la leur, probablement pour suivre les plans des Anciens.

Cependant, lorsque les choses tournèrent mal à Nehekhara, ou plus probablement lorsque les Slanns réalisèrent que les choses allaient inévitablement mal tourner, ils coupèrent tout contact et se replièrent dans leur jungle. Les Slanns ont dû craindre que leur connaissance cabalistique ne tombe entre les mains de Nagash et de ses semblables. En cela, ils réussirent totalement. Seuls de rares explorateurs ont vu la cité des Hommes-Lézards de Zlatlan qui n’est pour les autres qu’une légende ou même une simple rumeur.


Les Norses et les Elfes Noirs, et plus récemment, les Tiléens, les Estaliens, les Catayens, les Impériaux et les pirates d’Arabie ont rejoint cette quête de richesses. Les récits sur la splendeur de la Lustrie et des Terres du Sud poussent les aventuriers à prendre la mer, et une bonne moitié de ces braves - que certains qualifient plutôt de fous - ne reviennent jamais. Aucun de ceux qui ont voulu prendre le chemin du sud au travers des entrelacs impénétrables de racines et de lianes n’a pu parcourir plus de quelques lieues sans se perdre irrémédiablement au milieu des marais. En dépit des difficultés inhérentes aux expéditions dans la jungle, les fables faisant état de la cité perdue de Zlatlan persistent, et plusieurs localisations contradictoires sont avancées par ceux qui clament avoir vu de leurs yeux les merveilleux alignements de glyphes d’or au fronton de ses pyramides à plateaux. De pareils désaccords ne peuvent être le fait de la simple incompétence à se repérer, ce qui a amené les cartographes à conclure que plusieurs autres Cités-Temples reposent encore au fin fond de la forêt primaire.

Les marchands d’Arabie furent les premiers à parcourir les côtes avec leurs felouques à la recherche d’épices, d’or, ou de toute denrée tropicale et négociable. Lorsqu’ils rencontrèrent l’hostilité des Elfes, ils tentèrent de les contourner par le désert avec leurs caravanes de chameaux. Le grand voyageur Arabien Brahim Jellahl fut le premier à s’enfoncer dans la jungle et à découvrir le royaume caché des Hommes-Lézards. Peu ont suivi ses traces, préférant s’arrêter aux limites du désert plutôt que de risquer d’affronter les Al-Saurîms.

Erik l’Egaré, père de Losteriksson, fut le premier nordique à atteindre les Terres du Sud. Il faisait voile vers la Lustrie dont lui avaient parlé quelques prisonniers Elfes capturés lors d’un raid sur Ulthuan. Étrangement, il passa totalement à côté du gigantesque continent et tourna en rond dans les mers du sud, soumis aux caprices des vents de la mousson et des courants. C’est ainsi qu’il reçut le surnom de l’Égaré.

Il accosta finalement sur les Terres du Sud, qu’il croyait être la Lustrie. Lui et ses hommes naviguèrent le long des côtes pillant les colonies marchandes des Arabiens, puis retournèrent en Norsca avec leur butin. Erik réalisa alors qu’il avait accosté sur les Terres du Sud et non sur ce continent mystérieux mentionné par les Elfes. Des années plus tard, son fils, Losteriksson, prit la mer pour écumer les côtes des Terres du Sud. Tentant de suivre la vieille carte de son père, il se perdit inévitablement, mais cette fois-ci, accosta en Lustrie. Il lui fallut un peu de temps avant de réaliser où il se trouvait et il avait alors déjà rencontré les Hommes-Lézards, mais ceci est une toute autre histoire.

Les Cathayens entendirent parler des richesses et de l’abondance d’épice dans les Terres du Sud, et l’Empereur de Cathay dépêcha plusieurs expéditions pour en explorer les côtes. La rivalité entre les Arabiens et eux fut bientôt exacerbée et atteignit son point culminant lorsque l’immense armada de jonques de guerre envoyée par l’Empereur Wu voulu contrôler une bonne fois pour toutes l’ensemble des côtes des Terres du Sud. La flotte fut prise dans deux gigantesques typhons et totalement anéantie. Aujourd’hui, rares sont les Catayens qui se risquent dans un voyage vers ces terres, craignant les corsaires Arabiens et les Vaisseaux-Dragons Elfiques.


Les Prêtres-Mages Slanns des Terres du Sud sont incapables de maintenir un contact télépathique avec ceux de Lustrie à cause de la courbure du monde et la destruction de Chupayotl. Ceci les força à faire leurs propres calculs, à célébrer leurs rites à l’écart des autres Prêtres-Mages et eut pour conséquence un manque de synchronisation entre les Slanns des deux communautés. Ceci peut expliquer pourquoi la grande armada de l’Empereur Wu fut frappée par deux typhons successifs. Il est difficile de savoir quelle confrérie de Prêtres-Mages Slanns est la plus précise. Alors que ceux de Lustrie ont perdu à cause de raids de nombreuses Plaques Sacrées sur lesquelles étaient gravés les glyphes des Anciens, la collection de tablettes des Slanns des Terres du Sud est probablement plus complète, car celles-ci sont restées à l’abri des pillards. Mais les Slanns de Lustrie sont très fiers et ont du mal à admettre que leurs homologues des Terres du Sud puissent être plus précis qu’eux.

Coupés de la sagesse des plus vénérables Prêtres-Mages de Lustrie, et n’ayant plus pour les gouverner que des Slanns de la dernière génération, les Hommes-Lézards des Terres du Sud ont fini par succomber à certains de leurs instincts animaux. Siècle après siècle, les maîtres de la Lustrie ont pourtant essayé de rétablir le contact avec leurs semblables éloignés, mais les échanges entre les deux communautés restent au mieux sporadiques. Pour aggraver la perte de leurs plus anciens guides, les derniers Bassins de Frai encore existants engendrent de moins en moins fréquemment, en tout cas beaucoup moins régulièrement que le souhaiteraient les Prêtres-Mages Slanns, et les guerriers n’en émergent plus en effectif significatif. Cela est néanmoins accepté comme étant le fruit de la volonté des Anciens, en conséquence de quoi la société des Terres du Sud a dû s’adapter. Faute de combattants en nombre suffisant, les Slanns sont forcés de confier leur protection à des Skinks entraînés à l’art de la guerre par les rares Saurus des cités, auxquels le talent martial et la férocité viennent toujours aussi naturellement. On constate d’ailleurs que ceux-ci naissent essentiellement de quelques pontes fertiles, celles destinées à engendrer des Gardes du Temple, preuve selon les Prêtres-Mages Slanns que les plans des Anciens se déroulent comme ils l’avaient prévu.


Certaines créatures natives des Terres du Sud diffèrent de celles rencontrées en Lustrie. Si les deux continents n’étaient autrefois qu’un et présentent encore de nombreuses similitudes, quelque formes de vie ont évolué de manière radicalement différentes. Ainsi, les Sang-Froid si coutumiers à la Lustrie semblent être une espèce tout à fait éteinte de l’autre côté de la Flaque, remplacé par celles des Cornus. Ces derniers ressemblent à leurs cousins éloignés sous plusieurs aspects, bien que leurs esprits soient loin d’être aussi obtus, leurs corps moins patauds et leur réactions plus vives. À l’état sauvage, ils chassent en meute selon un mode coordonné leur permettant d’avoir raison de proies aptes à nourrir tout le groupe. Les Skinks bénis par Itzl, le Dieu des Bêtes, ont appris à chevaucher ces bêtes au combat, où leur férocité naturelle et leurs instincts de prédateurs s’expriment toujours pleinement.

Carte

Symbole de Tlaqua
Symbole de Teotiqua

La localisation et le nombre de Cités-Temples des Terres du Sud reste, dans l’ensemble, assez imprécis. La plupart de ces Cités-Temples doivent cependant également être en ruine.

  • Zlatlan est la plus connue, mais il en existe d’autre, comme
  • Tlaqua,
  • Cuexolt,
  • Teotiqua et
  • Nahuontl.


Map southland.jpg
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Sources

  • Livre d’Armée des Hommes-Lézards, V6
  • Livre d’Armée des Hommes-Lézards, V5