Chasse Sauvage

De La Bibliothèque Impériale
La Chasse Sauvage attaque !
Quand arrive le printemps, les paysans Bretonniens ferment leurs portes à double tour et barricadent leurs fenêtres : le Roi de la Forêt s’éveille et sa Chasse Sauvage parcourt le pays.

C’est lorsque l’hiver cède la place au printemps que commencent les rituels de renaissance d’Orion, et ce sont les Cavaliers Sauvages de Kurnous qui conduisent les cérémonies, renouvelant à chaque étape le lien qui les unit au Roi. Au cours d’une nuit de terreur, où des formes spectrales hantent les clairières d’Athel Loren, et où partout résonnent d’étranges appels, le roi Orion s’éveille de son sommeil de mort. Le jour du solstice d’été, l’appel de son cor se fait entendre à travers les landes qui entourent la forêt, annonçant le début de la Chasse Sauvage.

Orion s’élance alors dans les bois sur ses sabots enflammés, ses pas semblables au grondement du tonnerre, nimbé de sombres et tumultueux nuages. Ses Cavaliers Sauvages galopent autour de lui, montés sur de rapides coursiers, leur vigueur renouvelée par l’éveil de leur suzerain. Leurs yeux rayonnent d’une lueur magique : ce ne sont plus des Elfes Sylvains, mais des êtres biens plus anciens et bien plus terribles. Le jour de l’éveil d’Orion, la forêt devient un lieu dangereux, car l’instinct de destruction de son souverain est chose capricieuse et changeante, aussi toute créature qu’il croise risque-t-elle de rencontrer son destin.

Seuls les fous ou les inconscients osent rester dehors lorsque sonnent les cors des Cavaliers Sauvages, car leur son instille la peur dans le cœur de quiconque les entend. Cette peur est tout à fait justifiée, car les Cavaliers Sauvages sont aussi redoutables que leur maître et ne connaissent aucune pitié. Tout infortuné qu’ils repèrent est aussitôt piétiné à mort, offert en sacrifice pour la plus grande gloire du Roi de la Forêt…

Au fur et à mesure que la Chasse progresse, elle ne laisse dans son sillage que des visions de destruction, des villages vidés de toute vie et des maisons dévastées. Des corps lacérés sont retrouvés dans les champs ou, brisés, à des lieues de chez eux, et les chanceux qui ont survécu à son passage attendent de longues heures avant d’oser ramper hors de leur abri. Une fois sa fureur éventée, la Chasse s’en revient à Athel Loren, sa frénésie sanguinaire momentanément étanchée, et les bêtes des bois retournent dans leurs tanières.

Sources

  • Verrah Rubicon
  • Lexicanum
  • Livres d’Armée Elfes Sylvains