Ostland

De La Bibliothèque Impériale
Blason de l’Ostland
Nom officiel : grande principauté d’Ostland
Souverain : Comte Électeur Valmir von Raukov, grand prince d’Ostland, Margrave de la Marche Septentrionale, Marteau de l’Est
Gouvernement : féodal, actuellement soumis à la loi martiale
Capitale : Wolfenburg (mais transférée à Salkalten)
Villes franches : Lubrecht, Vandengart (toutes deux détruites)
Exportations principales : articles en étain, sel, fromages, vodka (et plus rien depuis le début de la guerre)
Livrées traditionnelles : Noir et Blanc


Description[modifier]

« Faisons ce que nous pouvons pour eux, bien entendu. Mais j’ai bien peur que l’Ostland ne soit perdu malgré tous nos efforts. »
- l’Empereur Karl Franz
Carte de l'Ostland, au nord et à l'est des Monts du Milieu, et du Hochland, au sud des Monts du Milieu.

Prenant la forme d’un bras lové autour des épaules des Monts du Milieu, la quasi-totalité de la province d’Ostland est couverte par l’inquiétante Forêt des Ombres. Il y a bien longtemps, durant les conquêtes du premier millénaire, les comtes d’Ostland repoussèrent leurs frontières vers ce qui deviendrait plus tard Kislev, fondant des colonies destinées à tenir les terres qu’ils avaient prises. Ces efforts s’avérèrent finalement vains quand l’Ostland fut forcé de renoncer à ses dernières prétentions sur les territoires Kislevites, lors des invasions des Ungols, à cause de la traîtrise des empereurs de Talabheim. Désormais, le seul territoire de l’Ostland qui ne soit pas couvert de forêts est la Marche Septentrionale balayée par les vents, depuis Salkalten jusqu’à la frontière de Kislev. L’Ostland est un pays ravagé par la guerre, dont bien des régions sont perverties par le Chaos. Certains font publiquement état de leurs doutes quant à sa capacité à s’en remettre.

La Forêt des Ombres, qui s’étend vers le sud-ouest depuis la frontière avec le Nordland jusqu’à la Talabec, est la première chose qui vient à l’esprit quand on pense à l’Ostland. Sombre, morne et envahissante, elle est semblable au grenier de quelque mage dément : bien des secrets bizarres y reposent, certains plus vieux encore que l’Empire, qu’il vaut mieux ne pas exhumer. Elle ne livre pas aisément ses secrets et bien des habitants de l’Ostland sont certains que la forêt ne supporte pas leur présence, que même après des milliers d’années, elles ne s’est jamais faite à l’idée d’abriter sous son feuillage les humains avec leurs haches et leurs flammes. Les bûcherons et les autres individus qui s’y aventurent sont sûrs que parfois, quand ils ne regardent pas, la forêt change ses sentiers pour troubler ceux qui suscitent son courroux et peut même pour causer leur mort.

La Forêt des Ombres n’est pas simplement le foyer d’une grande quantité de gibier, comme les cerfs et les sangliers. Elle abrite également de dangereuses créatures comme des Araignées Géantes, qui attendent que les hommes, les Nains et les Halflings tombent dans leurs pièges gluants. Même la végétation peut être mortellement dangereuse : parmi les fourrés envahissants rôde le Carexsangue, une ronce dotée d’une intelligence animale qui se nourrit du sang des êtres vivants qu’elle arrive à saisir.

Dans la forêt se cachent aussi des créatures du Chaos qui y vivaient bien avant l’invasion actuelle. Des tribus d’Hommes-Bêtes et de Gobelins des Forêts chevauchant des Araignées Géantes y livrent bataille pour la nourriture et le butin contre les hors-la-loi qui fuient la justice du comte. Avant la guerre, la plus grande menace venait des bandes dirigées par le terrible Minotaure Ragush Cornes-sang, qui suscitait la terreur dans le coeur de tous les habitants de la région située entre Smallhof et Boven. Réputé pour son insatiable appétit de chair, Ragush suspendit les cadavres de la population d’un village tout entier aux arbres des environs pour des collations ultérieures, appelant ce lieu son « garde-manger ». Après l’invasion d’Archaon, il disparut cependant. On ignore aujourd’hui s’il a rejoint les rangs de l’envahisseur ou s’il est mort en défendant « son » territoire.

Les Monts du Milieu dominent le sud-ouest de l’Ostland. Revendiqués par tous les pays qui les entourent (Ostland, Hochland, Middenland et même Nordland), ils ne sont en réalité dominés par personne. Ils abritaient autrefois un royaume Nain qui s’était séparé des Nains de Karaz Ankor, durant la guerre contre les Elfes. Toutefois, peu après l’assaut des peaux-vertes et des skavens contre l’empire des Nains et la chute de ce dernier, les Nains de Karaz Ghumzul abandonnèrent leur forteresse et s’enfuirent des Monts du Milieu pour retourner à Karaz Ankor. Ils en scellèrent les portes, les enterrèrent sous la roche et détruisirent les routes qui y menaient. Jusqu’à ce jour, les Nains ne veulent pas dire ce qui força leur peuple à fuir Karaz Ghumzul, mais quand ils quittèrent les montagnes près desquelles s’élève aujourd’hui le château Lenkster, les prêtres Nains proférèrent une malédiction contre les montagnes et tout ce qu’elles contenaient. Depuis ce jour, bien des prospecteurs et des aventuriers ont recherché les mines perdues des Nains, mais nul n’a réussi dans cette entreprise, du moins parmi ceux qui en sont revenus.

Dans l’Ostland septentrional, on trouve les prairies battues par le vent de la Marche Septentrionale, la seule étendue de plaines de l’Ostland. La route qui va de Middenheim à Erengrad la traverse, mais le trafic s’y est raréfié ces temps-ci. Bien que les armées d’Archaon se soient tournées vers le sud et aient épargné la marche, la dévastation de Kislev et les combats autour de Middenheim font qu’on voit pour seuls voyageurs des éclaireurs et des messagers. En dehors des villes et villages éparpillés, les habitants y sont rares, mais le comte de Nordland prétend depuis longtemps que la région qui entoure Salkalten est sienne, une revendication récemment remise au goût du jour.

Expression de l’Ostland[modifier]

  • « Aux vieux soldats ! » : Toast répandu.
  • « À Bohsenfels, couvert de sang mais invaincu ! » : Toast à la mode.
  • « Dans la boue, avec sang et bière ! » : Ancien toast de Wolfenburg.
  • « Jouer de la jambe. » : Faire un long voyage. Exemple : « Ça pouvait pas être moi, m’sieur l’officier. J’étais en train d’jouer d’ia jambe à c’moment-là. »

Les Habitants[modifier]

La sinistre Forêt des Ombres

Les Ostlanders ont la réputation d’être obstinés, si bien que les Impériaux se demandent qui d’un Nain ou d’un Ostlander l’emporterait après avoir arrêté son opinion sur un sujet donné. Descendants de la vieille tribu des Udoses, les Ostlanders sont renommés pour leur entêtement, et ce depuis les premières heures de l’Empire. Quand Sigmar appela les tribus à prendre les armes lors de la grande assemblée, avant la bataille du col du Feu Noir, on dit qu’il lui fallut argumenter pendant trois jours pour convaincre Wolfila, le chef udosien, de se joindre à lui. Et quand il devint évident pour chacun, lors du second millénaire, qu’il était impossible de conserver les territoires kislevites, les comtes d’Ostland insistèrent pour s’y accrocher en y consacrant du sang et de l’argent, sans se soucier du fait que cela les affaiblissait grandement.

D’un caractère économe notoire, les Ostlanders sont renommés pour leurs talents de survie. Capables selon la rumeur de manger n’importe quoi, on connaît un bon nombre de chants ironiques traitant de la célèbre "soupe aux cailloux d’Ostland". Ils font preuve d’une telle créativité dans leur frugalité qu’une vieille blague de l’Empire raconte même qu’ils n’utilisent qu’un caillou pour leur "soupe aux cailloux", de peur de gaspiller de bonnes pierres. Si la caricature est un peu poussée, il est vrai que les Ostlanders sont doués pour tirer le maximum de ce qu’ils ont sous la main et qu’ils répugnent à jeter ce qui peut encore leur être utile. Ce conservatisme les a parfois desservis, comme lorsque les prédécesseurs de von Raukov ont refusé d’adopter les armes à feu pour éviter de gaspiller des épées et des lances de bonne facture.

Sous leur meilleur jour, les Ostlanders gardent la tête froide et l’esprit pratique en temps de crise, et ils ne sont pas du genre à se donner de grands airs. Ce sont de fiers survivants qui apprennent à leurs enfants à garder la tête haute en toute circonstance. Cette fierté les a soutenus lors de la Tempête du Chaos. Considérés par l’ennemi comme un simple obstacle sur la route de Middenheim, le peuple du comte von Raukov a défendu férocement le moindre pouce de terrain. Souvent, ces gens ont combattu pour des causes perdues, mais il est arrivé que l’ennemi soit forcé de les contourner pour ne pas perdre un temps précieux, comme ce fut le cas à Bohsenfels. Ces sanglantes victoires sont vite entrées dans la fière légende militaire que les Ostlanders apprécient tant. Bien des verres ont été levés à la mémoire des défunts, et il y en aura bien d’autres encore avant que la province ne se relève.

Quant à leurs travers, les Ostlanders sont de vraies têtes de mule, fiers et intolérants. Ils haïssent le gaspillage, quel qu’il soit, ainsi que toute "ostentation inutile". Leur jalousie profonde à l’égard des provinces qualifiées de "greniers" (le Reikland, le Stirland, l’Averland et le Mootland) prend parfois la forme d’une véritable ivresse enragée. Les horreurs de la guerre n’ont fait qu’accentuer cette tendance. Plus que jamais, des soldats acharnés boivent des rasades de Kvas à la gloire du passé, finissant hébétés par l’alcool ou se livrant à de véritables saccages. On expédie aussi sans ménagement ceux qui se plaignent des temps difficiles. Vu le dénuement dans lequel se trouvent certaines familles, une remarque inconsidérée d’un noble concernant le "manque de confort" est susceptible de produire l’étincelle qui met le feu aux poudres et de déclencher une émeute.

Comme la plupart des Impériaux, les Ostlanders honorent tous les Dieux et célèbrent leurs fêtes. Toutefois, si un Dieu est honoré plus que tout autre, c’est bien Sigmar, vénéré avec un degré d’adoration qu’on ne voit pas souvent dans l’est de l’Empire. Dans une région entourée de pays qui ont plus de penchants pour Ulric ou Taal et Rhya, rares sont ceux qui en connaissent la raison, même si beaucoup tentent de donner quelques explications. Les dévots Ostlanders affirment qu’il s’agit de l’héritage d’une l’époque où, peu après la fondation de l’Empire, un grand dragon ravagea l’Ostland. Les autres Électeurs et leurs armées avaient peur d’affronter la bête, aussi Sigmar vint-il seul et la tua-t-il après un grand combat aux côtés du comte d’Ostland.

D’un autre côté, les cyniques prétendent que si les Ostlanders sont si dévots, c’est parce que leurs "pauvres cousins" Électeurs doivent emprunter de l’argent aux riches Reiklanders, et donc s’assurer de leur plaire. Quelle que soit la vérité, c’est un fait : même le plus petit village Ostlander abrite divers sanctuaires dédiés à Sigmar. Les Ostlanders sont connus pour le rythme étrange et les accents Kislevites de leur dialecte. Ils s’arrêtent souvent au beau milieu d’une phrase. L’accent Ostlander est rarement imité car on l’associe à la pauvreté.

Grands-Princes d’Ostland[modifier]

Prénom Dynastie Dates de règne Notes Sources
Wolfila - ? - (0) - v.10 Dirigeant de la tribu Udose et premier Comte Electeur à l'époque de Sigmar [1]
Conn Carsten - v10 - ? Deuxième comte des Udoses, élu par les chefs de clan parce que c'était un vieil homme dont tous les enfants sont morts. [2]
Konrad  ? dates inconnues Écrase l'armée orque du chef de guerre Gorkfang au cours de la bataille de Nebelheim. [3]
Urdin  ? (1586) Allié à l'Ostermark, il combat les Guerriers du Chaos à Bechafen [4]
Valpold  ? (1712) En guerre contre le Talabecland, il combat aussi le chaos en s'alliant au Kislev. Il accueille le comte électeur de l'Ostermark quand celui-ci est renversé par son puissant vassal, le comte de Mordheim. [4]
Schlichter von Königswald  ? - 1907 Présent à la cours de l'empereur Carolus, il est piégé avec lui dans le festin empoisonné de Drachenfels. [5]
Borys von Tasseninck v2000 Refuse d'intégrer les arquebuses dans les Troupes Régulières d'Ostland [4]
Bavaric  ?  ? - 2303 Il est le seul comte électeur à répondre à l'appel du Tsar Alexis contre Asavar Kul. [6]
Ivan von Königswald (2455) Il finance la contruction de Salkalten [7]
Ostwald von Königswald Père et prédécesseur de Maximilian, c'était un héros de l'Empire. [5]
Maximilian von Königswald  ? - 2502 Général réputé et ami de l'Empereur Luitpold. Il convainc de nombreux Comtes Électeurs d'élire Karl Franz. Très âgé à la fin de sa vie, il perd la tête. [5]
Ostwald von Königswald 2502 Fils de Maximilian et reconnu dans tout l'empire pour avoir vaincu Drachenfels, il meurt sans héritiers au cours de la pièce de théâtre qui commémore sa victoire [5]
Hans-Hals I von Tasseninck 2502 - 2512 Un parvenu qui ne devait sa place qu’à un compromis précipité visant à remplacer Oswald von Konigswald. Suite à la mort suspecte de son fils héritier Hergard, les tensions avec le Talabecland mènent presque à la guerre civile. [5][8][9]
Valmir von Raukov 2512 - 2525 Dernier comte électeur d'Ostland avant la Fin des Temps [10][11]

Sites Notables[modifier]

  • La capitale Wolfenburg
  • Le Phare de Sang
  • Le village de Keulerdorf abrite une tour d'astromancie
  • Le port de Salkalten, dans la Marche Septentrionale
  • La ville de Wurzen sur la Talabec
  • Château Öbelstein est habité par un Sorcier de Bataille
  • La ville d'Aachen est le site d'une bataille majeure de la Poussée du Printemps
  • La ville de Bohsenfels est surnommée la petite Middenheim
  • La ville de Ferlangen au nord des Monts du Milieu
  • La forteresse de Mühlberg, le bourg de Ruckendorf, le Temple du Cœur Supplicié et le site funéraire des Griffes de Hagen‎‎ sont proches de Lubrecht[12]
  • Le village de Berleau est le centre du domaine des Wolff, dont les représentants sont le duc et Kriegsmarshall Fabian Wolff et son frère le Prêtre-Guerrier Jakob Wolff[12]
  • Le village d'Elghast abrite un jardin de Morr dont le temple est modeste, mais sa crypte en revanche est un dédale labyrinthique de salles et de tunnels. Jadis, on avait sculpté dans ses arches de pierre des motifs en forme de crâne et de pétales de rose noire mais, au fil des siècles, ses piliers et ses corniches se sont érodés, abandonnant peu à peu ces formes élaborées taillées de la main de l’homme pour retrouver leur apparence rugueuse naturelle.[12]
  • Le village de Gotburg est sis dans une petite clairière, non loin de la route menant à Bohsenfels au nord, avec les Monts du milieu à l'ouest. Il est centré sur une place du village et entourée d'une palissade. Les survivants deviennent des Flagellants peu après la Tempête du Chaos.[12]
  • Le monastère sigmarite de Alt Krantzstein se situe dans une région reculée du sud de l'Ostland.

Sources[modifier]

  • Warhammer JdR : Les Héritiers de Sigmar
  • Roman Drachenfels
  1. Graham McNeill, La Légende de Sigmar Tome 1 : Heldenhammer, Bibliothèque Interdite, 2008
  2. Graham McNeill, La Légende de Sigmar Tome 2 : Empire, Black Library, 2011
  3. Warhammer v6 - Livre des règles page 199
  4. 4,0, 4,1 et 4,2 Gav Thorpe, Slaves to Darkness 3 : The Heart of Chaos, Black Library, 2004
  5. 5,0, 5,1, 5,2, 5,3 et 5,4 Jack Yeovil, La Trilogie du Vampire Geneviève Tome I : Drachenfels, Bibliothèque Interdite, 2007
  6. Warhammer v7 - Livre d'armée des Guerriers du Chaos p26
  7. Warhammer RPG 4 - Sea of Claws
  8. Warhammer JdR 4 - Compagnon de l'Ennemi dans l'Ombre
  9. Jack Yeovil, La Trilogie du Vampire Geneviève Tome III : La Bête de Velours, Bibliothèque Interdite, 2008
  10. Warhammer v8 - Livre d'armée de l'Empire
  11. Warhammer JdR 4 - Compagnon de l'Empire en Flammes
  12. 12,0, 12,1, 12,2 et 12,3 Darius Hinks, Les Armées de l'Empire Tome 5 : Prêtre-Guerrier, Black Library, 2012