Enfants du Destin

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Symbole des Enfants du Destin
« Vous ne la sentez donc pas ? L’odeur de la mort ! Elle est partout. Sigmar est mort et cette puanteur est celle que dégage sa carcasse gonflée. Elle se répand dans tout le pays, pollue nos rivières, tue nos enfants et nourrit les armées funestes qui nous menacent depuis le Nord. Il est le seul à pouvoir nous épargner ces souffrances, à ne vouloir rien d’autre que de nous soulager de la mort propagée par la pourriture de Sigmar. Embrassez Grand-père Nurgle. Tétez son sein et buvez goulûment le nectar apaisant de son lait merveilleux…»
- Vieux Fenk, malade mental

Les Enfants du Destin forment une société secrète de cultistes persuadés que Sigmar est mort, assassiné par les autres Dieux. Son corps divin en putréfaction rend malade le monde et son peuple. Le culte prétend ainsi que la seule planche de salut est Nurgle, faisant de lui un personnage qui apaise les souffrances, sans en être la cause. En se tournant vers lui, ces cultistes espèrent éviter le pire de la maladie de Sigmar et survivre pour entamer une nouvelle ère de confort et de joie.

Histoire[modifier]

Fondés à Marienburg, les Enfants du Destin se développent depuis l’épidémie de peste noire de 1111. Avec la maladie sévissant dans les rues et le nombre de morts augmentant sans cesse, les gens se réfugièrent dans les temples, suppliant qu’on les protège contre le mal qui les fauchait par milliers. Mais cette maladie touchait également les cultes, terrassant les prêtres de Sigmar, de Mórr et de Shallya. Les morts étaient partout et aucun endroit ne semblait sûr. C’est alors que les Skavens pointèrent le bout du museau.

Fuyant les vils hommes-rats et les effluves de pestilence, un groupe de prêtres se barricada au sein du temple de Sigmar, bloquant ainsi le mal pour se protéger. Mais les foules de citoyens apeurés ne disposaient pas d’une telle protection, et alors que les hommes-rats s’approchaient, les pauvres gens frappèrent aux portes pour entrer. Les prêtres effrayés se retirèrent dans les catacombes, emportant avec eux nourriture et provisions en attendant que l’orage passe. De là, ils entendirent qu’on enfonçait les portes du temple. Ils prièrent leur Dieu, mais Sigmar fut sourd à leurs appels, les dédaignant pour leur lâcheté. Pris de désespoir, l’un d’eux appela Nurgle à l’aide. Les bruits venus d’au-dessus se transformèrent en cris lorsque les Skavens rattrapèrent les citoyens affolés. Les cliquetis des combats et du carnage vinrent jusqu’aux oreilles des prêtres terrorisés ; puis, soudain, le silence survint et les Skavens poursuivirent leur chemin.

Se sentant trahis par Sigmar, les hommes virent Nurgle et le prêtre qui avait fait appel à lui avec un respect renouvelé. Il semblait désormais clair que Sigmar n’était plus, qu’on leur avait menti. Les seules puissances, les seuls Dieux étaient ceux du Chaos. Un par un, les prêtres se consacrèrent à Grand-Père Nurgle et devinrent ses créatures. Les Enfants du Destin étaient nés.

Organisation[modifier]

On pense que les Enfants du Destin ont un leader central, sans doute un Magus (la vérité étant bien pire) qui donne des ordres à l’ensemble des acolytes. Nul ne sait combien de cultistes servent cette organisation gigantesque car elle semble présente dans l’ensemble du Vieux Monde. Les Enfants du Destin suivent le seul membre encore vivant des prêtres qui trahirent les leurs et se tournèrent vers Nurgle. Bien que quinze cents ans se soient écoulés, c’est lui qui convertit les siens en faisant appel au Seigneur de la Déchéance. N’étant plus humain, c’est aujourd’hui un Prince Démon du nom de Be’la’krothrogor, également surnommé "le Vil Prince". Il agit depuis une chambre secrète située dans les entrailles de Marienburg, communiquant ses sombres volontés à ses acolytes de confiance.

Le Vil Prince serait à la tête de vingt et un acolytes stationnés dans la plupart des cités et dans plusieurs villes de grande taille. Chaque cellule renferme entre sept et quatorze cultistes, la moitié d’entre eux étant au courant des objectifs et de l’allégeance réelle du culte. La plupart de ces cellules agissent depuis les égouts et les décharges, mais quelques-unes se seraient installées dans les bas quartiers.

Naturellement, les Enfants du Destin ont moins d’influence en dehors de l’Empire, car le culte de Sigmar ne sort pas de ses frontières. Cependant, maladies et mourants sont le lot commun de chaque nation, ce qui permet aux cultistes d’observer les moindres mouvements de ceux qui voudraient se mettre en travers de leur chemin. De même, réaliser que les malades sont en réalité des disciples de Nurgle ajoute à l’horreur et à la paranoïa que connaissent les aventuriers lors de leurs pérégrinations.

Symbole[modifier]

Les Enfants du Destin n’ont pas de symbole précis, mais certains de leurs rites impliquent l’utilisation d’un marteau inversé, histoire de blasphémer contre Sigmar. Habituellement, ils portent une robe ocre ornée de motifs de diamants verts et ruisselants.

Desseins et motivations[modifier]

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce culte craint énormément la maladie. Il pense réellement que Sigmar est mort et n’est même pas certain qu’il ait pu s’agir d’un dieu. Confrontés à cette triste vérité, les cultistes embrassent ce dont ils ont peur : la fin du monde. Pour devancer l’inévitable, ils servent Nurgle, propageant les épidémies et attirant les malades au sein de leur organisation.

Malgré l’affirmation selon laquelle Valten, le héros de guerre, était la réincarnation de Sigmar, les Enfants du Destin prétendent qu’il s’agissait d’un faux prophète élevé à un statut divin par des hérétiques zélés. Cependant, cette explication ne les a pas empêchés d’aider la Main Pourpre et d’autres groupes à tenter de localiser le Dieu réincarné ; un fait que n’ont pas oublié nombre des nouveaux membres du culte. Reste à voir si cette contradiction flagrante provoquera ou non un schisme.

Recrutement[modifier]

Les Enfants du Destin recrutent agressivement, mais jamais directement. Ils manœuvrent au sein de communautés établies et sèment les germes de la maladie jusqu’à ce qu’éclate une épidémie. Ensuite, ils usent d’alliés pour fermer ladite communauté et assurer la propagation rapide du désespoir. Une fois la communauté au fond du trou, les cultistes se présentent, offrant des perspectives d’espoir et de vie nouvelle, expliquant que les gens ont été abandonnés par leurs Dieux, mais qu’il ne faut pas pour autant s’inquiéter car il existe une autre voie. Ceux qui les écoutent sont entraînés en leur sein ; les autres font office de fourrage pour les Hommes-Bêtes.

Cérémonies[modifier]

Les Enfants du Destin se rencontrent irrégulièrement pour mener leurs rites et cérémonies profanes à la lueur de la lune du Chaos, Morrslieb. Dans les régions sauvages, ils usent de Magie Noire pour corrompre et contaminer une zone de culte. En certaines nuits spéciales, les cultistes se rassemblent et allument un feu de joie. Après avoir chanté l’éloge de Nurgle, ils boivent une mixture infecte incluant du sang, de l’alcool et de la viande gâtée. Ils se complaisent dans leur corruption, dansent dans l’obscurité, l’esprit apaisé par l’alcool, ne s’arrêtant que pour manger un peu de viande en décomposition, des fruits pourris, des vers, etc., se remplissant là encore le ventre de la corruption. La nuit se termine lorsque chacun vomit ce qu’il a avalé, répandant le contenu de son estomac sur le feu telle une offrande au Seigneur de la Déchéance.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption