Catégorie:Nippon

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La grande île au large de Cathay s'appelle le Nippon : c'est un royaume insulaire et une grande puissance maritime. Elle est peuplée de robustes paysans, de marins et de sévères seigneurs féodaux, les Shoguns. Isolés du reste de l'humanité par de grandes distances et des mers terriblement dangereuses, ces hommes de l'Orient ont développé une société guerrière unique et étrange, selon un système de castes complexe et très rigide. Réputés pour se méfier des étrangers, ils ne tolèrent ceux-ci que rarement sur leurs terres. On ne sait pas grand-chose d'autre de cette nation, mais si l'on se fie au reste du monde, elle est peuplée de son propre éventail de monstres et de dangers.

Le Pays du Soleil Levant[modifier]

Un Samouraï est un serviteur, d'abord et avant tout, et selon la tradition, leur premier et plus sacré devoir est de mourir au nom de leur seigneur si nécessaire. C'est un destin auquel la plupart des Bushis aspirent, et même si ceux qui suivent le chemin d'un Shugenja sont en apparence des gens de paix, il y en a beaucoup parmi eux qui souhaiteraient connaître une mort aussi honorable.

Heureusement - ou malheureusement, selon à qui vous le demandez - l'histoire de l'Empire a été pleine de guerre et de conflit, donnant aux Samouraïs de Nippon beaucoup d'occasion de se sacrifier.


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Les Nippons[modifier]

Les Classes sociales et l'Ordre Céleste[modifier]

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Les Nippons croient que tous les êtres vivants, et que toute l'existence, sont organisés selon une hiérarchie mise en place par la volonté des Cieux Célestes. Cette hiérarchie - connue sous le nom d'Ordre Céleste - a été révélée aux Nippons par les Kamis lors de la fondation de l'Empire, et ils la considèrent comme l'expression sacrée et incontestée de leur volonté divine. Ignorer ou violer l'Ordre, c'est blasphémer contre le cosmos lui-même. Ainsi, les citoyens du Pays du Soleil Levant sont organisés en trois castes distinctes, dont chacune est divisée en plusieurs rangs et sous-castes plus petites. En règle générale, une personne née dans une caste y reste toute sa vie, bien que des exceptions soient possibles.

Au sommet de l'ordre social se trouvent les Samouraïs, les dirigeants de Nippon. Ils sont les seuls "vrais hommes" de Nippon. Ils détiennent le pouvoir, ont tous les droits et sont au-dessus de tous. La caste des Samouraïs est elle-même divisée en différents rangs sociaux - le Kuge (noblesse) et le Buke (ceux qui servent). Les Kuges incluent l'Empereur, les divers hauts fonctionnaires Impériaux, les Champions de Clan qui gouvernent les divers clans de l'Empire, et les Daimyos des différentes familles au sein de chaque clan. Tous les autres Samouraïs appartiennent au Buke. Bien sûr, il existe des différences sociales importantes aux seins des Bukes, allant du niveau supérieur des Daimyos provinciaux et des gouverneurs de ville, magistrats, conseillers, officiers militaires et d'autres fonctionnaires, et se terminant par le grand nombre de simples guerriers, courtisans et prêtres qui servent l'Empire - ceux qu'on nomme « ji-samurai ». En général, un Samouraï n'est pas autorisé à interroger ou à s'opposer à quelqu'un d'un rang social supérieur au sien sans une raison valable et parfaitement justifiée.

À l'inverse, un Samouraï peut facilement dominer ceux ayant un rang social inférieur au sien, et on s'attend à ce qu'un tel abus soit enduré honorablement. Les Samouraïs doivent toujours être traités avec un grand respect et une extrême politesse, même s'ils sont hostiles. Ce serait, autrement, perçu comme un défaut aux bonnes mœurs voire un viol à la Courtoisie, pouvant mener à « perdre la face, ou toute dignité », quoi qu'il en soit ce serait une erreur sociale impardonnable.

En-dessous des Samouraïs se trouvent les Bonges - les gens ordinaires, également connus comme heimin ou « demi-personnes. » Ils composent la grande majorité de la population de Nippon, et sont ceux qui font fonctionner l'économie de la nation. Ils ne sont généralement pas autorisés à utiliser des armes, bien que des exceptions soient faites pour des tâches spécifiques telles que les Ashigaru (levées militaires de paysans ) ou les Budoka (gardes armés personnels des Samouraïs). Un Samuraï peut exiger n'importe quoi d'un heimin sans contrepartie, et peut tuer n'importe quel heimin qui désobéit ou omet de montrer du respect. Cependant, l'Ordre Céleste dicte aussi qu'il y a des responsabilités entre les différentes castes de la société, ce que souligne les écrits des Articles du Ciel. Si il est du devoir de l'heimin de produire et d'obéir, il est du devoir des Samouraïs de protéger et d'administrer. Néanmoins, la vie du Bonge est dure, fait de difficiles travaux et de souffrances. Seuls quelques roturiers ont la chance de servir un Samouraï qui se soucie vraiment d'eux - pour la plupart, leurs seigneurs les traitent avec indifférence, sinon avec une grande cruauté. Naturellement, les heimins sont toujours respectueux et obéissants envers les Samouraïs, puisque l'alternative est de subir leur colère, mais ils ressentent rarement quelque chose d'autre envers leurs maîtres que la crainte et le respect craintif. Cependant, les rares Samouraïs qui s'efforcent d'accomplir leurs devoirs envers la caste des heimins changera leurs avis. Ces Samouraïs exceptionnellement compatissants sont souvent récompensés à leur tour par une grande loyauté et un effort supplémentaire.

Même dans les rangs des Bonges, il existe des strates sociales. Le plus haut rang de l'heimin sont les paysans, car ils cultivent la nourriture dont tout l'Empire a besoin pour survivre. Légèrement au-dessous des paysans se trouvent les ouvriers et les artisans - charpentiers, forgerons, tailleurs de pierres, brasseurs, couturiers, et ainsi de suite. Bien qu'ils ne cultivent pas la nourriture, ces personnes créent des choses d'utiles et de valeurs, et les artisans heimins véritablement qualifiés peuvent réellement gagner le respect des Samouraïs qui admirent leur travail. (En fait, certains Samouraïs sont eux-mêmes des artisans, bien qu'ils pratiquent des arts rares tels que la peinture et la fabrication des épées plutôt que des choses simples comme la construction de meubles ou forger des fers à cheval.) Les marchands se trouvent en bas des rangs des Bonges. Ils sont considérés avec mépris par les Samouraïs, puisqu'ils ne font pas réellement quelque chose pour eux-mêmes - ils achètent et vendent simplement des choses faites par d'autres. Cependant, le commerce est important pour la santé économique de l'Empire, et de nombreux clans s'appuient sur l'activité commerciale pour gonfler leurs coffres - une contradiction qui trouble plus d'un Samouraï. Pour remédier à ce problème, certains Samouraïs se désignent comme des «clients marchands» surveillant et inspectant les activités des marchands ordinaires, leur permettant ainsi de faire du commerce sans se salir directement les mains dans des activités si désagréables.

Les Moines occupent une position particulière dans l'ordre social. Ce ne sont pas des Samouraïs, et par l'interprétation stricte du système social Nippon, ils ne peuvent être considérés autre chose qu'heimin. Cependant, leur rôle de gardiens des traditions religieuses de l'Empire leur offre un respect que les autres citoyens ne jouissent pas. La plupart des Samouraïs traitent les Moines avec une certaine déférence, et des membres monastiques éminents sont parfois invités à la cour pour fournir des conseils et des orientations au Daimyo.

Si la position des Moines est particulière, celle des Ronins - ces Samouraïs qui n'ont aucun maître, aucun clan ou famille - est beaucoup plus difficile. Un Ronin est techniquement encore membre de la caste des Samouraïs, mais sans seigneur ou clan pour le protéger ou le soigner, il doit faire son propre chemin à travers le monde, jeté dans les vagues du destin - d'où le nom ronin, ou « homme-vague ». Puisque le Ronin ne peut compter sur aucun serviteur ou famille, la plupart d'entre eux sont forcés de travailler comme mercenaires ou gardes du corps, gagnant une subsistance et un logement par la force de leurs épées. Certains Ronins doivent finalement s'engager dans le travail manuel pour gagner leur vie, mais comme Samouraï, ils considèrent cette situation comme une honte, et beaucoup d'entre eux préfèrent devenir des criminels ou des bandits plutôt que vivre comme des gens ordinaires.

En-dessous du Bonge, au plus bas de l'ordre social de Nippon, se trouve les hinin ou «non-personne», qui sont nés pour effectuer les tâches que les Nippons considèrent comme intrinsèquement et spirituellement impures. Principalement, cela implique toute activité qui conduit à toucher des substances «impures» telles que le sang, les ordures ou la chair morte. Les croque-morts, les travailleurs du cuir et collecteurs d'ordures (connus collectivement comme eta) forment la majeure partie de la caste hinin. Ces personnes sont considérées comme des moins que rien, et même les paysans les regardent et les abusent. La vie de l'eta est amère et désagréable, et leur seul espoir d'après les règles de l'Ordre Céleste est de remplir leurs fonctions correctement pour renaître dans une condition sociale supérieure dans leur prochaine vie. Le reste de Nippon ignore les etas autant que possible. Néanmoins, ces personnes ont un rôle vital, en exécutant les travaux «sales» que personne d'autre ne ferai.

Bien que la plupart des hinins soient etas, les rangs de cette caste incluent également d'autres individus. Les tortionnaires, qui doivent constamment infliger des souffrances et toucher le sang et la sueur, sont également considérés comme hinin, bien qu'ils soient autorisés à servir le Samouraï plus directement que l'eta. Enfin, les geishas - des femmes qui offrent aux Samouraïs des divertissements et leur compagnie - sont considérées comme hinin, bien que contrairement aux etas et tortionnaires, elles se voient accorder une certaine renommée et respect par le reste de la société.

Les Rituels de la vie[modifier]

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Toute la vie d'un Samouraï est rythmée par des rituels, et la journée standard d'un Samouraï est simplement une suite de rituels. Cela est vrai pour tous les Samouraïs, qu'ils soient formés comme Bushi, courtisans ou Shugenja.

Bien que les rituels peuvent différer d'un clan à l'autre et d'un famille à une autre, un Samouraï respecte à la lettre ces pratiques. Même un clan aussi militariste et pragmatique que l'Uruchi a toutes sortes de rituels que ses Samouraïs suivent avec soin et dévotion.

Les rituels dans la vie d'un Samouraï commencent dès sa naissance. Chaque fois qu'un enfant de Samouraï naît, des bénédictions spéciales et des cérémonies religieuses sont tenues pour s'assurer que les mauvais esprits soient chassés, de peur qu'ils maudissent l'enfant ou apporter la mauvaise fortune sur lui. On analyse aussi les signes selon la position des étoiles, et on examine tous les présages possibles pour trouver des indications sur le destin de l'enfant. Un mois après la naissance, le nouvel enfant Samouraï est emmené au sanctuaire le plus proche pour être béni et enregistré dans les rouleaux de ce sanctuaire. Nippon n'a rien qui ressemble à un vrai système de recensement, mais un chercheur dévoué peut apprendre beaucoup sur la population d'une province en consultant les notices de naissance dans les sanctuaires locaux.

Les enfants jouissent d'une vie insouciantes dans leur jeunesse, bien que des parents dévoués veillent à leur rappeler les devoirs de Samouraï qui l'attendent quand ils vieilliront. Ils apprennent à lire et à écrire, ainsi que les bases de l'étiquette et du comportement approprié. Un point de transition clé vient quand l'enfant est assez vieux pour commencer la formation dans une des écoles du clan. Cela se produit généralement entre 10 et 12 ans, bien que les vrais prodiges peuvent commencer leur formation deux ou trois ans plus tôt. Le choix de l'école dans laquelle l'enfant d'un Samouraï ira est une décision capitale, car cela impactera le Samouraï toute sa vie. Presque tous les Samouraïs fréquentent une école, car le fait de ne pas le faire implique un manque de compétences et de dévouement attendu d'eux, et il est assez rare pour un Samouraï de pouvoir changer d'école. Ainsi, les parents examinent attentivement les traditions de leur famille et les besoins de leur seigneur et de leur clan, ainsi que les talents visibles de leur enfant (le cas échéant). Les prêtres et les astrologues peuvent également être consultés pour déterminer quelle voie leur enfant doit suivre. Les souhaits de l'enfant sont rarement considérés. Une famille qui a servi le clan comme Bushi pendant dix générations est susceptible de continuer à le faire, indépendamment de ce que leur enfant pourrait souhaiter.

La scolarité dure généralement quatre ans, même si elle peut être plus courte ou plus longue en fonction du talent de l'étudiant. Quand un étudiant a maîtrisé la première technique de l'école, il ou elle est considéré prêt pour une gempukku, ou la cérémonie de l'âge, l'un des rites les plus importants dans la vie d'un Samouraï. Le rituel gempukku varie grandement d'un clan, d'une école ou d'une famille à l'autre, mais en général, il est à la fois une célébration du changement (d'enfant à adulte) et un test pour montrer ce que l'enfant a appris. En règle générale, on s'attend à ce que l'enfant fasse preuve de maîtrise de la première technique de l'école, ainsi que d'autres actions qui témoignent de son dévouement à la famille et aux traditions du clan. Une fois le rituel terminé, la famille et les amis offrent des cadeaux au jeune adulte, qui est autorisé à choisir un nom personnel. Certains préfèrent garder leur nom d'enfance, mais beaucoup prennent un nouveau nom pour symboliser leurs espoirs pour l'avenir ou leur dévouement à la famille, les amis, les alliés, le clan ou l'Empire.

L'autre grand rituel dans la vie d'un Samouraï est le mariage. En Nippon, se marier est un devoir, et est généralement organisé par la famille ou le seigneur. Les mariages sont traités comme une affaire vitale, et sont généralement arrangés (un processus appelé mi-ai) par les parents du couple, souvent avec l'aide d'un intermédiaire, ou même un entremetteur professionnel qu'on nomme nakado. Le mi-ai commence traditionnellement par une entrevue formelle entre les parents des futurs mariés. Les Samouraïs recherchent des unions qui peuvent améliorer la position de leur famille, accroître leurs terres ou leur prestige, ou cimenter un objectif politique ou personnel à long terme grâce à des liens de sang, ainsi que des bonnes affaires ou des alliances entre clans et familles. Il n'est pas prévu pour le couple s'aime, ou même qu'ils se connaissent avant leur mariage. Le processus d'organisation d'un mariage peut aller de quelques mois à plusieurs années, et une entrevue mi-ai n'est pas considérée comme une garantie immédiate de succès - ce sont plutôt des réunions préliminaires afin de s'assurer que les deux parties sont à l'aise pour une future alliance, s'assurant de sa réussite future. Si les deux familles vivent loin l'un de l'autre, un nakado ou d'autres intermédiaires seront enrôlés pour aider à transporter des messages et des cadeaux dans un va-et-vient. Parmi les familles de haut rang, il n'est pas rare que les enfants soient fiancés longtemps avant d'atteindre l'âge adulte.

L'un des objectifs les plus fondamentaux de la Cour Impériale est de rassembler les personnes dans des mariages qui créent des alliances et des contrats cimentées pour l'année suivante. Les pères et les mères de lignée noble emmènent toujours leurs enfants les plus doués à la Cour Impériale, en espérant qu'ils seront remarqué par le souverain. Les mariages eux-mêmes sont des rituels très élaborés, exécutés avec la présence et la supervision des Daimyos et des prêtres, et de nombreuses bénédictions et prières sont faites pour se prévenir contre la mauvaise fortune, chasser les mauvais esprits et apporter l'harmonie et la fertilité au couple. Habituellement, la cérémonie se tient en privé, avec seulement la famille proche et un prêtre qui préside, mais ceci est suivi par une réception publique raffinée dans laquelle les invités profitent d'une fête magnifique et offrent de nombreux cadeaux au jeunes mariés. La mariée porte traditionnellement le blanc, la couleur de la mort, au début du mariage, symbolisant qu'elle est morte pour sa vieille famille. Après le mariage, elle retire le kimono blanc à la réception qui révèle un habit rouge - la couleur de la vie, montrant qu'elle renaît dans sa nouvelle famille. Une fois la cérémonie terminée, le couple nouvellement marié passe souvent un mois séparé, méditant sur ce que signifie être marié, avant de s'installer ensemble.

Quand un Samouraï atteint l'âge de quarante ans, il est de tradition qu'il se retire du service actif au clan. Ce n'est cependant pas obligatoire, et les Samouraïs dans les clans plus actifs et pragmatiques continueront souvent à servir activement leurs seigneurs longtemps après avoir atteint leur quarantième année. Les nobles de haut rang et les Daimyos ont également tendance à rester actifs plus longtemps que le temps normal. Un Samouraï qui se retire choisira le plus souvent de rejoindre les Moines, prenant un nouveau nom et commençant une nouvelle vie comme moine ou nonne. Cette retraite s'accompagne d'une célébration rituelle prolongée, dans laquelle la famille et les amis commémorent les actes du Samouraï et lui font leurs adieux. À la fin de ce rituel, le Samouraï se rase la tête, un acte symbolisant son entrée dans une nouvelle vie de contemplation religieuse. Cependant, tous les Samouraïs qui se retirent ne rejoignent pas les moines - certains d'entre eux restent chez leurs familles ou leurs seigneurs, vivant une vie tranquille, mais respecté, et offrant des conseils et des recommandations lorsqu'on leur demande. Les Samouraïs retraités peuvent aussi parfois retourner au service actif, reprenant leurs épées une fois de plus lorsqu'une crise ou une menace exige leur attention.

Le dernier rituel de la vie de chaque Samouraï est leur enterrement. Ceux-ci, comme dans tout le reste de Nippon, suivent un protocole strict. Selon la Loi Impériale, tous les corps doivent être incinérés. Traditionnellement, un enterrement a lieu quatre jours après la mort, et ces quatre jours sont remplis de prières, ainsi que la combustion de rouleaux remplis de «dernières paroles» qui sont les derniers mots adressés aux morts. Le corps est oint et purifié par un eta, puis maintenu en état avec une garde d'honneur jusqu'au jour de la crémation. Des plats spéciaux sont préparés ce jour-là, et des parents et des amis se rassemblent pour observer le bûcher funéraire, qui est également béni par les Shugenjas et les Moines. Une fois le corps incinéré, de nouvelles prières sont prononcées, pour aider l'esprit du défunt dans son voyage dans l'au-delà. Les parents proches se rassemblent du bûcher et utilisent des baguettes spéciales pour enlever les restes d'os et de cendres - qui sont ensuite placés dans une urne funéraire, gardée dans une place d'honneur pendant 35 jours avant d'être finalement enterrée, un événement accompagné d'une dernière série de prières, de chants et de bénédictions.


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Religion[modifier]

La religion officielle de Nippon depuis des milliers d'années est le Jinto. Au cours de l'histoire de Nippon, il a existé un mélange différent de culte de la nature et de la fertilité, des arts de divination, le culte des héros, et le chamanisme. Elle n'a pas de fondateur reconnu. C'est une religion de la nature et de la spiritualité, qui croit que la nature humaine est intrinsèquement bonne et que le mal provient du contact d'individus, de forces ou agents externes qui polluent leur nature pure et les amènent à agir de manière destructrice.

Le culte du Jinto est centré sur la vénération des dieux ou des Kamis. Les Kamis sont des êtres extraordinaire qui inspirent l'admiration ou la révérence. Par conséquent, il existe une grande variété de kami dans le Jinto: il y a des Kamis liés à des objets et des créatures naturels - les esprits des montagnes, des mers, des rivières, des rochers, des arbres, des animaux, etc. Il y a des Kamis gardiens de lieux et de clans particuliers ; est également considérés comme kami des êtres humains exceptionnels, y compris de nombreux Empereurs. Les esprits mauvais sont également présents dans le Jinto, mais ils sont peu nombreux. Alors qu'un dieu attire toujours l'attention en imposant sa présence par des actions désordonnées voir même destructeurs, en général, les Kamis sont bienveillants. Leur rôle est de soutenir et de protéger.

D'une certaine manière, le Jinto est semblable aux religions du Vieux Monde par son panthéon de divinités. Cependant, les prêtres du Jinto adorent tous les dieux ou Kamis plutôt qu'un en particulier, et il n'y a aucun clergé particulier à une divinité. Bien que certains dieux soient plus populaires que d'autres, comme la Déesse du Soleil Amateratsu par exemple, il est très inhabituel d'avoir une vision monothéiste. Il y a des centaines, peut-être même des milliers de dieux dans le panthéon du Jinto qui seront présenté plus loin dans ce chapitre, mais il suffit de souligner que la déesse du soleil Amateratsu est l'une des plus prééminente kami ainsi que le couple divin Zanagi et Zanami qui aurait créé Nippon.

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Les Principes du Bushido[modifier]

Tous les Samouraïs sont censés vivre en suivant un ensemble de principes éthiques strict et exigeant connus sous le nom de Bushido (littéralement, le «chemin du guerrier»). Ces principes ont vite été adoptés par tous les clans de Nippon, et comme le rôle des Samouraïs a évolué pour inclure les courtisans et les artisans, le Code du Bushido aussi évolué, proposant une vision philosophique complète du rôle et du devoir du Samouraï. Dans le Nippon moderne, le Bushido fait partie intégrante de presque tous les aspects de la vie d'un Samouraï, et la bonne façon de défendre le Code est un sujet de discussion et de débat continu entre tous les Samouraïs.

Le Bushido est composé de sept Vertus: le Courage, la Compassion, la Courtoisie, le Devoir, l'Honnêteté, l'Honneur et la Sincérité. Ces vertus fixent la manière appropriée dans laquelle les Samouraïs devraient vivre et servir leurs seigneurs. Dans sa forme idéale, le Bushido valorise chacune de ces vertus de la même manière, et un Samouraï devrait adhérer à toutes avec la même ardeur. Cependant, en pratique, peu de Samouraïs peuvent vivre des vies si parfaite. En outre, chaque clan en Nippon applique le Bushido d'une manière légèrement différente, selon leurs vues respectives du devoir, de l'honneur et de la vie. La vraie nature du Bushido est constamment débattue au sein des tribunaux de Nippon, et la véritable façon de défendre ses Vertus est rarement totalement acceptée, même au sein d'un même clan. Chaque clan a ses idéalistes qui essaient de soutenir toutes les vertus, peu importe le prix, comme chaque clan comporte quelques âmes sombres qui se moquent du Bushido et détournent ses principes.

Compassion[modifier]

La Compassion enseigne au Samouraï que, comme guerrier d'élite de la société, il est de son devoir de protéger et de guider le petit peuple de Nippon. Dans sa forme la plus évidente, cela signifie offrir une protection militaire, la garde des roturiers contre les bandits, les criminels, les étrangers et les monstres du Haikido.

C'est cette forme de Compassion qui est le plus largement respectée et révérée en Nippon, car tous les clans reconnaissent l'importance de maintenir vivants et productifs leurs paysans. L'intimidation ou l'abus envers la classe inférieure est un acte indigne d'un Samouraï, même si l'ordre social le permet. Cependant certains clans prennent la Compassion plus pleinement à cœur, et cherchent à donner des conseils et aider les castes inférieures.

Courage[modifier]

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Le Courage est, à bien des égards, la plus fondamentale et universellement partagée de toutes les vertus du Bushido, puisque chaque Samouraï doit être prêt et capable de mourir à tout moment. L'importance centrale du courage dans la vie d'un Samouraï ne peut être sous-estimée. Il doit être prêt à combattre et à mourir sans hésitation, que ce soit sous le commandement de son seigneur ou tout simplement en raison de circonstances inévitables. En effet, il est populaire de dire qu'un Samouraï vit toujours à trois pieds de la mort, puisque c'est la portée d'un katana. Mais en vérité, il n'y a pas de clan qui ignore le courage. Tous reconnaissent que cette Vertu est essentielle pour que leurs Samouraïs puissent remplir leurs fonctions correctement.

Il faut noter que le courage ne signifie pas la honte. Après tout, la vie d'un Samouraï appartient à son seigneur, et non à lui. Un Samouraï qui perd la vie dans un geste inutile et égoïste ne se comporte pas honorablement, mais échoue dans son devoir vis à vis de son seigneur et de son clan. En effet, il y a beaucoup de fois où se retirer d'un combat exige plus de courage que simplement rester et mourir.

Courtoisie[modifier]

Les Samouraïs sont des hommes et des femmes civilisés, pas des barbares, et on attend d'eux qu'ils se comportent avec courtoisie et politesse en tout temps. Un Samouraï qui montre une émotion excessive ou dit une grossièreté ne viole pas seulement la Courtoisie, mais perd aussi son honneur, car si il ne respecte pas ceux qui l'entourent alors il s'humilie lui-même. Un vrai Samouraï reste courtois et bien élevé en tous temps, même en face de son ennemi juré, ou face à des provocations, des insultes et des comportements malveillants. Un Samouraï qui insulte ouvertement les autres montre sa propre faiblesse, c'est pourquoi les courtisans nippons pratiquent sans cesse l'art de l'insulte subtile et indirecte. Inversement, quand un Samouraï est confronté à un non respect de Courtoisie par ceux de la classe supérieure, il montre son honneur par sa capacité à supporter les railleries et d'éviter d'attirer l'attention sur les échecs des autres. Les Nippons dans l'ensemble ignorent ceux qui ont une attitude grossière et inconvenante, car avoir son attention attirer par un comportement aussi abaissant ne peut qu'empirer les choses.

Devoir[modifier]

S'il y a une Vertu qui est aussi universellement suivie que le Courage, c'est le Devoir. Un Samouraï doit toujours être prêt à servir son seigneur de quelque manière que ce soit, quel que soit le coût. La mort est le moins qu'un Samouraï puisse affronter - il doit être prêt à supporter l'humiliation, le déshonneur, la honte et l'échec pour le Devoir. Il doit rester fidèle au seigneur, à la famille, au clan et aux camarades, quelles que soient les tentations qu'il rencontre sur son chemin. Un Samouraï qui se montre déloyale envers son seigneur ou son clan viole le Devoir, et ces individus indignes de confiance ne méritent pas le titre de «samouraï». Le Devoir est la raison pour laquelle l'amour est si problématique pour les Samouraïs, car il risque d'être déchiré entre son amour pour sa (ou son) bien-aimé et son engagement dans l’accomplissement du Devoir.

Honnêteté[modifier]

L'Honnêteté est en principe la plus simple des vertus du Bushido, mais peut-être aussi la plus pénible. Idéalement, il semble évident qu'un guerrier honorable se doit de toujours dire la vérité, et en effet il y a des familles et des clans qui embrassent l'Honnêteté avec la même ferveur que les autres. L'Honnêteté est aussi étroitement associée à la justice et tend donc à être une vertu admirée par les magistrats (ou du moins par les magistrats qui prennent leurs devoirs à cœur).

Cependant, beaucoup de Samouraïs, en particulier ceux qui servent leurs clans devant les tribunaux, considèrent que l'Honnêteté est souvent une vertu qui doit être adaptée, voire violée, pour remplir leurs devoirs. Presque tous les Samouraïs qui servent dans l'arène de la cour et de la politique pratiquent l'art de la tromperie ou de la manipulation contre leurs adversaires tout en restant techniquement véridiques. Certaines familles ont fait de l'emploi de telles tactiques une forme d'art, tout en considérant que c'était un comportement honorablement. La plupart des écoles et des familles très politisés acceptent tranquillement que, parfois, ils auront simplement à mentir pour leur clan, et ont donc tendance à valoriser la Sincérité bien plus que l'Honnêteté dans leur approche du Bushido, comptant sur leur adhésion aux autres vertus pour rattraper leur errance sur celle-ci. Le manipulateur, naturellement, ignore totalement l'Honnêteté, et manifeste un mépris presque ouvert pour les Samouraïs qui s'efforcent de dire la vérité ou qui suivent le chemin de la justice.

L'Honneur[modifier]

Étant la plus subtile et la plus élémentaire des vertus, l'Honneur enseigne que chaque Samouraï se doit de se juger lui-même, à tout moment. Le Bushido n'est pas simplement imposé par la convention sociale ou l'autorité supérieure, mais par le cœur et l'âme de chaque Samouraï. Un Samouraï sans Honneur ne peut pas vraiment suivre les autres vertus du Bushido, car il n'agit alors simplement de la manière que les autres attendent, mais non pas comme l'exige son propre sens de l'honneur. A l'inverse, un Samouraï ayant un véritable honneur suivra les manières du Bushido même quand la société autour de lui deviendra corrompue et quand ses supérieurs s'attendront à ce qu'il se comporte de façon déshonorante uniquement parce qu'ils le commandent. Presque tous les Samouraïs de Nippon respectent l'Honneur, car il se trouve au cœur même du Bushido.

La Sincérité[modifier]

On enseigne aux Samouraïs depuis leur enfance qu'ils doivent exprimer une sincérité absolue à la fois en mot et en action. Un Samouraï qui parle au nom de son seigneur à la cour, mais le fait d'une manière insensée ou peu convaincante, sert son seigneur aussi mal que s'il refusait de ne point parler. Un Samouraï qui montre un manque de dévouement dans ses actions, qui agit et se comporte sans engagement absolu, est un Samouraï qui échoue envers son seigneur et son clan. La Sincérité est observée avec une admiration particulière par les clans politiques et les familles, mais la plupart des Samouraïs la respecte.

Le Concept de Dignité[modifier]

La dignité est un concept essentiel de la culture des Samouraïs. Elle est intrinsèque liée à la conviction que les Samouraïs sont des personnes exceptionnelles, choisies par la naissance pour servir l'Empire d'une manière différente des paysans. On s'attend à ce qu'un Samouraï s'autodiscipline à chaque instant, se contrôle et ne montre jamais des émotions ouvertes et un comportement hors-contrôle qui caractérise les «personnes inférieures». Un Samouraï qui ne peut contrôler ses émotions est un Samouraï qui ne peut pas servir son seigneur avec honneur et confiance, car ses émotions outrepasseront son jugement et sa loyauté. Ainsi, le maintien de la dignité et de la maîtrise de soi est vital dans la vie d'un Samouraï.

La capacité de se maîtriser, de ne jamais montrer ses vrais sentiments, est dénommé « maintenir sa dignité » ou « garder la face ». Un Samouraï qui conserve sa dignité est un Samouraï qui ne peut être manipulé, tromper par ses ennemis et qui sert son clan sans faute. En revanche, un Samouraï qui perd la face, qui perd son contrôle de soi, s'insulte lui-même et, pire encore, sa famille et son clan.

La dignité est un concept purement Samouraï, et non des paysans et aux autres personnes communes. Le maintien de sa dignité est parfois comparé au port d'un masque, un masque qui doit être conservé chaque heure de chaque journée, cachant ses vrais sentiments en dessous.


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Honte et Disgrâce[modifier]

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On attend d'un Samouraï qui ressent de la honte suite à des actes déshonorants ou une perte de sa dignité qu'il offre au moins des excuses profondes et sincères pour de telles actions. En règle générale, si la disgrâce était assez modeste, les Samouraïs seront punis d'une manière non permanente - affectation à des fonctions moins prestigieuses, par exemple, ou expulsion du château, de la cour ou de la ville où il s'est mal comporté. Bien que ces punitions ne soient pas mortelles, elles représentent néanmoins une terrible et profonde honte pour le Samouraï qui peut passer le reste de sa vie à essayer de se racheter pour son échec.

Des fautes plus extrêmes, comme une explosion violente, une attaque ou une insulte grave contre quelqu'un d'un statut supérieur ou une violation du devoir ou de la loyauté, sont punis beaucoup plus sévèrement. Un Samouraï qui commet de tels actes est très susceptible d'être ordonné de commettre le seppuku (s'il n'offre pas de lui-même le seppuku par honte). En d'autres occasions, ces Samouraïs déshérités peuvent être expulsés de la famille et du clan, et deviennent ainsi ronin. Un Samouraï peut aussi abandonner sa dignité et devenir ronin par choix plutôt que de faire face aux punitions ou au seppuku, en particulier s'il se sent coupable.

Seppuku[modifier]

Le Seppuku est une forme de suicide rituel que les Samouraïs accomplissent quand ils ont été irrémédiablement déshonorés. En exécutant cette cérémonie et en mourant ainsi de manière honorable, le Samouraï efface la tache du déshonneur et préserve son nom de famille. Il est important de se rappeler que le but principal du seppuku est de protéger la famille plutôt que l'individu qui se suicide. Dans Nippon, une famille est la cellule sociale dans laquelle ses membres accomplissent des actes et des réalisations collectifs. On dit communément: « J'ai emprunté mon nom à mes ancêtres. Je dois le leur rendre intacte. » Une personne déshonorée apporte donc le déshonneur et la honte à toute la famille. En commettant le seppuku, un Samouraï épargne à sa famille de subir la honte de ses actes.

Un Samouraï qui commet le Seppuku dans un cadre formel s'habille entièrement en blanc (la couleur de la mort), et écrit traditionnellement un poème final, un haiku de la mort, avant de prendre son wakizashi pour se suicider. Le rituel peut être observé par les amis ou les proches du Samouraï, des représentants de son Daimyo ou d'autres personnes. Le suicide se fait habituellement au moyen du wakizashi, la lame qui symbolise l'honneur d'un Samouraï (bien qu'une autre lame puisse être remplacée par un poignard). Le Samouraï s'agenouille et frappe trois coups sur son ventre, s'éventrant. Pour que le rituel soit bien terminé, les Samouraïs ne doivent ni fléchir ni pleurer dans la douleur. Comme cela est extrêmement difficile, la tradition veut que celui qui commet le seppuku soit assister par un autre individu, un «second», dont la tâche est de terminer le rituel en décapitant le Samouraï, s'assurant qu'il meurt avec honneur. Servir de second d'un Samouraï est une tâche importante et honorable, et l'épée utilisée pour décapiter la victime est soigneusement nettoyée avec de l'eau à l'avance. Généralement, le seppuku n'est pas un geste qu'un Samouraï peut faire quand il le souhaite volonté. Les Samouraïs qui sont confrontés à une défaite totale sur le champ de bataille ou à l'anéantissement militaire de leur lignée de sang, commettront parfois le seppuku plutôt que de faire face à la honte éternelle de la défaite. En effet, des familles de Samouraï entières ont été connues pour se suicider dans de telles circonstances. Plus communément, la permission de commettre le seppuku doit être accordée par le Daimyo des Samouraïs, et des Daimyo cruels ou intolérants ont été connus pour empêcher le seppuku et forcer leurs Samouraïs à vivre avec leur honte.

En plus d'agir pour préserver l'honneur de la famille, l'autre forme de seppuku autorisé est de protester contre les ordres injustes de son seigneur. Cette forme de protestation du seppuku est connue sous le nom de kanshi et doit encore être autorisée par le Daimyo. La plupart des Daimyos ne se soucient pas de cette forme de manifestation, mais il est considéré comme assez déshonorant et malhonnête de refuser de donner sa permission aux Samouraïs souhaitant de commettre le kanshi.

Les femmes de la caste des Samouraïs qui ne sont pas Bushi sont autorisées à se tuer de manière moins douloureuse. Cette méthode est connue sous le nom de jigai, dans lesquelles elles se tranchent la gorge avec un couteau. Ceci est généralement réservé aux femmes qui sont courtisanes ou Shugenja. Lors de cet événement, elles entravent leurs chevilles avant d'exécuter cet acte, afin de garder dans la mort une attitude décente en ne donnant pas des coups de pied sauvages au cours de leur agonie.


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Politique[modifier]

Le chemin du Samouraï est souvent considéré comme synonyme de voie du guerrier. Mais dans le pays du Soleil Levant, les Samouraïs ne servent pas leurs clans uniquement sur le champ de bataille. La politique a été un élément vital de l'histoire de Nippon depuis sa fondation, et les négociations et les manœuvres des courtisans ont changé l'Empire aussi souvent que la guerre, sinon plus. En effet, les courtisans habiles peuvent parfois modifier les résultats des guerres après les combats.

Bien que certains Bushi ignorent les courtisans et les arts subtils de la politique, ceux qui doivent servir leurs clans dans les tribunaux rejettent l'idée qu'ils sont moins samurai que leurs cousins guerriers. Les courtisans doivent mener leurs luttes diplomatiques avec le même courage et le même zèle qu'un combat, car leurs échecs peuvent être aussi catastrophiques qu'une guerre perdue, et leurs victoires peuvent apporter la gloire et le succès à leur clan sans avoir à combattre sur le champ de bataille. L'échec judiciaire peut signifier la mort aussi certain que l'échec dans un combat - les courtisans doivent manœuvrer perpétuellement sur le fil du rasoir, s'efforcer d'entraver, de saper et de détruire leurs adversaires sans subir eux mêmes ce sort. Les Bushi chevronné qui sont réaffectés à la Cour sont souvent obligés d'admettre que c'est un champ de bataille aussi imposant que celui d'une campagne militaire.

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À Nippon, la politique se déroule principalement dans les différentes Cours de l'Empire. Tous les Daimyos et gouverneurs maintiennent une Cour dans leur château ou leur palais, invitant les émissaires et les visiteurs d'autres familles et clans à assister et à se réunir en tant qu'invités. Ceux ayant un rang supérieur et prestigieux au sein de la Cour discutent politiques et négocient. La Cour la plus prestigieuse de l'Empire, est évidemment la Cour Impériale, animée par l'Empereur et ses principaux conseillers. Beaucoup de courtisans passent toute une vie à essayer d'obtenir un rendez-vous. L'activité politique se déroule principalement pendant l'hiver, et tout comme la Cour Impériale est la plus importante et prestigieuse, c'est le lieu le plus souhaitable où passer les mois enneigés.

La Cour, plus que toute autre lieu de la vie nippone, est imprégnée d'étiquette délicate et de discours indirect. Après tout, les diplomates parlent pour leur clan et ont le poids et le prestige de ce clan derrière eux. Un Daimyo mineur qui insulte ou ignore un courtisan sans cause légitime pourrait bien être contraint de se suicider pour sa violation de l'étiquette. Il n'est pas non plus grave de discuter ouvertement des alliances ou des traités en audience publique. Les diplomates formés emploient des astuces et des allusions pour suggérer un sujet de discussion possible. La partie importante de la négociation au sein de la Cour a lieu lors de réunions privées, plutôt que dans des lieux publics où tout pourrait être entendu.

Les accords politiques à Nippon sont rarement exprimés sous forme de traités écrits, sauf lorsque les deux parties souhaitent présenter un accord formel au reste de l'Empire. Plus communément, les négociations sont traitées par l'engagement personnel et la parole d'honneur. Les clans font confiance à leurs courtisans pour s'occuper de situations délicates, et les courtisans peuvent à leur tour invoquer la confiance de leur clan pour leur donner un poids formidable. En effet, les petits Daimyos ou les fonctionnaires provinciaux peuvent bien avoir du mal à garder leurs positions si un courtisan puissant et influent les oppose à leur seigneur féodal, surtout si les accusations du courtisan se révèlent vraies.

Une grande partie de la politique à Nippon se fait avec l'échange de lettres, et les courtisans expérimentés passent beaucoup de temps et d'efforts chaque jour à composer et à envoyer de telles missives les uns aux autres. Un bon courtisan peut maintenir un flux régulier de correspondance avec des dizaines de personnes partout dans l'Empire, leur laisser de petites informations et examiner soigneusement les extraits de potins qu'ils lui envoient en retour. Pour de nombreux courtisans, ce réseau de correspondants peut être tout aussi important que leurs alliés dans leur propre Cour. La correspondance peut construire une alliance qui dure des générations ou enclencher une querelle qui dure des siècles. En effet, une information arrivant en temps opportun de l'autre côté de l'Empire peut transformer tout le cours des négociations, et la renommée et la fortune d'un courtisan peuvent être fondées, construites ou brisées par une seule lettre.

Au sein même des Cours, les opposants et les maître-chanteurs utilisent les lettres comme leur arme de prédilection, et les amoureux les utilisent comme cadeau le moins subtil mais le plus direct. Ce flux continu de correspondance au sein d'une Cour est connu sous le nom de «Jeu de Lettres». Contrairement aux lettres envoyées à l'extérieur de la Cour, ces lettres sont conçues principalement pour afficher les compétences et manipuler les autres plutôt que pour transmettre des informations.



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Les Duels[modifier]

Nippon est une société gouvernée par une caste de guerriers armés qui suivent un code d'honneur et une étiquette stricte. Quand un Samouraï est insulté ou calomnié, et plus encore si sa famille, son clan ou son seigneur est la cible de telles injures et calomnies, il répond habituellement en lançant un défi en duel. Les duels sont considérés comme une réponse appropriée et socialement acceptable pour toute situation où un Samouraï estime que l'honneur ou la réputation a été menacée ou compromise. En effet, de ne pas provoquer en duel signifie que l'insulte ou la calomnie originelle laissée sans réponse est une réalité.

À l'inverse, une fois qu'un défi a été émis, les autres Samouraïs doivent soit se retirer et s'excuser, rétracter toute calomnie qu'il a émise, soit défendre ses mots avec ardeur. Le retrait, bien sûr, est une énorme perte de prestige et de dignité, et un Samouraï sage ne dira jamais une insulte ou une accusation sans être prêt à le soutenir en duel.

Les duels ne sont pas toujours à mort. Les Samouraïs ne sont pas censés gâcher leur vie sans une bonne cause, et lorsque l'insulte ou l'infraction qui a causé le duel n'est pas prestigieux, un duel au premier sang, ou jusqu'à ce qu'un combattant reconnaisse la défaite, sera considéré comme suffisant. Lorsque l'insulte est sérieuse, cependant, les duels sont toujours mortels et ne se terminent que lorsqu'un (ou les deux) participants sont décédés. Qu'il s'agisse du premier sang ou de la mort, un duel vraiment honorable doit être autorisé par une autorité supérieure. En règle générale, cela nécessite l'autorisation du Daimyo de chaque Samouraï, mais d'autres Samouraïs de haut rang tels que les officiels impériaux et les gouverneurs de district peuvent souvent approuver des duels, en particulier des duels au premier sang. Les magistrats ont également le pouvoir d'autoriser des duels afin de prouver la culpabilité ou l'innocence d'un criminel accusé. Cela ne veut pas dire qu'un duel ne peut être livré sans cette autorisation. Les duels non autorisés sont une caractéristique régulière de la vie nippone, surtout lorsque les passions des Samouraïs s'impliquent, et alors que de tels duels sont considérés comme socialement scandaleux et impropres, ils ne sont pas punis de la même manière qu'un meurtre. En règle générale, les Samouraï sont soumis à un peu plus qu'une assignation à résidence ou d'une réprimande publique.

Traditionnellement, tout Samouraï qui porte un katana signifie sa capacité à se défendre, et s'il est confronté à un duel, il doit se battre pour son propre compte. Un Samouraï qui ne porte qu'un couteau ou un wakizashi (comme le courtisan typique ou Shugenja) signifie qu'il n'est pas un guerrier et ne peut pas se battre. S'il est défié, il peut appeler un champion à se battre en son nom. De même, si un tel Samouraï défi un autre, il devra avoir un champion disponible pour se battre pour lui. Habituellement, le Daimyo fournira des champions pour leurs Samouraïs, bien qu'ils puissent refuser de le faire s'ils considèrent que le duel doit être livrée au nom d'une cause justifiée. Une fois que le duel est résolu, le parti perdant devra partager le sort de son champion, en commettant le seppuku s'il s'agissait d'un duel à la mort.

Une fois qu'un défi a été émis et accepté, le parti contesté sera autorisé à préciser l'heure et le lieu du duel (une coutume connue sous le nom de «droits des défis»). Lorsque les passions sont élevées, le duel peut être accepté et combattu immédiatement, mais plus généralement, le parti contesté choisira un emplacement symbolique ou magnifique à un moment remarquable, comme l'aube. En théorie, un duel peut se tenir des semaines ou des mois après l'acceptation - parfois jusqu'à un an, mais jamais plus - mais retarder un duel de cette manière est souvent considéré comme un signe de manque de confiance en soi ou même de lâcheté.





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La Guerre en Nippon[modifier]

Le Code du Bushido est également connu sous le nom de "Le Chemin du Guerrier", et bien que la religion nippone se concentre souvent sur la paix et la compassion, la plupart des Samouraïs de l'Empire sont des Bushi, élevés dans le maniement des armes et éduqués à rechercher la gloire et la renommée sur le champ de bataille. Les guerres mineures et les escarmouches frontalières sont une réalité constante de la vie dans le pays du Soleil Levant, où les différents clans se disputent constamment le pouvoir et l'influence, et les guerres majeures éclatent avec une certaine régularité. Pendant les périodes de crise, telles que les époques des « Guerres Claniques », la guerre est presque constante et les principaux affrontements d'armes deviennent une partie quotidienne de la vie de chaque Samouraï.

Armées et tactiques[modifier]

Les armées nippones sont principalement des forces d'infanterie. Le poney de Nippon n'est pas assez robuste pour effectuer une guerre de cavalerie à grande échelle, bien qu'il puisse être efficace pour les éclaireurs ou l'infanterie montée.

Ainsi, les seuls Samouraïs qui utilisent de vraies tactiques de cavalerie en Nippon sont les Taneka, qui ont importé des chevaux de grande taille de Cathay. D'autres armées nippones ont développé un certain degré d'entraînement et de tactique anti-cavalerie, mais leur manque de chevaux de grande taille les a empêchés de déployer une force de cavalerie à grande échelle.

Lorsque les armées vont au combat, indépendamment de leur force, ce sont les unités plus petites - les légions et les compagnies - qui constituent les principales unités de manœuvre tactique. Elles se déploient généralement en blocs rectangulaires, plus larges que profondes. Cependant, les Nippons n'ont généralement pas de concepts comme la phalange ou le maintien d'un «mur de bouclier». On s'attend à ce qu'une fois deux unités ennemies entrent en collision sur le champ de bataille, les soldats de chaque côté s'engagent mutuellement dans un combat personnel. Par conséquent, les Nippons marchent et avancent en formation plus dispersée et ouverte que les armées du Vieux Monde, et une fois que le contact est fait avec l'ennemi, toute formation se décomposera rapidement dans une étalement de centaines de petites mêlées.

Ainsi, les tactiques sur le champ de bataille tendent à se concentrer davantage sur les manœuvres de pré-contact, apporter plus de troupes sur le point décisif grâce à une reconnaissance efficace, une marche et un déploiement habiles, tirer à l'arc sur l'ennemi et une attaque magique avant l'engagement, ainsi que sur le retrait et le ralliement des unités après le combat.


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Relations Étrangères[modifier]

Dans les faits, Nippon n'est pas une société très ouverte et se méfie de tous les étrangers, sauf ceux de Cathay peut-être, et tous ceux originaires du Vieux-Monde sont considérés comme des sauvages poilus. Lorsque le Shogun Yoritomo Ieyasu a prit le pouvoir et réunit les États belligérants de Nippon, il a imposé certaines restrictions aux étrangers et a restreint son propre peuple à quitter l'île. La plupart des étrangers se limitent aux zones scellées dans la ville qu'ils occupent et les relations avec eux sont souvent menées par des personnages de classe inférieure, comme les marchands.

L'Empire[modifier]

Il y a eu très peu de relations avec l'Empire et seulement quelques navires marchands impériaux ont déjà fait le long et ardu voyage en Extrême-Orient. Cependant, l'Empire est impatient de changer cela notamment en raison de la position enviable de Marienburg avec Nippon et l'Extrême-Orient dans son ensemble. Il ne veut pas être exclus des richesse de l'Extrême-Orient comme il l'est en Lustrie, bien que cela ait plus à voir avec l'alliance de Marienburg avec Ulthuan que toute autre chose. L'Empereur Karl Franz a donc envoyé une mission diplomatique à Nippon afin de cimenter une sorte d'alliance ou de traité. Malheureusement, les progrès ont été douloureusement lents alors que les Impériaux tentent de s'attaquer aux coutumes de Nippon. Le fait qu'ils soient enfermés dans les quartiers étrangers dans la capitale d'Hyudo pose également des problèmes, et de nombreux jours peuvent passer sans réunions avec des officiels nippons. De plus, les traducteurs présents à toutes les réunions sont les clercs Marienburgeois d'Haendryk. On raconte qu'ils sont économes avec la vérité lorsqu'ils traduisent aux Nippons ce que les Impériaux veulent et peuvent donner en retour. Cependant, les Impériaux ont réussi à convertir quelques personnes au culte de Sigmar à la fois dans et en dehors de la ville. L'appel de Sigmar aux nouveaux convertis est un élément de force et d'unité et ils le considèrent comme un autre kami ou dieu. Avec des dizaines de Sigmarites nippons, peut-être que l'Empire peut faire des gains?

L'Estalie[modifier]

L'Estalie, et en particulier le grand port de Magritta, est en concurrence avec Marienburg lorsqu'il s'agit de sécuriser le commerce vers l'Extrême-Orient. Cela a même provoqué des affrontements dans l'Océan d'Inja entre les navires Estaliens et ceux de Marienburg. Comme ces incidents sont très embarrassants, les deux camps ont convenablement choisi de les mettre sous le tapis. Les Estaliens n'ont pas eue autant de succès que les Marienburgeois dans leurs relations avec Nippon, mais ils occupent un peu les quartiers marchands dans le port de Tokaido. Les Marienburgeois sont mécontents de leur présence et la rumeur veut que les deux parties cherchent à saboter le commerce de l'autre.

Marienburg[modifier]

Le partenaire commercial du Vieux Monde le plus important est Marienburg. C'est Marienburg qui a introduit des armes à feu à Nippon il y a une vingtaine d'années et une des maisons marchandes, le den Euwe, a un héritier marié à la fille d'un Daimyo, Lady Katsi Okumoto. Il n'est pas présomptueux de dire que Marienburg a un pied ferme sur Nippon. Bien qu'il soit, comme les Impériaux, confiné à des quartiers isolés d'Hyudo la plupart du temps. Ils occupent également une petite île juste au large de la ville portuaire appelée Dejim. La petite île est équipée avec ses propres quais afin que les navires puissent s'y ancrer. L'île appartient à Marienburg malgré son éloignement d'environ sept mille miles. Les Marienburgeois ont reçu l'île quand ils sont venus à Nippon afin de confiner leurs influences, loin de la populace alors que les prêtres Jinto les voyaient avec désintéressement parce qu'ils étaient des marchands. Mais sur Dejim, les Marienburgeois sont libres de faire ce qu'ils veulent, bien que le Shogun prête une oreille attentive sur ce qui s'y passe, à travers les témoignages des prêtres du Jinto du temple présent sur l'île et les pêcheurs qui y mouillent régulièrement. Si les Marienburgeois sont heureux de les rejoindre dans leurs cérémonies religieuses, ils ne leur font pas confiance. Nippon possède une petite communauté dans la ville de Marienburg. Elle s'est constituée il y a quelques années, avant que l'actuel Shogun ne rende plus difficile la possibilité de quitter son île. Alors qu'il y était opposé à l'origine, Yoritomo s'est habitué de cette situation.

Ulthuan[modifier]

Les Hauts Elfes avaient pour habitude de vivre dans plusieurs villes de Nippon, avant les incursions du Chaos, mais quand Tor Elithis fut attaqué par les forces du Chaos, la grande majorité des Elfes est partie la défendre. De petites communautés vivaient dans certaines villes, mais au cours des années suivantes, elles se sont progressivement réduites. La plupart ont choisi de retourner à Ulthuan mais d'autres ont décidé d'aller aux Portes de Calith et de renforcer la garnison contre les attaques sporadiques des armées du Chaos. À ce jour, c'est là qu'ils vivent. Les Hauts Elfes sont les bienvenus à Nippon bien qu'ils soient souvent redoutés.

Le Roi Phénix, bien que souhaitant retrouver Tor Elithis, s'inquiète davantage de garder ses territoires insulaires dans le vaste océan entre Cathay et la pointe sud des Terres du Sud: la Forteresse de l'Aube, la Tour des Étoiles, Tor Elasor et la Tour du Soleil. En vérité, le roi Finubar n'est pas très préoccupé par Nippon et voit les Royaumes d'Inja et de Cathay comme plus importants. Cependant, cela n'a pas empêché les rapides navires des Hauts Elfes d'explorer l'océan à l'est de Nippon, comme par le passé. Il y a bien longtemps, les Elfes Noirs de Naggaroth ont navigué dans une Arche Noire vers le Nouveau Monde occidental, vers la côte de Cathay. Heureusement, l'Arche Noire a été détruite, empêchant ainsi une invasion probable des Druchii.


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Liste d'Armée[modifier]

Il existe une liste d'armée totalement non-officielle, créée par des fans, pour mettre sur pieds une armée de Nippon à Warhammer, disponible ici (en anglais) : Warhammer Armies : Nippon


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Médias externes[modifier]

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR V2 - The Companion (traduit de l'anglais par Medenor)
  • Warhammer Armies : Nippon(traduit de l'anglais par Guilhem3004)

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