Montagnes Grises

De La Bibliothèque Impériale

Les Montagnes Grises séparent l’Empire de la Bretonnie, appartenant de facto à aucun royaume. Formant une zone tampon naturelle entre les deux pays, les Montagnes Grises sont une cachette naturelle pour les bandits, les mutants, les Nécromanciens et des tribus de Peaux-Vertes. À l’exception de quelques villes et villages miniers, cette formation abrite des forteresses Naines, dont la plus importante de la région est celle de Karak Norn. Elles sont surtout situées au sud de la chaîne plutôt qu’au nord où les montagnes se fondent dans les collines du Pays Perdu, et n’ont jamais été très riches ou très nombreuses. Ces montagnes ne bénéficient pas des ressources qui attirent les Nains et le peu de minerai extrait l’est au prix d’efforts acharnés, car les roches sont instables et friables. C’est pourquoi les "Nains Gris" comme on les appelle sont pauvres et simples. Les Nains s’étaient installés ici attirés par les légendes de richesses à découvrir et ils se sont accrochés à leurs rêves de découverte spectaculaire avec la ténacité typique de leur race. Il semble cependant que les jeunes Nains Gris sont plus susceptibles de quitter leurs terres pour partir vers l’est à la recherche de richesse et beaucoup deviennent prospecteurs ou aventuriers. Ceux qui restent se montrent de plus en plus sombres et amers.

Les Montagnes Grises ont une sinistre réputation auprès des peuples du sud de l’Empire et sont à l’origine de nombreuses légendes. Ainsi, on parle de cadavres de villageois vidés de leur sang et de la réoccupation du Fort du Sang, demeure d’un ordre de Chevaliers Vampires. Des conteurs à l’esprit morbide se délectent des histoires courant sur le terrifiant Château Drachenfels, dont les ruines auraient jadis abrité l’antre d’un puissant enchanteur.

La plupart des passes sont étroites et dangereuses, assez larges pour de petits groupes ou pour des attelages, mais guère plus. Des forteresses impériales et Bretonniennes gardent les défilés les plus importants, dont le plus grand est le Défilé de la Hache, qui se trouve au sud-ouest d’Altdorf. Le col porte bien son nom. Sur la majeure partie de sa longueur, la route s’étend au fond d’une vallée encaissée et étroite en forme de V, d’où on ne voit qu’une mince bande de ciel. La route est assez large pour que deux caravanes de marchands passent de front, mais il y a très peu d’espace de part et d’autre de la route. L’extrémité orientale de ce point de passage est défendu par la forteresse de Helmgart, une tour immense planté dans le flanc de la montagne et dont les remparts dominent le défilé. À l’autre extrémité se trouve le château de Montfort, en Bretonnie. Ces deux places fortes ont essuyé bien des attaques au cours des siècles, car les nobles impériaux et Bretonniens cherchent en permanence à gagner l’ascendant sur leur voisin. La brève croisade de Baugard l’Irréfléchi de Parravon en 2512 (lancée pour venger l’insulte faite à sa femme, un fameux laideron, par le Comte d’Averland en visite) se termina devant les murs de Helmgart, lorsque les Bretonniens furent mis en fuite par les nombreuses pièces d’artillerie du fort.

Un autre point de passage est le Col de la Dame Grise, qui relie Übersreik aux plaines situées entre Parravon et la forêt de Loren. La Dame Grise tient son nom de la légende de Fretha, une femme qui vivait durant l’Âge des Guerres et qui jura d’attendre fidèlement le retour de son époux, un guerrier qui s’était engagé dans une expédition contre la Bretonnie. Comme il ne revenait pas, elle se rendit au sommet du col et s’y construisit une hutte pour guetter son retour. Elle mourut là, folle de douleur, pendant un blizzard, après avoir attendu plus de cinquante ans. Les gens de la région prétendent que son fantôme y demeure encore de nos jours et qu’elle enlève tout voyageur qu’elle prend pour son époux.

La partie septentrionale des Montagnes Grises se termine par une région de collines appelée Troué de Gisorieux, qui constitue la principale route entre l’Empire et la Bretonnie, bien que les marchands préfèrent souvent risquer de traverser les montagnes plutôt que de perdre des semaines à effectuer un détour par la Troué.

Il existe d’autres chemins, moins connus, pour traverser les montagnes qui peuvent être empruntés librement pendant l’été. L’ambitieux, quoiqu’imprudent, Chef de Guerre Gobelin Fizgit le Furtif tenta une fois de contourner les forteresses des Montagnes Grises pour envahir l’Empire par un défilé étroit appelé le Couloir Tordu. Malheureusement pour lui, son plan échoua lamentablement, car ses éclaireurs avaient oublié de lui dire qu’une portion de cette route était en vue des remparts de la Tour Noire, occupé à l’époque par les célèbres Tireur d’Élite du Reikland de von Blucher. C’est d’ailleurs à la suite de cette incident que naquit l’expression « aussi facile qu’abattre des Gobelins dans un couloir ».

Sources

  • Livre d’Armée de l’Empire, V7
  • Warhammer JdR - Les Héritiers de Sigmar
  • Warhammer JdR - Nains, Pierre et Acier