Charognard

De La Bibliothèque Impériale
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Les Charognards du désert, dont les puissantes ailes masquent le soleil de midi le jour du carnage.
- Extrait du chant invocatoire des Prêtres Liches utilisé dans le Temple du Soleil de Khemri


Un Charognard mort-vivant.

Les Charognards sont de gigantesques rapaces Morts-Vivants qui se repaissent des carcasses des guerriers tombés au combat. Leurs larges ailes, couvertes de plumes noires comme la nuit, obscurcissent le ciel et étendent une ombre menaçante sur ceux qui traversent le désert. Capables de flairer le sang des lieues à la ronde, les Charognards se ruent sur les champs de bataille comme un papillon sur une flamme, apportant la mort avec eux.

S’ils ressemblent aux vautours des plaines de Nehekhara, les Charognards sont des créatures bien plus imposantes et bien plus dangereuses. D’une taille dépassant un homme, leur envergure est immense et leur aspect est répugnant. Le corps d’un Charognard est décrépit et bouffi, et on voit pendre les tendons de ses muscles putréfiés lorsqu’il vole en battant lentement de ses ailes en lambeaux. Les os de ces volatiles funestes pointent sous leur peau pourrie et les entailles de leur ventre laissent apparaître les restes squelettiques de leurs derniers repas. De leur vivant, les Charognards avaient déjà pour habitude de se servir de leurs têtes chauves pour extirper les viscères de leurs victimes en plongeant profondément leurs longs cous dans leurs corps. Les becs acérés de ces rapaces sont également capables de déchiqueter les chairs comme de broyer les os afin d’en récolter la moelle, et leurs pattes sont dotées de serres si tranchantes qu’elles peuvent démembrer tout gibier avec une facilité effrayante.

Les Charognards vivaient principalement dans les montagnes situées à l’est de Nehekhara et dans les déserts de l’ouest, mais ils nichaient également en masse dans les hautes tours des nécropoles. Attirés par le carnage consécutif à une grande bataille, les innombrables Charognards obscurcissaient le ciel en gagnant les lieux du récent massacre. Si l’on en croit les hiéroglyphes, ces grands volatiles étaient les agents sacrés d’Ualatp, le Dieu à tête de vautour, qui emmenait dans les cieux les esprits des guerriers tombés afin qu’ils prennent part au combat éternel contre les démons de l’obscurité. Cette croyance conduisit les adeptes du Culte Mortuaire à enterrer des cadavres de ces rapaces dans les nécropoles, et des milliers d’entre eux reposent dans les pyramides des Rois des Tombes. La race de ces oiseaux sacrés finit par s’éteindre et seuls demeurèrent les spécimens qui avait été ensevelis. Grâce aux Prêtres Liches, ces volatiles révérés sont imbus d’une énergie mystique et emplissent de nouveau le ciel de Nehekhara de leurs formes repoussantes, instillant la peur à tous ceux qui se retrouvent pris dans leur ombre.

Une fois qu’ils sont réveillés d’entre les morts, les Charognards ne retournent jamais sous les voûtes des pyramides. Ils adoptent le même comportement que de leur vivant et traversent sans relâche les étendues désertiques de Nehekhara. Leur nature primitive les pousse à satisfaire leur insatiable appétit, et ils peuvent parcourir de grandes distances en quête de leur prochain repas. Ces créatures de cauchemar ont depuis longtemps appris que du choc de deux armées résulte un champ de cadavres, et il est ainsi courant de voir les osts des Rois des Tombes accompagnés par un vol de Charognards affamés décrivant des cercles funestes au-dessus d’eux.

Les Charognards ne sont pas regardants sur la qualité de leur nourriture et se repaîtront de toute chair, qu’elle soit fraîche ou qu’il s’agisse de cadavres ayant faisandé des jours durant sous le soleil de plomb du désert. En raison de leur taille colossale, ces rapaces chassent aussi les êtres vivants, même s’ils privilégient dans ce cas les faibles et les blessés. En effet, les Charognards ont toujours été peureux et enclins à éviter le gibier pouvant se défendre. Ce n’est que lorsque leurs proies sont isolées et en position de faiblesse que leur appétit vorace parvient à dépasser leur nature pleutre. Ces prédateurs immondes fondent alors sur l’ennemi en poussant des cris stridents avant de l’éviscérer de la pire des manières avec leurs serres et leurs becs acérés.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Rois des Tombes, V7
  • Livre d’Armée des Rois des Tombes, V8