Altdorf

De La Bibliothèque Impériale
Altdorf
Aldorf.jpg

Habitants

Type

Localisation

Reikland, Empire

Population

105 000 personnes
(déjà plus de 2000 sous le règne du Roi des Unberogens Björn, le père de Sigmar)

Allégeance

Dirigeant

Empereur Karl Franz 1er

Richesse

Très riche

Ressources

Commerce, gouvernement

Note/remarque

Actuelle capitale impériale. Grand Temple de Sigmar.
École Impériale d'Ingénierie.
Collèges de Magie.
Appelée Reikdorf sous le règne du Roi des Unberogens Björn

Capitale de l’Empire, Altdorf est de loin sa plus grande ville. Demeure de l’Empereur pour ses rôle double de souverain de l’Empire et de Comte Électeur du Reikland, Altdorf est l’une des villes les plus importantes du Vieux Monde. Elle n’a subi que très peu de dégâts au cours des dernières guerres, mais sa population a beaucoup augmenté avec l’arrivée de réfugiés en provenance de régions plus durement touchées.

Comme il sied à la capitale du plus grand royaume du Vieux Monde, Altdorf est une immense cité. Posée sur les deux rives du Reik, elle relie les deux berges du fleuve et des dizaines de petites îles grâce à une multitude de ponts qui enjambent les bras du fleuve et ses marchés drainent une grande partie du commerce de l’Empire. Elle a quasiment été épargnée par la Tempête du Chaos et ses splendeurs frappent toujours de crainte respectueuse les campagnards qui s’y rendent, particulièrement ceux qui arrivent des régions dévastées. Ses habitants se font toujours une joie de vanter les beautés de leur cité aux nouveaux venus, mais ils se plaignent amèrement entre eux de ses désagréments.

Altdorf offre toutes sortes de divertissements : opéra, théâtre, soirées, marchés, boutiques, tavernes, combats de chiens, de coqs ou de gladiateurs, bagarres de rue ; il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Comme l’a si bien noté le regretté Siegfried Johanson, débauché notoire : « Lorsqu’on est fatigué d’Altdorf, c’est qu’on est fatigué de vivre. »

Les diplomates y viennent de toutes les régions connues pour y mener des négociations, tandis que les nobles et les roturiers fortunés y envoient leurs enfants pour qu’ils reçoivent une éducation et trouvent une bonne épouse. En plus de la célèbre université d’Altdorf, la capitale abrite également les collèges de Magie, qui enseignent les diverses spécialités de la magie impériale. Située au confluent du Reik et de la Talabec, la ville est également connue pour ses nombreux ponts qui traversent ses cours d’eau. La plupart d’entre eux sont l’œuvre de l’École Impériale d'Ingénierie et comportent des mécanismes à vapeur complexes qui permettent de les soulever et de les abaisser à loisir. Cela dit, comme toutes les créations des ingénieurs, ses mécanismes son capricieux, comme l’actuel Empereur en a fait l’expérience lors de son plongeon en 2518. Altdorf est l’un des centres de commerce majeurs de l’Empire, ses commissaire-priseurs et ses marchands s’étant enrichis grâce à l’activité du port. C’est également un lieu de connaissance réputé. En effet, l’Université d’Altdorf est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire, les fils de nobles et de prince de tout le Vieux Monde s’y bousculent pour recevoir l’enseignement des plus grands penseurs de tous les temps.

Mais derrière le chatoiement du palais impérial et la majesté du Grand Temple de Sigmar, Altdorf a aussi une face sombre. Dans le port et d’autres quartiers sévit une misère noire, là où les ouvriers et les mendiants s’échinent pour survivre tandis que le fruit de leur labeur enrichit les gras commerçants et les fonctionnaires corrompus. Beaucoup de ceux qui sont piégés ici et dans d’autres Districts cherchent une échappatoire dans les drogues et l’alcool. Dans le palais fortifié des répurgateurs, les adorateurs du Chaos présumés et leurs victimes sont torturés jusqu’à ce qu’ils parlent. Trop souvent, les noirs filets de l’Ordre prennent également des innocents. Dans la Rue des Cent Tavernes, derrière les lanternes de fête et les odeurs alléchantes, des conspirateurs et des cultistes (qui ne sont pas tous humains) fomentent complots et crimes, des plus banals aux plus grandioses.

Le nouvel arrivant sera sans doute éblouis par les fastes de la ville, l’instant d’après il sera la victime d’un des bandits qui peuplent l’envers du décors.


Sommaire

L’Histoire d'Altdorf

Altdorf a commencé son existence sous la forme d’une petite colonie de la tribu des Unberogens installée sur un îlot du Reik. Alors connue sous le nom de Reikdorf (la ville sur le Reik), elle bénéficiait d’un emplacement propice à la pêche, de terres fertiles et se trouvait dans une excellente position défensive. Au fil du temps, cette localité tribale s’est agrandie, débordant graduellement de son îlot pour s’étendre sur la rive ouest toute proche et sur un certain nombre de petites îles voisines dans le cours du Reik. À l’époque où Sigmar s’en est allé vers l’est, Reikdorf pouvait prétendre au titre de plus grande agglomération de tous les territoires occupés par les hommes. On construisit des ponts et l’ossature de la cité commença à prendre forme.

À mesure que l’Empire de Sigmar grandissait, le commerce se développa et prospéra. On conquit des terres agricoles sur les forêts et sur les territoires des tribus Gobelines. De nombreuses petites communautés s’établirent partout dans le Reikland et la région s’enrichit de plus en plus. La plus grande partie des productions excédentaires de ces fermes aboutissaient à Reikdorf, d’où elles étaient expédiées vers l’amont du fleuve, en ramenant de juteux bénéfices au passage. La laine, le cuir et le bois d’œuvre du Reikland étaient également exportés au-delà des frontières tribales. Ce commerce se développa de plus en plus, attirant à la fois les capitaux et les artisans, et Reikdorf commença à se spécialiser dans les arts de la forge, du tissage des étoffes et du brassage de bières de première qualité.

Guerres et Fortifications

À partir de 300 CI, le visage de Reikdorf commença à changer, alors que la prospérité des territoires environnants commençait à décliner. De longues années de guerre contre les Gobelins, de dissensions internes, de mauvaises récoltes et de détérioration sociale avaient eu de néfastes conséquences sur la riche cité. Reikdorf apprenait à endurer les épreuves et la ville, qui avait déjà bâti un robuste temple de pierre dédié à Sigmar, se dota bientôt de palissades défensives.

Ces fortifications attirèrent une population aux environs de la cité et, vers 500 CI, la taille de Reikdorf avait plus que quadruplé. Les dirigeants tentèrent de convaincre la population de construire des maisons en pierre plutôt qu’en bois, trop inflammable, mais cette directive fut joyeusement ignorée. L’Empereur Sigismund "le Conquérant" ne réussit pas à obliger les habitants de Reikdorf à rompre avec la coutume de faire les choses au rabais. L’empereur guerrier la renomma officiellement Altdorf (la vieille cité) et ordonna qu’elle fût fortifiée de remparts de pierres pour mieux la défendre contre les seigneurs de guerre et les tribus de brigands des environs. Il mourut avant d’avoir pu voir son rêve achevé et en 557 CI son fils, Siefried "le Législateur", alla s’installer à Nuln, dégoûté. « Les bauges à cochons des rues d’Altdorf peuvent bien aller à Mórr ! » Après cela, la cité reçut le surnom de « Grande Bauge. »

À partir de 600 CI, le culte de Sigmar commença à s’enraciner de plus en plus profondément dans le terreau de la société d’Altdorf. Les incessantes querelles et les conflits des seigneurs de guerre locaux favorisèrent le développement du culte, tandis que l’expansion du commerce restaurait la fortune de la cité. L’argent coula à flot dans les coffres du culte et, à partir de 990 CI, le Grand Théogoniste convainquit l’Empereur Ludwig le Boursouflé d’accorder un vote électoral aux Sigmarites. Non content de cela, le culte donna une série de somptueux banquets et réussit à inciter la cour de l’Empereur à revenir s’installer dans un palais à Altdorf. Dix ans plus tard, la construction de la cathédrale de Sigmar s’achevait, 1000 ans exactement après la bataille du Col du Feu Noir. Les tailleurs de pierres Nains qui avaient participé à l’édification de ce monument reçurent le droit d’aller et venir à leur guise dans la cité, où ils s’installèrent pour créer ce qui devait plus tard devenir le quartier Nain. La ferveur religieuse s’épanouit et les premiers grands évangiles enluminés de la Vie de Sigmar virent le jour.

Pestes et Châtiments

Au moment du règne de Boris l’Avide, la population d’Altdorf était composée d’une riche mosaïque de races, de religions, d’artisans, de marchands, de nobles et de paysans. La Grande Bauge était célèbre pour ses richesses autant que pour ses voleurs ; et à leur tête, l’Empereur était le plus grand larron de tous. Ses taxes exorbitantes et sa façon de dilapider les finances de l’État marquèrent le début d’une époque d’émeutes et de scandales. Plusieurs Prêtres Sigmarites furent démasqués, avec leurs harems et leurs maîtresses, à la grande indignation du peuple qui, choqué, se révolta plus encore. On imposa la loi martiale, mais les flammes de l’insurrection ne s’éteignirent qu’avec le désastre de la Peste noire de 1111.

À l’annonce de la mort de l’Avide en 1115, le peuple poussa des cris de joie, puis on tenta de juguler la vague d’anarchie qui s’ensuivit. Ce fut un échec et, comme le craignaient les marchands, le commerce en pâtit. La situation tourna franchement à la catastrophe avec l’accession au trône de l’Empereur Mandred le Tueur de Rats, en 1124 CI. Le nouvel Empereur déplaça le siège du pouvoir à Middenheim et le point névralgique du négoce quitta Altdorf. Ce fut la débâcle, le commerce des denrées de luxe s’effondra, les dettes restèrent impayées et les aristocrates détalèrent comme des rats fuyant un navire en perdition.

Des émeutes et des incendies éclatèrent de nouveau, tandis que le culte de Sigmar essayait de prendre le contrôle de la cité. Avec un immense cynisme, celui-ci mit une nouvelle politique en place : « du pain pour les croyants », selon laquelle les gens devaient jurer allégeance au culte en échange de nourriture et de protection. Mais les Altdorfers exploitèrent tant et si bien ce système que les coffres du culte en furent pratiquement nettoyés et pour peu de profit car la population retourna à sa nature joyeusement irréligieuse dès que cessèrent les distributions. Il fallut plus de 300 ans au culte et à la cité pour se relever de ce désastre financier.

C’est vers cette époque qu’apparurent les premières bases de l’organisation des guildes. Plus tard, ces guildes devaient dominer la vie politique de la capitale, mais à cette époque elles se préoccupaient surtout de protéger leurs membres contre les difficultés de l’existence. À la suite des épidémies de peste et des troubles, un grand nombre de paysans affluèrent vers la cité pour occuper les maisons désertées et se joindre aux nouvelles guildes. Cet exode des campagnes, combiné à une succession de mauvaises récoltes, mit l’Électeur du Reikland sur la paille. Ruiné, l’aristocrate approcha les autorités d’Altdorf pour obtenir de l’aide et finit par conclure un marché. Le comte adopta officiellement le prince d’Altdorf ; puis il renonça à tous ses privilèges électoraux en faveur du grand prince. Des sommes énormes furent alors versées aux domaines du Reikland, ce qui permit de renflouer l’ancien comte, même si cela ne lui rendit pas son titre.

Le double titre de grand prince d’Altdorf et de Comte Électeur du Reikland se transmit ensuite de prince en prince, mais il ne sembla pas leur porter bonheur. Les écrasants frais de fonctionnement du Reikland et l’effondrement de l’activité commerciale d’Altdorf étaient tels qu’avant la fin des années 1200, les dirigeants de la Bauge étaient surnommés "les princes de misère". C’est à partir de cette époque que l’argent devint une source de puissance et un instrument d’influence de plus en plus important. La vénalité et la corruption s’insinuèrent dans tous les domaines de la vie de la cité.

L’Ère des Burgomeisters

Les années 1500 débutèrent avec une audacieuse manœuvre des Burgomeisters. Suivant les usages de l’époque, les guildes soudoyèrent ouvertement la noblesse pour la faire revenir vers la cité. Certains nobles furent attirés par des terres et des domaines privés, tandis que d’autres se montrèrent plus réceptifs à des offres de prêts substantiels et des "dîmes honorifiques". À ce que l’on raconte, le Comte Électeur du Wissenland se vit offrir 50 paons blancs aux becs dorés et aux pattes teintes de pourpre. Il s’empressa d’inviter les maîtres des guildes à un banquet au cours duquel on leur servit ces oiseaux sur des plateaux d’argent, en guise de leçon sur le concept de loyauté.

En dépit de cette rebuffade, dès 1547 CI, au moment de l’Âge des Trois Empereurs, Altdorf avait réussi à rétablir sa fortune. Tandis que les provinces luttaient les unes contre les autres, la Grande Bauge apprit à tirer profit de la guerre civile. Les guildes gouvernaient pratiquement l’intégralité de la cité et l’aspiration ultime de tous les citoyens était d’accéder à la fortune. La cité ne cessa de s’agrandir et d’évoluer pendant cette période de conflits. À l’époque du premier siège d’Altdorf, en 1701 CI, la fameuse attitude des Altdorfers était déjà bien établie. Ce peuple fier et astucieux refusa de se laisser démoraliser par le siège ; les gens mirent un point d’honneur à ignorer la faim, la mort et les horreurs liées à l’incursion du Seigneur de Guerre Orque Gorbad Griff'Eud'Fer. Dans tous les temples, on assista à une augmentation notable des offrandes et la cité connut une recrudescence de ferveur religieuse. À la suite du siège, la ville fut bouleversée par la mise au jour de plusieurs Cultes du Chaos et par un scandale impliquant un Archidiacre du culte de Sigmar qui avait élevé un chien-loup à la dignité de prêtre. Devant les remparts de la cité, le Tertre aux Flambées devint le site d’exécution officiel des hérétiques et des traîtres, tandis que le Chêne de Mórr restait le lieu de pendaison des criminels de droit commun.

Au fil des siècles, comme les escarcelles des comtes s’aplatissaient de plus en plus, les roturiers les plus riches purent acquérir les titres et les blasons de la noblesse. L’héraldique devint terriblement à la mode et Altdorf vit la promulgation des lois Mercier, qui déterminaient quelles couleurs, quelles fourrures et quelles partitions pouvaient être portées par quelles classes. Abrogées un peu plus tard, au motif qu’elles étaient inapplicables, ces lois contribuèrent tout de même à établir des usages (et des modes) qui perdurèrent un certain temps. Au tournant du millénaire, les Burgomeisters, qui contrôlaient les guildes, saisirent l’occasion de prendre leur indépendance. D’énormes sommes d’argent se déversèrent clandestinement dans les coffres des princes d’Altdorf, rendant ainsi tout son éclat à ce titre autrefois objet de toutes les moqueries. La cité devint un État autogéré et, forts de leur pouvoir nouvellement acquis, les Burgomeisters imaginèrent pour eux-mêmes de considérables allégements fiscaux.

Sièges et Reconstruction

La prospérité de la cité fut réduite à néant par la guerre civile et les sièges. Les seigneurs vampires de la famille von Carstein l’assiégèrent en 2051 CI et en 2132 CI. À chaque fois, la ville fut durement touchée. Les remparts cédèrent en plusieurs endroits et les pertes humaines furent considérables. La cité supporta ces assauts avec insolence et panache, adoptant même sur ses bannières "le masque de la mort" comme symbole d’Altdorf. Mais cet humour macabre ne pouvait masquer le bilan extrêmement lourd de ces sièges. Les von Carstein prirent l’habitude de catapulter des zombies putréfiés à l’intérieur de la cité, ce qui engendra de nombreux hivers de peste, tandis que les lourdes taxes la plongeaient dans une ère de pauvreté et de désespoir. En 2145 CI, lorsque la lignée des von Carstein fut enfin écrasée à la bataille de Hel Fenn, les Altdorfers s’en moquaient complètement. Tous les hommes valides furent réquisitionnés pour participer à la reconstruction des remparts, sous peine de perdre leur citoyenneté. Il y eut de nombreuses protestations, mais les gens n’avaient plus assez d’énergie pour se révolter.

La période des 300 années suivantes est connue sous le nom de Grande Reconstruction. Peu à peu, Altdorf retrouva sa fierté, son confort et sa richesse. Même les indignités de la Grande Peste Bubonique de 2302 ne purent venir à bout du sentiment grandissant de rétablissement. Les lois sur la citoyenneté furent révisées et Altdorf attira des milliers de nouveaux contribuables dans son giron. La mode de s’offrir des animaux rares se développa au sein de la noblesse et l’ébauche de la Ménagerie Impériale vit le jour. La Grande Guerre Contre le Chaos fit affluer de nouveaux capitaux vers les coffres des marchands d’Altdorf tandis que les armements et les approvisionnements se faisaient rares. La chute de la lointaine Praag, en 2303, causa quelques inquiétudes dans la cité, mais la Grande Bauge se pensait à l’abri d’un véritable bouleversement.

Le peuple fut extrêmement choqué lorsque Magnus le Pieux décréta qu’Altdorf abriterait dorénavant les Collèges de Magie. Des émeutes éclatèrent tout au long de l’été 2304 CI et peu de gens étaient préparés à vivre sous la loi martiale qui s’ensuivit. Quand arriva le moment où les Hauts Elfes s’apprêtèrent à manipuler la substance même d’Altdorf pour y installer les bâtiments des Collèges, de nombreux citoyens s’enfuirent de la ville. Mais les gens finirent par revenir peu après pour trouver la ville à peu près inchangée et pourtant complètement différente. Il était devenu parfaitement impossible d’en dresser le plan et il y eut des scènes de désordre indescriptible tandis que les Altdorfers apprenaient à s’y déplacer en utilisant des points de repère plutôt que leur sens de l’orientation. La profession de guide se généralisa et la loi martiale fut maintenue à cause de la persistance d’un fort sentiment anti-sorciers.

Sorcellerie et Gouvernement

Les Ordres de Magie se mirent promptement en devoir de courtiser les guildes et leurs dirigeants. Le grand prince s’en alarma, car les sorciers lui paraissaient s’insinuer très rapidement dans l’écheveau complexe de négociations et d’extorsions qui tenait lieu de politique intérieure à Altdorf. On inventa alors le titre de Magister, un statut particulier de citoyen, destiné à modérer la puissance des Ordres. Puis, grâce à un jeu de lois compliquées sur les transactions commerciales, la propriété foncière et le droit de vote, on mit un frein aux ambitions des sorciers, au moins pour un temps.

Un incident majeur se produisit en 2324 CI, lorsque le système de canalisation de la ville rendit l’âme. Les puits se remplirent d’immondices remontées des décharges publiques, les égouts se bouchèrent et les eaux du fleuve virèrent au noir à force de charrier tous les détritus qui s’y déversaient depuis des milliers de lieux d’aisance, de tanneries et de cimetières. On vit alors les guildes s’unir pour la première fois de leur histoire, lors de "l’été du Cloaque", afin de forer de nouveaux puits, de réparer les égouts et de créer des aqueducs. La Compagnie pour la Propreté de l’Eau vit le jour grâce aux fonds versés par tous les artisans ; cependant, elle était en proie aux luttes intestines et aux rivalités et elle resta virtuellement inutile pendant des années. Pendant plus d’un siècle, elle ne fut rien de plus qu’un outil politique que les guildes se renvoyaient de l’une à l’autre, ne remplissant ses objectifs que très lentement et à grands frais pour le peuple.

En 2429, Altdorf était riche, bien établie et puissante. En dépit de son passé, la cité cria au scandale à l’annonce de l’indépendance de Marienburg. Après une réunion d’urgence entre les conseillers municipaux et les maîtres des guildes, on décida d’appliquer une série de sanctions commerciales à l’encontre de la nouvelle cité-état. Craignant des menaces sur leur statut de paradis fiscal, un bon nombre de membres de la haute société d’Altdorf protestèrent bruyamment à l’annonce de cette nouvelle. Et nombreux furent ceux qui, en privé, mirent toute leur influence en jeu pour obtenir la destitution de l’Empereur Dieter IV von Krieglitz-Unfähiger, laquelle intervint peu après.

L’accession au trône du prince d’Altdorf fut suivie d’un mois de célébrations. Les guildes jurèrent publiquement allégeance à Wilhelm II Holswig-Schliestein et offrirent de somptueux cadeaux et de riches contributions à cette principauté qui avait été si pauvre autrefois. Les marchands et les institutions se bousculèrent pour obtenir le patronage impérial et, conseillé par les membres de l’Ordre Gris, Willhem distribua ses patentes et attribua ses faveurs en les mettant aux enchères pour des sommes considérables. Tout cet argent permit au nouvel empereur de s’engager dans une campagne politique d’une ampleur inégalée et de s’assurer la loyauté d’une bonne partie de la noblesse, au moins pour un temps. Le grand prince reconnut officiellement La Gazette d’Altdorf comme un journal à part entière, dans l’espoir d’arriver à contrôler un peu cette feuille à scandales. Mais, de façon très typique, cette manœuvre échoua et le périodique resta fidèle à l’esprit irrévérencieux du peuple d’Altdorf.

Le Grand Incendie de 2431 donna à Willhem l’occasion de reconstruire entièrement les quartiers est de la ville et de mettre l’Ordre Flamboyant au pas. Une fois reconstruit, ce secteur devint un quartier prestigieux, aux rues bien dessinées, bordées de bâtiments de pierre. Comme les marchands avaient été frappés de plein fouet par la perte de leurs marchandises et de leurs revenus, le grand prince profita de leur déstabilisation pour s’emparer d’un certain nombre d’avantages politiques. Cette politique se poursuivit avec l’accession au trône de Karl Franz, en 2502. Ses interventions personnelles finirent par aboutir à la Convention sur les Miasmes de 2506. Cette loi se révéla un moyen très efficace de juguler l’outrecuidance des membres des guildes et des Ordres de Magie, à leur grande indignation.

De Nos jours

Comme ils le font depuis tant d’années, les Burgomeisters continuent à comploter et à s’agiter. Récemment, la guerre a retenu toute l’attention de l’Empereur et un maréchal-régent a été nommé au gouvernement d’Altdorf. Les guildes ont tout tenté pour le corrompre, le faire destituer ou le discréditer par quelques scandales, mais elles n’ont pas rencontré de grand succès. Les machinations et les complots sont légion et, dans l’ambiance politique de 2522, Altdorf fourmille de cliques, de cultes, d’Assassins et bourdonne d’animosité. La Tempête du Chaos a fait planer sa menace sur la plus grande partie de l’Empire et pendant que l’Empereur était au loin, de nombreuses factions puissantes ont essayé de prendre le dessus.

Sans doute informés de certains secrets qu’ils conservent jalousement, les Ordres de Magie se sont tenus à l’écart de ces intrigues. Pendant ce temps-là, dans les tavernes de la capitale, les gens du peuple cancanent au sujet de la prochaine manœuvre des membres du conseil de la cité et de la probable riposte du maréchal. La Gazette d’Altdorf parle d’activités suspectes dans le secteur des docks et s’interroge sur le silence assez peu caractéristique du culte de Sigmar. Les nécessiteux et les orphelins de guerre ont afflué dans les quartiers pauvres de la ville et des quantités de rumeurs terribles circulent au sujet de la peste. La cité semble être dans l’expectative. Personne ne peut savoir ce que réserve le futur, mais une chose est certaine : de nos jours, la vie à Altdorf peut vraiment se révéler palpitante…


L’Arrivé à Altdorf

Ceux qui bravent les longues routes qui mènent jusqu’à Altdorf pénètrent dans la capitale Impériale par l’un de ses trois portails : Le portail ouest, nord ou sud.

Quelle que soit la voie d’accès, la "taxe de portail" prélevée s’élève à 1 pistole par jambe. Il y va ainsi pour les hommes et les animaux. Seuls en sont exemptés les voyageurs pouvant présenter un document officiel ou un sceau légal, ce qui inclut le clergé et les agents des cultes reconnus dans l’Empire (Sigmar, Verena, Mórr et Shallya), les membres des guildes représentées dans la cité, la noblesse, les employés et les passagers des compagnies de transport licenciées, ainsi que toute autre personne qui jouit du privilège de l’Empereur. Des scribes et des employés de régie sont assignés pour attester du statut de chacun, enregistrer et collecter la taxe perçue. Une garnison de quatre à six hommes en arme est en faction pour les aider dans leur tâche. Les hommes de la garde civile sont également charger de faire respecter la loi et de consigner les armes ou objets jugés illégaux (généralement, sont jugés comme licites les armes à lame courte et, plus généralement, toutes celles à une main. A part dans le cas spécifique d’une autorisation délivrée par le gouvernement d’Altdorf, toutes les armes qui ne répondent pas à ce critère sont confisquées). Les possesseurs d’armes illégales reçoivent un récépissé leur permettant de les récupérer à leur sortie de la cité.

La troisième voie d’accès, le portail sud ou "Le Portail des Près", est employée par les citoyens d’Altdorf qui résident dans le sud de la capitale Impériale. Comme pour les deux autres portails, le passage y est contrôlé par les hommes de la garde civile et les scribes postés là. Le transit est moindre que celui des portails ouest et nord car il n’y a, à proprement parler, aucune route qui chemine au delà.

Mais la plupart des arrivées se font par voie fluviale. Par ce biais là aussi, des scribes et des hommes de la garde civile accompagnés par des Patrouilleurs Fluviaux sont chargés de prélever les taxes, consigner les armes prohibées, enregistrer les navires ainsi que leurs passagers sur les registres officiels, évaluer les dimensions des navires dans le but de leur assigner un emplacement d’appontement, etc. Les docks étant un endroit très animé, il est de fait plus aisé de se faufiler clandestinement et d’échapper au contrôle des autorités.


Les Citoyens d'Altdorf

Altdorf attire des gens de toutes les régions du Vieux Monde, et même de plus loin. Dans ses rues on peut croiser des humains, des Halflings, des Elfes, des Nains et même des Ogres, vêtus des costumes de toutes les nations connues. Il est quasiment impossible de ne pas se rendre compte que l’on se trouve dans une ville très cosmopolite.

Les Altdorfers sont des gens plutôt fiers. Même le plus humble des citoyens de la ville se réjouit de son appartenance à cette grande cité. Ils ne comprennent peut-être pas grand-chose aux arcanes du droit et de la vassalité qui régissent la ville, mais ça ne les empêche pas d’en parler aux étrangers. Les provinciaux sont regardés avec un peu de dédain et une certaine mesure de pitié car comment ceux-ci pourraient-ils prétendre avoir le moindre lien avec les gloires du passé. Leur trou perdu au milieu des arbres peut-il avoir une quelconque valeur historique ? Quoi que ces provinciaux puissent dire, rien ne peut se comparer à l’héritage des citoyens d’Altdorf, du plus petit au plus grand ; c’est du moins leur conviction profonde.

A l’origine, les lois sur la citoyenneté, qui datent de l’époque féodale de Sigmar, régissaient le travail que chacun devait accomplir et à quel endroit, les taxes que les citoyens devaient verser et le seigneur qu’ils devaient servir. Ces lois discutables étaient déjà compliquées à l’époque, mais elles ont évolué pour se transformer en une ahurissante ramification de règlements légaux dont la principale utilité est d’assurer l’hégémonie de la guilde des Hommes de loi. Selon l’expression bien connue qui les décrit comme « un furoncle sur le postérieur de la justice », ces lois régentent toutes sortes d’activités, y compris les personnes que les citoyens ont le droit d’épouser, quelle porte de la ville ils ont le droit d’utiliser et même le genre de chapeau qu’ils sont autorisés à porter.

La citoyenneté est habituellement héréditaire ou attribuée par une guilde, mais elle peut parfois être accordée en guise de récompense. En règle générale, pour être acceptée, une candidature doit être soutenue par un parrain et une forte somme d’argent. Le statut du postulant doit être méticuleusement examiné par les membres de la Guilde des Hommes de Loi puis inscrit au grand registre municipal d’Altdorf.

Il existe des statuts de citoyens à part entière, des demi-Citoyens ou des quarts de citoyens comme, par exemple, ceux des membres des troupes temporaires d’Altdorf, des marchands itinérants, des vagabonds et des hors-la-loi. Certains peuvent être élevés au statut de citoyen d’honneur, d’ami de la cité ou même recevoir celui - marque d’infamie - de renégat. Les sorciers, eux, obtiennent le statut de Magister une fois leur apprentissage terminé. Cette dénomination particulière signifie qu’ils sont techniquement considérés comme vassaux de leur Ordre et que chacun possède une situation plus ou moins équivalente à celle d’un baron, mais seulement dans l’enceinte de leur Collège.

En pratique, les lois sur la citoyenneté sont rarement appliquées, car elles sont une survivance d’un autre âge. Pour ce qui concerne les taxes, les percepteurs ont suffisamment de mal à collecter une taxe forfaitaire, sans parler d’essayer d’appliquer des taux différents. A moins d’acheter des biens immobiliers ou de pratiquer des opérations commerciales complexes, les citoyens ordinaires ignorent ces lois et s’en sortent grâce à leur bon sens. Ceux qui se mêlent de haute finance et autres choses semblables se bornent à payer des avocats jusqu’à obtenir les résultats escomptés.

Les Contrastes

Altdorf est une cité de contrastes, dont le plus important est celui qui existe entre les riches et les pauvres. Les riches ont des serviteurs et des gardes du corps pour tenir la racaille à l’écart. Les pauvres, de leur côté, sont si pauvres que souvent, ils n’ont même pas de vêtements convenables. La classe moyenne n’est pas inexistante, mais elle n’est pas nombreuse et se compose presque entièrement de gens en pleine ascension ou en déclin. Il existe très peu de petits commerçants ou d’autres personnes de ce genre. C’est en partie dû à la façon de voir des Altdorfers ; aucun véritable Altdorfer ne se contenterait d’un train de vie modérément prospère et tous s’efforcent de devenir très riches. Le plus souvent, ils échouent et dégringolent dans la couche la plus pauvre de la société. Mais lorsqu’ils réussissent, ils ne se privent pas d’étaler leur succès.

La Magie

Altdorf est le siège des Collèges de Magie et, à ce titre, on y voit plus de phénomènes magiques et de sorciers que n’importe où ailleurs dans le Vieux Monde. En conséquence, les Altdorfers sont un peu plus habitués à la Magie que la plupart des gens et ils mettent un point d’honneur à traiter les événements magiques de la même façon que les autres épisodes de la vie courante. Ainsi, même s’ils s’éloignent d’une bataille de sorcellerie lorsqu’il y en a une, ils ne s’enfuient pas en hurlant de terreur. Quant à la Magie qui ne présente pas de danger immédiat, on ne lui accorde même pas un regard.

Cette attitude est sincère jusqu’à un certain point. Les Altdorfers sont réellement habitués à assister à toutes sortes de prodiges magiques ; la plupart des gens ont déjà vu un Sorcier Flamboyant utiliser une Épée Ardente de Rhuin pour mettre quelques filous en fuite. Malgré tout, leur façon d’y réagir est tout de même conditionnée par une bonne part d’affectation. Même si vous avez déjà vu un sorcier maniant une épée de pures flammes, il faut bien admettre, en toute honnêteté, que c’est un spectacle tout à fait impressionnant. Prétendre avec détermination qu’il n’y a là rien de bien remarquable est une forme de snobisme à laquelle se laissent aller même les plus pauvres des mendiants d’Altdorf.

La Criminalité

Il y a beaucoup de crimes à Altdorf et tous ne sont pas insignifiants. Le guet se préoccupe plus d’empêcher les émeutes et de s’assurer que les riches et les puissants ne sont pas dérangés que d’arrêter les pickpockets, les cambrioleurs, les racketteurs ou même les tueurs en série des quartiers les plus pauvres. Soyons honnêtes, voilà qui est plutôt favorable aux aventuriers, car la plupart des choses que font ceux-ci ne peuvent guère être considérées comme techniquement légales.

Vesper Klasst est le baron du crime d’Altdorf, un homme dont on raconte que la mainmise sur la cité surpasse même le pouvoir de l’Empereur Karl-Franz en personne. Le Reikerbahn est le fief personnel de Klasst et il ne peut pratiquement rien s’y produire sans que la chose ne finisse par revenir à ses oreilles[1].

Les quartiers des docks sont gangrénés par les gangs. Les deux plus importants sont les Crochets et les Poissons. Il y a quelques années, les Poissons et les Crochets, les deux plus importants, passaient leur temps à s’entretuer le long des rives: c’était la guerre des docks. Le chef actuel des Crochets est Willy Pick. Les couleurs des Poissons sont cousues à leurs gilets, et les chefs ont en plus un poisson tatoué sur la joue. Le surnom des Poissons leur vient d’une curieuse propension à mettre la main sur les marchandises qui « glissent par-dessus bord ». On retrouve aussi les Poissons à Marienburg. Les membres de l’autre gang ont des crochets de dockers accrochés à la ceinture, ou au moins cet emblème cousu sur la poitrine. Ce gang s’efforce de prendre le contrôle des docks, s’assurant que ses membres sont correctement employés et prenant un pourcentage sur la paie de chacun d’eux[2].

La Garde

A l’époque de la Peste Noire, les miliciens du guet d’Altdorf était appelés Schuetzenverein et surnommés Schueters. Ils portaient un brassard pour les reconnaitre[3]. Pendant le règne de Karl Franz, l’uniforme de la garde de la cité d’Altdorf est composé d’un surcot blanc sur lequel apparait un griffon rampant, une hallebarde dans ses serres. Même lorsqu’ils ne portent pas l’uniforme, les gardes peuvent avoir une plaque qu’ils agrafent et qui indique aussi leur grade.[4] Les gardes sont rarement mieux considérés par la population que les membres des gangs.[5]


Les Guildes d'Altdorf

Des centaines de guildes ont établi leur siège dans les rues malodorantes d’Altdorf. En théorie, pour être considérée comme une guilde officielle une organisation doit être inscrite au registre municipal, mais cette formalité est de moins en moins importante. Très souvent, les guildes ne reconnaissent pas d’autres lois que les leurs ; elles maintiennent l’ordre parmi leurs membres, protègent leurs intérêts et essayent d’obtenir des chartes auprès des différentes factions politiques de la cité. Les variétés de guildes sont pratiquement innombrables. En règle générale, elles proposent toutes à leurs adhérents une forme d’apprentissage et une évolution de carrière en échange de cotisations et de services. Être admis dans une guilde permet d’espérer obtenir la citoyenneté d’Altdorf et, peut-être, la chance de faire un jour parti de l’un des nombreux conseils urbains.

Dans certains cas, elles sont suffisamment puissantes pour se permettre de déroger aux lois de la cité, grâce à une licence leur permettant de juger leurs membres dans leurs tribunaux privés. Les guildes offrent un certain nombre d’avantages à leurs adhérents, depuis une retraite jusqu’aux bourses d’étude, en passant par un service de marieuses et des pensions pour les veuves. Un homme peut aisément rester membre d’une guilde toute sa vie ; et de toute façon, il est rare que l’on permette à un travailleur de changer de camp.

Si on lui pose des questions (ou si on lui glisse quelques pièces), l’Altdorfer moyen aura probablement les choses suivantes à dire au sujet des guildes les plus connues :

  • L’Association des Drapiers : « C’est qu’une bande de tailleurs parvenus. On peut les repérer à cent mètres avec leurs fringues tape-à-l’œil. »
  • La Guilde des Débardeurs : « Allez pas vous frotter aux rats des docks. Z’ont des tas de gros bras dans c’te guilde. »
  • La Société des Négociants : « Les épiciers ? Ah! Il me semble que c’est eux qui parrainent cette nouvelle loi sur les poids et mesures, pas vrai ? »
  • La Guilde des Bouchers : « Des gars solides, mais je m’demande tout d’même s’ils vont survivre à ce scandale des cadavres ? »
  • La Guilde des Maçons et des Charpentiers : « Maudits bâtisseurs ! Ils sont lents, ils coûtent les yeux de la tête et en plus de ça ils se prennent pas pour rien. Moi j’dis, combien qu’y faut d’qualifications à un gars pour soulever des briques ! »
  • Les Ouvriers de la Poudre Noire : « J’ai jamais vu des gens qui aient plus peur d’un sorcier Flamboyant. Hé, hé ! Courez-leur après avec une robe orange et vous les entendrez piailler ! Canons ou pas, on dirait un troupeau de pucelles ! »
  • La Guilde Impériale des Armements et des Armuriers : « L’A&A est une guilde solide. Ils sont tous un peu sourds, mais ils s’occupent bien de leurs veuves. »
  • La Guilde des Hommes de Loi : « Ils sont comme Mórr ; pas moyen d’passer au travers, mais c’est pas pour ça que vous êtes obligés d’les aimer. »


La Ville d'Altdorf

Bâtie sur un groupement d’îles du fleuve Reik, Altdorf se tient au cœur de l’Empire depuis des siècles. Des voyageurs arrivent chaque jour pour visiter l’antique cité et ils sont rarement déçus. la ville abrite entre autre le Grand Temple de Sigmar, les Collèges de Magie, ainsi que le palais impérial, depuis lequel l’Empereur règne sur le plus grand empire humain du Vieux Monde.

L’Architecture

À Altdorf, l’architecture est aussi éclectique que la population. Deux immeubles voisins peuvent être respectivement construits en style Norse et Arabien, tandis que l’on voit des bâtiments dont les colonnes Tiléennes supportent des toits Kislevites en forme de bulbe. Cependant, toutes ces constructions partagent une caractéristique : elles sont toutes hautes, de quatre étages au moins. Du fait qu’elles sont très resserrées, les rues sont pratiquement toujours dans l’ombre et on n’aperçoit qu’une bande de ciel au-dessus des toits. Cet effet est encore exacerbé par la tendance des bâtisseurs à construire des étages supérieurs en surplomb au-dessus de la rue, afin de gagner un peu d’espace dans l’aménagement intérieur des maisons, au détriment de la luminosité pour ceux qui circulent à l’extérieur. Les places et les parcs d’Altdorf offrent donc un contraste très important par rapport à la plupart des zones urbaines.

Les Quartiers

On trouve des gens de toutes sortes à Altdorf, mais ils tendent à se regrouper dans leurs propres quartiers. Il n’existe pas d’endroit exclusivement réservé à une seule race ou une seule catégorie de personnes, mais les groupes dominants changent d’un quartier à l’autre, parfois de façon très radicale. Une taverne de la Petite Tilée, par exemple, peut se trouver en face d’une taverne du Secteur Elfique située de l’autre côté de la rue, mais les clientèles de ces deux établissements seront sensiblement différentes. En plus de ces différences de populations entre les quartiers, leur architecture varie également de façon notable, particulièrement dans les zones à la population principalement composée d’immigrants et de négociants qui ont tendance à édifier des maisons qui leur rappellent leur pays natal. Entre les quartiers, il existe également des différences de richesse extrêmes. Il n’existe pas beaucoup d’endroits où les murailles des domaines les plus riches sont contiguës aux taudis des quartiers pauvres, mais il y en a et il n’est pas rare de traverser des quartiers très contrastés sur les cent mètres d’une rue. Dans certaines tavernes, le patron avertit sa clientèle : « Tournez à droite en sortant. Si vous allez vers la gauche, vous n’en reviendrez pas. » Mais, évidemment, un groupe d’aventuriers survivra probablement à une petite agression.


Les Lieux Publics

Les lieux publics comprennent les rues, les marchés et les ponts d’Altdorf. On peut y croiser des personnes de toutes les classes sociales, se côtoyant en une foule dense, bruyante et malodorante.

Les Rues

Les rues d’Altdorf sont étroites, encombrées et très sales. La plupart sont pavées mais, en certains endroits, les pavés ont été submergés depuis longtemps par la boue, le fumier et d’autres substances moins plaisantes encore et ils ne représentent plus qu’un piège supplémentaire. Les canalisations sanitaires et les égouts sont presque toujours à ciel ouvert et les gens jettent leurs détritus dans la rue directement par les fenêtres. Les plus polis préviennent d’abord.

Les rues d’Altdorf se distinguent par la qualité de leur pavage, par leur largeur et par la hauteur et la richesse des maisons qui les bordent. Au voisinage du palais impérial ou d’un grand temple, certaines rues sont pavées de dalles de pierre et sont même dotées d’égouts souterrains. Les rues des quartiers les plus pauvres, en revanche, sont de simples chemins de terre battue qui se transforment en marécages putrides à la première pluie.

Il faut s’attendre à être constamment bousculé dans les rues d’Altdorf. Ceci permet aux pickpockets d’opérer en toute tranquillité. La foule ne facilite pas non plus la tâche lorsque l’on veut garder un œil sur quelqu’un, ce qui rend les filatures assez délicates et n’aide pas à repérer si l’on est soit même filé. La foule est également bruyante. Les colporteurs apostrophent les gens pour leur vanter leurs marchandises et les gens eux-mêmes tiennent leurs conversations en hurlant pour se faire entendre parmi tous ceux qui vocifèrent autour d’eux. Il est pratiquement impossible d’espionner une conversation dans le vacarme de la rue.

Mais la caractéristique la plus frappante des rues d’Altdorf, c’est leur odeur. Les remugles des égouts, de la viande et des matières végétales pourrissantes, des cadavres de personnes et d’animaux ; tout cela se combine pour enrichir la puanteur ambiante. Dans les rues, les personnes finissent par s’y accoutumer, mais ne manque pas de les frapper en plein visage à chaque fois qu’ils y retournent, après avoir passé un moment dans un lieu tel que la résidence d’un noble ou un hôtel particulier, où ces odeurs sont moins perceptibles.

Les Allumeurs de Réverbères

Dans les plus grandes cités de l’Empire, on peut voir une merveille qui n’existe nulle part ailleurs dans le Vieux Monde : les réverbères. Ils servent à illuminer les artères principales et les plus grandes rues, particulièrement dans les quartiers riches. Altdorf a été la première cité à équiper ses rues de lanternes et celles qui se trouvent au voisinage du palais impérial sont particulièrement ouvragées. Les allumeurs de réverbères sont chargés d’entretenir ces lanternes et de les allumer tous les soirs au crépuscule. Ils transportent tout un assortiment de chandelles et d’allumoirs et certains se servent même des mèches à combustion lente couramment utilisées pour les armes à feu. Les habitants de la ville sont très fiers de leurs réverbères, qu’ils considèrent comme des symboles de sophistication et de civilisation. Le danger d’incendie est tel au coeur des quartiers aux bâtiments tassés les uns contre les autres, que quiconque s’attaque aux allumeurs de réverbères est passible de la peine de mort.

Les Ponts

Altdorf est bâtie sur les berges et les îles du Reik, ce qui signifie que les ponts constituent un élément très important de son réseau de rues. Toutefois, il peut se produire des tas de choses sur les ponts.

Il existe une immense variété de ponts. Les plus imposants sont bâtis en pierre et enjambent les canaux les plus larges. Ils supportent même des maisons et des boutiques, construites sur l’un de leurs côtés. En dessous des ponts, on peut apercevoir les filets et les barrages installés là pour attraper les poissons qui réussissent à survivre dans le fleuve et on peut entendre le puissant grondement du flot, retenu par ces dispositifs. Sur certains ponts, ce bruit est le seul indice qui permet de savoir que l’on se trouve au-dessus de l’eau, tandis que sur d’autres, les maisons sont espacées, ce qui permet de voir au-delà.

Les plus petits ponts, ceux qui traversent les plus étroits chenaux entre les îles, ne sont parfois rien de plus qu’une simple planche que l’on enlève en cas de querelles de voisinage. Entre ces deux extrêmes, on trouve des ponts de bois, des ponts ornementés, des ponts basculants et des ponts privés qui relient les deux parties d’une maison bâtie sur les berges opposées d’un canal.

Les ponts sont aussi embouteillés que les rues mais sont généralement moins boueux, car leur tablier est constitué d’une couche de pierre ou de bois. La puanteur y est également un peu atténuée ; les détritus des ponts sont évacués par des conduits qui se vident directement dans le fleuve ce qui évite aux résidus d’égouts et aux carcasses en putréfaction de s’accumuler.

Les Marchés

Les marchés sont les points névralgiques de la vie commerciale d’Altdorf et, par conséquent, d’une importance vitale pour les citoyens les plus riches de la cité, tout autant que pour les plus pauvres. Il existe un nombre considérable de boutiques permanentes installées dans des immeubles, mais les éventaires temporaires des marchés restent tout de même plus courants. Certains marchands occupent le même éventaire pendant des années, ce qui rend leur installation semblable à une boutique, tandis que d’autres dressent le leur pendant une semaine ou deux, lorsqu’ils se trouvent en ville. Les deux types d’étalages peuvent très bien voisiner. De cette façon, si des aventuriers établissent un contact avec un marchand bien installé, celui de l’éventaire voisin peut représenter un bon moyen de leur faire passer des indices ou des informations qui les entraîneront vers des aventures plus lointaines.

Ils peuvent être de natures très variées, mais voici les trois principales catégories de marchés. Pour commencer, un marché peut être couvert ou à ciel ouvert. Un marché couvert est installé dans un grand bâtiment équipé de stalles pour les éventaires et il est parfois à plusieurs étages. Un marché à ciel ouvert se tient dans un lieu approprié à l’intérieur de la cité, où les marchands disposent de suffisamment d’espace pour installer leurs étals. Les maisons qui entourent un marché à ciel ouvert abritent généralement des boutiques ou des entrepôts, tandis que les stalles d’un marché couvert sont par nature plus permanentes. Mais il existe des exceptions dans les deux cas.

La seconde distinction que l’on peut établir est celle que l’on fait entre les marchés de gros, qui vendent leurs produits aux autres marchands, et les marchés de détail, qui vendent au public. En général, tous les marchés sont accessibles à la plupart des gens, mais les personnes qui ne sont pas affiliées aux guildes concernées se verront peut-être interdire l’accès à certains marchés de gros. Il est généralement impossible d’acheter une simple pomme dans un marché de gros, mais il est très possible d’en acheter tout un cageot. Toutefois, dans certains de ces marchés, les transactions ne sont possibles qu’à partir d’un chariot complet.

Le troisième critère permettant de différencier les marchés est de s’intéresser aux marchandises que l’on y vend. Les marchés de gros tendent à être spécialisés, tandis que les marchés de détail sont souvent plus diversifiés. Les marchés aux grains, aux fruits et légumes, aux bestiaux et aux poissons sont généralement les plus grands, tandis que leurs produits ont une durée de conservation limitée. Les marchés aux bestiaux et aux poissons sont peut-être les endroits les plus malodorants d’Altdorf, et si les personnages s’y rendent, ne manquez pas de leur faire remarquer à quel point la puanteur ambiante est forte. Les marchés de gros les plus prestigieux sont ceux qui vendent des produits en provenance de terres lointaines : la Tilée, l’Arabie ou même Ulthuan. Dans ces marchés, les commerçants Elfes et Nains sont presque aussi nombreux que les commerçants humains ; toutefois, les acheteurs sont majoritairement humains.

En règle générale, les marchés sont encore plus encombrés et bruyants que les rues. Mais ils sont bien plus calmes après la fermeture et il est beaucoup plus facile de se déplacer dans leurs espaces libres. Ceci est spécialement vrai des marchés aux bestiaux, dont les enclos vides peuvent couvrir de larges surfaces.

Les Tavernes

L’Orque et la Hache

L’Orque et la Hache est une taverne du bord du fleuve, sur les docks. La hache fait référence à l’arme vraiment énorme accrochée au mur derrière le comptoir. Les runes gravées et sa forme en général trahissent des origines naines. Elle symbolise à quel point le propriétaire des lieux est craint et respecté le long des berges du fleuve, car personne n’a jamais essayé de la lui voler. Ulgrin Shatterhand est réputé pour avoir le sang chaud et un petit côté sadique qui n’est normalement pas un trait de caractère très répandu chez les nains, surtout avec une longue barbe blanche comme la sienne. Certains disent que la perte de sa main, à présent replacée par un crochet d’acier, l’a tellement affecté qu’il est capable d’étrangler un géant avec la seule qui lui reste. Cependant, les nains qui voient cette hache ont une version légèrement différente. Pour eux, cette splendide hache qui trône au-dessus du comptoir est une pièce grossière réalisée par des humains. A l’autre extrémité du comptoir, est posée une énorme jarre de verre… Si la hache peut avoir des origines douteuses, il n’existe aucune équivoque sur l’autre pièce de décoration de la taverne. La jarre était remplie d’alcool, dans lequel baignait une tête d’orque.

Le Vampire Noir

Le Vampire Noir est l’un des nombreux établissements de la célèbre Rue des Tavernes d’Altdorf. La taverne est toujours bourrée de monde, même en pleine journée. La grande salle commune est coupée en deux par un comptoir rectangulaire en bois sombre de la Drakwald, poli jusqu’à obtenir un beau brillant. Le comptoir constitue un véritable petit îlot au milieu des tables en chêne et des bancs sur lesquels les serveurs délivrent bières et alcools divers à la foule d’assoiffés. Une porte battante située derrière les barils de bière donne dans les caves sous la taverne, afin que les serveurs puissent remplacer les barils vides par des pleins sans avoir à traverser la clientèle. La plupart des personnes fréquentant l’endroit sont ouvriers, maçons, charpentiers, ou couvreurs. Quelques groupes d’étudiants de l’université, qui ayant abandonné leurs lieux de distraction habituels, sont éparpillés parmi les tables.


Les Districts de la Rive Ouest du Reik

« Incapable ! » hurla le jeune noble, le visage rouge de colère. Il retira le gant de cuir noir protégeant sa main droite et s’en servit pour gifler le garde.
L’homme serra les dents et lutta contre l’envie de décapiter ce sale gosse de riche sur-le-champ. Un tel geste l’aurait conduit lui-même à la potence, or il avait une famille à charge.
Le jeune seigneur continua sa tirade. « Vous êtes complètement idiot c’est ça !? Sinon, pourquoi avoir permit à un mendiant d’entrer dans les quartiers ouest ? Hmm ? Répondez-moi, imbécile ! On vous paie généreusement pour que empêchiez ce genre de déchet d’approcher de nos maison, et qu’est-ce que je vois ce matin !? Un de ces clochards puant en train de déféquer sous mes fenêtres ! »
Le garde attendit que le noble se soit arrêté de parler assez longtemps pour répondre d’un ton neutre, en choisissant soigneusement ses mots.
« Ce mendiant n’a pas été autorisé à rentrer, milord. Il est passé par dessus un mur, en escaladant une pile de caisses. Mes gardes n’avaient aucune chance de le découvrir avant ce matin. Je peut ordonner à l’un de mes hommes de patrouiller le long du mur à partir de maintenant, si vous voulez. »
« Ce que je veut c’est que vous fassiez votre travail, espèce d’abruti ! Ne laissez plus ces paysans répugnants poser le pied dans l’Oberreik ! »
Et sur ces dernières paroles, le noble tourna les talons et s’éloigna. Le garde le regarda partir et un sourire se dessina sur son visage… Il s’imagina ouvrir en grand les portes du quartier le plus riche d’Altdorf pour y laisser rentrer tout les mendiants, les coupe-jarrets et les lepreux de la ville.

Les bâtiments de ces districts ne sont pas très éloignés des quartiers populaires, pourtant ils pourraient tout aussi bien se trouver sur une autre planète. Tous les immeubles des beaux quartiers sont bien construits et bien entretenus. Les réparations sont généralement si bien faites qu’on ne peut les déceler et qu’elles semblent faire partie de la structure originelle. Les fenêtres vitrées et les portes bien ajustées garantissent qu’il n’y entrera pas le moindre courant d’air ou la plus petite goutte d’eau de pluie, même en cas de tempête.

Domaine Clos

À Altdorf, seuls les plus riches des membres de la haute société peuvent se permettre de vivre dans une résidence entourée de murs. Le mur d’enceinte est généralement pourvu de deux portes : un grand portail réservé aux habitants et à leurs invités et une autre porte, à l’opposé, pour les serviteurs et les livraisons. Ce mur est toujours suffisamment haut pour tenir les indésirables à l’écart, mais il n’est pas pourvu d’un chemin de ronde. Il ne s’agit pas d’un rempart de château.

Le mur d’enceinte entoure un jardin et la demeure s’élève approximativement au centre de celui-ci. Les jardins sont habituellement plantés de fleurs et d’arbres odorants et la première chose que l’on remarque, en les traversant, c’est que la puanteur de la ville s’estompe. Les émanations fétides ne sont plus du tout perceptibles à l’intérieur de la maison. Les bruits sont également assourdis à l’intérieur de la propriété et on les entend à peine une fois dans la résidence.

Discrets et efficaces, les serviteurs vaquent à leurs occupations et guident les invités jusqu’au salon où ceux-ci rencontreront le maître de maison. Ces domestiques éconduisent les personnes qui se présentent sans invitation, autant que possible. La maison possède toujours au moins deux étages et peut en avoir plus ; en ville, même pour les plus riches, l’espace reste limité. Le hall d’entrée est imposant, conçu pour impressionner les visiteurs, mais les fournisseurs et les serviteurs entrent par la porte de derrière qui leur est réservée. Les murs sont décorés de tableaux, de tapisseries et de pièces d’armure, de trophées et de sculptures exotiques. Ces objets peuvent provenir de la collection de l’arrière-grand-père de l’actuel occupant de la maison et ne fournissent donc pas d’indications fiables sur ses goûts personnels.

Un Hôtel Particulier

Les demeures citadines des privilégiés ont au moins quatre étages mais rarement plus de six. Ils donnent directement sur la rue, quoiqu’ils puissent disposer d’une petite cour à l’arrière de la maison. Cette arrière-cour sert généralement aux allées et venues des serviteurs et permet de garer les carrosses ; seuls les plus riches disposent d’un jardin. Les invités passent par l’entrée principale et les fournisseurs et les domestiques par l’arrière.

À l’intérieur, les plus beaux appartements occupent les étages les plus élevés, loin au-dessus des odeurs et des bruits de la rue. Toutefois, la puanteur ne disparaît pas et les personnages ne remarqueront la différence qu’en redescendant, lorsqu’elle reprendra toute sa force. Dans certains cas, le rez-de-chaussée est occupé par une boutique ou un bureau qui appartient souvent au propriétaire de la maison, mais pas toujours.

Les couloirs de ces maisons sont étroits et serpentent bizarrement car les habitants s’efforcent d’occuper autant d’espace que possible dans le bâtiment. On y trouve communément des escaliers séparés réservés aux serviteurs et la plupart de ces demeures possèdent un hall d’entrée spacieux. Généralement, les pièces paraissent un peu exiguës, car elles sont encombrées de plus d’objets qu’il ne faudrait. Souvent, elles paraissent également assez obscures, particulièrement dans les étages inférieurs où les fenêtres sont sales, assombries et toujours fermées contre le bruit et les odeurs de la rue.

Dans toutes ces maisons, on trouve au moins trois ou quatre domestiques mais ceux-ci ne vivent généralement pas sur place. Les cuisines et les buanderies sont toujours situées dans les étages inférieurs et les serviteurs y passent le plus clair de leur temps. La principale exception est le majordome, qui représente la maisonnée aux yeux du monde extérieur. Lorsque des visiteurs se présentent, le majordome les reçoit et se renseigne pour savoir si son maître désire les recevoir, puis il les guide dans la maison s’ils sont les bienvenus.

Les Théâtres

Les théâtres que fréquentent les privilégiés sont des endroits luxueux, dont toutes les surfaces sont rembourrées ou dorées, et parfois les deux (le rembourrage doré est terriblement prétentieux). Un aristocrate ne saurait acheter un simple billet pour une représentation ; au lieu de cela, il loue une loge à l’année, ce qui lui permet d’assister à autant de représentations qu’il le désire.

Les habitués sont accueillis à l’entrée par des ouvreuses en uniforme, qui les saluent par leur nom et les conduisent à leurs loges. Ils peuvent y recevoir autant d’invités qu’elle peut en contenir et le personnel du théâtre ne leur impose aucune limite, à moins d’une exagération flagrante. Si un noble seigneur décide d’entasser soixante personnes dans une loge prévue pour en contenir vingt, cela le regarde. Toutefois, s’il tente de faire entrer plusieurs centaines de personnes avec lui, le personnel se permettra quelques observations.

Les loges sont rangées comme les sièges d’un auditorium ordinaire, excepté qu’on y accède par un corridor situé à l’arrière de la rangée et qu’elles sont séparées des autres loges par un plafond et des parois. L’occupant d’une loge centrale peut s’asseoir tout au fond de sa loge et profiter d’une excellente vue sur la scène, tout en demeurant à l’abri des regards. Les loges de côté, elles, sont tout à fait visibles depuis celles qui leur font face et, en se penchant un peu, on peut voir ce qui s’y passe depuis à peu près la moitié des autres loges du théâtre. Par contre, on y voit généralement assez mal ce qui se passe sur scène.

Les loges de côté sont les plus demandées et les plus chères. La bonne société d’Altdorf ne va pas au théâtre pour assister à des opéras ou des pièces culturelles ; les gens y vont surtout pour faire étalage de leur fortune et de leur position sociale. Les bruits de la représentation, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un opéra, ainsi que le fait que les loges soient isolées par des parois et que les théâtres soient ouverts au public en font d’excellents endroits pour organiser des rencontres discrètes. En conséquence, certains nobles louent à la fois une loge de côté pour s’afficher et une loge centrale pour y organiser des réunions plus discrètes. Toutes les loges peuvent être verrouillées de l’intérieur, de manière à éviter les interruptions gênantes.

Ces théâtres n’ont ni buvette ni buffet ; les abonnés sonnent et une servante leur apporte les rafraîchissements demandés dans leur loge, puis inscrit ces consommations sur leur note.

Les Clubs

Les clubs sont la version aristocratique des tavernes. La principale différence entre les deux types d’établissement est que seuls les membres et leurs invités sont admis dans un club. Certains clubs imposent des restrictions supplémentaires, comme ceux qui, par exemple, sont réservés aux hommes, aux Nains ou aux sorciers. Ces restrictions peuvent toujours être assouplies sur la requête d’un membre suffisamment influent, mais les clubs les plus prestigieux n’y consentiront qu’à la demande expresse d’un Électeur ou de l’Empereur en personne.

La plupart des clubs sont installés dans des bâtiments très semblables à des hôtels particuliers, mais en plus imposant. Parmi ceux qui sont réservés à l’élite, quelques-uns sont établis dans des résidences entourées de parcs et de jardins, tandis que ceux qui s’adressent aux premiers échelons de la classe supérieure n’occupent pas toujours la totalité d’un immeuble. Les clubs font tous défendre leur porte par des gardes armés et emploient des cerbères à l’intérieur pour s’occuper des fauteurs de troubles. Les gardes sont suffisamment bien équipés pour repousser de petites bandes de brigands qui s’imagineraient que des nobles un peu ivres représentent des proies faciles, mais ils ne sauraient résister à l’assaut d’une troupe importante.

Avant d’ouvrir, on vérifie l’identité des visiteurs par un petit guichet et les gens qui n’ont pas l’apparence qui convient (comme la plupart des aventuriers) reçoivent un accueil glacial, qui peut soudainement se réchauffer de façon surprenante lorsque le personnel apprend qui les a invités. Toutefois, il est rarissime qu’un groupe soit autorisé à entrer en l’absence de celui qui les a invités.

À l’intérieur, la plupart des clubs sont décorés de façon neutre et élégante, avec une profusion de lambris de bois, de tableaux représentant des scènes de chasse ou des sujets sigmarites et probablement une bibliothèque dont les livres sont enchaînés aux étagères. On y trouve de grandes pièces communes et des salons privés de toutes tailles et pour tous les usages. Presque tous les clubs possèdent des chambres où leurs membres peuvent passer la nuit s’ils le désirent. De nombreux salons particuliers sont dotés d’une porte donnant sur l’extérieur permettant aux personnes dont la présence n’est pas autorisée au sein du club de se joindre aux divertissements privés des membres.

Certains clubs, réservé à des Nobles qui aiment à penser qu’ils sont des aventuriers, embauchent de temps à autres de vrais aventuriers afin qu’ils viennent faire la conversation aux clients, pour flatter leur amour-propre en échangeant avec eux des histoires d’aventures véritables. La paye est bonne mais le travail est profondément humiliant : le personnel traite les aventuriers avec un profond mépris et les habitués s’attendent à ce que ceux-ci considèrent un voyage à Middenheim avec une escorte d’une douzaine de gardes comme une aventure au moins aussi périlleuse que l’éradication d’une bande d’Hommes-Bêtes à trois contre un.

Certains clubs, exactement semblables à des tavernes, attirent leurs habitués par la qualité de leur service. D’autres sont fondés sur un thème spécifique, qui peut quasiment être tout ce que vous pouvez imaginer, à part la vénération du Chaos (mais un club pourrait tout à fait héberger secrètement un culte du Chaos), néanmoins, quel qu’en soit le thème, les clubs sont toujours destinés aux privilégiés. Mais il est tout à fait possible d’imaginer un club de riches marchands désirant prétendre qu’ils sont restés de petits colporteurs.

Tout ce que l’on consomme dans un club est ajouté sur le compte du membre invitant. La note ne lui est jamais présentée sur place ; ce serait trop vulgaire. Au lieu de cela, elle est envoyée à son domicile. Et pour respecter sa vie privée, elle n’est jamais détaillée. De nombreux intendants sont de véritables experts dans l’art de jauger la limite jusqu’à laquelle ils peuvent faire monter la facture sans que le client ne la remette en question.

L’Oberreik District

« Chéri ! Vous avez vu la nouvelle mode de printemps ? Albertus a mis la soie et le brocart à l’honneur dans sa nouvelle collection ! Il utilise des combinaisons de couleurs et de tissus vraiment incroyables ! Mes vieille robes vont devoir partir à la poubelle… Je ne tiens pas à être la risée d’Altdorf en portant une tenue complètement démodée ! »
- Dame Constance Bruckner

Bâti sur une colline surplombant le fleuve Reik, il s’agit quasi essentiellement d’un quartier résidentiel dans lequel de nombreux nobles de l’Empire, quelques très riches marchands et ambassadeurs de la cours Impériale ont élu domicile. Ici le Bien et le Mal se mêlent en une infinité de dégradé de noir et de blanc derrières des masques multicolores. Pour les habitants fricotants avec les arcanes du pouvoir politique, ce District est aussi mortel que le Reikerbahn District, même si le danger n’est pas tout à fait du même acabit - bien qu’un voleur puisse aussi être habillé de soie.

La compétition est sévère entre les membres de la haute noblesse, et sous le couvert de festivité, les bals dansants sont des arènes aussi mortelles que des champs de bataille. Un mot mal prononcé lors d’une soirée peut défaire une réputation pourtant acquise au prix de nombreux sacrifices !

Le Palast District

« Regardez donc ce palais ! Une telle opulence me rend malade. Le monde entier est à feu et à sang et Karl Franz se cache derrière ces murs de pierre et de marbre. La fin des temps est proche ! »
- Nolan Eberhardt, flagellants
Le glorieux Palais Impérial

Ce District qui s’étend au sud-ouest du Grand Palais Impérial est un secteur résidentiel très huppé et le plus riche District d’Altdorf. La plupart des Électeurs Impériaux, des grands officiers, des nobles très influents, des ambassadeurs et autres administrateurs gouvernementaux y ont élu domicile afin de se trouver au plus prés de L’Empereur. C’est le centre officieux du pouvoir politique décisionnel, le lieu où, dans le silence des alcôves sombres, tout se décide.

Le bâtiment le plus imposant est le Palais Impérial, résidence de l’Empereur Karl-Franz et représentant terrestre de Sigmar. A l’intérieur du palais se trouve l’Assemblée des Grands Électeurs (la Volkshalle), un immense hall où les Électeurs se réunissent pour définir les voies de l’Empire, ratifier les édits Impériaux et déterminer leur mode d’application dans les différentes provinces.

La Heldenplatz est située au nord-ouest du Palais Impérial, jouxtant les Obereik et Palast Districts. Le monument de Sigmar, une gigantesque statue de bronze du héros-dieu et fondateur de l’Empire, domine un square luxuriant.

La Place d’Armes (la Kaiserplatz), se dresse à l’opposé de la Heldenplatz par rapport au complexe impérial. Cette grande place est utilisée lors des défilés militaires et des inspections des troupes de la cité par l’Empereur. Elle est également le funeste théâtre des exécutions publiques, spectacles édifiants présentés à la populace. Occasionnellement, des joutes et des tournois y sont tenus pour divertir la noblesse oisive de la capitale et les dignitaires de passage dans la cité, même si, généralement, de tels évènements sont donnés à Walfen, un village localisé au Nord-ouest d’Altdorf, sur les bords du fleuve Reik.

Longeant la Kaiserplatz, se trouve un imposant et austère bâtiment. Il s’agit de la Caserne de la Garde Impériale. C’est le baraquement des troupes d’élites de l’Empereur, les Joueurs d'Épée et la Reiksguard.

Dans le même quartier, mais située à l’opposé de la caserne, la Chancellerie Impériale est la banque des fonds monétaires de l’Empire. Seules quelques personnes exclusivement triées sur le volet ont accès au trésor de l’Empire. Des gardes placés au sommet de miradors et de nombreuses rondes se chargent de disperser les badauds qui s’attardent à proximité du bâtiment.

L’Amstbezirk District

Ce quartier s’étend le long du fleuve Reik, de l’Obereik District à l’Ouest, jusqu’au Pont des Trois Péages à l’est. C’est le quartier dit des "juristes" car il s’organise autour des bâtiments abritant la justice Impériale, les différents ministères et plusieurs autres administrations Impériales. C’est également un quartier résidentiel relativement huppé où nobles, lettrés et intellectuels influents résident. Du fait de la présence de deux des quatre ponts débouchant sur la rive Ouest du Reik - le pont de l’Empereur Karl-Franz et celui des Trois Péages -, l’Amstbezirk District joue un rôle stratégique dans l’économie et le commerce de la cité.

La tour-prison est l’une des nombreuses prisons de la cité et le lieu de détention des prisonniers les plus illustres - notamment ceux issus de la noblesse et de la plus haute bourgeoisie. Là, ils jouissent d’un régime de faveur, s’assurant ainsi un séjour relativement douillet et confortable durant leur incarcération.

Le Pont de l’Empereur Karl-Franz est le pont de la cité qui se situe le plus en aval sur le fleuve Reik. Il connecte l’Amstbezirk District à l’Universität District. Les têtes coupées de ceux qui ont été condamnés pour trahison envers l’Empire décorent son parapet et servent d’avertissement à ceux qui fomenteraient un projet similaire.

Le Secrétariat et Scriptorium des Lois, se tient entre la chancellerie Impériale et le fleuve Reik. Toutes les écritures légales concernant la province du Reikland et les intérêts Impériaux sont gardés sous clef, scrupuleusement compulsés dans de gigantesques volumes et uniquement consultables par les magistrats, leurs clercs et d’autres hommes de loi accrédités.

La Cour Impériale de Justice se trouve dans un grand bâtiment proche du pont des trois péages, sur les berges du fleuve Reik. La Justice Impériale est reconnue comme étant expéditive et de nombreux criminels, ou jugés comme tels, finissent leur existence dans l’une des nombreuses prisons d’Altdorf, enchevêtrés au pilori ou se balançant au bout d’une potence.

Le Zoo Impérial fut fondé par le peu regretté Empereur Deiter IV et abrite quelques uns des monstres les plus dangereux du Vieux Monde. Toutes sorte de créatures grotesques y sont détenues, comme l’Abomination du Stirland et l’Engeance du Hochland, ce qui en fait une attraction très prisée. En plus d’être l’une des merveille du Vieux Monde, le zoo a aussi pour fonction de servir d’écurie aux montures de l’Empereur, qu’il s’agisse de ses destrier, Pégase, Griffon ou du formidable Dragon Impérial.

La Place de la Justice (la Richtenplatz) se tient à l’ouest de la Cour Impériale de Justice. Les Agitateurs et les Démagogues de tout bord, bannis par la loi de la cité pour nuisance et incitation au désordre, viennent pratiquer leur art - au risque d’une peine d’emprisonnement - dans cet endroit.

Quelquefois mentionné comme le pont des Ostlanders, le Pont des Trois Péages relie la rue du temple aux rues Luitpoldstrasse et des cent tavernes. C’est le plus large pont de la cité d’Altdorf est un des plus contrôlé par les patrouilles de la garde civile Impériale. La taverne du bourreau est un des nombreux établissements qui se trouvent sur le pont des trois péages.

Le Domplatz District

Grand Temple de Sigmar

Le Domplatz District est le quartier qui s’enroule autour du Grand Temple de Sigmar. C’est le quartier religieux où la prêtrise - initiés, prêtres et représentants des cultes de la cité – réside.

Le Grand Temple de Sigmar, le plus grand temple de tout l’Empire, est un vaste édifice dont la forme symbolise un marteau de guerre, avec la barre transversale placée au sud. Deux flèches jumelles s’élèvent de chaque côté de l’entrée, qui est située à l’extrémité nord et donne sur la grande esplanade. Tout comme la plupart des membres du clergé, tout au long de l’histoire, les Grands Théogonistes ont élu domicile à l’intérieur du temple. La grande bibliothèque de la cathédrale est située à l’intérieur d’une immense voute souterraine uniquement accessible aux plus hauts représentants du culte et à quelques agents strictement autorisés, car c’est dans ce sinistre endroits que son entreposé tout les ouvrages interdits sur lesquels les agents de l’église ont pu mettre la main. De nombreux services sont quotidiennement tenus et l’accès de la cathédrale est laissée libre aux dévots, de jour comme de nuit.

La Rue du Temple (la Tempelstrasse) court du pont des trois péages jusqu’au Grand Temple de Sigmar, la place du temple dans l’Oberhausen Disrict et la Place d’Armes du Palast District. C’est la rue la plus populeuse et la plus animée de ce coté ci du Reik.

À côté du Grand Temple de Sigmar se tient le Grand Parc d’Altdorf (le Tempelgarten), un endroit de tranquillité apprécié par les amateurs de la nature. Dans le parc se trouve le Repos du Prêtre, une taverne fréquentée par le clergé de Sigmar. Au Sud de la taverne, un petit temple dédié à Taal et Rhya est entretenu par ceux qui vénèrent ces deux divinités. Ce parc est source de nombreuses légendes urbaines toutes plus fantaisistes les unes que les autres.

À la naissance de la rue du temple, près du pont aux trois péages, se tient la Maison de Théâtre Commémorative de Vagr Breughel où la plupart des représentations théâtrales des productions Detlef Sierck sont données. Le théâtre est dit hanté mais aucune manifestation spectrale n’a été relevée depuis plusieurs années. Le théâtre rival, le Théâtre Geheimnisstrasse, est situé non loin de ce premier. On y présente les pièces de l’incomparable Tarradasch. La Pension du Vieux Pèlerin, se trouve entre les deux théâtres rivaux. C’est l’adresse de prédilection des nombreux prêtres et initiés Sigmarites de passage dans la cité, venus enseigner ou étudier à l’illustre Collegium Sigismundae. Cette école scolastique distille son enseignement à tous ceux qui aspirent à emprunter la voie de la prêtrise Sigmarite.

Le Reikmarkt District

« Les rues sont un véritable festival d’odeurs, de sons et de couleurs. Des stores multicolores abritent d’innombrable étals de marchands proposant leurs articles. Certains viennent d’aussi loin que l’Arabie pour vendre leurs produits sur le Marché de la Rive et la diversité est partout, où que vous posiez le regard. Plus que partout ailleurs dans la ville, c’est ici que vous pourrez pleinement apprécier toute la pluralité de l’Empire. »
- Hugo Paumedor, marchand

Le Reikmarkt District est l’un des plus petits Districts de la cité. Il est enclavé entre la rivière Reik, le Domplatz District, l’Oberhausen District et le Süderich District. A la racine du Pont de Sigmar, on trouve le site du Marché de la Rive (le Reikmarkt), le plus grand marché se tenant sur la rive Ouest du Reik. La plupart des Régisseurs des grandes maisons d’Altdorf y viennent faire leurs emplettes.

Localisé sur le bord de la rivière Reik, les seize tours du Collège Céleste sont les plus haut bâtiment d’Altdorf, dominant le Temple de Sigmar et même le Palais de l’Empereur. Toutefois, seul ceux qui possèdent une vision magique peuvent les voir, car les bâtiments sont dissimulé à la curiosité des passant par de nombreux sorts d’illusion extrêmement puissant. A ce sujet, les rumeurs affirment que Taal, irrité par l’orgueil de ces constructions et leur disharmonie aurait, d’une pichenette, ébranlé la terre, afin de jouir du spectacle réjouissant de leur chute.

L’Opéra Impérial, récemment rénové et augmenté par la création d’une nouvelle aile, est le plus grand bâtiment du Reikmarkt District. L’opéra est une distraction culturelle relativement nouvelle à Altdorf. Elle fut importée de Tilée, suite à son introduction à Nuln, durant les dernières années de règne de l’Empereur Luitpold. La nouvelle aile de l’opéra reflète l’importance que la noblesse d’Altdorf témoigne en faveur de ce nouveau type de divertissement. Le prix déjà prohibitif des représentations semble augmenter selon la mesure d’une demande de plus en plus importante.

L’Oberhausen District

« Je vais te donner un bon conseil : reste loin des affaires des sorciers. Laisse les Répurgateurs s’occuper des cultistes et des autres ennemis de l’Empire que les habitants croient voir à tout les coins de rues. Ceux qui se mêlent de ce genre d’histoire surnaturelles finissent toujours mal. Je veux rien avoir à faire avec tout ça. Mon travail, c’est de courir après les voleurs et les mendiants, rien de plus. J’ai une famille à nourrir et c’est pas le vieux Karl Franz qui ira s’en occuper si je finis changé en triton. »
- Clément Bogenson, garde de la ville

L’Oberhausen District est un des Districts de la rive ouest du Reik qui se situe le plus au sud. Il est bordé par le Domplatz District au Nord et par le Süderich District à l’Est. De nombreuses familles fortunées issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie ont leur manoir dans ce quartier.

Le Quartier Général de la Garde Civile se trouve dans la partie Nord-ouest de l’Oberhausen District et donne directement sur la Place du Temple. Le Maréchal et ce qui passe comme étant l’élite de la garde civile, quant ils ne sont pas en patrouille en train de molester les petites-gens, sont cantonnés ici. Les citoyens d’Altdorf accusés de délits majeurs sont détenus dans les cellules de son baraquement jusqu’à ce que leur sort soit statué et qu’ils intègrent finalement une des nombreuses prisons de la cité. Les gardes se chargent alors d’escorter le chariot qui mène les criminels jusque dans leur centre de détention.

Le Temple de Mórr est un bâtiment austère à la couleur noir de jais, consacré au culte du Dieu de la Mort à Altdorf. Construit autour d’un cloitre central, on trouve un temple, une chapelle, les cellules ainsi que le dortoir et le réfectoire des initiés, des acolytes et des prêtres. L’activité principale du clergé est de former les initiés destinés à présider aux cérémonies funéraires dans le Reikland et ses provinces voisines. Les obsèques des riches et des puissants ont lieu ici alors que le sacrement des plus modestes se fait dans la chapelle du quartier de Mórr (le Mórrwies District), de l’autre côté du fleuve Reik.

Le Collège d’Héraldique vient récemment d’être déménagé dans un site plus neuf que l’ancien, délabré, qui se tenait à quelques rues non loin de là. Les écrits qui y sont contenus sont impeccablement conservés et peu de personne sont autorisés à les consulter. Ceux souhaitant des informations doivent être munies d’autorisations dument appropriées ou être prêts à débourser une substantielle somme de pistoles.

L’Impérial est considéré comme l’un des plus luxueux hôtels d’Altdorf. Par tradition, il est fréquenté par les agents administratifs des Comtes Électeurs des provinces du Nord de l’Empire, quand ceux-là sont reçus à la cours Impériale.

Le Conservatoire Royal se trouve non loin du pont de Sigmar. La progéniture des plus grandes familles Impériales - seuls ceux-là sont capables de débourser l’exorbitante somme réclamée à l’admission - fréquente cette illustre école de musique. Elle y reçoit l’enseignement de maitres prestigieux et unanimement reconnus par leurs pairs. Une fois par semaine, des concerts sont donnés. Les fonds générés permettent de payer leurs honoraires.

L’Ambassade d’Ulthuan est située à quelques pas du conservatoire Royal. Établie à Altdorf suite aux grandes guerres livrées contre le Chaos, peu de temps après l’indépendance de Marienburg, les relations diplomatiques entre le continent Elfique d’Ulthuan et l’Empire sont, au fur et à mesure, devenues cordiales. Officiellement, l’Empire reconnait la suzeraineté d’Ulthuan sur les Elfes Sylvains de la forêt de Laurelorn. Une suzeraineté purement fictive dans les faits, les Elfes Sylvains ayant depuis longtemps répudié tout contact avec leurs frères d’Ulthuan, un point adroitement dissimulé par Tymalier Eskeladel, l’ambassadeur des Hauts Elfes, car ce sujet est un point de discorde pour les provinces du Middenland et du Nordland, celles-ci n’appréciant guère l’ingérence des Hauts Elfes dans leur politique provinciale.

Quand les obligations officielles ne requièrent pas sa présence, l’ambassadeur s’échappe avec ses gardes en empruntant le portail Sud pour effectuer une promenade salutaire dans les bois environnants et s’éloigner de la puanteur fétide de la capitale Impériale et des mœurs grossières de ses frustres habitants humains.

Le Süderich District

Le Süderich District est le District le plus au sud du coté de la rive ouest du Reik et le concurrent du Reikmart District en ce qui concerne sa moindre superficie. Beaucoup de riches maisons marchandes et de lettrés, ainsi que la plupart des citoyens des classes moyennes y ont leur résidence.

Le Marché aux Poissons (le Marketplatz) est l’un des nombreux marchés d’Altdorf. Celui-ci est spécialisé dans la vente de poisson. Les domestiques des grandes maisons de la rive ouest le préfèrent à celui plus mal fréquenté du quartier des docks.

Le Collegium Medicinae est le nom un peu ronflant donné par les membres de la guilde des médecins à leur bâtiment. La guilde a pour finalité de s’assurer de la probité et de la qualité des soins que ses membres prodiguent à leur clientèle, car il ne faut pas oublier qu’en des temps pas si lointains, les bouchers étaient ce qui se faisaient de mieux en matière de guérisseurs. Les étudiants et les praticiens souhaitant bénéficier de l’enseignement délivré au collegium medecinae ne peuvent espérer y être acceptés que sous la réserve de solides recommandations et l’impeccabilité de leur réputation.

Le plus imposant bâtiment du Süderich District est la Tour Graustein. Il s’agit d’une maison de détention réservée aux criminels incarcérés pour des délits majeurs (cependant, ceux condamnés à des peines capitales ne sont pas ici). Le traitement et les conditions d’incarcération y sont très difficiles : ceux qui y ont purgé leur peine sont des hommes brisés et refusent de témoigner de leur expérience.

L’hospice de Shallya est autant un lieu de prière et de recueillement pour les Shalléens de la cité qu’un endroit où l’on procure le gite et le couvert aux nécessiteux d’Altdorf et aux pèlerins en provenance des autres provinces de l’Empire.

Le Pont de l’Endeuillé enjambe le Reik et relie le Süderich District, au Sud, au Sildenfingen District et à la cité de Mórr (le Mórrwies District) . C’est le pont d’Altdorf qui se situe le plus au sud.


Les Districts de la rive Est du Reik et au Nord du Talabec

Florian scruta la salle commune, ses yeux bleus passant d’un client à l’autre avec une précision mécanique. Pour la plupart des gens, voir à travers l’épaisse fumée qui flottait perpétuellement dans la Taverne du Cul Sec était presque impossible, mais Florian travaillait ici comme videur depuis très longtemps. Pour lui, repérer les situations risquées et les clients potentiellement dangereux à travers ce brouillard était devenu une seconde nature.
La taverne était pleine de clients venus là pour échapper quelques heures aux rigueurs de leurs existences en compagnie d’une bonne bouteille d’alcool et de jolies filles. Ils cherchaient justes un peu de tranquillité et tant qu’ils respectaient les règles, Florian était heureux de les laisser à leurs affaires.
Soudain, il entendit un petit cri sur la gauche, suivi d’un grand éclat de rire, qui fut très vite interrompu par le son d’une bonne gifle avant de reprendre de plus belle. Florian tourna lentement la tête comme une tourelle de tank à vapeur vers la source de toute cette agitation et repéra aussitôt une serveuse luttant pour échapper à l’étreinte d’un homme à l’apparence répugnante. Elle se défendait bien, comme en attestaient les claques répétées qu’elle lui envoyait, mais situation risquait de vite dégénérer.
En deux grandes enjambées, Florian les rejoint et posa sa main sur l’épaule du malotru. L’homme était ivre et ne le remarqua même pas, continuant de harceler la serveuse. Avec une précision chirurgicale, Florian resserra fermement son emprise sur l’épaule de l’homme, jusqu’à faire crisser les os. L’ivrogne cria de douleur, mais il avait maintenant toute son attention.
De sa voix grave, Florian grommela : « Bas les pattes ! »
Grognant, l’homme refusa de se laisser intimider : « Je suis un client comme les autres, espèce de sale brute ! La fin des temps est sur nous et les nordiques vont tous nous emporter ! Alors, laisse-moi m’amuser un peu tant qu’on peu encore, tu veux ? »
Tout à coup, la tête de l’homme partit en arrière et il s’écroula comme une masse. Le coup de poing que Florian lui avait asséné à la mâchoire avait été si rapide que l’ivrogne n’avait rien vu venir. Le videur le saisi alors par le col et la ceinture et le porta jusqu’à l’entrée de la taverne. D’un geste habitué, il le jeta dans la rue, où l’ivrogne atterrit violemment et roula plusieurs fois avant de s’immobiliser, toujours inconscient.
Florian s’essuya les mains et retourna dans la taverne. L’un des habitué demanda aussitôt : « Combien de fois ? »
Florian eut un sourire ironique. « Trois fois. »
« Il a rebondit trois fois ? Je crois qu’on a un nouveau record ! J’offre la prochaine tournée ! »

Les Combats

« On a pas mal de gars du Reikland qui viennent ici. Ils quittent leurs villages et leurs fermes et viennent chercher fortune dans la grande ville. Ils sont pas très malins, mais ils ont des bras épais comme des troncs d’arbres et des mâchoires en acier. Le Vieux Grincheux, il les repère à des kilomètres ! Il leur montre comment gagner de l’argent facilement, même s’ils ont pas beaucoup étudié. Ouais, il les pousse dans l’arène et vous pouvez parier quelques Karls sur un combat, ou les affronter vous-même, si vous avez pas peur d’y laisser vos dents… »
Un tavernier d’Altdorf

Les combats de toutes sortes sont une forme de divertissement extrêmement populaire à Altdorf, dans toutes les couches de la société. Cependant, le côté sanglant de ces distractions et leur violence font qu’on ne trouve les établissements qui les organisent que dans les quartiers pauvres. La haute société désapprouve officiellement ce genre de choses, mais un grand nombre de nobles y assistent incognito.

Une arène est pratiquement toujours circulaire et creusée dans le sol, ce qui permet au public d’observer l’action du dessus. Habituellement, le sol est sablé afin d’absorber le sang et la hauteur et l’épaisseur des cloisons dépendent du type de combats qui s’y déroulent. Pour les combats de coqs, la cloison est basse et se résume à une planche. Les volatiles ont les ailes rognées, ce qui les empêche de s’envoler et ils ne sont pas assez forts pour faire tomber les cloisons. Pour les chiens, la clôture fait au moins 3 mètres de haut et elle est plus solide. On se préoccupe surtout de les empêcher de sauter par-dessus. Pour des ours, la barrière fait plus de 5 mètres et elle est lisse, avec un sommet en surplomb pour empêcher les bêtes de s’échapper en grimpant.

Les rings sur lesquels combattent des humains sont très souvent entourés d’une simple barrière de corde qui ne sert qu’à empêcher les combattants de tomber hors du ring trop facilement. Une telle barrière démontre que tous les combattants sont des volontaires. Lorsqu’il s’agit d’esclaves ou de personnes ramassées dans la rue, les combats se déroulent dans une fosse creusée assez profondément dans le sol et équipée d’une barrière en surplomb.

Le ring est entouré de deux ou trois rangées de sièges en gradins. Le premier rang offre la meilleure vue. À l’écart, un bar avec des tables et des chaises accueille les clients qui désirent se détendre un peu. Souvent, on peut également parier sur l’issue des combats.

Une organisation de combats bien gérée peut rapporter beaucoup d’argent, par conséquent de nombreuses arènes sont bien mieux entretenues que le reste du quartier où elles se situent. Si l’endroit est fréquenté par de riches clients, on y trouvera un espace réservé à ceux qui en ont les moyens, plus confortablement meublé, avec des nourritures et des boissons plus onéreuses. Ainsi, les arènes les plus réputées peuvent vendre leur cognac à des prix encore plus prohibitifs que partout ailleurs pour satisfaire les plus riches de leurs clients. À l’autre extrémité du spectre, certaines ne sont rien de plus que des entrepôts avec un simple jalon marquant l’endroit où se déroulent les combats. Là, les rebuts de l’humanité se tapent dessus à tour de bras pour quelques sous. Mais dans tous les cas la maison emploie toujours un grand nombre de gardes armés, pour le cas où quelque chose s’échapperait de l’arène. Même un coq de combat peut réussir à tuer quelqu’un sur un coup de chance et un gladiateur échappé se fraiera sans difficulté un chemin sanglant à coups de lame dans une foule désarmée.

Le Reikhoch District

Ce District est le plus petit de la rive est du fleuve Reik. On y trouve les plus anciennes et les plus chères maisons de la capitale Impériale.

Il y a de nombreux cimetières situés sur la rive est du fleuve Reik. Le Ruhstatt Cimetière, est le plus ancien. De nos jours, il est à l’abandon. On y trouve des pierres tombales fissurées, des cryptes vieilles de plusieurs siècles et une ancienne chapelle dédiée à Mórr. Il court de nombreuses rumeurs au sujet de l’existence de tunnels secrets qui permettraient de pénétrer dans certaines des plus vieilles cryptes du cimetière, rumeurs vigoureusement démenties par le prêtre de Mórr qui est en charge de la chapelle.

Le Friedwand District

Les registres des armées impériales sont couvert de noms écrits à l’encre. La colonne de gauche n’est qu’une liste sans fin de noms, celle de droite est une suite de croix griffonnées à la hâte. Ça et là, on peut déchiffrer un nom, celui d’un individu qui, grâce à son statut ou sa fortune, a pu apprendre à lire et écrire. Le niveau d’éducation dans l’Empire est extrêmement varié, mais la majorité de ceux qui se dressent pour défendre leur patrie ne savent même pas épeler leur nom.

Le Friedwand District, un autre petit District d’Altdorf, est situé entre le portail Nord et l’Universität District. De nombreux érudits des universités et les plus riches commerçants d’Altdorf résident dans ce petit quartier pittoresque au charme suranné.

Le Temple de Verena est reconnaissable à son style architectural Tiléen et à ses riches colonnes de marbre. Le Grand prêtre de Verena à Altdorf préfère, dans la mesure du possible, se soustraire aux méandres politiciens et aux intrigues de la cours Impériale pour consacrer son temps et son esprit à l’enseignement du droit à l’université. La justice Impériale est cependant davantage influencée par la rigueur du dogme Sigmarite que par l’éclaircissement Verenan.

La Bibliothèque Publique toute proche est administrée par le Temple de Verena. Les ouvrages de nature profane sont tous consultables et cela pour une somme modique (seulement une pistole). Les ouvrages de nature théologique sont soustraits à la consultation publique et conservés à la grande bibliothèque de la Cathédrale de Sigmar, où ils sont uniquement consultables par l’élite du clergé. Le bibliothécaire attache un soin tout particulier aux ouvrages de la bibliothèque, attention qui va jusqu’à l’obsession voire au fétichisme. Ainsi, afin de garantir l’intégrité de leur état cosmétique, chaque livre est enchainé à sa place propre. Les malotrus qui ne respectent pas les livres à leur juste valeur sont chassés manu-militari de la bibliothèque.

Le groupe de bâtiments avec une pyramide à base large en son centre qui se trouve à proximité du portail nord est le Collège Lumineux, mais comme le Collège Céleste, son emplacement est inconnu du voisinage car il existe au sein d’un espace dimensionnel secret. Pour ceux qui parviennent à le découvrir, le bâtiment ressemble à une gigantesque pyramide dont les murs scintille de puissance. Cette construction est aussi fantastique qu’étrange et bien peu des habitants d’Altdorf pourraient imaginer qu’elle se trouve dans leur ville.

L’Universität District

« L’Empire est assiégé de toutes parts. Ces nobles décadents et leur incompétence nous ont tous condamnés ! Les Bretonniens gagnent lentement du terrain au sud, les hordes de nordiques nous attaquent au nord, guidé par leurs dieux du Chaos, et les peaux-vertes se tiennent prêts à nous achever à la première occasion ! Réveillez-vous, enfants d’Altdorf ! Nous devons nous unir face à la marée des ténèbres, ou elle va tous nous engloutir ! »
- Hugo Baumann, Agitateur

L’Universität District s’étend le long de la rive est du fleuve Reik, du Pont Karl-Franz au Pont des Trois Péages et, du nord au sud, de la Rue des Milles Tavernes à la Königplatz. De nombreux petits nobles ont leur résidence au bord du fleuve alors que les étudiants les plus fortunés ont leur demeure près des bâtiments de l’université. Au fur et à mesure que l’on se rapproche du quartier des docks, les habitations se font de plus en plus miteuses.

La première chose que les voyageurs voient et entendent lorsqu’ils pénètrent dans Altdorf par le portail Nord est l’agitation de la Place des Arrivées (la Königplatz). Par décret de loi, les coches et les diligences doivent déposer leurs passagers sur cette place. Les rabatteurs qui les attendent, dirigent ces nouveaux arrivés vers les différentes auberges de la capitale. Des artistes de rue et autres amuseurs arpentent la place pour solliciter quelques pistoles aux étrangers. Les crieurs de rue font tinter leurs cloches en déclamant les derniers édits promulgués par l’Empereur et en colportant les derniers faits d’actualité et les ragots qui circulent dans la cité et dans l’Empire. Avec un peu de chance, le visiteur peut assister à une exécution publique. Ce genre de divertissement peut consister en une banale immolation d’un hérétique ou des châtiments plus extravagants comme l’écartèlement d’un traitre à l’Empire. Si ce n’est pas le cas, il y a toujours un malheureux harnaché à un joug à qui jeter des fruits pourris ou de la nourriture avariée.

Le Temple de Shallya est face à la Königplatz, cependant, aucune porte ni fenêtre ne donnent sur la place. Clairement, le culte ne souhaite pas être témoin des horribles supplice infligées sur la place des arrivées. Le clergé de Shallya à Altdorf est totalement étranger à l’activité politique de la capitale et n’a par conséquent aucune influence ou appui afin de solliciter un endroit plus convenable à la réalisation de leur culte.

L’Université de Altdorf domine le District. C’est le centre d’enseignement supérieur du Reikland. L’université d’Altdorf délivre un enseignement d’une qualité et d’une étendue considérablement plus importante que celui des universités adverses de Nuln, Middenheim et Marienburg. De ce fait, elle attire les lumières des plus éminents érudits du Vieux Monde. Le Collegium Historica est l’un des collèges les plus réputés de l’université d’Altdorf. L’université accueille aussi la Guilde des Explorateurs, le Musée Royal de l’Empire et la Société Impériale de Géographie. Leurs bâtiments respectifs se trouvent sur le campus universitaire.

A l’intérieur du campus se trouve la Ruckusplatz, l’endroit où l’on vient s’entretenir de choses et d’autres, soutenir ou partager son point de vue, son avis sur de multiples sujets. C’est aussi, par tradition, l’endroit où les Agitateurs publics viennent haranguer les jeunes et influençables étudiants, notamment ceux qui jouissent allègrement des faveurs et de la fortune de leurs parents.

Pour ceux désireux d’apprendre la chirurgie, la Guilde des Barbiers est en recherche constante de candidats qualifiés. De nombreux membres honoraires de la guilde sont employés comme chirurgiens dans les troupes armées du Reikland.

Le Collège de la Noble Sorcellerie s’étend le long d’un groupement de maisons sur la Westernstrasse, la rue qui marque la frontière ouest de l’Universität District. C’est un collège mineur fondé spécifiquement pour la formation magique des jeunes gentilshommes de l’Empire. Ses étudiants y sont davantage considérés selon le rang et la richesse de leur famille que par leur niveau réel d’habileté dans l’art de la magie. On les rencontre la plupart du temps dans les tavernes proches, se saoulant et faisant ripaille. Parfois, l’un de ces individus montrent effectivement quelques talents, mais dans ce cas, il disparait rapidement, recruté par les Collèges de Magie ou éliminé par les répurgateurs.

En descendant la Westernstrasse vers le fleuve, on arrive au Collège Doré. Ces bâtiments ne sont ni riches, ni ostentatoires, mais ressemble plus à une grande forge dotée de nombreuse fournaises et hautes cheminées qui crachent des fumées multicolores dans l’air. Le collège est bâti au bord du Reik dont les eaux refroidissent les forges et prennent régulièrement des couleurs fantastiques suite à quelque grande expérience. Contrairement à de nombreux autres, le Collège Doré n’est pas dissimulé, mais peu de gens osent s’approcher sans une solide raison, à cause des mauvaises odeurs et des énergies étranges qui en émanent.

Le Collège de Jade est aussi situé dans L’Universität District et il a la forme d’une enceinte murée, à l’apparence simple et modeste, dépourvus de toute forme d’ornementation, qui ne laisse rien paraitre des bâtiments vivant fait d’arbres qui se trouve à l’intérieur.

Le Bankbezirk District

« Monsieur, je vous assure que ces coffres sont uniquement adaptés aux devises. Nous n’acceptons aucun autre objet, encore moins du bétail. Même si votre fortune se compose de poulets. Maintenant, veuillez quitter les lieux avant que vos volailles ne saccagent d’avantage notre établissement ! »
- Edumund, banquier impérial

Le Bankbezirk District, le quartier commercial et économique d’Altdorf, s’étend à l’est de la route de Middenheim et de la Königplatz. Ce n’est pas surprenant que de nombreux commerçants, marchands et négociants aient leur habitation dans ce quartier mercantile. Les compagnies de banque ont aussi leurs officines dans le Bankbezirk District.

Situé aux environs du portail nord, le Marché aux grains (le Fuhrmarkt) est l’endroit où se tient, à l’aurore, le marché fermier traditionnel. Les domestiques des maisons du quartier au nord du Talabec y affluent très tôt le matin afin d’obtenir les meilleures provisions, celles qui satisferont leur maitre. Le marché se prolonge jusqu’au début de l’après midi. Les curieux à la recherche d’informations, de rumeurs et de ragots sont bien avisés de se mêler à la foule hétéroclite qui se mêle au Fuhrmarkt.

L’Association des Cochers est le bâtiment administratif regroupant les bureaux des compagnies de transport qui desservent Altdorf et ses environs. Les trois compagnies majeures - Les Quatre Saisons, Les Transports Cartak et Les transports Ratchett - souffrent peu de la compétition des quelques autres compagnies de second plan. Leurs officines sont disséminées à différents endroits dans la cité mais, afin de mettre un terme aux attaques de diligences que chacune commanditait contre ses rivales (ce qu’on a appelé La Guerre des Coches), le gouvernement de la cité, par un amendement, les obligea à cohabiter sous un seul et même bâtiment et à unir leur service. Malgré cette prérogative, la toute récente compagnie Les Quatre Saisons semble prendre le pas sur les deux autres.

La Banque Mercantile Impériale offre des services de banque et de change de devises à ses clients. Pour quelques uns, déposer ses deniers dans une banque est aussi sur que de le jouer dans des jeux de dés mais pour la plupart des gens, leur argent sera mieux caché dans leur matelas.

Le Hall du Conseil Municipal est le centre administratif d’Altdorf. Il contient les secrétariats et les bureaux des trois bourgmestres. Sa juridiction est en perpétuelle querelle avec celle du Secrétariat et Scriptorium des Lois de l’Amstbezirk District. Le hall du conseil municipal est aussi le siège du tribunal de justice, l’endroit où la plupart des cas légaux sont traités. Le tribunal de justice est présidé par trois magistrats, cependant, la plupart des cas traités ne requiert les compétences que d’un seul. Comme c’est le cas à la Cour Impériale de Justice, à l’issue de la plupart des jugements, la culpabilité des prévenus est reconnue et les criminels terminent leur existence dans l’une des nombreuses prisons d’Altdorf, pendus à une potence ou un gibet. Les criminels accablés d’une peine capitale sont exécutés sur la Königplatz pour le grand plaisir de la foule avide.

Les bâtiments de l’Association des Banquiers et des Prêteur sur Gage sont disséminés un peu partout dans le District bancaire. Cette séparation en différentes antennes émane d’une volonté manifeste de séparer la richesse de la cité de ceux qui la possèdent.

Dans le but de garder un œil sur les opérations financières des banquiers et des prêteurs sur gage, les locaux de la Guilde des Marchands se trouvent dans les mêmes bâtiments que l’association. Les rumeurs soufflent que les membres de la guilde et ceux de l’association ne se prêtent qu’une très faible estime réciproque. Toutefois, la plupart des maisons marchandes du Reikland et de Marienburg sont représentées dans chacune des deux. Pour compliquer un petit plus une situation déjà inextricable, on raconte - dans les milieux autorisés - que la guilde des marchands serait scindée en deux tendances aux intérêts opposés.

Le Niederhafen District - Les Docks

« N’écoutez pas ce que vous disent les seigneurs et les nobles, et encore moins les membres des guildes ! Le palais est grandiose, c’est vrai, et le Reikmarkt est incontestablement l’un des plus grands centres d’échange de l’Empire ! Mais à mon humble avis, le cœur de cette cité n’est autre que son port. Les cours d’eau sont ses veines et l’eau son sang. Sans son fleuve, cette cité ne serait qu’un amas de huttes agglutinées autour d’une auberge relais. C’est le commerce fluvial qui permet au nobles de s’engraisser et aux coffres de l’Empereur de rester bien remplis. C’est comme ça que ça marche. Chaque jour, des centaines de cargaisons transitent par les quais d’Altdorf. On appelle ça l’import-export, dans notre jargon, et c’est pas le genre de choses qu’un simple paysan pourrait vous apprendre ! »
- Gilbert Godtgraf, marchand d’Altdorf

Les docks d’Altdorf sont officiellement nommés le Niederhafen District. Les docks sont le centre d’activité d’Altdorf et l’endroit où, dans ses venelles étroites et obscures, les étrangers perdent leur chemin, leur bourse ou leur vie, et pas forcément dans cet ordre. L’attraction majeure du District, la rue la plus populeuse et en constante ébullition, est la Rue des Cents Tavernes - aussi quelquefois exagérément appelée la rue des mille tavernes par les habitants du quartier. On y croise une profusion d’estaminets, de tavernes, d’auberges et de toute autre sorte de lieux où l’on peut se saouler.

Les plus réputés sont "Les Trois Empereurs", "Le Saligaud Ivre", "La Masure du Chevalier", "Les Sept Étoiles", et "Le Nid du Griffon". Les visiteurs à la recherche d’un hébergement peuvent laisser leur baluchon au "Le Chat et la Cigogne", au "Refuge du Voyageur" ou au "Le Marin et la Demoiselle". Pour les plus fortunés en recherche de plaisir, il existe les clubs privés tels que "La Loge du Cerf" et "Le Croissant de Lune". Cependant, leur localisation est laissée secrète et les rumeurs circulent que leurs membres seraient corrompus par les plaisirs interdits du Chaos.

Il existe des établissements spécialisés dans toutes formes de service et d’attraction. Les amateurs de spectacles de cabaret fréquentent "La Coquine" ou "Le Velours Noir". "Les Petites Demoiselles de Ruddy" et "Une Couronne Pour Deux Rois" sont le genre d’établissements qui proposent de la compagnie féminine pour la nuit. "La pointe tordue" propose les mêmes services pour une clientèle plus populaire.

Les joueurs qui veulent tenter leur chance aux cartes ou aux dés peuvent dépenser leurs pistoles au "Van Neuwald" ou "Aux Osselets Qui Roulent". Ceux qui préfèrent assister à des combats d’ours ou de lutteurs à mains nues se réunissent au "Gladiateur" ou "Aux Crocs et Aux Griffes". Les amateurs de substances psychotropes se rendent à la "Brasserie de Bruno" ou aux "Seins de Myrmidia". Enfin, ceux qui cherchent des contacts avec le milieu du banditisme d’Altdorf échouent au "Saint Marteau de Sigmar" ou au "Le Meilleur".

Le "Freudenhaus" est une maison de petites mœurs à laquelle on peut accéder par les sorties dissimulées de la plupart des tavernes de la rue des cents tavernes et les coursives de leur arrière-cours. Là, les clients peuvent espérer y satisfaire toute sorte de désir et de fantaisie.

La Volkerweg rejoint la rue des cent tavernes au niveau de la place des arrivées (la Königplatz). Elle est aussi surnommée la rue aux nombreuses tavernes. Elle est moins affluente que la première et est ainsi souvent préférée par ceux qui recherchent la tranquillité et qui souhaitent échapper à la promiscuité et l’activité bruyante de la rue des cent tavernes. "Le Perroquet et le Cochon" et "Le Couard Tiléen" sont deux établissements, parmi d’autre, où les crieurs de rue se rencontrent pour s’échanger les dernières informations et rumeurs qui circulent dans la citée. L’activité de la Volkerweg étant moindre que celle des cent tavernes, les patrouilles de la garde civile y sont considérablement moins fréquentes.

Le Poste de Garde Civile des Docks est un autre lieu d’intérêt. Il y quelques années de cela, lors de la dernière grande émeute qui ébranla la cité, l’ancien bâtiment fut brulé. Le poste fut reconstruit quelques pas plus loin vers l’ouest. Basés au sous-sol, ses cachots humides et moisis sont fréquemment baignés par les eaux du fleuve lors de ses crus. Les prisonniers y croupissent jusqu’à ce que leur sort soit statué et qu’une escorte les amène jusque dans l’une des nombreuses prisons d’Altdorf.

La Capitainerie est proche du poste de garde. A l’étage supérieur de ce grand bâtiment à deux étages, les employés civils répertorient les différents départs et arrivés des navires ainsi que les taxes fluviales collectées. Les bureaux des Patrouilleurs Fluviaux sont au premier étage. Une dépendance du bâtiment est réservée à l’usage du comte Siegfred Von Walfen, cousin de l’Empereur Karl-Franz Ier et membre du conseil d’état. En plus de ses obligations gouvernementales, le comte est le commandant des patrouilles des rivières Impériales. Cependant, dans les faits, sa juridiction se borne aux cours d’eau du Reikland. Techniquement, la protection des cours d’eau hors du Reikland est assurée par des agents mandatés par l’Empire.

Au centre du District se trouve le Marché aux Poissons (le Fischmakrt) cependant, cette grande place n’accueille pas uniquement le marché aux poissons. Une colonne de bâtiment la borde sur tout son long. Au milieu se tient la Chapelle de Manann. Tout ceux qui travaillent sur le Reik - marins, pêcheurs et autres - s’y rendent pour honorer, s’attirer la clémence et la protection divine du Seigneur des mers. A l’intérieur de la chapelle se tient un petit temple en l’honneur de Karog, la divinité mineure des rivières.

Beaucoup d’autres endroits dignes d’intérêts se trouvent à la périphérie du Fischmarkt. Le Fischbrat Haus est un restaurant spécialisé dans le poisson cuit au four ou grillé. "La Taverne du Passeur" et la "Grotte d’Unke" sont deux établissements fréquentés par ceux qui travaillent sur les fleuves ou sur les docks. Les querelles d’ivrognes y sont monnaies courantes. Au nord du District, les personnes en besoin rapide d’argent peuvent se rendre chez Pfandleih Haus, un préteur sur gage particulièrement renommé du quartier des docks.

L’Association des Dockers se situe sur le coté est du Fischmarkt. Tous ceux dont le moyen de subsistance consiste à naviguer sur le Talabec et le Reik s’avisent de rejoindre l’association. Le maitre de guilde, Bruno Dönitz, et ses comparses patrouillent les docks à la recherche de visages étrangers. Les non-membres sont explicitement enjoints à rejoindre les rangs de la guilde. Dönitz sait employer des moyens très persuasifs pour faire entendre raison aux fortes têtes mal inspirées de refuser son offre : harcèlement, passage à tabac et vandalisme des navires. Parfois, certains récalcitrants disparaissent quelques temps. On retrouve finalement leur corps sans vie flottant à la surface des eaux.

A l’instar des Dockers, la Guilde des Arrimeurs et des Débardeurs n’apprécie guère que des travailleurs non affiliés à leur guilde viennent sur leurs docks. Il se dit que le maître de guilde, Karl Heilmann, possède plus de la moitié des patrouilleurs de la garde civile des docks dans sa poche. Ceux-là identifieraient les brebis galeuses et les hommes de main de Heilmann se chargent alors de leur rendre une visite nocturne de courtoisie.

De nombreuses compagnies commerciales ont leur officine sur les docks. La plus fameuse est sans conteste la Compagnie Marchande du Reik-Talabec. Elle se situe dans la continuité des entrepôts qui s’étirent le long du Talabec.

Le Werksvertiel District

Le Werksvertiel District s’étend au sud du Bankberitz District, entre le Mettalschlack, le Niederhafen District et la rive nord du Talabec. Ce secteur d’activité industriel comprend de nombreuses manufactures. Il est le cœur de la classe ouvrière.

Le Siège du Journal d’Altdorf est installé dans l’une des plus anciennes imprimeries de la capitale Impériale, fondée sous le règne de l’Empereur Mattheus II, grand père de Karl-Franz Ier. En échange de la création d’un bulletin quotidien d’information, le journal fut exempté de taxe par Mattheus II. Dans son projet utopiste d’établir une démocratie dans l’Empire, la gazette est un des rares succès que l’on puisse lui attribuer. Le journal est également célèbre pour l’édition d’une série de livres mettant en scène les formidables aventures romanesques du dénommé Félix Jaeger et de son fidèle compagnon Gotrek Gurnisson.

Suite à la récente tempête du Chaos et le projet de renforcement des remparts de la capitale Impériale, la Guilde des Maçons est certainement l’une des guildes les plus influentes d’Altdorf. Comme attendu, la race naine y est la mieux représentée. Au sujet du maitre de guilde nain Turbruk Marteau-gris, la rumeur prétend qu’il serait âgé de 250 ans et qu’il aurait pris part à la grande guerre contre le Chaos du début du 24ème siècle.

Située sur la Hammerstrasse, à la lisière du Metallschlack, les Aciéries et Fonderie du Reik est la plus importante fonderie d’Altdorf. Dans ses énormes fours, on transforme le fer brut en provenance des montagnes grises sous la forme de barres de fer. L’École Impériale d'Ingénierie est son principale commanditaire. Le contremaitre Helmut Tegelmann est réputé pour ne pas être tendre avec les tires-aux-flancs.

La Fonderie Flatzer est plus particulièrement spécialisée dans la fabrication de toute sorte d’alliage tel l’étain et le bronze. Leur production est principalement destinée à l’usage des industries de transformation métallurgique et dans la fabrication de produits manufacturés qui nécessitent l’utilisation de ces matières.

Comme son nom l’indique, le Pont de l’Est est le pont le plus oriental de la cité. Il relie le secteur ouvrier du Werksvertiel District aux quartiers résidentiels du Sindelfingen District.

Le Metallschlack District

Le Metallschlack, bordé par le Talabec, les Bankbezirk et Werksvertiel Districts, est le District qui s’étend au nord-est de la cité d’Altdorf. En raison de l’importance de sa population naine, il est communément nommé le quartier nain. De fait, on y rencontre de nombreuses tavernes naines et l’on y boit la meilleure bière de toute la capitale.

L’Ambassade de Karaz Ankor est située à côté de lÉcole Impériale d’Ingénierie, ce qui n’est pas sans causer quelques tensions. À l’esprit des Nains expatriés membres de l’École, la situation rapprochée des bâtiments de la guilde et de l’ambassade n’est pas fortuite. Ils soupçonnent que les agents de Karaz Ankor surveillent leurs agissements. Suspicion renforcée par le peu de considération que porte le Prince-Ambassadeur Montrak Casque-en-Fer, un proche du Haut Roi Nain. En effet, selon le point de vue adopté par l’administration de l’Ambassade, les nains expatriés sont perçues comme des ingrats dégagés des obligations qu’ils doivent au Haut-Roi et sans reconnaissance envers le sacrifice de leurs aînés dans les Montagnes du Bord du Monde. D’une manière générale, ce point de vue sans concession est étendu à tous les nains vivants en dehors de Karaz Ankor.


Les Districts de la Rive Est du Reik

Le rideaux du coche s’entrouvrirent juste assez pour permettre aux passagers de regarder à l’extérieur. Il faisait de plus en plus chaud alors qu’ils attendaient leur audience avec le chancelier et les mendiants semblaient avoir surgit de nulle part. De tous les coins de la rue pavé, des hommes et des femmes crasseux se traînaient péniblement sous le soleil en direction de l’attelage. Derrière les rideau, une voix étouffé finit par dire : « Donnez quelque pièces à celui-ci, je ne peux plus supporter de voir sa misère. »
« Vous êtes sûr, monseigneur ? » demanda le cocher. « Les mendiants ont très mauvaise réputation. Vous risquez de les encourager. »
« Ces gens ont besoin d’aide et ce ne sont que quelques piécettes. Nous pouvons nous permettre de nous montrer généreux. »
« Comme vous voulez, monsieur. » soupira Hammels.
Le cocher descendit de son siège et tendis quelque pièces au mendiant en guenilles que son maître lui avait indiqué. Mais avant même que les pièces n’aient le temps changer de main, la foule de vagabonds devint complètement folle. Se bousculant pour profiter de la générosité qu’il représentait, les formes sales et malodorantes se ruèrent violemment sur le pauvre Hammels.
En quelque secondes, l’infortuné cocher fut submergé par une vague pestilente en haillons crasseux qui le démembra bien vite…

Les quartiers pauvres d’Altdorf baignent dans la puanteur des rues et parfois l’intérieur des maisons sent encore plus mauvais que l’extérieur. Tous les bâtiments paraissent plus ou moins délabrés ; les nouveaux immeubles sont construits avec des matériaux de si mauvaise qualité qu’il faut souvent commencer à les réparer à peine leur construction terminée, tandis que les bâtisses qui furent bien construites à l’origine sont maintenant vieilles et décrépites. Les meilleurs immeubles sont ceux qui ont été suffisamment bien restaurés pour empêcher les intempéries d’y pénétrer.

Les bâtiments de ces quartiers n’ont pas de fenêtres vitrées car le verre est trop cher. Au lieu de cela, les trous qui servent de fenêtres peuvent être occultés par du papier huilé, qui se déchire facilement, ou par des volets, de sorte qu’à la saison froide les habitants doivent choisir entre avoir de la lumière ou conserver la chaleur. Les portes et les volets – quand il y en a - ne sont pas bien ajustés, ce qui provoque des courants d’air incessants et même les murs et le toit ont des fuites.

Généralement, un immeuble abrite toujours plus d’habitants que de raison ; il y a au moins quatre personnes par pièce dans la plupart des cas. Ainsi, ces maisons ne sont pas moins surpeuplées que les rues qui les entourent.

C’est là que vivent presque tous les pauvres d’Altdorf. En général, les bâtiments ont au moins quatre étages, si ce n’est plus, et au moins deux pièces à chaque étage. Les fenêtres de l’une des pièces donnent sur la rue et celles de l’autre sur la ruelle qui longe l’arrière de l’immeuble. Ces bâtisses sont appuyées les unes aux autres, ce qui signifie que les murs latéraux n’ont généralement pas de fenêtres. Comme dans toute autre forme de logement, leur qualité varie mais celle-ci n’est jamais vraiment bonne. Les meilleurs sont solidement construits, mais les portes et les volets laissent toujours passer les courants d’air. Chaque étage abrite une famille, répartie dans ses deux pièces. Les pièces ont des cheminées ou des foyers et la plupart des familles possèdent un assortiment raisonnable de meubles utilisables.

Il y a des toilettes communes dans une courette à l’arrière de la maison et parfois une pompe ou un puits. Le rez-de-chaussée est généralement occupé par une échoppe et on accède aux logements de l’immeuble par la courette de l’arrière plutôt que par la rue.

Tout en bas de l’échelle, les bâtiments ne tiennent debout que grâce aux continuelles réparations de fortune des habitants. Il y a des marches manquantes dans les escaliers et ceux-ci sont étayés par des poutres volées dans d’autres immeubles encore plus décrépits. Les volets manquent presque tous et les fenêtres sont occultées par des morceaux de tissus tendus en travers de l’ouverture. Quant aux portes, il n’y en a pas partout. La plupart des pièces sont occupées par plus d’une famille et sont divisées par des couvertures suspendues au plafond pour faire office de cloisons. Lorsqu’il y a des cheminées, elles sont bouchées depuis longtemps. Les gens font généralement du feu dans des braseros, quand ils ont de quoi s’acheter du combustible. L’eau doit être ramenée d’une fontaine située à quelque distance de l’immeuble et, en guise de latrines, on se sert de seaux qui sont ensuite vidés par les fenêtres. Il n’est pas rare que ce genre de bâtiment s’effondre sans crier gare en faisant de nombreuses victimes.

Les portes ne sont pas suffisamment solides pour résister à une collision avec une personne un peu lourde. Pire encore, dans les taudis les plus misérables, les murs, le plancher et les escaliers peuvent facilement céder sous le poids d’une personne un peu lourde ou au cours d’une rixe un peu énergique. En conséquence, la bagarre ne restera sûrement pas confinée à une seule pièce. Les bougies et les braseros peuvent très facilement se renverser et déclencher un incendie qui se propagera très rapidement dans ces vieilles structures.

La principale raison qui peut pousser des aventuriers à se rendre dans l’un de ces taudis est de parler à l’un des habitants de l’endroit. La plupart des aventuriers paraissent être d’une condition bien supérieure à celle des gens qui vivent là, même si ils n’étaient que de simples ratiers à leurs débuts. Certains résidents se montreront fiers de leur domicile et essayeront de donner la meilleure impression possible. Ce genre de comportement se rencontre surtout dans les immeubles les moins misérables. D’autres personnes refuseront de parler à tous ceux qui leur paraissent plus riches qu’eux et les ignoreront ostensiblement.

Dans tous les cas, une entrevue réellement privée est impossible dans un immeuble de ce type. Les murs et les planchers ne sont absolument pas insonorisés et il y a toujours du monde aux environs. De plus, les résidents sont invariablement curieux des affaires de leurs voisins et ne manqueront pas de le remarquer si l’un d’eux reçoit la visite d’un groupe d’aventuriers. Les spéculations au sujet des raisons de cette visite alimenteront les conversations de la taverne du coin pendant un jour ou deux, jusqu’au prochain scandale de taille.

Le Reikerbahn District

« On est des hommes d’affaires, comme vous ! On essaie juste de nourrir nos familles et de survivre ! La seule différence, c’est qu’on offre pas les mêmes services. Dites donc, c’est coquet, votre petit chez vous. Ce serait vraiment dommage qu’il lui arrive quelque chose. Et c’est là que moi et mes associés, on peut vous aider. Vous nous payez 100 pistoles par semaine, une somme ridicule pour un homme comme vous, et on vous protège contre le vol et l’incendie. Je suis peut-être un pauvre gars à peine débarqué de Tilée, mais même moi je peux voir que c’est une occasion en or ! »
- Vercotti, "assureur"

Parmi les Districts qui se trouvent au sud du Talabec, le Reikerbahn District est le quartier le plus occidental. Il jouit aussi de la plus mauvaise réputation. Dans son port - aussi mal famé que celui du Niederhafen District - transitent la plupart des produits de contrebande qui rentrent et sortent d’Altdorf. A la nuit tombée, le Reikerbahn District devient un endroit dangereux pour un promeneur solitaire. La Geblenzstrasse, une des plus petites rues du District, est connue par les riverains sous le nom de la rue des assassins.

Le Sanitorium d’Altdorf n’a pas la réputation d’être l’un des plus sains établissements de santé d’Altdorf. Cet hôpital pour malades mentalement déficients fut construit à l’instigation du culte de Shallya mais il est sous la gouvernance du culte de Sigmar actuellement.

La Nécropole se trouve au sommet d’une petite colline qui surplombe le sanitorium. C’est un très vieux cimetière jonché de pierres tombales lézardées et de mausolées en décrépitude. L’aspect lugubre et terrifiant du lieu est accentué par les brumes du Reik et du Talabec. Au milieu des édifices funèbres, un petit temple dédié à Mórr semble veiller au repos des âmes des locataires.

Le Sindelfingen District

Les égouts à ciel ouvert

On sait que l’on vient de pénétrer dans le Sindelfingen District à l’odeur caractéristique qui émane de ses égouts à ciel ouvert. La plupart des travailleurs pauvres résident ici et considèrent que leur sort est plus envieux que ceux contraints de vivre dans le dangereux Reikerbahn District ou dans la pourriture du Drecksack District.

Depuis le grand incendie de 2431 qui ravagea le quartier qui entour le Collège Flamboyant, une large barrière en terre noircie le sépare des taudis voisins. L’immense lumière qui irradient des immenses tours couronnées de flammes est dissimulée par de puissantes illusions magiques. Son apparence habituelle est celle d’une tour noircie par le feu au milieu d’une mer de cendre, surmonté d’un fanal qui brûle jour et nuit, baignant l’édifice d’une étrange lumière rouge. Ceci dit, on aperçoit parfois les tours telle qu’elles sont réellement, dans la chaleur de l’été, ondoyant au dessus de la ville comme un mirage.

Le Drecksack District

« C’est pas le grand luxe, c’est sûr, mais mon cantonnement à l’Oberhausen District me convient parfaitement. On est nourris, logés et blanchis. Et le seul prix à payer, c’est qu’on est les premiers à mourir si la ville est attaqué. Pour moi, c’est plutôt une bonne affaire. Ici au moins, on peut profiter de la vie avant de mourir. C’est nettement mieux que d’avoir a survivre dans un trou à rats comme le Drecksack District. Les baraques là bas, on sais jamais quand elles vont s’effondrer, les mendiants meurent à la pelle et les rues ressemblent aux Jardins de Mórr. Si c’est cette misère que tu veut, je te la laisse, je suis bien mieux ici. »
- Uder Hammenkopf, garde de la ville

Le Drecksack District est le District le plus oriental d’Altdorf. C’est un taudis de la pire espèce. Le désespoir et les conditions d’insalubrité y sont tragiques. Ses habitants sont des laissés-pour-compte, sans emplois et dépendent de la bonté miséricordieuse des sœurs de Shallya. Les maladies et la vermine pullulent. Même le guet préfère éviter de patrouiller dans ce District, comme toute personne avec un tant soit peu de bon sens !

Tous, sauf les Sorcier d’Ulgu, car c’est ici que se trouve le Collège Gris. Il ne se démarque en rien des maisons voisines et les Sorcier Gris y entrent et en sortent par les multiples entrées secrètes.

Le Mórrwies District

Le Mórrwies District est aussi surnommé la Ville de Mórr en raison de la présence d’un grand cimetière, d’une chapelle dédiée au dieu de la mort et d’un crématorium. Excepté les prêtres de Mórr et les membres de la guilde des croque-morts, peu de personnes résident dans ce District sinistre.

La Taverne du Corbeau et du Portail est majoritairement fréquentée par les prêtres de Mórr, les membres de la guilde des croque-morts et les chevaliers du corbeau. L’ambiance joviale qui règne dans cet établissement contraste avec la retenue qui prévaut dans le District. Les habitués du lieu sont très friands d’humour noir.

La présence de la Chapelle de Mórr et du Crématorium est une spécificité du culte de Mórr à Altdorf. Généralement, le culte de Mórr impose que les défunts soient enterrés après que les rites funéraires appropriés eurent été dispensés. Cependant, depuis la guerre contre les morts-vivants au 22ème siècle et la saturation des cimetières d’Altdorf par manque de place au sol, le clergé de Mórr d’Altdorf a dû réviser sa pratique d’inhumation. Actuellement, seuls les défunts issus de la noblesse et quelques favorisés ont toujours le privilège d’être ensevelis dans les cryptes et les mausolées du cimetière. Les autres sont enterrés dans la section du Cimetière des Indigents pour un temps spécifiquement déterminé. Lorsque le délai de la concession est expiré, leurs cadavres sont exhumés et réduits en cendres au crématorium. Les cendres sont ensuite solennellement dispersées dans le Reik par les prêtres de Mórr.

Accoté aux remparts sud de la cité, le Collège Améthyste est un lieu sinistre qui domine le cimetière où l’on enterra des milliers de personnes après les ravages de la Peste Rouge. Bien que les habitants d’Altdorf en connaissent parfaitement l’emplacement, ils évitent ce lieux comme la peste tant ils craignent la damnation éternelle. Ses murs courbes en pierres sombres qui lui donnent une allure monolithique et imposante, surplombent les rues environnantes. Il possède peu de tours et encore moins de fenêtres, et présente une façade impénétrable. Les portes du Collège d’Améthyste sont cependant toujours légèrement entrebâillées. Pourtant, peu de voleurs sont assez téméraires pour franchir sa sinistre entrée.


Finances de la Ville

La vieille femme tenta vainement de plaider : « Vous pouvez pas nous mettre à la rue comme ça ! On n'a nulle part où aller ! Depuis la mort de mon mari j’ai déjà toute les peines du monde à nourrir mes petits. »
Le percepteur regarda la pauvre femme de haut. Ses vêtement puaient, ses enfant puaient, tout en elle lui inspirait un profond dégoût, qu’il ne prenait même pas la peine de cacher. Il cracha sa réponse : « Madame, votre sort m’indiffère totalement. Les taxes sur cette propriété n’ont pas été payées et elle est donc temporairement confisquée, le temps que son propriétaire purge sa peine de prison. Vous ne pouvez pas rester. » Il posa alors sa main contre le mur pourri sans y penser. Le plâtre de mauvaise qualité céda aussitôt sous son poids avec un bruit de coquille d’œuf brisée et son bras s’enfonça dans le mur jusqu’au coude.
Le percepteur ressortit sa main du mur décrépi avec toute la dignité dont il était capable. Visiblement agacé, il secoua son bras pour en chasser la paille et les moisissures.
Une foule de badauds avait commencé à se rassembler autour d’eux et il savait que ce genre de situation pouvait vite dégénérer. Il fit signe à l’un de ses gardes de disperser la foule et se mit en route vers le logement suivant.

Les impôts, un sujet cher au cœur de la plupart des Altdorfers, sont une matière tortueuse. Non seulement les marchandises sont soumises à des taxes, mais il existe des péages sur certaines portes et routes et dans une partie des docks. Les boutiques et les entreprises payent leur dîme suivant un taux fixe, tandis que les membres des guildes et les magisters sont tenus de verser des cotisations. En plus de ces taxes légales, les citoyens doivent subir les rackets, les chantages à la protection, les charlatans et les fieffés voleurs qui opèrent dans tous les recoins d’Altdorf.

Les nouveaux venus peuvent rapidement se retrouver proprement dépouillés. Il faut une bonne dose de jugeote pour survivre à la vie dans la capitale. Les gens ordinaires peuvent s’attendre à verser des contributions à l’État qui peuvent s’élever jusqu’à la moitié de leurs gains. La plupart d’entre eux versent l’équivalent d’un peu moins d’un tiers de leurs revenus, mais il existe quelques privilégiés bénéficiant d’une sorte de protection. À cause de ces lourdes charges, la plupart des gens sont prêts à se rebeller pour un oui ou pour un non. Généralement, on annonce la levée de nouvelles taxes lors des jours fériés pour éviter de perdre une journée de travail à cause des protestations du peuple.

Au cours d’une année typique, l’Altdorfer moyen peut prendre part aux manifestations suivantes :

  • Révoltes contre la taxation de la bière : « Un sou par pinte ? C’est du vol ! »
  • Réforme des droits de succession : « Mon père n’a même pas eu le temps de refroidir dans sa tombe que ces sangsues veulent déjà la moitié de son héritage ! »
  • Prélèvement pour le tout-à-l’égout : « Il faudrait que je jette mon salaire aux toilettes ? Plutôt crever ! »
  • Taxe sur la farine : « Est-ce que le prix du pain va un jour s’arrêter de monter ? Pensez un peu aux pauvres boulangers ! »
  • Émeutes contre l’insalubrité : « Les rues empestent ! Quand le conseil va-t-il se décider à faire quelque chose ? »
  • Surtaxe sur les tourtes : « Les Altdorfers ont droit à leurs tourtes ! Et s’il y a des Halflings sans boulot, ça veut dire qu’il y aura plus de vols ! »
  • Péages dans les rues : « Un sou pour passer le pont ? C’est de l’arnaque ! »
  • Troubles de l’ordre public : « Je paye pour le guet et tout ce qu’on récolte, c’est des émeutes ! »

Les Percepteurs

Toutes les villes ont besoin de taxes et d’impôts pour fonctionner. Le débit constant d’argent permet d’assurer le financement des œuvres publiques et le dédommagement de ceux qui servent la communauté. Il remplit également les poches des politiciens. Mais quelque noble ou bonne soit la cause, personne n’aime acquitter les taxes. Ces mesures étant particulièrement peu populaires, la plupart des Législateurs préfèrent ne pas s’occuper de la collecte des impôts, laissant ce privilège à des Percepteurs spécifiquement formés. De toutes les occupations de la ville, celle de Percepteur est probablement la plus mal vue, avec les teinturiers, les mendiants et le reste de la populace. Même les citoyens respectueux de la loi, nageant dans l’argent, accueillent rarement le collecteur d’impôts lorsqu’il fait sa ronde. Bien que leur voie soit définie par l’hostilité générale, la plupart des Percepteurs savent que leur mission est nécessaire. Ils sont pourtant souvent mal payés pour cette tâche ingrate. C’est pourquoi peu s’épanouissent dans ce qu’ils font et la plupart cherchent à rapidement améliorer leur condition. Pour cela, ils peuvent écumer les coffres, frauder ou travailler deux fois plus, dans l’espoir de se placer au sein des autorités locales.

La journée d’un Percepteur commence par une sévère exhortation de la part de son chef d’équipe de ne laisser aucune pièce de monnaie non comptabilisée, ne laisser aucun devoir être esquivé et faire son quota de revenus (ou être envoyé à l’hospice pour pauvres). Le Percepteur a alors le choix : faire respecter scrupuleusement et soigneusement la loi, en ne prenant que ce qui est réellement dû par ceux qui le doivent, ou dépouiller les étrangers, les impuissants et les marginaux pour faire son quota - et un petit plus. Dans l’histoire de l’Empire, il est certain qu’un Percepteur, quelque part, a pris la première option. Personne ne se souvient exactement quand, mais c’est sûrement arrivé. Les agents les plus chanceux et connaissant les bonnes personnes sont assignés aux portes d’une communauté, car avec le flux constant de marchandises et de commerçants, il est assez facile de respecter les quotas. De plus, si jamais les choses tournent mal, la Garde de la ville est là pour éviter que le Percepteur y laisse sa peau. Ceux qui doivent se rendre dans les quartiers populaires ont beaucoup plus de mal à s’en sortir. Pour eux, il s’agit d’une entreprise difficile : secouer les étrangers, passer au peigne fin les marchés pour y dénicher les commerçants qui ne peuvent produire un récépissé officiel, ou perquisitionner dans les quartiers les plus mal famés pour y traquer tous ceux qui échappent au fisc. À moins qu’il ne veuille braver les rues seul, un Percepteur doit embaucher des voyous ou des Gardes qui ne sont pas de service, et comme les Législateurs et les Politiciens sont généralement réticents à cautionner ouvertement de telles escouades d’intimidation, ceux-ci doivent souvent être payés avec l’argent puisé dans ce que le Percepteur récupère.[6]


Les Ports d'Altdorf

La robustesse légendaire des hauts murs blancs d’Altdorf - de 4,5 mètres d’épaisseur par endroits - a attiré les citoyens en temps de guerre et de désespoir depuis 2000 ans. Chaque nouvel afflux de citoyens dans la ville a dû commencer par le bas et, à Altdorf, le bas de l’échelle descend très loin. Les Guildes et les Institutions de la ville contrôlent les meilleurs métiers et exigent des cotisations, et la Noblesse n’est pas un domaine où l’on peut se contenter de signer pour s’y inscrire. Faire reconnaître son nom sur la liste civique d’Altdorf n’est pas facile non plus, comme peuvent vous le dire ceux qui y ont vécu la moitié de leur vie sans y parvenir. Mais sur les docks, presque tout le monde est le bienvenu. Des bras forts ou une moralité souple vous feront travailler là où les rues sont pavées d’ordures.

La rive d’Altdorf s’étend de l’endroit où les canaux du Reik et de la Talabec pénètrent dans les murs de la ville jusqu’à l’endroit où ils les quittent, y compris de nombreux canaux de moindre importance qui s’étendent entre les îles où la ville est construite. Cependant, lorsque les habitants parlent des docks d’Altdorf, ils se réfèrent généralement à l’une des trois zones principales.

Le Reiksport est un port en eau profonde construit à l’extérieur des murs au nord de la ville. Ici, les navires de haute mer trop grands pour les canaux fluviaux étroits et les ponts commerciaux peu élevés de la ville peuvent accoster en toute sécurité. Les Caraques de la Marine Impériale commencent et finissent leurs voyages ici, tout comme les explorateurs, les grands navires marchands et ceux qui essaient d’éviter les taxes de la ville. Les dockers officiels de la Guilde des Débardeurs, surnommés les Rats du Quai, contrôlent la plupart des docks du Reiksport ainsi que le bidonville qui a grandi autour pour satisfaire les besoins des marins en permission à terre.

Les Vieux Docks étaient le premier port à l’époque où la cité n’était qu’une ville qui se souvenait encore d’avoir été un village qui s’appelait Reikdorf. Aujourd’hui, les anciens docks sont en grande partie abandonnés au profit de la nouvelle zone portuaire, plus grande et mieux entretenue, et les bidonvilles de la Reikerbahn qui s’étendent derrière eux sont un labyrinthe délabré que seuls les contrebandiers et les voleurs peuvent se permettre de découvrir. Les dockers connus comme les Poissons sont les seuls qui se donnent la peine de travailler sur les quais de cette région.

Les Docks du Niederhafen District est un quartier qui s’étend en amont du Pont des Trois Péages. C’est le site portuaire le plus profond situé entre les portes fluviales, où la plupart des barges et certains navires océaniques accostent. Le Niederhafen est l’endroit où vivent la plupart des dockers de la ville, un ghetto assez proche de la rue des Mille Tavernes pour causer de fréquents problèmes. L’enclave entière est contrôlée par les gangs de dockers - les Crochets et les Poissons principalement - et est assez séparée pour avoir son propre régiment de la Garde urbaine et ses propres règlements municipaux. Les Docks sont un ghetto, mais un ghetto surpeuplé et prospère, contrairement à l’étendue sans espoir du Reikerbahn. Dans le Niederhafen, les nouveaux arrivants dans la ville peuvent trouver un logement bon marché dans des immeubles surpeuplés qui seraient des pièges à incendie s’ils étaient moins nombreux à s’effondrer avant d’avoir eu la chance de prendre feu, et ils peuvent aussi trouver du travail dans les gangs de dock. Les gangs offrent aussi à ces immigrants quelque chose d’autre : une identité et un dessein.[7]


Les Égouts d'Altdorf

« Vous voulez en savoir plus sur les égouts de la ville ? Je vais vous dire tout ce que vous avez besoin de savoir : n’y mettez jamais les pieds ! Tout ce que vous y trouverez, c’est les ennuis et la mort ! Et pas forcément dans cet ordre ! Des créatures horribles vivent dans ces tunnels, des bêtes qui remontent à la surface aux heures les plus sombres de la nuit et rôdent dans nos rues à la recherche d’ivrognes à dévorer ! Elles les traînent jusque dans leurs tanières souterraines et parfois, si on colle l’oreille aux grilles, on peut entendre ces malheureux hurler au loin. Pourquoi je fait rien ? Et avec quelle armée je suis censé lancer l’assaut dans cet immense réseau de tunnels puants ? Et même si j’avais assez d’homme, ils refuseraient de me suivre là-dedans ! Les gardes de la ville sont de braves gars qui veulent vivre honnêtement et nourrir leur famille, pas des fous suicidaires ! »
- Axelbrand Guth, capitaine de la garde d’Altdorf

Sous le règne de l’Empereur Sigismund "le Conquérant", les habitants de Reikdorf étaient accoutumés aux fréquentes inondations. Sigismund mit alors un point d’honneur à trouver une solution à ce désagrément périodique. Suite à la consultation et grâce à l’aide des compétences de la Guilde des Ingénieurs Nains, l’Empereur Sigismund fit construire deux larges voies fluviales souterraines afin de drainer les eaux en crue du Reik et de la Talabec jusqu’au nord-ouest de la cité.

Le projet était ambitieux et Sigismund n’en vit pas son terme. Les Nains n’achevèrent leur œuvre que sous le règne de son fils, l’Empereur Siegfred "le Législateur". La canalisation qui draine le Talabec pénètre par les remparts est de la cité puis s’écoule sous les Metallschlack et Werksvertiel Districts avant de sinuer sous les Universität et Friedwang Districts. Celle dédiée au fleuve Reik coule sous le rempart sud puis continue son cours à l’aplomb du Grand Temple de Sigmar et du Palais Impérial. Les eaux sont relâchées en aval du fleuve Reik.

N’y mettez jamais les pieds

Sous l’égide de l’Empereur Wilhelm II, l’École Impériale d'Ingénierie reçut la tache de construire un réseau d’égout souterrain à Altdorf afin de suppléer l’archaïque système d’évacuation hors-sol des eaux usées et ainsi permettre d’assainir la cité. Pour ce faire, les ingénieurs Impériaux développèrent le réseau d’égout autour des deux canaux souterrains de déviation des eaux de crue des deux fleuves que les Nains avaient construit préalablement. Au fur et à mesure de la progression, faute à des erreurs d’évaluation du type, de la stabilité du terrain et de la profondeur d’excavation, certains tunnels s’effondrèrent et il fallut en reconstruire d’autre.

Les travaux furent de longue haleine. Les Ingénieurs Nains qui suivirent l’évolution du chantier tentèrent d’alarmer le conseil de la cité sur le fait que l’ampleur de ces travaux criblait le sous-sol comme une taupinière et mettait gravement en danger l’édifice de soubassement de la cité. Pour eux, il était clair qu’un jour ou l’autre, la cité s’effondrerait totalement sur elle même. Malheureusement, le projet ne fut pas étendu aux Districts au sud du Talabec (les Mórrwies, Sindelfingen, Reikerbahn et Drecksack Districts), ceux-ci sont toujours en attente d’un financement exceptionnel qui permettra d’assainir considérablement les taudis d’Altdorf. Le plan des travaux attend sa mise en exécution depuis des décennies.

Une partie de ce réseau fonctionne bien et collecte les eaux usées et les eaux de pluie pour les déverser dans le fleuve, loin de la ville. D’autres canalisations sont maintenant bouchées et ne sont plus que des marécages souterrains fétides, des pépinières de maladies et des zones de reproduction pour les rats et toutes sortes de choses plus répugnantes encore. Certains tunnels n’ont jamais été terminés et servent de repaires aux criminels et de tanières aux adeptes des cultes interdits.

En effet, si l’Empereur Wilhelm II disait qu’un « Altdorf purifié est un Altdorf plus sûr ! », il ne se doutait pas de l’opportunité que constituerait ce labyrinthe sous terre pour une race répugnante. Les égouts de la ville sont devenu un refuge pour les parias, les mutants, les mendiants et les pratiquants des arts corrompus, et les plus faible d’entre eux sont des proies rêvées pour toutes sortes d’abominations sans nom.

Beaucoup de canalisations sont suffisamment grandes pour permettre à un humain de s’y déplacer à pied, du moins s’il prend la peine de se baisser un peu. Les Nains et les Halflings ne rencontrent pas ce problème. Ceci est fait exprès ; c’est la seule solution que l’on a trouvée pour en permettre l’entretien tout en limitant l’augmentation de la population des rats. De plus, la plupart de ces canalisations souterraines desservent les quartiers les plus aisés, car elles ont été construites dans le but de diminuer les odeurs. En conséquence, elles peuvent constituer un moyen idéal pour se déplacer dans les quartiers riches sans être vu.

Dans les égouts opérationnels, le fond du tunnel est recouvert d’une couche de détritus au-dessus de laquelle circule un ruisseau d’eau courante. On y trouve parfois des passerelles pour les piétons, mais ce n’est pas toujours le cas. Tous ceux qui pataugent dans l’eau des égouts courent le risque de contracter une maladie. Les égouts bouchés retiennent des marigots d’ordures croupissantes, ce qui est encore plus rebutant. Si les canalisations de collecte d’eaux usées n’ont jamais été construites, des conduits inachevés peuvent se révéler complètement secs ou aussi répugnants que les égouts bouchés. Certaines rumeurs prétendent que des tunnels ensevelis déboucheraient sur les ruines historiques de l’ancienne cité de Reikdorf.

Cependant, les égouts ne sont pas les seuls tunnels qui parcourent le sous-sol d’Altdorf. Sous le Reikhoch District se trouve un ancien réseau de souterrains datant de l’époque de l’ancienne cité historique de Reikdorf qui fut en parti transformé en catacombes au fil des siècles par les utilisateurs du cimetière. À part les prêtres de Mórr connaissant la partie utilisée comme catacombes, peu de gens connaissent l’étendu de ce réseau. Un ancien réseau souterrain fut également remis en état afin de permettre la communication discrète à l’intérieur du Palais Impérial et entre celui-ci et le Grand Temple de Sigmar. En plus de ceux chargés de colporter les missives secrètes, seul l’Empereur, le Grand Théogoniste, ainsi que quelques grands personnages de la cité, connaissent l’existence de ces souterrains. Il y a aussi des catacombes sous le Reikerbahn District en partie utilisées par la nécropole de Mórr. Là encore, si les habitués de la nécropole connaissent certains souterrains, leurs étendues réelles sont inconnues ou gardées secrètes par ceux qui les utilisent.

La Communauté Skaven de Sub-Altdorf

La cité qui s’étend sous Altdorf abrite l’une des populations Skavens les plus importantes de l’Empire Souterrain (120 000 âmes, en comptant la main-d’œuvre de prisonniers), mais le manque de filons de Malepierre l’empêche de rivaliser avec Skarogne pour le statut de plus grande cité des hommes-rats. Le contrôle de Sub-Altdorf est réparti entre plusieurs clans, respectivement le Clan Skryre (33%), le Clan Eshin (28%), le Clan Moulder (15%), le Clan Pestilens (12%), le Clan Skab (6%), le Clan Mors (4%) et le Clan Skaul (3%) ; le Clan Skryre se taillant la part du lion. La population humaine importante d’Altdorf permet aux Skavens de pratiquer des enlèvements dans les quartiers les plus louches, si bien que la capitale est un site de choix pour la capture d’esclaves. Les clans Skavens de Sub-Altdorf, notamment le Clan Skaul, agrémentent leur situation financière en vendant des drogues aux marchands et contrebandiers humains. La corruption et les excès politiques qui sévissent dans la capitale permettent aux Skavens de faire chanter et de contrôler aisément les politiciens humains.

Le Kaiserschwalbe

Aussi connu sous le nom Nain ancien de Dunkelwasserkleinmere, ce lac souterrain répond au besoin en un ravitaillement en eau ne provenant pas du fleuve Reik. Les Nains ont trouvé un lac souterrain sous l’un des secteurs les plus anciens de la cité humaine. Grâce à un astucieux réseau de conduits naturels ou creusés, ainsi qu’un barrage, les Nains ont fait de ce lac une réserve d’eau potable capable de fournir la cité entière durant un temps infini s’il le faut. Alimenté par de profondes rivières, le lac est en quelque sorte un puits presque inépuisable pour étancher la soif des humains.

Mais c’est également la source principale d’eau fraîche pour la cité souterraine de Sous-Altdorf. Une partie de l’ancienne caverne est en effet hors de l’eau, à l’exception d’un profond canal qui s’enfonce dans l’obscurité. Il s’agit de l’un des torrents fournissant la plus grande partie de l’eau potable à Sous-Altdorf, le conseil local ayant préféré cette solution plutôt que de devoir payer une redevance au clan Sleekit pour l’usage de la rivière.


Voir aussi : liens externes


Sources

  • Warhammer JdR - Les Tours d’Altdorf
  • C.L. Werner, Prophète Gris, Bibliothèque Interdite, 2010
  1. Gordon Rennie, L’Affaire de la cellule écarlate, dans Les Épées de l’Empire, Bibliothèque interdite, 2004
  2. Jack Yeovil, La Trilogie du vampire Geneviève Tome 3: La Bête de Velours, Bibliothèque interdite, 2008
  3. C.L. Werner, La Peste Noire 1 : Hiver Mort, Black Library, 2013
  4. C.L. Werner, Prophète Gris, Bibliothèque Interdite, 2010
  5. Jack Yeovil, La Trilogie du vampire Geneviève Tome 3: La Bête de Velours, Bibliothèque interdite, 2008
  6. Warhammer JdR - Career Compendium (traduction par Christer)
  7. Warhammer JdR - Shades of Empire (traduction par Christer)