Catégorie:Elfes Noirs

De La Bibliothèque Impériale
« Nous devons frapper nos ennemis par l’acier de nos lames et la haine de nos cœurs. Prenez leur or, brûlez leurs demeures, massacrez leurs familles et enchaînez leurs âmes. N’ayez aucune pitié. Le faible doit succomber pour que le fort puisse dominer, et nul ne doit donc être épargné par nos guerriers, car c’est ainsi que le monde comprendra le vrai sens de la peur. »
- Malékith, le Roi Sorcier de Naggaroth


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« Accordez-moi votre attention, jeune Seigneur, car il m’a été demandé de vous instruire dans les arts de la guerre. Nous autres Druchii sommes les plus grands guerriers du monde, et vous devez étudier longuement pour ne pas attirer la honte sur Naggaroth, votre maisonnée, ou sur votre Seigneur et maître, le puissant Malékith, Roi légitime d’Ulthuan. Vous devez être rapide dans vos manœuvres, car dans le cas contraire un bon tacticien n’aura aucun mal à les contrer. Vous devez être vil, car le guerrier trop respectueux de l’adversaire a perdu le combat avant même qu’il ne débute. Mais par-dessus tout, vous devrez être impitoyable, car nous ne pouvons laisser les faibles prospérer alors que les traîtres souillent encore nos terres. Je vais donc vous instruire, sur ordre de votre père, et peut-être aurez-vous la chance de mener l’une de nos grandes armées jusqu’aux rivages de notre pays natal. Depuis la distante Cathay jusqu’aux terres usurpées par nos cousins maudits, des glaces de Norsca jusqu’aux jungles luxuriantes de Lustrie, nos armées sont craintes plus que toute autre chose. Nous sommes les seuls vrais détenteurs des anciennes traditions de nos nobles ancêtres de Nagarythe. Nous sommes les seuls à suivre le chemin d’Ænarion le Défenseur. Nous sommes les seuls à suivre la Vraie Voie. J’en arriverai bientôt à vous décrire les uns après les autres les glorieux guerriers qui composent nos troupes, et ce que je dirai alors sera de la plus haute importance. »
- Discours d’un précepteur à un jeune Elfe Noir
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Les Héritiers d’Ænarion[modifier]

« Nos sombres cousins ont tout oublié de l’amour et de la compassion. Leurs cœurs sont devenus si durs et froids que seuls les actes les plus barbares et les plus cruels peuvent leur apporter un quelconque plaisir… Et encore, ce n’est qu’un plaisir fugace et sans joie. Leurs âmes sont tombées si loin dans l’excès que seules les plus viles perversions peuvent satisfaire leurs pulsions et leurs désirs malsains. C’est là, je crois, un sort bien pire que la mort. »
- Alarielle, Reine Éternelle des Hauts Elfes

Les Elfes Noirs (ou Druchii en Druck Eltharin) sont des pillards invétérés et des tueurs sans pitié qui détestent toutes les créatures vivantes, y compris les autres Elfes Noirs ! Les Druchii n’aiment rien tant qu’entendre leurs victimes hurler de douleur, et se réjouissent de la misère et de la souffrance qu’ils répandent. Ils aspirent à dominer sans partage, à ce que les spires scintillantes de leurs ennemis jurés soient abattues, et à ce que le règne de leur Roi Sorcier immortel, Malékith, s’étende sur toute la surface du globe. L’honneur des Hauts Elfes semble tout à fait inexistant chez leurs sombres cousins, et des érudits humains pensent qu’ils sont peut-être juste plus honnêtes dans leur mépris absolu pour les races autres que la leur. Les rares échanges entre les Druchii et leurs "alliés" ne laissent aucun doute quant à l’arrogance, la condescendance et l’orgueil qu’ils partagent avec tous les membres de la race Elfique.

Tous les Elfes sont plus grands que les humains, et d’une constitution svelte, mais robuste. Ils ont de longs membres gracieux et des mains aux doigts fins et adroits. Rapides et agiles au plus haut point, ils sont naturellement dotés d’une grâce à faire pâlir l’homme le plus élégant. Bien qu’on puisse considérer tous les Elfes comme plus ou moins égaux, les Elfes Noirs estiment qu’ils sont seuls à pouvoir pleinement tirer parti de leurs dons, car ils se sont affranchis des contraintes telles que la pitié ou la tradition. Le regard de leurs grands yeux en amande est si pénétrant et étrange qu’il met souvent mal à l’aise ceux qu’ils observent. Les Elfes Noirs sont marqués par une beauté glaciale qui nuance l’attrait que suscite leur race. Souvent, un rictus de haine ou de mépris marque leur visage autrement pâle et altier. La plupart ont des cheveux sombres et un air sinistre qui ne laisse transparaître que de l’orgueil.

Le Culte du Plaisir

Les Elfes jouissent d’une longévité exceptionnelle, ce qui leur permet de passer des siècles à aiguiser leurs talents. Ils ont également l’esprit affûté, et les mortels de moindre calibre peuvent à peine imaginer l’acuité de leur intellect. Leurs paroles sont chargées de sens, qui change du tout au tout selon la posture ou l’inflexion. Les Elfes Noirs, en particulier, sont adeptes de l’art de déformer les propos à leur avantage, et ils manipulent volontiers les émotions d’autrui dans leur propre intérêt. Les habitants de Naggaroth font et défont les alliances comme bon leur semble, en sachant que leur talent oratoire apaisera toujours les rancœurs. C’est cela qui explique, plus que toute autre chose, l’opportunisme et l’impétuosité des Elfes Noirs. Quand un mot bien choisi suffit à effacer les méfaits passés, à quoi bon respecter une morale ou des lois ? Ils ressentent plus intensément les émotions que les autres races, et peuvent connaître des joies extatiques ou des désespoirs insurmontables. Beaucoup d’Elfes passent des années à cultiver des talents pacifiques, comme la sculpture ou la poésie, d’autres se tournent vers l’art ésotérique de la magie, le ciselage, l’orfèvrerie… Toutes ces occupations les aident à meubler les siècles de leur existence et à dompter leurs joies et leurs douleurs. Mais pour un Elfe Noir, l’art délicat de la torture, du meurtre et de la souffrance infligée aux autres est l’ultime moyen d’expression. Un Druchii ne ressent de la joie qu’à la vue du malheur d’autrui, car une vie d’égoïsme, de cruauté et de batailles a voilé son âme aux autres plaisirs de l’existence.

Le Chaos a apposé sa marque sur les Elfes comme sur presque tous les autres peuples du monde. Or, dans le cas présent, la puissance des Dieux Sombres s’est manifestée de manière subtile. Elle a flatté l’arrogance de l’âme Elfique, en renforçant sa fierté et sa démesure. En d’autres temps, on aurait pu dire que les Elfes se définissaient d’abord par leur compassion, car tel était le caractère que leur avaient accordé les Anciens, mais désormais la générosité a été éclipsée par le narcissisme, et l’empathie supplantée par la prétention. Les Elfes Noirs ont été illuminés par le Chaos : il leur a appris que le monde n’existe que pour le bon plaisir des plus forts. Ils ont accepté cette révélation avec une passion ardente qui confond la froideur de leurs cousins ancestraux. Une passion qui pourrait bien embraser le monde entier. Ainsi, les Druchii ne poursuivent que l’accomplissement de leurs ambitions au détriment des autres. Ils considèrent que les activités pacifiques de leurs cousins d’Ulthuan et d’Athel Loren ne sont qu’une preuve évidente de leur faiblesse, laquelle doit être expurgée pour que les Elfes restent une race prépondérante de ce monde.

Jadis, à l’aube du monde, les peuples Elfiques étaient unis par une cause commune, et luttaient côte à côte contre les périls du Chaos. Ceux qui allaient devenir un jour les Elfes Noirs étaient toujours en première ligne de ce terrible conflit, et payaient le prix du sang pour protéger les leurs et la terre d’Ulthuan. Cela, ils le faisaient sans retenue et sans crainte, car le combat était pour eux source de joie sans bornes. Ils étaient des tueurs qui appréciaient les mille manières de donner la mort, là où de nombreux Elfes étaient des soldats par nécessité, pour défendre leurs proches et leurs foyers. Cette férocité inspira bientôt le dégoût. Ainsi, quand la menace du Chaos reflua, les Elfes qui avaient le plus contribué à la repousser furent rejetés par leurs pairs. Ce furent les jours de la guerre civile qui dévasta Ulthuan et mena à la Déchirure. Des milliers d’années avant l’avènement de Sigmar, l’archipel des Elfes fut ravagé par une lutte fratricide entre le royaume de Nagarythe et ceux des autres princes. Nagarythe était à l’apogée de sa puissance, et son peuple descendait en droite ligne d’Ænarion, le premier Roi Phénix. Leur suzerain, le Prince Malékith, était un guerrier inégalé, un général brillant et un sorcier redoutable. Cependant, la puissance martiale seule ne pouvait permettre à Nagarythe de remporter cette guerre, car elle faisait face aux légions du Roi Phénix Caledor, le Conquérant. La guerre dura des décennies, jusqu’à ce que Malékith tente de briser le Vortex pour libérer des puissances incontrôlables - bien que, dans leur arrogance, les Elfes Noirs soient persuadés qu’ils auraient été assez fort pour maîtriser le pouvoir du Chaos - dans l’espoir d’arracher la victoire. Lorsque les torrents d’énergie déferlèrent sur Nagarythe et la firent sombrer sous les eaux (ainsi qu’une bonne partie du royaume de Tiranoc), les ancêtres des Elfes Noirs furent forcés de s’exiler. Un peuple moins déterminé aurait cédé à l’abattement suite à une pareille trahison, mais les Elfes Noirs étaient résolus à prospérer.

Ils trouvèrent refuge à Naggaroth, la Terre du Grand Froid. Ce nom n’est pas usurpé, car c’est un endroit sauvage, glacial et hostile où les Elfes durent lutter pour survivre. Néanmoins, ils y parvinrent et trouvèrent en ce royaume lugubre un domicile aussi impitoyable qu’eux-mêmes, le lieu approprié pour fomenter leur juste vengeance. Les décennies succédèrent aux années, et le combat incessant qu’ils livraient pour subsister chassa toute compassion de leur cœur. Les Druchii devinrent aussi froids et impitoyables que leur nouvelle terre, et oublièrent la signification des mots paix ou pitié. Leur haine à l’encontre de leurs cousins les consumait, et elle s’étendit bientôt à tous les êtres vivants. Elle brûle dans leur cœur depuis des millénaires, et cela est d’autant plus vrai pour Malékith, le maître incontesté de cette race cruelle depuis son départ d’Ulthuan. Le Roi Sorcier est assoiffé de pouvoir, investi de la puissance de la Magie Noire, son regard est sans cesse tourné vers Ulthuan. Ses doléances d’égalité et de justice pour son peuple ont laissé place à un désir de vengeance insatiable. Malékith préférerait la fin du monde plutôt que de reconnaître la légitimité d’un autre à accéder au trône du Roi Phénix.

Lorsque les Elfes Noirs sont arrivés à Naggaroth, un problème s’est rapidement posé : ils étaient tous des guerriers. Dignes héritiers de la tradition ancestrale de Nagarythe, chacun d’eux avait été élevé dans l’optique de la guerre, et uniquement de la guerre. Autrement dit, il n’y avait parmi eux aucun artisan ni aucun fermier. C’est dans ce contexte que s’est rapidement développée la tradition esclavagiste des Druchii : les suivants de Malékith sont très vite allés chercher, d’abord à Ulthuan puis dans le monde entier, la main d’œuvre dont ils avaient terriblement besoin. Ils dérobent ce qu’ils désirent sans se soucier de la misère qu’ils laissent derrière eux. Leurs palais sont décorés d’or et d’argent extraits de la roche par d’autres races. Ils s’emparent de récoltes entières, de milliers de têtes de bétail et de victuailles pour garnir les banquets des seigneurs de Naggaroth en laissant derrière des populations ravagées par la famine. Des milliers d’esclaves terrifiés et enchaînés suent sang et eau dans leurs forges pour fabriquer avec le minerai volé des armes afin d’équiper les troupes du Roi Sorcier.

Un Capitaine Corsaire Elfe Noir

Pour perpétuer un tel mode de vie, les Elfes Noirs arment d’innombrables flottes qui font claquer leurs voiles noires sous le ciel nocturne, pour semer le malheur et la destruction sur tous les rivages du monde, instillant la terreur et la mort jusque dans des royaumes lointains, souvent sans autre raison que leur incapacité à résister. Leurs vaisseaux les plus imposants sont les Arches Noires, des citadelles capables de naviguer grâce aux énergies magiques et à des sacrifices quotidiens. Chaque Arche Noire est le vaisseau amiral d’une armada qui répand la terreur partout où elle se rend. Des serpents marins des abysses fendent les vagues aux côtés des vaisseaux corsaires, tandis que des Dragons Noirs et des Manticores tournoient au-dessus des voilures.

Ces navires sont garnis d’équipages prêts à dévaster les rivages, car aux yeux des Elfes Noirs, toutes les richesses du monde sont à leur entière disposition, pourvu qu’ils soient suffisamment forts pour s’en emparer. Des bandes de Corsaires aiguisent leurs armes en attendant de massacrer et de réduire leurs ennemis en esclavage. Des tueurs sans pitié armés de lances et d’arbalètes à répétition se vantent de leurs méfaits passés et à venir. Les cales obscures de leurs vaisseaux résonnent des gémissements des rameurs enchaînés à leurs bancs et des hurlements de ceux qui sont sacrifiés sur les autels. Rien ne permet d’anticiper une attaque d’Elfes Noirs. Des ténèbres magiques entourent la flotte tels des nuages d’orages, si bien qu’un observateur à terre croit à l’approche d’une tempête (ce qui n’est, d’un certain côté, pas tout à fait faux). Les vaisseaux et les tours de guet côtières sont réduits au silence avant d’avoir pu donner l’alarme : ainsi les proies des Elfes Noirs continuent de vaquer à leurs occupations sans se douter du danger qui les menace. Ce n’est que lorsque les coques noires des navires s’échouent sur le rivage que les victimes réalisent leur funeste destin.

L’attaque est rapide et brutale. Les Druchii prennent ce qui les intéresse et détruisent tout le reste. Ils peuvent ravager une côte pendant des semaines en lançant des attaques-surprises minutieusement organisées. Lorsqu’enfin leurs cales sont bondées de prisonniers suppliants et de butin, ils font de nouveau voile vers Naggaroth, ne laissant derrière eux que des ruines fumantes et les cadavres de ceux qui ont échappé à une vie d’esclave pénible et douloureuse, mais heureusement, courte. Les Hauts Elfes, eux, n’ont aucun espoir de survivre sous le joug de Naggaroth, car tous les Elfes Noirs rêvent du jour où leurs ennemis héréditaires seront enfin éradiqués partout dans le monde. Aux yeux des Elfes Noirs, toutes les richesses du monde sont à leur entière disposition, pourvu qu’ils soient suffisamment forts pour s’en emparer.

Ils se sont détournés des Dieux bienveillants de leur panthéon, au profit de leurs divinités les plus maléfiques et versatiles, notamment Khaine, le Seigneur du Meurtre. Cette vénération est toute naturelle, car les Elfes Noirs n’ont aucun respect pour la vie. Il va de soi que les Elfes Noirs considèrent que toutes les autres races leur sont inférieures et ne sont rien de plus que des insectes qui ne demandent qu’à être piétinés, faute de leur trouver un usage productif ou de pouvoir en retirer une meilleure distraction. Ils traitent avec condescendance même ceux qui pourraient presque les égaler en termes d’habileté et d’intellect, et méprisent ouvertement les lois et les coutumes qui gâchent des ressources en entretenant les humbles alors même que cela bride les ambitions des dominants. Les Druchii, eux, se dispensent de telles considérations : à Naggaroth, les faibles périssent et les forts prennent ce que bon leur semble. Les Elfes Noirs ont donc très peu d’alliés véritables, pour ne pas dire « aucun ». Ce n’est pas que les autres peuples ne leur fassent pas confiance… quoique si, ça doit être ça. Les Druchii sont en effet connus pour être si sournois qu’ils ne se font même pas confiance entre eux, et les généraux des Forces de la Destruction qui se battent à leurs côtés savent "généralement" qu’ils doivent rester sur leurs gardes, car les Druchii peuvent à tout moment décider que leurs anciens alliés seraient bien mieux couverts de chaînes et vendus sur les marchés aux esclaves (les survivants sont toujours des proies faciles). Si les Elfes Sylvains ne semblent pouvoir s’allier qu’à ceux proches des voies de la nature sauvage, les Elfes Noirs, quant à eux, (nuance subtile) ne s’allient qu’à ceux capables de supporter leur sauvagerie.

Cela ne signifie pas que les Elfes Noirs iraient jusqu’à exterminer les autres races sans raison. Il faut bien exploiter les mines, travailler aux champs, bâtir les forteresses et offrir des sacrifices aux Dieux, c’est pourquoi il y a toujours de la place pour les primitifs au royaume de Naggaroth. De plus, certains barbares parmi les plus doués - pour peu qu’on les manipule correctement - peuvent même servir d’armes. À l’aide de menaces, de verroterie ou de promesses mensongères, on peut les convaincre d’attaquer les côtes d’Ulthuan ou de s’adonner à la piraterie en haute mer. De telles alliances sont toutefois rares et ne sont jamais désintéressées, les Druchii se servant de ceux qui les aident comme d’un levier pour atteindre leurs propres objectifs. La curiosité des Elfes Noirs en fait des découvreurs de secret sans pareil : leurs espions sont particulièrement talentueux dans tous les domaines que leur expertise requiert. Après tout, la concurrence qui sévit dans les villes de Naggaroth demande subtilité et cruauté pour ne pas être victime d’un « malheureux accident »

  • Prouesses Meurtrières : Massacrer ! Il n’existe pas de plus belle glorification de Khaine, le Dieu du Meurtre, ni de façon plus populaire parmi les Elfes Noirs de le vénérer, et c’est par la tuerie que les Druchii s’élèvent au-dessus des autres êtres. Ainsi, au combat, les Elfes Noirs sont d’une agressivité inouïe, ponctuant leurs massacres de prières à Khaine. Une fois couverts d’assez de sang, leurs prouesses meurtrières augmentent, comme si le Dieu à la Main Sanglante lui-même guidait les lames de ses disciples.
  • Haine Éternelle : Si les Druchii haïssent littéralement tous ceux qui se dressent devant eux, ils réservent toutefois les tréfonds de leur animosité aux Hauts Elfes, qu’ils voient comme des traîtres et des usurpateurs. Depuis plus de cinq mille ans, les Elfes Noirs font la guerre à leurs congénères, si bien que les batailles entre les deux peuples sont toujours particulièrement meurtrières : les Elfes Noirs se jettent dans la mêlée avec une férocité sans bornes tandis que les Hauts Elfes tiennent leurs positions coûte que coûte.
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La Société Elfe Noire[modifier]

« Nous sommes la race la plus civilisée du monde, car nous avons bien plus de manières raffinées de tuer que les autres peuples. »
- Seigneur Vraneth le Cruel, Drachau de Har Ganeth
Johann van Hal.jpg Attention, lecteur/lectrice de la Bibliothèque !

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La structure de la société des Elfes Noirs est très rigide, héritée des traditions de Nagarythe d’avant la Déchirure. Les Druchii sont des personnes très énigmatiques et réservées. À l’ignorant, ils apparaissent simplement comme une race grossièrement affiliée à des tueurs sanguinaires, aussi prompts à massacrer pour le plaisir des civils terrifiés qu’à se tourner les uns contre les autres, comme des Peaux-Vertes querelleurs ou de brutaux guerriers de Khorne. Pourtant, leur mode de vie est bien plus sibyllin que cette image d’Épinal le laisse croire, il y a des complexités, des subtilités et même une sorte d’honneur parmi eux. Il y a de riches traditions, une culture, un lien qui unissent l’ensemble des Elfes Noirs autour d’une contradiction : une société civilisée et raffinée de tueurs impitoyables qui est pourtant fondée sur la notion primitive de la survie du plus apte.

La Famille[modifier]

Un Chef de Famille

La famille est le noyau de la structure sociale Druchii. « Famille » dans ce contexte signifie tous les Elfes Noirs ayant des liens de parenté, des liens de sang. Ainsi, la taille d’une famille peut s’étendre d’une personne qui aura perdu tous ses parents dans une bataille à plus de cent Elfes, puisqu’en en raison de leurs longues vies, il y aura fréquemment jusqu’à six générations vivants côtes à côtes, ou peut-être plus dans certains cas. Combiné avec les mariages entre familles, il en résulte que certaines familles deviennent de vastes organisations.

La structure intérieure de la famille dépend de sa taille et de ses occupations. Généralement, un membre de la famille sera considéré à la tête de celle-ci. Ce sera le plus souvent un Elfe Noir de la génération la plus ancienne, mais également un plus jeune, plus déterminé et plus compétent qui a arraché le contrôle à sa ou son prédécesseur. Comme dans presque chaque aspect de la société Druchii, il n’y a pas de différenciation entre les sexes quand on parle de dirigeant.

Des familles plus nombreuses seront habituellement divisées en plusieurs ménages, qui auront chacune son propre chef qui répond au chef global de la famille. Au contraire des autres peuples Elfes où la coopération est - généralement - de mise, les querelles internes sont monnaie courante. Intrigues et projets sont généralement limités aux discussions sur la façon de procéder en affaires ou en politique, mais pas toujours. Certaines sont réglées directement et discrètement par le ou les chefs, car la cellule familiale est importante pour les Druchii, leur permettant d’avoir un groupe à qui ils peuvent faire confiance. Les membres d’une famille se dépanneront quand un des leurs sera dans le besoin, protégeront les intérêts de chacun, et se confiront d’importantes charges entre eux sans douter de la fidélité de leurs parents.

D’autres querelles - notamment au sujet des affaires, de la politique ou de l’héritage - peuvent âprement dégénérer, mais la concurrence entre les différentes familles est telle qu’il se passe rarement plus de quelques années avant que les factions s’unissent une fois de plus. Lorsque les membres les plus puissants de la famille s’élèvent contre le ou les chefs, cela peut déboucher sur des fiascos spectaculaires dans une entreprise menée par le chef en question qui lui fera perdre toute crédibilité ou des accidents tragiques qui lui feront perdre la vie, puis sur des changements de pouvoirs en cas de réussite ou la punition des membres insoumis en cas d’échec ou de découverte.

La plupart des familles se concentrent sur une affaire bien précise, bien que quelques familles, plus nombreuses, puissent s’occuper de plusieurs activités à la fois.

Un instrument important dans les affaires ou la politique des deux classes, nobles et roturiers, est le mariage. Celui-ci permet de nouer des alliances entre les familles ou les Maisonnées, ou d’élever un roturier dans les rangs de la noblesse. Parfois les mariages sont arrangés directement à la naissance, parfois seulement quelques années avant que l’enfant en question ne devienne un adulte (ils n’ont généralement pas leur mot à dire). Les familles tendent généralement à attendre avant d’arranger un mariage jusqu’à ce qu’il y ait une opportunité avantageuse. Les retraits des arrangements de mariage sont rares - mais pas inexistant - et sont généralement dus à un changement d’alliance. On devrait préciser que la société Druchii est monogamique, bien qu’il soit très courant qu’un veuf ou une veuve se remarie très peu de temps après la mort de son/sa partenaire. Cela ouvre une nouvelle opportunité pour le mariage politique, car il est rare qu’un ou une Elfe Noir demeure veuf ou veuve.

Noms de Pouvoir[modifier]

On met rarement en avant les liens de parenté à Naggaroth. Pour gagner sa renommée, un Elfe Noir doit se distinguer par ses propres actes, et non se targuer des exploits de quelque aïeul oublié. C’est pour cela que les Druchii ne font pas mention de leur lignée et n’emploient pas leur patronyme, au lieu de quoi ils adoptent un nom de guerrier à connotation terrifiante, pour impressionner leurs ennemis comme leurs pairs. Il s’agit de donner du poids à un tel titre, c’est pourquoi les hobereaux Elfes Noirs se baptisent en fonction de leurs penchants, ou d’une manière qu’ils peuvent illustrer par leurs actes. Un Druchii qui se fait appeler Lamevenin a intérêt à porter des armes enduites du poison le plus violent, sous peine de subir les quolibets de ses semblables, si ce n’est un empoisonnement. De même, un Noble ayant pris le nom de Tranche Échine saisira la moindre occasion de poignarder un rival dans le dos, pour rappeler aux autres pourquoi il mérite qu’on l’appelle ainsi.

Curieusement, certains de ces noms de guerrier ont acquis une notoriété telle qu’ils se transmettent exactement comme les noms de famille qu’ils ont presque supplantés. Ainsi, le nom de Gangrecœur se porte depuis cinq générations, et Malékith est secondé depuis son ascension par un guerrier du nom de Lame Glaciale (bien qu’aucun Elfe de ce nom n’ait vécu plus de cent ans). Les Elfes Noirs n’y voient aucune contradiction, car s’il suffit de naître pour hériter d’un nom de famille, un nom de guerrier ne se transmet qu’à un descendant qui a accompli les exploits correspondants. De la sorte, on est certain que le successeur est tout aussi valeureux que son prédécesseur, qu’ils soient ou non, liés par le sang.

La Pyramide Sociale[modifier]

La Société Elfe Noire forme une pyramide au sein de laquelle les individus ont des places strictement réglementées - mais en rien immuables - et sont surtout sacrifiables par les classes supérieures : les individus issus d’un rang inférieur doivent être prêts à se sacrifier corps et âme pour satisfaire leurs supérieurs (ce choix est rarement volontaire cependant). Chaque échelon franchi vers le sommet représente à lui seul des siècles de pillages, de génocides, de machinations, de pots-de-vin et d’élimination de rivaux au service de l’ascension dans la hiérarchie de Naggaroth, c’est pourquoi il existe une concurrence féroce et sans pitié entre les Elfes Noirs. En fonction du rang, du machiavélisme et des capacités des individus, cet esprit de suprématie du plus fort confine au sacrifice, au zèle, au meurtre social ou physique, et surtout à la trahison. Ainsi, avec une échelle sociale aussi glissante, il n’est pas rare que les Druchii fassent une chute mortelle avant d’atteindre le rang convoité. Cette sélection naturelle sert les intérêts des puissants, puisque leurs rivaux potentiels s’éliminent les uns les autres, néanmoins les Druchii ont perdu un certain nombre d’individus au potentiel prometteur dans cette lutte fratricide. Du point de vue des Elfes Noirs, si l’un d’entre eux doit mourir sous la lame ou par le poison d’un assassin, c'est « parce qu’il était faible et qu’il le méritait. »

Au sommet de la pyramide, au-dessus de tous, se trouve Malékith qui règne en despote totalitaire et possède l’autorité pour faire ce qui ne peut être remis en question : c'est sa volonté, et sa volonté seule, qui guide les Druchii vers leur destin. Il arrive que le Roi Sorcier demande l’avis des Dynastes qui baignent dans sa radiance, mais seulement quand cela l’amuse. Il ne prête l’oreille qu’à la voix sifflante de Morathi, sa mère, et jamais sans redouter quelque duplicité. Les deux n’hésitent pas à dicter des règles et des lois qu’ils imposent aux autres sans éprouver aucune honte à ne pas les respecter eux-mêmes. Morathi est totalement dévoué à son fils, tout comme lui-même l’est à sa mère, et bien que l’on puisse penser que leur relation soit ambiguë, ils règnent ensemble sur Naggaroth d’une main de fer dans un gant en acier trempé. Le long règne de Malékith est synonyme de sang et de terreur, de régime de fer, d’assassinats et de subterfuges. Même les plus anciens de ses courtisans n’ont vécu qu’une fraction minime de l’existence de Malékith, et le Roi Sorcier n’accorde pas plus d’importance à leurs propos qu’aux conseils d’un enfant précoce. Malékith a vécu si longtemps - et a eu tant de maîtresses - que rares sont les nobles de Naggaroth qui ne se revendiquent pas de sa lignée.

Juste en dessous, se trouve la place la plus convoitée : celle de Seigneur Noir (Drachau, ou Drachai au pluriel, en Druck Eltharin), dirigeant en titre des cinq autres cités de Naggaroth (Naggarond étant dirigé par Malékith lui-même) et de toutes les terres environnantes. Ce sont eux qui définissent les taxes qui s’appliquent aux transactions commerciales sur leur territoire, position idéale pour prélever sa part. Cette fortune permet de distribuer de nombreuses faveurs et de bénéficier d’un train de vie inimaginable pour les autres Druchii, mais seuls les plus retors et les plus impitoyables survivent longtemps à ce poste. Pour tout dire, les élites de chaque cité considèrent la grandiose cérémonie d’investiture comme l’ouverture officielle d’un nouveau tour dans un jeu particulièrement mortel. Cela ne dissuade en rien les nobles des cités de concourir pour les attributions du Seigneur Noir. Ils sont tout aussi arrogants que peut l’être un Elfe Noir, et aucun ne s’imagine assez imprudent pour finir abattu, poignardé, empoisonné, étranglé ou décapité. On ne peut pas le convaincre du danger, même si de telles mésaventures ont déjà mis fin aux fonctions d’innombrables Drachai par le passé.

L’anoblissement
La culture Druchii donne une grande importance à la compétition et à la survie des plus forts. Jusqu’à présent, il a toujours été naturel qu’elle autorise les gens du commun à gravir l’échelle sociale s’ils se sont bien conduits. Tandis qu’il existe des nobles pauvres n’ayant plus que pour seules possessions leurs vêtements et leurs armes, les membres du tiers état riches sont indésirables à la société. Cela conduirait à voir des roturiers plus influents et plus puissants que les Maisonnées de la noblesse et entraînerait une baisse du respect accordé aux nobles. C’est pourquoi les familles du tiers état ayant suffisamment d’argent, de pouvoir et de biens sont régulièrement élevées au rang de nobles, devenant une Maisonnée de petite envergure et se voyant donner un siège au conseil de leur cité. De la même manière, des membres du tiers état peuvent être acceptés dans des maisonnées de la noblesse par le biais d’un mariage ou d’une adoption, à la suite d’un acte spécial ou de bons et loyaux services envers ladite maison, ou encore pour des questions d’affaires. Tandis que le premier type d’anoblissement (donner un titre de noblesse à une famille) ne peut être accordé que par le Drachau de la cité ou par le Roi Sorcier, la deuxième option est autorisée pour toutes les maisonnées.

Viennent ensuite les familles nobles, appelées Maisonnées, et leur puissance est très variable. Elles sont généralement divisées en deux catégories, les Grandes Maisonnées et les Maisonnées Moindres. Les Grandes Maisonnées sont celles qui possèdent leur propre domaine dans Naggarond, qui sont généralement présentes à la cour du Roi Sorcier et qui forment également la Haute Chambre des Conseillers, ayant une grande influence sur l’ensemble de la politique concernant la totalité de Naggaroth (même si, dans les faits, Malékith est le seul a diriger). Les cinq Maisonnées des Seigneurs Noirs, ainsi que les plus influentes Maisonnées des autres cités, sont aussi considérées comme des Grandes Maisonnées. Les membres des Grandes Maisonnées sont appelés Dynastes (Oribhein, ou Oribhain au pluriel, en Druck Eltharin). Les Maisonnées Moindres sont celles qui n’ont pas de sièges au sein du Haut Conseil, mais seulement dans le conseil de leur cité. Elles incluent également ces familles nobles qui ont été dépossédées pour différentes raisons, et qui ont seulement un peu plus d’influence que les roturiers. Les membres des Maisonnées Moindres sont nommés Nobles (Fein, ou Fain au pluriel, en Druck Eltharin). Une Maisonnée Moindre peut, avec le temps, gagner assez d’influence et de pouvoir financier pour être considérée comme une Grande Maisonnée ; à l’inverse, une Grande Maisonnée peut perdre de son influence, et sa place à la cour de Malékith avec. Ainsi faisant, il y a plus de motivation dans la compétition entre Maisonnées.

Puis vient le peuple. Les citoyens de base forment les régiments de Guerriers Elfes Noirs, qui est la partie la plus importante des armées Druchii. Chaque citoyen, homme ou femme, qui est en âge d’exercer un métier doit s’inscrire à son centre de formation local ou subir une pénalité. Il n’y a pas de divisions sexuelles des tâches dans la société. Les Druchii sont assez intelligents pour réaliser qu’une telle division ne ferait que les affaiblir, et puisque les hommes et les femmes n’ont que quelque différence biologique mineure, ils ne voient aucune raison valable qui justifierait une quelconque domination masculine dans la société. Si la vie citadine revient à côtoyer la mort au quotidien, l’existence des citoyens n’est pas malheureuse, car ils ne sont pas dans le besoin, ils ont le temps de travailler et de se consacrer aux loisirs. Cependant, les Gardes Noirs sont aux aguets, traquant ceux qui transgressent, réprimant les soulèvements et faisant appliquer la loi de manière rapide et définitive. Tout comme les Maisonnées, la puissance des familles de citoyen est très variable, certaines rivalisent d’influences et de puissances avec les Maisonnées Mineures, tandis que d’autres ne peuvent exercer leur domination que sur les esclaves.

Les esclaves, justement, sont tout en bas de la pyramide qui les broie. Trop paresseux ou cruels pour s’occuper eux-mêmes de leurs cités, les Elfes Noirs s’attaquent constamment aux villages côtiers et s’emparent de navires dans leur quête incessante d’esclaves. Ceux qui sont capturés ne vivent généralement pas très longtemps et sont aussitôt mis au travail dans les cales de puissantes Arches Noires. Quand un esclave survit au voyage de retour à Naggaroth, c’est là que la véritable horreur de sa captivité débute… Toute l’économie Druchii repose presque exclusivement sur l’esclavage, ceux-ci étant encore moins bien considérés que l’ameublement ou les animaux de compagnie. Étant donné la nature sadique des Elfes Noirs, cela implique nécessairement de la douleur, du tourment, du supplice et toutes sortes de choses, excepté de la sympathie. Chaque jour des centaines d’entre eux sont vendus sur les marchés aux esclaves, car les Elfes Noirs ont pris goût à cette vie facile et les esclaves doivent donc être rapidement remplaçables en cas de décès ou de "défaillance".

La Noblesse[modifier]

« Nos ennemis sont nombreux et accompagnés de puissantes créatures de guerre, et ceux qui ne connaissent pas les Elfes Noirs qualifieraient certainement notre situation de désespérée. Mais nous connaissons bien nos sombres cousins. Nous les savons méfiants, paranoïaques, et nous savons aussi qu’ils en paieront le prix lors de cette guerre. Les maisons de Naggaroth sont entre elles des rivales acharnées. Elles passent autant de temps à se mettre des bâtons dans les roues qu’à nous combattre. Malékith a besoin du soutien de maisons puissantes pour gagner cette guerre, mais il craint que l’une d’elles ne devienne assez forte pour le défier et lui voler le trône. Il a peur de perdre le pouvoir. Ainsi, comme à leur habitude, les Elfes Noirs sabotent leurs propres efforts avec leurs querelles et leurs intrigues mesquines. Maisons de la Noblesse… On pourrait difficilement leur trouver un nom plus éloigné de la réalité ! »
- Prince Tyrion, dans un rapport au Roi Phénix
Un Dynaste Elfe Noir

Une différence notable dans l’organisation des familles nobles et les gens du peuple est que si parmi les familles de roturiers, il n’y a pas de règles concernant le commandement de la famille, dans les Maisonnées nobles, il est tradition commune pour le chef de la Maisonnée de nommer son successeur pendant qu’il est encore vivant. Ceci se passe généralement avant qu’une Maisonnée ne parte en guerre, ou quand le chef commence à montrer certains signes de vieillesse (ce qui pour un Elfe, signifie que la mort de cause naturelle ne va peut-être pas arriver avant plusieurs décennies). L’héritier nouvellement désigné reçoit alors la Marque de Noblesse de la famille qui prouve à tous qu’il est le successeur légitimement prévu. Parfois, il est donné secrètement, mais la plupart du temps, il sera donné quand toute ou la majorité de la famille sera présente. Cette marque est une tradition datant de longtemps avant la Déchirure : le statut d’être une famille noble n’est pas seulement représentée par cette Marque, mais dépend même légalement de celle-ci. En cas de perte ou de destruction, il peut être donné une chance à la Maisonnée de la rechercher ou de la remplacer, si leur pouvoir politique ou financier le justifie toujours. La forme que prend cette Marque varie entre les Maisonnées : cela peut être une arme, une armure, un bijou, ou quelque chose de complètement différent, ayant souvent des propriétés magiques. Cependant, l’héritage ne concerne que le commandement, pas la propriété territoriale ou immobilière, car cette dernière est considérée appartenir à la Maisonnée dans son ensemble, par opposition à la propriété d’un Elfe individuel.

Les membres des familles nobles n’effectuent aucun travail servile, mais dirigent simplement leurs entreprises. Ils possèdent la propriété, y compris des usines d’habillement, des fermes, des chantiers navals, et beaucoup plus. Ils contrôlent ces compagnies, comptant sur des familles de roturiers pour effectuer le travail qui n’est pas effectué par des esclaves. La propriété et le nombre d’hommes du peuple travaillant pour eux seront la base de l’influence de leur Maisonnée. Les projets politiques, l’intrigue, les actions criminelles ou militaires ne sont pas peu communs dans la concurrence constante pour le pouvoir parmi les Maisonnées.

Ce qui a été dit au sujet des mariages arrangés prend plus d’importance pour les nobles Maisonnées : trouver un allié parmi les Grandes Maisonnées peut être immensément utile à une Maisonnée Moindre pour monter dans une position plus élevée. De même, plus des Maisonnées Moindres supportent une Grande Maisonnée, moins il est probable que cette dernière voit ses plans corrompus par un rival. Les alliances entre Maisonnées de pouvoir égal sont plus communes, mais elles sont plus dangereuses, car l’une et l’autre ne manqueront pas une opportunité pour rabaisser leurs partenaires et s’attirer la gloire pour elles seules.

Une autre option que possèdent les Maisonnées est le duel, qui est un très bon moyen de tuer légalement un rival gênant. Un noble peut défier une autre noble de statut égal à un duel. Ils peuvent aussi défier un noble de statut supérieur, mais dans ce cas, le duel sera généralement combattu par un champion à la place du noble de plus haute lignée lui-même. Seul le fait de défaire le champion pourra faire que le provocateur du duel combattra la cible originelle du duel, car sa cause s’est avérée être légitime. Cette loi empêche les nobles de moindre lignés de constamment harceler les nobles de plus hautes lignés dans leur tentative de gagner du pouvoir, en les décourageant par l’issue du premier duel, car les champions des Dynastes sont généralement des experts en matière d’art du combat en duel, ainsi les chances de les défaire sont plutôt mince. Les Dynastes des Grandes Maisonnées peuvent également défier des nobles moindres, mais cela se passe rarement, car il gagnera rarement quelque chose dans ce combat, et aussi parce qu’il est plus facile et moins risqué pour eux de laisser une des Maisonnées Moindres qui leur sont alliées effectuer le duel dans les rares occasions où la Grande Maisonnée considère la mort du noble de moindre ligné puisse bénéficier à leur cause.

Cependant, peu importe qui il défie, le défieur devra fournir une raison solide pour son défi. Seule une raison appropriée peut faire qu’un défi soit délivré. La raison du défi doit regarder l’honneur du défieur, et même si la raison est souvent (presque toujours) politique, elle ne peut être la raison officielle. Afin de s’assurer que les raisons données sont valides, le défieur doit d’abord adresser une pétition au Seigneur Noir de sa cité pour obtenir la permission de délivrer le duel. Le Seigneur Noir, ou dans le cas de Naggarond, le Roi Sorcier lui-même, décide si la raison donnée est valide ou non. En pratique, le Drachau prend souvent en considération le fait que le duel puisse lui être ou non utile. Ainsi, le combat en duel devient un autre outil très utile pour les Seigneurs Noirs pour commander leur noblesse, et le nombre de défis est constamment contrôlé afin d’empêcher la noblesse de s’épuiser complètement dans des luttes constantes de pouvoir.

Une marchande Elfe Noire

Les duels ont lieu en public, et sont toujours supervisés par un arbitre impartial (ou présenté comme tel), désigné par le Drachau, afin que tous puissent voir qu’il s’agit d’une affaire officielle et qu’aucun des combattants ne puisse utiliser de coups ou d’armes illégaux, car de nombreuses règles doivent en effet être respectées. Par exemple, tuer son adversaire alors qu’il est toujours capable de se défendre n’est pas uniquement considéré comme une faute de style, mais peut également amener la condamnation à mort du duelliste victorieux : la décision est prise dans ce cas par l’arbitre. Tuer son adversaire n’est pas, dans la loi, obligatoire, mais est souvent de mise dans la pratique. Ne pas tuer le perdant conduit généralement à ce que le gagnant soit vu comme un cœur tendre et un imbécile, car non seulement il a montré de la clémence (un trait de caractère pas vraiment apprécié chez les Druchii), mais il a également raté une occasion d’éliminer un rival.

Un noble provoqué en duel par un autre peut le refuser, mais il ou elle doit justifier sa réponse négative en montrant que la raison du challenger est invalide. Même s’il obtient gain de cause et que le Drachau refuse la tenue du duel, décliner un défi entraîne une perte de prestige et une réputation de faible dans la plupart des cas. Décliner un duel sans perdre son honneur n’est possible que si la raison du duel a pu être prouvée comme étant factice ou exagérée, ou si la personne défiée est de façon évidente trop faible pour combattre.

L’instauration de nouveaux grades et titres honorifiques est excessivement rare, et la plupart sont abolis sur décret de Malékith dès qu’il en entend parler. Le Roi Sorcier ne peut pas se permettre de faire autrement, car cela suggérerait que les traditions royales de Nagarythe étaient défaillantes, et s’il y a bien une chose que le cœur noir de Malékith tiendra toujours pour acquise, c’est que le royaume d’Ænarion ne souffrait d’aucune imperfection. Cette coutume est imperceptible pour les rares étrangers qui peuvent observer les rouages de Naggaroth. Les cycles constants de manœuvres politiciennes, de disgrâces, de trahisons et d’assassinats ne sont pas des attaques contre un individu occupant une position, mais contre la position elle-même. Pourtant, aucun Elfe Noir ne souhaite voir disparaître ces titres, car il n’existe pas d’outils de mesure de la valeur personnelle plus efficace que de compter le nombre de paons qui vous regardent de haut et les subalternes qui rampent à vos pieds.

Le premier Noble venu pourrait facilement se tailler un nouveau fief sur le territoire accidenté et largement inexploité de Naggaroth. Néanmoins, une telle opération ne conférera jamais la même aura que l’accession à un rang élevé au sein des grandes cités. Pire, l’affaire serait perçue comme un aveu de faiblesse par les pairs de l’aspirant Dynaste ; et s’il y a une chose que les Druchii ne tolèrent pas, c’est bien la faiblesse.

Les armées levées par une Maisonnée ou un groupe de Maisonnées ayant des intérêts communs sont invariablement menées par le seigneur d’une Maisonnée ou par un de ses proches parents, toujours désigné par celui-ci. Avant de pouvoir réunir une armée pour les besoins propres d’une Maisonnée, celle-ci doit d’abord demander à leur Drachau ou au Roi Sorcier de leur accorder le droit de se lancer dans une telle entreprise. Afin de recevoir cette permission pour leurs opérations militaires, une Maisonnée doit apporter la preuve qu’elle possède les moyens financiers de supporter son armée pendant la campagne. La Maisonnée doit solliciter ses vassaux afin qu’ils leur envoient une partie des membres de leur famille dans l’armée, louer ou demander les faveurs des régiments d’élite d’autres organisations et négocier le transport de l’armée avec la flotte. L’accord du Seigneur Noir n'est donné que si tout cela est fait, et même ensuite, il peut leur retirer sa permission selon son bon vouloir. Ainsi, un Drachau peut empêcher les maisonnées de nobles de gagner trop de pouvoir grâce à leurs campagnes militaires.

Les Seigneurs Noirs, par contre, peuvent ordonner la levée d’une armée n’importe quand, et nobles comme roturiers sont forcés par la loi de suivre son appel aux armes. Une armée levée de cette manière a invariablement un accès plus facile aux troupes et à l’équipement spécialisés, ainsi que dans la plupart des cas une taille supérieure aux armées levées par une Maisonnée seule. Ce genre d’armée est souvent mené par le Drachau lui-même. Mais si cela n’est pas le cas, il peut allouer le commandement de ses troupes à n’importe quel noble de haut rang de son choix grâce à un Édit de Fer.

Le Peuple[modifier]

Les métiers du peuple peuvent s’étendre des commerces divers (esclaves, aliments, bijoux, etc.), fonctionnement de grandes forges ou d’autres équipements de production, aux simples services comme gardien dans une Maisonnée ou travailler dans l’administration portuaire. Les Nobles et les Capitaines Corsaires sont souvent assez riches pour acheter de nombreuses propriétés qu’ils peuvent alors louer à la grande majorité de citoyens n’ayant pas les moyens d’acheter leur propre domicile. En fait, la vaste majorité des biens sont la propriété des Maisonnées, ainsi même une famille travaillant dans une maréchalerie ne possède pas son propre matériel et équipement. Il est important de noter que les roturiers Druchii ne font pas beaucoup de travail manuel, puisque c’est la tâche du nombre incalculable d’esclaves. C’est seulement là où les compétences Elfiques sont requises que les Elfes Noirs travaillent réellement eux-mêmes, par exemple dans les étapes finales des armures ou meubles ouvragés. Tout le travail qui exige moins de compétences est effectués par les esclaves, dirigés par l’artisan qui mettra seulement les touches finales aux pièces.

Une esclave

Les Esclaves[modifier]

« Pitoyables épaves, je suis Kehmor, maître des esclaves du Seigneur Ruerl, et c’est tout ce qu’il faut savoir de moi. Les jours de vos existences où la liberté vous offrait des choix sont révolus. Votre vie est bien plus simple désormais : obéissez, ou vous mourrez. »
- Discours de bienvenu aux nouveaux esclaves fraîchement arrivés

La vie d’un esclave est généralement malheureuse et pénible, mais cela n’est rien comparé aux conditions de vie que subissent ceux qui sont capturés par les Elfes Noirs. Outre le fait qu’ils sont obligés de travailler dans la pluie, la neige et le froid simplement vêtu de haillons, ils sont souvent l’objet des cruelles attentions de leurs maîtres qui savent comment les faire souffrir, et qui y prennent un plaisir sadique. La vie de leurs esclaves n’a qu’une valeur monétaire aux yeux des Elfes Noirs, et ils en tuent souvent un ou deux pour l’exemple. Une fois qu’ils ont été achetés, le torse de chaque esclave est marqué au fer rouge de la rune de son propriétaire, et les Maîtres des Bêtes leur apprennent rapidement quelles sont les règles qui vont régir leur vie.

Par exemple, il leur est interdit, sous peine de mort, de poser les yeux sur leurs maîtres, à moins que ceux-ci les y aient autorisés, et un certain nombre d’esclaves sont aveugles. En effet, ceux qui ont été affectés à des tâches pour laquelle la vue n’est pas jugée nécessaire se la font brutalement retirer par leurs maîtres. Il leur est également interdit de parler entre eux, ceux qui désobéissent se font simplement couper la langue, pour ensuite s’étouffer dans leur propre sang. Leurs cous sont étranglés par des colliers reliés par des chaînes, leur dos sont meurtris par les coups de fouet au moindre signe de lassitude, et si l’un d’entre eux tombe d’épuisement, plutôt que d’ouvrir son collier pour le faire sortir du rang, les gardes le décapite simplement. Les révoltes d’esclaves sont rares et sont toujours cruellement réprimée, et en raison de la brutalité des Elfes Noirs, seul les "approvisionnements récents" peuvent encore avoir assez de volonté pour participer à une révolte. Beaucoup d’esclaves finissent leur vie en étant offert en sacrifice à Khaine, mais, curieusement, rares sont ceux qui comprennent ou apprécient à sa juste valeur cet insigne privilège.

La vaste majorité des esclaves sont humains, mais il y a aussi d’autres races. Les Nains sont très recherchés, car non seulement ils sont capables, endurcis et parfaitement adaptés pour les travaux de construction ou dans les mines, mais leur amour du travail bien fait les empêche psychologiquement de saboter leur production (et leur peau fait d’excellentes reliures de livre), néanmoins ce peuple borné nécessite de nombreux rappels à l’ordre pour se mettre à l’œuvre. Les Skavens sont rarement capturé pour en faire des esclaves, à moins qu’un sacrifice rapide et massif soit nécessaire, car, comme les Elfes Noirs l’ont appris à leurs dépens, les masses d’hommes-rats contiennent presque toujours en leur sein des saboteurs, des espions, où même des Skavens délibérément infectés par de virulentes maladies. Les Orques font de très bonnes bêtes de somme, mais peu de Druchii acceptent d’en prendre, car ces Peaux-Vertes ont tendance à ne pas comprendre le message du fouet et sont toujours prompts à la bagarre, ainsi ils finissent souvent dans les arènes - aux côtés des Saurus - lorsque les spectateurs veulent voir leurs gladiateurs affronter des créatures un peu plus exotique. Les Gobelins, par contre, font de mauvais esclaves, mais les Elfes Noirs les trouvent très amusant en raison de la peur irraisonnée qu’ils inspirent à ces petits Peaux-Vertes, ce qui fait que les Nobles en ont généralement quelques-uns pour se distraire. En ce qui concerne les Hauts Elfes, ceux qui ont le malheur d’être capturés ne sont pas destinés à la vie d’esclave, mais plutôt à celle de souffre-douleur, afin de satisfaire la passion malsaine de leurs sombres cousins pour la torture (et les Druchii savent se montrer très imaginatifs dans ce domaine) : il existe une féroce compétition entre les Maisonnées, relative à la souffrance qu’ils peuvent infliger à un Asur avant que celui-ci ne finisse par mourir. À noter que, contrairement aux pratiques Skavens, un Elfe Noir ne sera jamais l’esclave d’un autre Elfe Noir.

La Justice[modifier]

La justice des Druchii est soigneuse, méticuleuse, juste (enfin, une certaine conception du juste), mais surtout impitoyable. La plupart des lois datent de l’ancien temps de la splendeur de Nagarythe, mais certaines sont devenues obsolètes avec le temps, tandis que d’autres se sont rajoutées. En apparences, les Elfes Noirs sont respectueux des lois, car celles-ci sont indispensables à une civilisation évoluée comme la leur. En apparences seulement, puisque les lois sont implicitement faites pour être transgressées. En effet, les textes sont rédigés en Druck Eltharin, un langage écrit qui offre une grande liberté d’interprétation. Ainsi, il est courant que les Elfes Noirs enfreignent la loi en détournant le sens des mots, et tant que le criminel n’attire pas trop sur lui la fatale suspicion de son supérieur hiérarchique, les choses se poursuivent comme si de rien était. Pareille ingéniosité est hautement estimée - et même encouragé - par le Roi Sorcier, car de telles pratiques renforcent la froideur du cœur de ses sujets.

Lorsqu’un Elfe Noir se retrouve malgré tout devant les tribunaux, les Gardes Noirs, représentant du Roi Sorcier, font office de juges et de bourreaux, et le jury est composé de gens du peuple. Les gardes de la cité faisant office de police. Les sentences s’étendent, selon la gravité du crime commis, de l’exécution sommaire jusqu’à l’affectation à la garnison des Tours de Guet du Nord (qui équivaut aussi à une condamnation à mort). Le meurtre est théoriquement considéré comme un crime punissable de mort, mais en vérité, très peu d’Elfes Noirs subissent la peine capitale pour meurtre et on note parfois des Druchii qui se suicident en se poignardant onze fois de suite, dont deux coups à la gorge. D’un point de vue général, pour les habitants de Naggaroth, quiconque est assez stupide pour finir devant un jury et se faire condamner prouve juste à quel point il est médiocre et qu’il mérite son sort.

En règle générale, les Druchii sont trop fiers pour aller d’eux-mêmes au tribunal et ils préfèrent régler leurs différends directement - et discrètement - entre eux.

Sépulture[modifier]

Lorsqu’un Elfe Noir meurt, ses compatriotes ne se préoccupent guère de son enveloppe charnelle, perçue comme une coquille vide. Les Druchii méprisent la faiblesse et rares sont ceux dont le décès ne peut être attribué à quelque vulnérabilité. Bien entendu, il y a des exceptions. En dépit des manières dures des Elfes Noirs, des liens d’amitié et d’admiration sincères peuvent être tissés à Naggaroth (quoique la seconde soit souvent la reconnaissance de la compétence d’un concurrent). De telles relations sont dissimulées, car elles pourraient être vues comme des points faibles. Elles assurent néanmoins que certains individus sont tenus en assez haute estime pour profiter d’un repos éternel dans un sépulcre d’obsidienne au lieu d’aller nourrir les Harpies et les Sang-Froid.

Le rite funéraire principal des Elfes Noirs est la crémation - sauf pour les familles les plus nobles et les plus anciennes qui possèdent une crypte souterraine - et cela pour trois raisons. La première est que le sol de Naggaroth est gelé presque six mois par an, ce qui rend l’inhumation quasi-impossible. La deuxième, plus pragmatique, est que les corps ainsi brûlés ne prennent pas de place à l’intérieur de la cité, et d’un point de vue symbolique, il s’agit d’une vague réminiscence de l’expérience de Malékith lors de son passage dans les Flammes d’Asuryan. La troisième, et certainement la plus importante, est que la proximité des Royaumes du Chaos combiné à l’utilisation fréquente de la Magie Noire constituent un risque majeur de voir les morts se relever tout seuls ! Les Elfes Noirs haïssent les Morts-Vivants, car ils voient en eux la manifestation évidente du savoir magique que Nagash arracha jadis à leurs ancêtres par la torture, sans oublier que ceux-ci ne valent rien en tant qu’esclaves (les vivants sont largement plus productifs… et tellement plus divertissants !)

Même un âpre rival peut se voir accorder cet honneur. Rien ne renforce mieux l’arrogance (et le sentiment de sécurité) d’un Druchii que de savoir son ennemi mort, mais aussi où se trouve ce qui reste de son corps, si jamais il souhaite le voir. Le Roi Sorcier lui-même cède parfois à l’attrait d’un tel réconfort ; c’est ainsi que dans le hall menant à la Tour Noire sont alignés les mausolées des Dynastes qui ont cru être en mesure de renverser Malékith afin de s’accaparer son trône.

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Les Temples, Couvents, Cultes et Clans[modifier]

Johann van Hal.jpg Attention, lecteur/lectrice de la Bibliothèque !

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De par leur métier, la plupart des familles ont un rapport étroit avec une Maisonnées. C’est pour celle-ci que la famille combattra habituellement quand elle y est "invitée". Les familles peuvent rompre ce lien avec cette Maisonnée pour en servir une autre si les garanties économiques et/ou politiques sont meilleures, cependant, certaines familles, spécialement les plus grandes, sont reliées à plusieurs Maisonnées à la fois (et réciproquement). Généralement, les roturiers Elfes Noirs combattent en tant que guerriers, mais quelques-uns intègrent des unités plus spécialisés en rejoignant les Corsaires et les marins à temps plein ou en s’enrôlant pour devenir soldat professionnel - Exécuteurs, Cavaliers Noirs, Chevaliers - bien que dans la plupart des cas, ils doivent quitter leur famille. Certaines d’entre elles choisissent ensemble une vie de pillage en devenant des Corsaires, mais ce n’est pas systématiquement le cas et un Elfe Noir peut seul rejoindre ces communautés, laissant sa famille derrière lui. D’autres unités militaires permettent uniquement à des Elfes solitaires de rejoindre leur rang.

Une Grande Matriarche

Bien qu’il n’y ait pas de restriction de classe dans la société, trois professions sont strictement réservées aux femmes. Ce sont les Sorcières, les Sœurs du Massacre et les Furies. Une Furie peut être recommandée au temple de Khaine si elle est particulièrement sanguinaire dans la bataille et une Sorcière peut essayer d’entrer dans un couvent si elle montre n’importe quels signes de talent magique. Naturellement une apprentie doit accomplir de nombreuses charges dans le couvent, supporter de dures épreuves pour devenir une vraie Sorcière, et, même à ce moment-là, le travail n’est pas payé. La Sorcière peut cependant vendre ses talents magiques à ceux qui ont besoin d’elle (ceci pouvant conduire à leur exploitation par la Sorcière). La Furie, de son côté, doit être acceptée par Khaine en tant qu’une de ses épouses. Si elle est acceptée, elle participera à la Nuit des Supplices et aux sacrifices d’esclaves. Elle passera la majeure partie de son temps à exécuter les tâches confiées par la Matriarche Suprême. Les Sorcières sont craintes et les Furies garderont les marques de Khaine toute leur vie durant, aussi les citoyens normaux sont très méfiants au sujet de ces dangereuses femmes.

Aucune des organisations susmentionnées ne repose sur des liens familiaux, mais elles recrutent individuellement des membres du tiers état comme de la noblesse. Ceux qui expriment la volonté de vouloir joindre ces ordres sont généralement libres de le faire. Avoir un membre de la famille dans les hauts rangs de ces organisations peut être une source de grands profits pour leurs parents.

La plupart de ces ordres ont tendance à être paritaires quant à l’origine noble ou non de leurs recrues, bien que les contacts politiques des nobles leur permettent souvent de monter dans la hiérarchie de l’ordre plus vite que les roturiers. L’importance de la noble naissance pour une carrière individuelle varie. Dans l’armée navale, elle est d’une grande aide. Parmi les Maîtres des Bêtes, c’est inutile, mais les compétences et les contacts dans les hauts rangs des Maîtres des Bêtes sont des facteurs bien plus importants. Chez les Furies, seules les prouesses guerrières permettent de s’élever dans la hiérarchie, et celles qui s’en sentent capables peuvent défier en duel rituel leurs supérieures pour prendre leurs places. Contrairement à ceux des nobles, de tels défis n’ont pas besoin de raisons autres que la volonté de grimper les échelons. De fait, les Matriarches Suprêmes - Hellebron et consorts - sont en place depuis des millénaires, grâce aux Chaudrons de Sang qui régénèrent leur force et leur beauté, ce qui leur donne une expérience qui dépasse celle des autres Matriarches.

Rejoindre ces ordres signifie la plupart du temps les rejoindre à vie. Il est très peu probable qu’on permette à ceux et celles qui ont suivi ces chemins de se retirer et d’être à nouveau acceptées dans la société normale sans être considérés comme des traîtres. Les exceptions à cela sont l’armée navale et les Maîtres des Bêtes : les rejoindre pendant un certain temps, souvent un siècle ou deux, est considéré comme un bon choix dans une carrière. L’influence des organisations individuelles varie, bien qu’en général ce soit le Temple de Khaine qui est le plus puissant parmi eux, suivi de près par les Couvents. Dans certaines cités, cela peut être différent. À Karond Kar, l’armée navale est plus influente que les Couvents, et à Clar Karond, les Maîtres des Bêtes ont plus d’influence que le Temple.

Il y a quelques carrières militaires que les citoyens ne peuvent pas toujours rejoindre volontairement, quelle que soit leur motivation. Ces carrières particulières sont habituellement déterminées par naissance. Les clans des Ombres possèdent leur propre société, et sont peu enclins à permettre aux étrangers de les rejoindre. Les Furies et les Sorcières peuvent seulement atteindre un tel statut si elles possèdent, respectivement, la faveur de Khaine ou des capacités magiques. La condition des Maîtres des Bêtes est identique, ceux-ci doivent être nés avec la capacité de commander aux animaux afin que les écoles de Clar Karond soient prêtes à les accepter. Les Assassins sont choisis par Khaine durant la Nuit des Supplices et n’ont évidemment aucun choix quant à savoir s’ils veulent ou non emprunter un tel chemin. Pour finir, les Gardes Noirs sont enlevés la naissance à leurs parents et élevés pour devenir les gardes du corps les plus durs et les plus fidèles qu’on puisse avoir, afin de protéger le Roi Sorcier.

De façon générale les militaires jouent un grand rôle dans la vie de presque chaque citoyen. Naturellement il y a certaines professions, telles que les médecins, qui ne doivent pas participer aux formations de la milice chaque semaine, mais même ces Elfes sont employés sur le champ de bataille.

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La Religion[modifier]

Gloire à Khaine !
« Y a-t-il des Elfes du Chaos ? Non. Il n’y a que les Druchii, les Elfes Noirs, ces renégats d’Ulthuan. Bien que certains se prosternent devant le Serpent, dans l’ensemble, leur culture tout entière ne semble exister que pour servir Khaine, le Seigneur du Sang et du Meurtre. On dirait Khorne ? Peut-être. Mais les Furies n’ont rien de Maraudeurs du Chaos. »
- Korbad Hachesombre, Explorateur Nain

Beaucoup considèrent les Elfes Noirs comme étant de la même veine que les Nains du Chaos, une branche de la race mère qui aurait évolué à cause d’une singulière exposition aux forces mutagènes. C’est faux. Les Druchii ne sont nullement affiliés aux Dieux Sombres et n’ont jamais été réduits en esclavage par les Puissances de la Déchéance, à l’inverse des Kurgans et des Norses qui s’agenouillent devant les Dieux du Chaos ou des Dawi-Zharr qui conçoivent les Puissances de la Ruine sous la forme du Père des Ténèbres. Au contraire, les Elfes Noirs le voient comme un instrument qui sert leurs propres intérêts. Ce sont des Elfes corrompus, mais leur corruption est issue d’un esprit malformé, d’un mal secret qui est une abomination pour la nature et l’essence des Hauts Elfes. Toutefois, bien que les Druchii ne soient pas eux-mêmes des disciples du Chaos, ils n’hésitent pas à s’abaisser à pactiser avec les Démons et les serviteurs des Dieux Sombres pour servir leurs propres desseins. Bien qu’ils affirment effrontément que leur peuple maîtrise le Chaos, l’influence des Puissances de la Ruine est évidente dans leurs coutumes et dans leurs pratiques.

En effet, le Chaos a apposé sa marque sur les Elfes comme sur presque tous les autres peuples du monde. Or, dans le cas présent, la puissance des Dieux Sombres s’est manifestée de manière subtile. Elle a flatté l’arrogance de l’âme Elfique, en renforçant sa fierté et sa démesure. En d’autres temps, on aurait pu dire que les Elfes se définissaient d’abord par leur compassion, car tel était le caractère que leur avaient accordé les Anciens, mais désormais la générosité a été éclipsée par le narcissisme, et l’empathie supplantée par la prétention. Ceci dit, le Chaos n’a pas altéré tous les Elfes au même degré. Dans le cas des Elfes Sylvains, il en a fait des reclus qui rejettent le reste du monde et se sont convaincus que rien ne peut menacer leur domaine tant qu’il est en bon ordre. Les Hauts Elfes sont devenus plus obstinés que jamais, et aucun mot ne peut exprimer à quel point ils sont persuadés d’être les seuls qui puissent protéger le monde face aux périls qui le menacent. Cependant, les Elfes Noirs ont été "illuminés" par le Chaos : il leur a appris que le monde n’existe que pour le bon plaisir des plus forts. Ils ont accepté cette révélation avec une passion ardente qui confond la froideur de leurs cousins ancestraux. Une passion qui pourrait bien embraser le monde entier.

Les Divinités Elfiques sont réparties au sein du Cadai, le Panthéon des Cieux, et le Cytharai, le Panthéon de l’Outre-Monde. Les Elfes Noirs vénèrent plutôt les Dieux du Cytharai, avec Khaine y ayant une place prééminente. Puisqu’ils ont depuis longtemps abandonné les Dieux du Cadai, les Druchii ont bâti leur société autour de la célébration de la nature meurtrière du Dieu du Meurtre. Pour ceux qui sont familiarisés avec Khorne, il existe trop de similitudes pour nier l’association entre le Dieu du Sang et le Seigneur du Meurtre, mais pour les Elfes Noirs, il y a bien une distinction. Ils n’avouent nullement, même pas à eux-mêmes, qu’ils servent le Dieu du Sang. Ils soutiennent que Khaine n’est pas différent, en matière d’envergure et de pouvoirs, des divinités qu’on vénère dans le Vieux Monde. Ils croient que la distinction entre Khorne et Khaine est une question de nuance. Alors que Khaine représente la violence contrôlée des rituels et des pratiques religieuses, Khorne est la bestialité débridée des chiens enragés, à savoir les Norses et autres déments des Désolations du Chaos.

Il n’est donc guère étonnant que les Elfes Noirs cherchent par-dessus tout à s’attirer la faveur de Khaine, car leurs vies sont fondées sur la cruauté et la barbarie. Alors que les Hauts Elfes se contentent d’offrir son dû à Khaine, les Druchii se complaisent dans son adoration et lui sacrifient des esclaves, des amis et même leurs propres enfants pour s’assurer sa bénédiction, même si elle n’est que fugace. Cette dévotion plaît au Dieu du Meurtre, bien plus que les rituels insipides des Asur, néanmoins, Khaine se lasse vite de ses sujets, et chaque année ils doivent redoubler d’ardeur et de sauvagerie pour attirer son attention. Tous les Elfes Noirs sont affectés par la psyché de Khaine à un degré ou à un autre, car leur legs est celui de la Faiseuse de Veuves et des actes vils que leurs ancêtres ont perpétrés aux côtés d’Ænarion.

Les principaux serviteurs de Khaine sont les Furies, qu’on appelle aussi "Fiancées de Khaine". En tant que vierges, ses servantes lui sont mariées lors de cérémonies nocturnes impliquant des sacrifices sanglants et des actes d’avilissement cruels. Quand les flammes du temple montent bien haut et que la nuit est noire et froide, Khaine prend ses nouvelles fiancées, et le sang coule à flots sur les marches de l’autel.

Slaanesh[modifier]

Depuis les premières guerres contre le Chaos, c’est toujours Slaanesh qui a le mieux réussi à infiltrer les rangs des Elfes, offrant un grand pouvoir à ceux qui étaient assez résolus pour s’en emparer. Malgré les efforts des Elfes Noirs pour l’éradiquer, l’influence de Slaanesh a perduré jusqu’à ce jour. Il faut chercher les raisons de la force du culte, malgré les persécutions des Furies, chez Morathi, la mère du Roi Sorcier. Tandis qu’elle assurait à son fils une place à la tête des Elfes Noirs, elle conclut des pactes malsains avec le Serpent pour se perfectionner dans les arts noirs.

Pourtant, l’âme des Elfes est condamnée à être dévorée par Slaanesh lorsque leur chair périt. Les Hauts Elfes et les Elfes Sylvains s’en prémunissent en scellant leurs esprits dans des bornes gardiennes ou des créatures élémentaires. Les Elfes Noirs, quant à eux, n’ont aucune défense contre les appétits du Prince du Chaos. Ils seraient parfaitement capables d’en concevoir une, mais ils refusent de soumettre leur essence à une semi-conscience, privée de leurs sens et quasi imperméable aux sensations. Savoir qu’il n’y a que le néant qui les attend au bout de leur route incite les Druchii à mener une existence encore plus sauvage, car une vie sans limites ni censure est leur seule compensation.

Cela ne signifie pas que toutes les âmes Elfes Noirs finissent dans la gueule de Slaanesh. Certaines échappent à leur sort par l’intercession des autres Dieux. Ereth Khial, la Reine Pâle, cherche toujours à capturer des Elfes pour en faire ses esclaves dans le Monde du Dessous, et envoie ses serviteurs ailés subtiliser des âmes pendant que le Prince du Chaos regarde ailleurs. Parfois, c’est Lœc le Trompeur qui sauvera une âme damnée, en défiant Slaanesh à des jeux de hasard, puis en trichant pour remporter la mise spirituelle. De telles interventions sont rares, mais suffisent a susciter quelque espoir de salut.

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La Chronique de Naggaroth : les Âges Sombres[modifier]

« Les mensonges ont la faculté de modeler l’Histoire, car celle-ci n’est écrite que par les mensonges des vainqueurs. »
- Morathi, la Sorcière Matriarche
Une histoire de haine de guerre et de vengeance !
L’histoire des Elfes Noirs se confond avec celle du Roi Sorcier lui-même. Si les Princes envieux d’Ulthuan n’avaient pas mené cette insurrection contre lui, il n’y aurait eu ni Naggaroth, ni Elfes Noirs.

Les Druchii n’ayant jamais connu que la loi d’airain de Malékith, ils ne peuvent pas diviser le temps à la manière des Hauts Elfes, en fonction du règne des Rois Phénix successifs. Ils se basent donc sur les grandes époques du règne du Roi Sorcier, en les bornant selon les exploits sanglants qui marquent les ères. Seule la première de ces ères - l’Âge de la Gloire Éternelle - correspond exactement au règne d’un Roi Phénix. Ænarion a engendré à la fois les enfants d’Ulthuan et de Naggaroth, et il est vénéré comme tel dans les deux royaumes. Il peut arriver que d’autres âges s’achèvent en même temps que la fin du règne d’un Roi Phénix, mais uniquement pour célébrer sa mort.

Le calendrier des Elfes Noirs comporte quatre saisons, mais qui ne se distinguent pas par les variations du climat, car à Naggaroth le temps est glacial et orageux toute l’année. Par conséquent, les Druchii dédient leurs quatre saisons (Sang, Désespoir, Décadence et Sauvagerie) à leurs quatre divinités principales (respectivement Khaine, Ereth Khial, Atharti et Anath Raema). À Naggaroth, les dates mentionnent l’âge, puis l’année, puis la saison et enfin le jour (bien que l’usage des deux derniers soit réservé aux occasions importantes).

Voici, les sept Âges qui jalonnent l’Histoire des Elfes Noirs : (les dates sont données selon le Calendrier Impérial)

  1. L’Âge de la Gloire Éternelle (env. -4500 à -4419)
  2. L’Âge de la Trahison (-4419 à -2723)
  3. L’Âge du Chagrin Fébrile (-2723 à -692)
  4. L’Âge de l’Odieuse Paix (-692 à 1123)
  5. L’Âge du Sang (1123 à 1503)
  6. L’Âge du Glorieux Tourment (1503 à 2300)
  7. L’Âge de la Vengeance (2300 à nos jours)


  • Pour tout savoir sur les trahisons, les spoliations et les revanches en souffrance, voir l’article dédié à l’Histoire des Elfes Noirs, contée par Furion, de Clar Karond



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Les Elfes Noirs et les Hauts Elfes[modifier]

« Les chétifs Elfes d’Ulthuan nous craignent, car nos coutumes sont celles de la vérité. Ils craignent ce qu’ils ne peuvent comprendre et ils se recroquevillent derrière les mensonges de leur fausse histoire. Des fous et des couards ! Ce n’est qu’une question de temps avant que nous les balayions d’Ulthuan et que nous reprenions notre place légitime en tant que maîtres de l’île. Et à partir de ce moment, nous nous emparerons du monde. »
- Keress, Furie

La société Druchii est bâtie sur un mensonge. Il convient de rappeler que les Elfes Noirs et les Hauts Elfes ne sont pas des races différentes : ils sont deux branches culturelles distinctes d’un même peuple qui se définissent chacune comme une image négative de l’autre. Plus les Asur sont décadents, plus les Druchii seront implacables, et vice versa. Les deux peuples ont beaucoup plus en commun qu’ils ne veulent bien l’admettre, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de réelles différences. Après tout, l’étude de la poésie, de l’art, du jardinage ou autres futilités aurait des effets pervers sur n’importe quelle société.

Les Elfes, quels qu’ils soient, ne sont pas particulièrement enthousiasmés par le « travail », et les Elfes Noirs laissent les tâches rébarbatives et manuelles aux esclaves (qui sont là pour ça), ce qui leur permet de passer plus de temps à perfectionner leurs talents meurtriers ou à planifier leurs prochains complots. Les Druchii et les Asur ont en effet une passion commune pour les intrigues politiques, bien que si les Hauts Elfes s’en tiendront généralement à l’utilisation des mots - parlés ou écrits - comme armes (bien que cela ne soit pas toujours le cas), les Elfes Noirs n’hésitent pas à employer le chantage, la trahison et l’assassinat pour atteindre leurs objectifs, laissant les vaines paroles à leurs cousins insouciants. Leur langage et leurs tactiques de combat ont également beaucoup en commun.

La Longue Guerre[modifier]

« Notre peuple a été spolié. Nous nous battons simplement pour reprendre ce qui nous est dû. »
- Maelthraen, Cavalier Noir
La guerre entre les Druchii et les Asur est sans pitié...

Depuis le suicide du Roi Camelot en -2750 et l’âge de la Déchirure, la guerre que les Elfes Noirs mènent contre les Hauts Elfes n’a jamais vraiment cessé. Bien que les Druchii investissent une grande part de leur énergie dans les luttes intestines qui opposent ses différentes Grandes Maisonnées, Malékith n’a de cesse de rassembler ses armées pour tenter de mettre à bas les traîtres d’Ulthuan. Lorsque les Elfes Noirs se battent contre leurs cousins décadents, ces guerriers féroces se transforment en tueurs sanguinaires pour assouvir la haine éternelle qu’ils vouent aux Asur et pour contenter leurs maîtres, alors que les Hauts Elfes, eux, luttent pour protéger une patrie qu’ils ont usurpée et dirigée par un imposteur. Il n’est pas surprenant que cette guerre fratricide soit si sanglante et meurtrière, car la haine la plus implacable s’y oppose à la plus absurde des déterminations et aucun des deux camps ne rompra le combat, à moins d’événements exceptionnels.

Depuis plus de cinq mille ans, le Roi Sorcier cherche à exercer sa vengeance sur ces princes envieux qui ont tout fait pour empêcher sa juste accession au trône. D’innombrables vies ont été sacrifiées, des royaumes se sont écroulés et des cités entières ont été rayées de la carte dans cette lutte fratricide. Les Elfes Noirs ne reculent devant aucun sacrifice pour obtenir vengeance en répandant une dévastation indicible chez leurs cousins décadents, qui ont réussi par on ne sait quel prodige à repousser trois assauts majeurs après la Déchirure. Pour un monarque mortel, une seule de ces défaites serait une tragédie, une vie de labeur gâchée. Pour Malékith, depuis longtemps parvenu à l’immortalité, il ne s’agit que de revers qui créent de nouvelles opportunités. Quand la force échoue, le Roi Sorcier envoie des infiltrateurs et des assassins pour saper Ulthuan de l’intérieur. Quand la subversion n’est pas concluante, Malékith soudoie des royaumes étrangers pour qu’ils attaquent à sa place.

La première grande invasion eut lieu en -1500, immédiatement après la Guerre de la Barbe. Les Nains n’avaient attendu qu’un prétexte pour partir en guerre et les Hauts Elfes avaient été prompt à répondre. Malékith lança son assaut immédiatement après la mort de Caledor le Second et d’innombrables Elfes Noirs assoiffés de sang arrivèrent de Naggaroth pour se heurter aux armées du Roi Phénix dont beaucoup étaient composés de vétérans qui avaient combattu les Nains. La guerre dura presque 900 ans, mais les Elfes Noirs furent finalement repoussé après une bataille atroce sur les rivages de l’Île Blafarde.

Le deuxième assaut eut lieu en 1123, après l’assassinat du Roi Phénix Æthis le Fou. Des espions s’étaient répandus en Ulthuan, tissant une toile de tromperie et sapant les fondations des royaumes de l’intérieur. Une expédition fut alors envoyée à Naggaroth pour venger la mort d’Æthis. L’arrogance des Hauts Elfes avait mandaté l’usage d’une si petite force, car aucune résistance n’était prévue : tous pensaient que leurs sombres cousins étaient en déclin et en voie d’extinction. Mais la flotte envoyée dans le nord fut anéantie ! La nouvelle de cette défaite terrifia les Hauts Elfes qui ne s’attendaient pas à une telle issue. Ils pensaient en effet que la menace de Naggaroth avait disparu. En réalité, Malékith avait patiemment reconstruit ses forces. La guerre dura presque 400 ans, au cours desquels de nombreuses atrocités furent commises, mais les Druchii furent à nouveau repoussés.

La troisième invasion se déroula en 2301, lors de la Grande Guerre Contre le Chaos. Venus du nord, les Elfes Noirs pactisèrent avec leurs anciens ennemis, les serviteurs des puissances du Chaos, et leurs armées combinées ravagèrent les terres Elfiques, la pillèrent et la brûlèrent tandis que les Arches Noires nettoyèrent les mers de la présence d’Ulthuan. C’était une glorieuse période pour les Druchii qui volèrent de victoire en victoire et tout Ulthuan à l’exception de Caledor, de Saphery et de la cité de Lothern était sous le joug des Elfes Noirs. L’incompétence des Seigneur du Chaos et les agissements des frères Tyrion et Teclis firent cependant perdre la bataille finale aux Elfes Noirs, même si une grande partie d’Ulthuan fut dévastée. Les armées furent rappelées vers Naggaroth et le Roi Sorcier dut s’échapper en empruntant la dimension du Chaos.

Mais les Druchii n’attaquent pas seulement Ulthuan au cours de ces guerres apocalyptiques. Chaque jour, des petits villages sont mis à sac et des vaisseaux sont abordés par les Corsaires, des Ombres se glissent dans la nuit pour semer la mort et la confusion en s’attaquant aux voyageurs isolés, et des Assassins font disparaître ceux qui pourraient entraver les projets de Malékith. Ainsi, en 2307, une coterie d’Assassins menée par l’Elfe Noir Gloreir tenta de tuer le Roi Phénix. Finubar fut protégé par ses Lions Blancs et un combat vertigineux eut lieu sur les toits de la ville.

Pour l’heure, Ulthuan a repoussé tous les assauts, mais n’a gagné sa survie qu’au prix de milliers de vies de soldats et du sac de ses royaumes, ce que l’île-continent ne pourra pas se permettre éternellement. Le brasier de la guerre qui consume Ulthuan ne fait que tremper la puissance du Roi Sorcier. Malékith sort de chaque défaite plus fort et plus résolu que jamais. Alors que les Hauts Elfes se lamentent désespérément chaque fois qu’un de leurs guerriers tombe, le Roi Sorcier sacrifie sans compter les vies de ses laquais - ils ne sont rien de plus que les instruments de sa vengeance.

Le jour viendra où les Asur ne pourront plus payer le prix du sang que la haine de Malékith exige d’eux. Ce jour-là, le Roi Sorcier aura enfin gagné une fois pour toutes, et les Hauts Elfes auront disparu définitivement. Cependant, nul n’envisage la possibilité qu’après la mort hideuse du dernier Haut Elfe sur l’autel de Khaine, la victoire finale puisse laisser un vide insurmontable, en privant les Elfes Noirs de raison d’être, car les Druchii portent la bénédiction de Khaine depuis Ænarion et leur vie est entièrement tournée vers la guerre, la conquête et le pouvoir sans qu’ils puissent s’en détourner. Néanmoins, ce jour-là, ils verront à quel point leur âme a été rongée par leur haine ancestrale, et cela pourrait bien ne pas leur plaire…

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L'Art du Pillage[modifier]

« Les Elfes Noirs sont irrévocablement maléfiques, corrompus et pervertis au dernier degré. Non seulement se réjouissent-ils des souffrances qu’ils infligent, mais ils prennent plaisir à manipuler leurs semblables et tous les êtres qui leur servent de proie. Ils ne se manifestent que pour torturer ou tuer les victimes de leurs raids, massacrant la majorité de ceux qu’ils rencontrent et emportant les survivants dans leur vil royaume. En vérité, nous pouvons affirmer qu’être capturé par les Elfes Noirs est bien pire que le simple oubli de la mort. »
- Oreon Vent-Vif, Aurige de Tiranoc


De grands pouvoirs impliquent de grandes possibilités d’en abuser pour faire souffrir les faibles

Les Elfes Noirs sont tous des tueurs terriblement efficaces. Même un Druchii non armé est capable d’abattre plusieurs assaillants avant d’être vaincu, et les armures ornementées qu’ils portent comprennent des lames et des pointes destinées à blesser leurs adversaires en combat rapproché. Même prises séparément, la vivacité d’esprit et la dextérité prodigieuse d’un Elfe Noir lui sont précieuses, mais c’est la combinaison des deux qui le rend si redoutable au combat. Le moindre détail de la posture d’un adversaire en dit long à un Druchii attentif, car il en déduit non seulement quand et comment il va frapper, mais aussi de quelle manière cela l’exposera à une riposte. C’est ainsi que plus d’un ennemi a péri au moment même où il tentait de porter le coup qui allait lui assurer la victoire, victime d’une lame à la célérité inconcevable, guidée par un esprit vif comme l’éclair.

Pour les autres races, les formes de combat employées par les Elfes Noirs sont difficiles à appréhender, et donc à contrer. Alors que la mission d’un général est habituellement de prendre ou de défendre un territoire, les Druchii ne font la guerre que pour le pillage. Si, suite à cela, ils se trouvent en mesure d’assouvir leur penchant malsain pour le meurtre, la torture et autres actes décadents, ils le feront volontiers, mais ce n’est pas leur but principal. Par conséquent, les tactiques des Elfes Noirs sont conçues dans le but s’emparer de quelque chose qu’ils convoitent - de l’or, des esclaves, des victuailles - et de s’enfuir avec. Ce sont les rois de l’attaque-surprise et ils s’en prennent rarement à une cible qu’ils savent défendue ou avertie. Il va presque sans dire que les Elfes Noirs utilisent avant tout la ruse et la perfidie : en tant que pirates, ils ne voient aucune raison de suivre la voie noble du guerrier ou du soldat.

Les Elfes Noirs ne manquent pas d’instruments pour arracher la victoire (littéralement), ni de guerriers impitoyables prompts à massacrer leurs ennemis : leurs régiments avancent sur le champ de bataille comme une ombre funeste qui avale tout sur son passage. Les Cavaliers Noirs, les Chars à Courre et les Conjurateurs du Feu Maudit ont une grande mobilité et peuvent rapidement se retrouver, aux côtés des Ombres s’étant préalablement infiltrées, à l’arrière des lignes ennemies pour s’en prendre aux tireurs et aux servants de machines de guerre. Les arbalétriers et les Balistes peuvent littéralement faire pleuvoir un déluge de traits sur leurs ennemis, couvrant l’avance des Chevaliers et des Chars qui possèdent un impact dévastateur lorsqu’ils percutent l’ennemi dans un tourbillon de griffes et de lames, où la froideur de leur talent meurtrier n’a d’égale que la sauvagerie de leurs montures, surtout quand il est combiné avec d’autres troupes, comme les cruels Corsaires, que leurs capes en Peaux de Dragons des Mers rendent pareils à des monstres, les sauvages Furies avides de verser le sang au nom de Khaine, les Sœurs du Massacre qui dansent éperdument en plein carnage en tranchant tous ceux qui passent à leur portée, les mortels Exécuteurs qui massacrent l’ennemi avec d’autant plus de conviction que chacun de ces tueurs mortellement précis s’évertue à surpasser ses compagnons, ou les Gardes Noirs psychopathes. Tous sont des guerriers terriblement efficaces qui peuvent abattre leurs adversaires en deux temps, trois mouvements. Sans oublier qu’en chaque unité d’infanterie Elfe Noire réside un danger potentiel : un Assassin qui peut promptement éliminer un commandant ennemi. Parfois des Maîtres des Bêtes amèneront avec eux leurs bêtes favorites : les terrifiantes Hydres de Guerre ou les effroyables Kharibdyss, idéales pour briser les défenses les plus déterminées. Mais l’arme la plus terrible de l’arsenal des Druchii reste sans aucun doute le pouvoir dévastateur utilisé par les Sorcières : la Magie Noire interdite qui arrache aussi bien la chair que l’âme. Tous les assauts sont orchestrés par les Dynastes, qui sacrifient leurs laquais sans le moindre scrupule, avec autant de détachement qu’ils ordonnent la destruction de leurs ennemis.

D’une façon générale, les Elfes sont peu nombreux, aussi les Hauts Elfes - et à plus forte raison, les Elfes Sylvains - emploient régulièrement des miliciens et des conscrits, même dans les engagements les plus intenses, ce qui expliquerait leur recours à des armes à longue portée et à des stratégies généralement plus défensives qu’offensives, mais ce n'est pas le cas avec les Elfes Noirs. La vitesse avec laquelle leurs forces d’assaut arrivent au contact indique qu’en dépit de leur puissance de feu considérable, ils préfèrent affronter leurs ennemis face à face. Cette inversion flagrante par rapport aux tactiques Elfiques typiques semble indiquer une préférence - voire un besoin - pour les attaques sanglantes. Tous les rapports détaillants un affrontement avec les Elfes Noirs font état d’intenses corps à corps, mais leur façon de combattre n’a rien à voir avec la brutalité aveugle des Peaux-Vertes : les plans retors des Druchii leurs permettent d’aisément compenser leur faible résistance physique et leur sous-effectif. Sans oublier qu’ils sont des maîtres de la guerre psychologique, préférant frapper à la faveur des ténèbres des cibles terrifiées et mal équipées.

Cependant, n’en déplaise aux Elfes Noirs, et bien qu’ils soient une menace constante pour les autres royaumes, ils sont trop peu nombreux pour représenter un véritable péril. Leurs raids sont sporadiques et manquent totalement de coordination. En fait, leur impact sur un pays dans son ensemble est négligeable : le fait qu’un village de pêcheurs se fasse rayer de la carte est certes désagréable, mais n’entame en rien la mainmise des dirigeants sur leurs royaumes. Les Druchii ne vivent que pour asservir et tuer, et ont sans doute provoqué la mort de milliards d’innocents depuis la fondation de Naggaroth, mais ce nombre de morts est étalé sur le monde entier et sur une période de plus de cinq millénaires : il ne s’agit là que d’une égratignure pour de puissants empires. Parfois une série de raids Elfes Noirs dépassent le seuil de tolérance et les forces gouvernementales ripostent avec célérité, mais dans la plupart des cas, ils ont des problèmes plus urgents à régler que l’extermination de ces pillards, aussi les pertes en vies humaines doivent-elles être acceptées avec stoïcisme. Il existe des exceptions à cette manière de faire, notamment chez les Hauts Elfes, qui réagissent toujours promptement quand leurs sombres cousins se montrent, mais aussi pour les habitants de Remas qui n’ont jamais pardonné l’attaque de leur cité en 1487 par une flotte de pirates Elfes Noirs. Les citoyens de cette ville ont gardé une profonde rancune envers les Druchii et sont toujours heureux de fournir des mercenaires, de l’artillerie et des galères de guerre à prix réduit à quiconque se trouve être en guerre contre eux.

  • Vous trouverez ici la liste complète des troupes, des héros, des monstres et des machines de guerre que les Elfes Noirs peuvent aligner sur un champ de bataille : L’Ost Noir
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Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Elfes Noirs, V6
  • Livre d’Armée des Elfes Noirs, V7
  • Livre d’Armée des Elfes Noirs, V8
  • Warhammer JDR - Tome de la Corruption
  • Société Druchii. Tiré du site Ulthuan Vs Naggaroth [1]
  • Citoyens Druchii. Tiré du site Ulthuan Vs Naggaroth [2]
  • La justice Druchii. Tiré du site Ulthuan Vs Naggaroth [3]
  • Sépulture Druchii. Tirée du site Ulthuan Vs Naggaroth [4]