Chef de Guerre Orque

De La Bibliothèque Impériale
Révision datée du 17 décembre 2017 à 18:01 par Christer (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
« Les Orques issont jamè battu. Passke si on gagne, on gagne. Si on meurt, on é mort en s’battant alors sa compte pas. Et si on s’fuit, on meurt pas non plus, et on r’vient à encore plus de gars pour r’mett’ ça. »
- Vision de la guerre communément partagé par les Orques
Montagnes de muscles et de rage, les Chefs de Guerre détruisent les rangs ennemis avec de violentes attaques en mêlée.
L’esprit Orque est sans entrave, comme celui d’un enfant de quatre ans qui n’a que des besoins immédiats : ils sont guidés par l’instinct. La croyance populaire des autres races du monde ne se fatigue pas de présenter ces Peaux-Vertes comme des êtres inférieurs, dur à la détente, bestiaux et dotés d’une compréhension totalement rudimentaire de ce qu’il faut faire pour gagner une guerre sur la longueur. Le minuscule cerveau d’un Orque est incapable de faire une analyse tactique et de réagir en fonction, ainsi, pour l’essentiel, la croyance populaire n’est pas loin de la vérité. Un Orque y arrive par ses muscles, sa résistance et par sa sauvagerie à l’état pur, pas grand-chose d’autre.

Les Orques sont menés par les individus les plus gros et les plus forts de leur race, car seule la brutalité de ces colosses peut leur octroyer une position dominante, dans une société où règne la loi du plus fort. Les Chefs Orques se mêlent ainsi volontiers aux bagarres, qui sont si courantes, car c’est grâce à elles qu’ils prospèrent, du moins, jusqu’à ce qu’ils soient surpassés par un prétendant plus fort encore. Lorsqu’ils ont assis leur domination, les Chefs Orques prennent le contrôle d’une bande, voire d’une tribu entière et quiconque conteste l’autorité du Chef en place est tué, chassé, ou encore tabassé jusqu’à ce qu’il change d’avis.

Les plus puissants chefs sont appelés Chefs de Guerre, bien que ce titre puisse être rallongé en fonction des domaines de prédilection ou des victoires du chef en question, tel que Preneur de Têt’eud’Chef, Krabouill’Krâne ou Grand Seigneur du Pic de l’Aiguille. Les titres les plus longs sont les plus appréciés et leur cumul permet souvent d’évaluer la puissance d’un Chef de Guerre. En effet, si leurs assertions peuvent être exagérées (« Il a fé une montagn’ d’nabots morts ! »), elles s’appuient toujours sur une base de vérité. Les Orques bluffent rarement, peut-être car ils ne sont pas assez futé pour le faire, ou plus probablement car cela ne leur vient même pas à l’idée. Ne comprenant pas le concept de dissuasion des prétendants, la raison d’être de tous ces titres est plutôt de les attirer.

Le niveau d’élaboration de leurs tactiques varie grandement selon l’individu qui les commande et l’efficacité avec laquelle le chef est capable de communiquer avec ses troupes. Ils accèdent à l’autorité par la taille et la robustesse, sans être forcément plus intelligents que leurs congénères, car la force brute est ce qui est le plus important pour eux et la plupart des Orques n’ont pas la patience de s’occuper de quelque chose d’aussi complexe qu’un plan. Nombreux sont les Chefs de Guerre Orques qui envoient leurs troupes au combat sans la moindre tactique, misant sur leur force et leur férocité naturelles pour remporter la prochaine victoire. Il existe cependant quelques exceptions qui s’élèvent au-dessus de cette mentalité, qui ont simplement ce type de ruse qui leur permet d’observer les tactiques des autres races pour en tirer des enseignements, et ceux-là sont particulièrement dangereux, car ils sont dotés d’un sens de la stratégie relativement rare pour des Orques, et ils sont souvent ceux dont la tribu survit et prospère. De tels Chefs de Guerre, comme Gorbad Griff'Eud'Fer ou, plus récemment, Grimgor Boît' en Fer, ont écrit leurs légendes en lettres de sang et causés la mort de millions de personnes.

Ainsi, il n’est pas exclu de voir à l’œuvre des stratégies de combat Orques assez élaborées, selon lesquelles le Chef de Guerre utilise les diverses forces à disposition de manière optimale. Ainsi, plutôt que d’envoyer ces gars à dos d’sanglier dès que l’ennemi est en vue pour les voir se faire tailler en pièces par des adversaires en surnombre, le Chef dépêchera ces cavaliers en périphérie du champ de bataille et leur intimera de fondre sur les flancs de l’ennemi ou dans son dos, quelques secondes après l’arrivée de la troupe principale sur les lignes avant. Il n’en reste pas moins que les Orques restent des Orques, et que les plus grands adversaires du Chef seront souvent la stupidité, la soif de sang et la mésentente régnant parmi ses troupes. C’est ce qui peut arriver si les chevaucheurs de sanglier décident que la gloire du premier assaut doit leur revenir ou s’ils suivent le plan mais se perdent en route, ou encore, s’ils s’arrêtent pour mettre une correction à quelques guerriers Orques rivaux… Alors, si l’on dit qu’aucun plan de bataille ne survit au contact de l’ennemi, on peut affirmer que pour les Chefs Orques, rares sont les plans qui survivent au contact de leurs propres troupes !

Il n’est pas rare que les Chefs de Guerre se parent de bannières dorsales et de trophées tels que les crânes de leurs ennemis vaincus. Les Chefs Orques Noirs, qui sont plus froids et disciplinés de leur race, affectionnent d’orner leur casque d’une monumentale paire de cornes, et de manier la hache la plus démesurée qui soit. Les Chefs Orques Sauvages sont plus démonstratifs encore et arborent d’impressionnantes peintures de guerre, des piercings extravagants et d’improbables chignons. Certains Chefs préfèrent mener leurs troupes du haut d’une monture impressionnante qui reflète leur statut. Il peut s’agir d’un char, d’un Sanglier particulièrement féroce ou encore de l’une de ces Vouivres serpentine très prisées.

Les Chefs de Guerre sont le point nodal des armées de Peaux-Vertes, car seul le chef de la tribu peut lancer la « Waaagh! », ce long cri guttural qui pousse tous les Orques à hurler à pleins poumons tandis qu’ils déferlent sur l’ennemi tel un raz-de-marée de violence et de destruction, apte à massacrer tous ceux assez fou pour s’être dressés face à l’inexorable horde de Peaux-Vertes.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Orques et Gobelins, V8
  • Warhammer JdR - Bestiaire du Vieux Monde