La Kermesse du Chaos (Mordheim)

De La Bibliothèque Impériale
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Personne ne sait d’où vient la Kermesse du Chaos. Certaines rumeurs prétendent qu’il s’agissait jadis d’une caravane de bohémiens venue de l’est de l’Empire, une bande de joyeux saltimbanques promenant leurs spectacles et leurs acrobaties d’un village à l’autre pour y distraire les modestes indigènes. Si cela est vrai, la kermesse est devenue quelque chose de bien plus morbide, et surtout de bien plus dangereux. Elle continue pourtant de parcourir les routes peu fréquentées de l’Empire en une caravane bigarrée : ses gens arborent les oripeaux colorés des comédiens itinérants, et amènent poésies et théâtre aux gens simples qui habitent la campagne impériale.

Lorsqu’ils arrivent dans un nouveau hameau, ces bateleurs dressent une scène et distraient les paysans avec de vieilles pièces évoquant les jours sombres de l’Empire. Des récits tels que Le Vrai Visage de l’Empereur, Orfeo & Bubonette, Les Enfants Pourris de Papa Noigul et Cauchemar d’une Nuit d’Été ravissent généralement leurs spectateurs. Des colosses réalisent d’incroyables exploits de force sous les acclamations du public, tandis que des acrobates portant des masques grotesques jonglent avec des balles, des épées ou des torches. Alors que la foule vient de plus en plus nombreuse, un bouffon agitant une vessie de porc gonflée au bout d’un bâton bondit d’un spectateur à un autre, plaisantant et ricanant, amusant les petits comme les grands.

Ce n’est que lorsque le spectacle atteint son paroxysme blasphématoire, au coucher du soleil, que la kermesse du Chaos se révèle dans toute sa gloire putride. Car ses membres ne sont pas de simples histrions. Lorsqu’ils accomplissent leur ultime numéro, la Danse de la Mort, les sortilèges qui dissimulent leur vrai nature s’évanouissent, les montrant tels qu’ils sont à leur public insouciant : des démons à l’œil unique, bavassant et pourrissant, leur chair lépreuse pendant de leurs os jaunis. Ce qui était à l’origine perçu comme des masques complexes et un maquillage efficace s’avère être le véritable visage des acteurs, ravagé par la vérole et la peste. Au moment où la joie saine des villageois se mue en horreur pure, le carnage commence. A ce point, la plupart des spectateurs ont déjà succombé aux maladies violentes transmises par ces ignobles baladins. Le sournois Maître des Cérémonies, accompagné de son caquetant bouffon, maîtrise les femmes et les enfants survivants et prend un doigt à chacune de ses nouvelles épouses, annonçant à chaque fois: «Tu es ma femme désormais !»

Les survivants sont ensuite conduits vers un sort inconnu et le village est laissé à l’abandon, ses habitants et son bétail ayant péri sous l’effet des épidémies répandues par la kermesse.

La kermesse du Chaos est en fait une mauvaise plaisanterie du Seigneur de la Peste, le dieu du Chaos appelé Nurgle. Cette entité maudite est de fait le maître de la corruption et des épidémies, et la kermesse est composée de ses adorateurs. Ceux- là ont vendu leur âme en échange d’une forme ignoble d’immortalité : en étreignant la décrépitude et la pourriture, ils en sont venus à apprécier les dons de leur patron. Nul ne sait si plusieurs kermesses parcourent à l’heure actuelle les routes oubliées de l’Empire, ou si les rares témoignages de survivants épouvantés ne concernent qu’un seul et même groupe de malfaisants.

Le chef de la kermesse est appelé le Maître de Cérémonie, et l’on raconte qu’il est un sorcier aux pouvoirs inouïs, usant de sa magie pour infliger tourments et destruction par le biais des présents de son maître. Grâce à ses maléfices et à d’obscurs rituels, il peut invoquer les hideux démons de Nurgle pour les faire participer à la mascarade. Ses suivants mortels examinent de très près l’évolution de leurs maladies qu’ils voient comme des bénédictions venues de leur jovial protecteur, signe qu’ils progressent sur sa voie. Les plus bénis d’entre tous sont appelés les Impurs. Ce sont souvent les hommes de confiance du Maître de Cérémonie, et leur corps est plus que tout autre perclus de maladies aussi répugnantes que terrifiantes. La kermesse du Chaos est traquée par nombre de bandes de Répurgateurs, mais elle semble toujours avoir une longueur d’avance sur les zélotes lancés à ses trousses, c’est pourquoi elle poursuit tranquillement son chemin, apportant les bienfaits de Nurgle à tous et à toutes.

Les Membres de la Kermesse[modifier]

Le Maître de Cérémonie[modifier]

Le Maître de Cérémonie dirigent la diabolique kermesse du Chaos. C'est un élu de Nurgle et il use de sorcellerie que lui accorde son dieu pestilentiel. C'est un mégalomane à moitié fou qui mène sa secte de saltimbanques démoniaques dans les provinces reculées de l’Empire, répandant maladies et mort dans son sillage. Pour les frustes habitants de ces contrées, le Maître est un individu aussi charismatique qu’excentrique qui par le biais de ses spectacles insolites leur permet d’échapper un peu à leur vie monotone. Ce sont les sorts du Maître de Cérémonie qui permettent à la troupe de toujours échapper aux Répurgateurs lancés à leurs trousses.

Les Colosses[modifier]

Les Colosses sont un type de Mutant particulier dont la constitution a été renforcée par la vitalité surnaturelle du Seigneur de la Peste. Les attentions du dieu ont transformé ce qui était autrefois des hommes en créatures massives, grouillant de muscles malades et animées d’une vigueur malsaine. Les Colosses sont des individus dotés d’une force immense qui jouent le rôle d’hommes forts dans le cadre de la kermesse, accumulant les exploits pour susciter l’admiration des foules chétives. Ils sont le plus souvent masqués afin d’évoquer l’apparence de bourreaux, mais le fait est que si leur corps est puissant, leur visage n’est souvent plus qu’une ruine dévastée par les lésions de la peste. Au combat, ils s’arment de lourds marteaux et fléaux qu’ils font tourbillonner autour de leur tête avec une joie puérile. La kermesse n'est jamais accompagné par plus de deux Colosses.

Les Impurs[modifier]

Les Impurs sont ceux qui ont reçu le plus d’attention de la part de Nurgle, et ils occupent une position importante dans la hiérarchie de la kermesse. Ils se dissimulent souvent sous de lourdes robes et de puissants enchantements car ce sont de véritables cauchemars ambulants. La chair des Impurs est si infestée de maladies et de Mutations que même les autres membres de la kermesse courent un grave danger à simplement les toucher. Assez ironiquement, ils jouent souvent le meilleur rôle dans les représentations de la kermesse, celui du bouffon : les Impurs bondissent et virevoltent au milieu du public, baguenaudant avec la populace tout en répandant en son sein une pléthore d’épidémies. Ces créatures difformes sont en outre des adversaires dangereux au combat, car on raconte qu’elles transmettent l’aussi virulente qu’incurable Pourriture de Nurgle. La kermesse n'est jamais accompagné par plus de deux Impurs.

Les Porte-Pestes[modifier]

Les Porte-Pestes sont des démons du dieu du Chaos Nurgle, aussi appelé le Seigneur de la Peste. On les reconnaît à leur œil unique et à leurs corps décomposé : leurs entrailles pendent de leurs abdomens fendus en guirlande vert-de-gris, leur peau est malsaine et couverte de lésions, ils émettent une odeur de charogne et une aura de mort les entoure. Parfois appelés Frères-vers et Comptables de Nurgle, les Portepestes sont révérés par les membres mortels de la bande. Comme tous les démons, ils ne peuvent être vraiment tués tant que le pouvoir de leur dieu est intact. Cependant, leur présence dans le monde mortel est ténue, et ne peut être maintenue à long terme que par la Magie Noire et de sanglants sacrifices. Dans le cadre de la kermesse, les Portepestes apprécient leur rôle d’acteur de premier plan, et ils aiment parader vêtus de pourpoints crasseux mais luxueux. La kermesse n'est jamais accompagné par plus de deux Porte-Pestes.

Les Frères[modifier]

Les Frères sont les dévots du Seigneur de la Peste, et ils ont totalement adopté sa philosophie en s’engageant sur la voie de la damnation. La plupart d’entre eux sont infectés par une maladie ou une autre, et certains se décomposent même à vue d’œil. Leurs visages sont grêlés de boutons, de lésions et autres dons mineurs de leur dieu. Dans le cadre de la kermesse, les frères occupent les seconds rôles, ou font office de marionnettistes.

Les Nurglings[modifier]

Les Nurglings sont de minuscules démons de Nurgle, et les suivants de ce dernier les voient comme ses enfants chéris. Ils sont néanmoins semblables à des pustules ambulantes dotées de griffes et de crocs qu’ils emploient malicieusement sur leurs ennemis pour leur transmettre maladies et infections. Au combat, les Nurglings s’avèrent généralement davantage une gêne qu’une véritable menace, mais ils peuvent faire fléchir sous le nombre le plus coriace des guerriers. Les Nurglings restent toutefois de petites boules de crasse et de pus qui savourent leur rôle dans la kermesse du Chaos, où ils font non seulement office de musiciens mais aussi de pitres. Les Nurglings se lient souvent d’amitié avec les enfants des villages qu’ils traversent, et ne révèlent leur vraie nature qu’au dernier moment de la Grande Pièce de Nurgle.

La Roulotte de la Peste[modifier]

La Roulotte de la Peste est l’incarnation de Nurgle, et la base de la kermesse du Chaos. Bariolée, décorée d’oripeaux chamarrés tels qu’en revêtent les carrioles de saltimbanques, ce véhicule fantasque a vite fait d’attirer l’attention des mornes paysans qu’il croise. Mais à y regarder de plus près, ses tentures sont mitées et moisies, son bois est vermoulu et rongé, ses ferrures rouillées et son attelage déjà pourrissant. Le Cocher est lié à celle-ci en un horrible amalgame de bois et de chairs : du coup, il ne peut jamais en descendre, quelles que soient les circonstances. Peu de mortels ont vu l’intérieur de la roulotte, car seul le Maître de Cérémonie et ses serviteurs démoniaques ont le droit d’y pénétrer. On raconte que ces chariots brinquebalants abritent un pentagramme gravé de runes blasphématoires à la puissance formidable, une ouverture sur les Royaumes du Chaos et les verts domaines de Nurgle, ce qui fait que l’énergie de la Roulotte emplit les mortels et les démons de la kermesse d’une vigueur surnaturelle.

Sources[modifier]