Vitevo

De La Bibliothèque Impériale

Le petit village triste de Vitevo, au Kislev, a été bâti afin de subvenir aux besoins d’une colonie pénitentiaire dont les condamnés travaillent dans les mines de sel de la Tsarine Katarina. Les conditions de vies y sont très cruelles ; tous ceux qui descendent dans les mines sont des esclaves, des criminels reconnus coupables qui doivent payer leur dette à la société par une vie de travail forcé. Du fait de la nature de sa population, Vitevo est une communauté assez inhabituelle car elle ne possède pas de rota. Pour sa défense, elle dépend de Kossars et, à l’occasion, de Tchékistes qui lui sont envoyés par la capitale afin de maintenir une présence militaire et de mater les prisonniers en cas de rébellion.

La communauté est entourée d’une haute palissade de pierres et de bois brut. À l’intérieur de ce périmètre, on peut apercevoir de rudimentaires baraquements en rondins bâtis près des entrées des nombreux puits de mine. Tout est conçu pour empêcher les gens de sortir plutôt que pour les décourager d’entrer. Les maisons d’un petit village se blottissent à l’ombre du haut rempart : ce sont les logements des gardiens et des civils non détenus, hommes et femmes, qui sont là pour assurer le transport du sel vers d’autres communautés plus vastes. Ce petit hameau est loin d’être un endroit sûr ; on peut même dire que l’existence y est, par bien des aspects, tout aussi dangereuse que dans les abominables baraquements. Cette situation est essentiellement due à l’ennui, car il n’y a absolument rien à faire ici : le passe-temps le plus populaire consiste à ingurgiter du kvas à longueur de journée et il n’est pas surprenant que cet alcoolisme soit à l’origine de toutes sortes de troubles qui obligent les officiers à sévir afin de maintenir la discipline.

La flagellation est le châtiment le plus courant, mais les plus violents vont rejoindre les détenus dans les mines, pour des périodes pouvant durer d’une journée à une semaine. Une telle punition équivaut généralement à une sentence de mort. Les prisonniers n’ont guère de raisons d’apprécier leurs gardiens et ils font tout leur possible pour leur mener la vie dure dans les ténèbres des souterrains de la mine.

Il arrive que les parents d’un détenu arrivent à Vitevo dans l’espoir de soulager un peu ses souffrances. Les plus déterminés et les plus inventifs y parviennent en soudoyant les surveillants par un moyen ou un autre. La plupart, cependant, finissent par succomber au désespoir.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR v2 - La Reine des Glaces