Mahrak

De La Bibliothèque Impériale

À l’extrémité orientale de la Vallée des Rois s’élèvent les ruines de Mahrak, autrefois la Cité de l’Espoir, aujourd’hui la Cité de la Déchéance. Les mourants et les malades venaient de très loin en pèlerinage, car dit-on, ceux qui se baignaient dans les sources situées au cœur de la ville étaient guéris de toutes affliction. Mahrak fut la dernière cité à céder devant le grand Settra, et même au sommet de sa toute puissance, les cités de l’est conservèrent une grande autonomie. Les dirigeants de Lahmia et de Mahrak s’opposèrent souvent ouvertement aux Rois de Khemri, refusant de payer leur tribut et partant en guerre contre d’autres royaumes.[1]

Histoire[modifier]

Mahrak a été fondée au lieu où les nehekharéens ont rencontré leurs dieux, bien avant l'époque de Settra. Elle est construite autour de la Khept-am-shepret, la miraculeuse Pierre Brisée qui sauva les premiers nehekharéens de l'extinction: désespérés par leur traversée du désert, ils prièrent le dieu du soleil, Ptra, qui fit jaillir une source de cette pierre.

Mahrak prit d’abord l’allure d’une communauté exclusivement constituée de temples, un pour chacun des douze dieux majeurs, bâtis autour d’un palais où les tribus se réunissaient et offraient de nombreuses prières durant les jours saints de l’année. Lentement mais sûrement, la cité se déve-loppa autour de ces grands édifices, comme les villes ont coutume de le faire, d’abord avec des quartiers populaires qui abritaient les ouvriers chargés de la construction des temples, puis avec des marchés et bazars où les commerçants venaient vendre leurs biens. Puis, les siècles passèrent et les tribus se dispersèrent dans tout Nehekhara pour fonder d’autres cités. Dans le même temps, la richesse et l’influence de Mahrak grandirent, car les autres souverains cherchaient les conseils et prières des temples.

A l'époque où Nagash régnait sur Khemri, Mahrak n'était par dirigée par un prêtre-roi mais par le Conseil Hiératique, composé des hiérophantes des 12 dieux principaux de Nehekhara. Ce Conseil, extrêmement riche et puissant grâce à la religion, exerçait une grande influence sur les rois des autres cités. Seul le Grand Hiérophante du Culte Mortuaire (à cette époque, Nagash lui-même) pouvait se targuer d'un pouvoir comparable.

Les rois qui s'opposèrent finalement à Nagash, entre -1750 et -1740, le firent à l'initiative des prêtres de Mahrak et avec leur soutien financier. Connaissant son véritable ennemi, le Roi Immortel commença le siège de la ville en -1744. Mais les murs et fondations de la ville bénéficiaient de protections très anciennes : des esprits du désert et les serviteurs des dieux. Pendant 4 ans, ses squelettes furent repoussés par les Nécrosphinx et les Ushabtis de Mahrak, tandis que les habitants de la cité dépérissaient par manque de nourriture. Finalement, le siège fut rompu à l'arrivée des troupes de Rasetra, Lybaras et Lahmia. Les Morts-Vivants furent déchiquetés devant les portes de la ville mais l'Usurpateur parvint à s'enfuir.[2]

Mahrak resta une ruine pendant des décennies, ses habitants devenant des réfugiés et des parias dans les taudis des villes voisines, particulièrement Lahmia, jusqu'à ce que les souverains de Lahmia financent la reconstruction de la cité. Cependant, Mahrak ne retrouva jamais sa splendeur passée et fut toujours considérée comme une cité pauvre. Bien qu'elle fut reconstruite, que ses portes et ses murailles soient intactes, elle avait perdu de son lustre. Elle était cependant toujours le centre du culte des dieux Nehekhariens.

En -1163, Nagash attaqua Nehekhara. Arkhan le Noir et W'soran furent particulièrement chargés de prendre Mahrak et d'en tuer tous les habitants, car le grand nécromancien avait un fort désir de vengeance. Alcadizaar le Conquérant avait ordonné un repli sur les Portes du Crépuscule. Mais les habitants et les Hurusanni, ou Dévoués, un ordre de 5000 prêtres-guerriers en robe blanche, choisirent de défendre leur ville et furent massacrés. La ville ne fut pas repeuplée avant la destruction de la civilisation nehekharienne en -1151[3]

La cité à l'époque de la civilisation nehekharéenne[modifier]

Une fumée bleutée couronnait les milliers de temples de la cité de Mahrak, emplissant les environs de fragrances de santal, d’oliban et de myrrhe. Une véritable fanfare de cors, cymbales et cloches d’argent retentissait dans les rues étroites et sur les grandes places où les fidèles se réunissaient pour la prière et les sacrifices. Les prêtres abattaient des troupeaux entiers de bœufs, de chèvres et d’agneaux avant de livrer leur viande et leur sang aux flammes. Dans certaines maisons, de jeunes esclaves buvaient du vin coupé de lotus noir avant d’être conduits aux bûchers sacrificiels dressés devant le grand Palais des Dieux.

Les dimensions des temples étaient tout bonnement gargantuesques car ils avaient grandi en même temps que leur fortune. Le temple de Geheb était une formidable ziggourat qui dominait l’horizon à l’est, au sommet éclairé par une flamme rugissante qui ne s’était pas éteinte depuis quatre siècles. Non loin de là, le temple de Djaf prenait la forme d’un complexe tentaculaire composé de bâtiments bas taillés dans le marbre noir. À l’ouest, de l’autre côté des jardins parfumés d’Asaph, la tour d’ivoire d’Usirian se dressait au beau milieu d’un dédale complexe de murs de grès polis.

Le Palais des Dieux, siège du pouvoir du Conseil Hiératique de Mahrak, se situait aux pieds d’une imposante pyramide de plus de soixante mètres de haut. À son sommet se trouvait un énorme disque d’or poli qui captait les rayons du soleil et reflétait toute la gloire de Ptra, prenant ainsi des airs de phare que l’on voyait à des lieues à la ronde dans les plaines orientales. Tous les temples, y compris les parcs d’obélisques noirs érigés en l’honneur du terrifiant Khsar, le Mugissant, étincelaient d’or, d’argent et de bronze poli, le tout entouré de quartiers surpeuplés de bâtiments de boue séchée, aux ruelles étroites qui ne voyaient la lumière du soleil qu’au moment où Ptra se trouvait à leur aplomb.

Mahrak était la plus vieille, la plus imposante et la plus splendide des grandes cités de Nehekhara. Elle abritait des milliers de prêtres et de savants, et des dizaines de milliers de commerçants, artisans, ouvriers et pèlerins à leur service. Nombre des plus riches familles de Nehekhara y disposaient de résidences, et un flot constant de nobles visiteurs y venait en quête de conseils ou de bénédictions.[2]

Armées de Mahrak[modifier]

Les couleurs traditionnelles de la cité sont le noir et le blanc.[4] Les guerriers de cette cité préfèrent les lames aux arcs. Les Prêtres Liches de Mahrak ont toujours été des maîtres de la joaillerie. Après le Grand Réveil, on découvrit que nombre de leurs princes et rois avaient été gravement endommagés par les acolytes rongeurs d'os de l'Usurpateur. Ils avaient découpé les momies sacrées et les avaient dispersées sur leurs tombes avec le soin d’un chacal à un festin. Ainsi les prêtres furent obligés de les réparer avec ce qu'ils avaient sous la main. La pierre, le bronze et la turquoise ont été utilisés pour remplacer les membres manquants ou réparer les vertèbres et les crânes brisés. Les rites et les magies qu'ils ont utilisés ont permis aux descendants des dynasties de Mahrak de se réparer rapidement, et sans avoir besoin d'un prêtre-liche. Ce n'est pas un trait qu'ils ont pu transmettre à leurs légions.

  • La flotte de Mahrak est trois fois moins importante de celle de la cité rivale de Lybaras.
  • Les Légions scorpions de Mahrak sont composées de squelettes en armure de bronze, marchant sous des étendards en forme de scorpion.[5]
  • L’ost doré de Mahrak, composé de 6 phalanges de guerriers squelettes, fait partie du tribut militaire versé par Mahrak à Settra. De leur vivant, ces guerriers maniaient des armes en métal précieux, ce qui explique le nom qu’ils portent dans la non-vie, et le fait que leur squelette soit traditionnellement immergé dans un bain d’or en fusion.
  • L’escadron chacal de Mahrak : ces auriges ont participé à la destruction de Lahmia et à la traque de Neferata tandis qu’elle fuyait à travers les déserts occidentaux. Ils sont célèbre pour leurs attaques foudroyantes et leur poursuite implacables des ennemmis en fuite. Cet escadron est mené par le prince Tuten.
  • Les longues lances de Mahrak : aucun régiment de cavalerie de la cité de Mahrak n’est parvenue à amasser ne serait-ce que la moitié de la gloire des longues lances. Ces cavaliers chevauchent au milieu du nuage de poussière soulevé par les sabots de leur montures, et lancent des attaques rapides et précises. Nahomahn, leur maître des chevaux, maîtrise depuis longtemps l’art d’attaquer l’infanterie de flanc afin de la mettre en déroute d’une seule charge.
  • Reconnaissables à leurs boucliers dorés et à leur hampes de lances noires, les Boucliers étincelants se sont taillé une solide réputation grâce à leurs derniers carrés héroïques. Ils sont commandés par le prince Hamptapek, un noble dont le frère a été tué par Neferata voilà bien longtemps. Depuis, il brûle de se venger, et ne renoncera pas tant que la vampire n’aura pas été détruite.
  • La garde de Mahrak : ces guerriers inhumés dans la pyramide du roi Tharruk servent fidèlement leur maître impétueux depuis l’époque d’Alcadizaar le Conquérant. Ils combattent avec des hallebardes et des boucliers noirs et blancs.[4]

Nobles de Mahrak[modifier]

  • Phar de Mahrak est le plus grand roi de la cité, vivant à la même époque que Settra.[6]
  • Le roi Tharruk régna en même temps que Neferata à Lahmia et dirige Mahrak pendant La Fin des Temps. Il y a bien longtemps, la famille du roi Tharruk se rendit à Lahmia et n’en revint jamais. Lors du siège et de la destruction de la cité maudite, Tharruk fut désespéré de retrouver ses filles non pas mortes, mais transformées en vampires. Elles avaient rejoint la cours royale et étaient devenues des demoiselles de Neferata. Tharruk fut forcé de faire exécuter ses propres filles, et jura de se venger. Aujourd’hui, le roi Tharruk se rend au combat sur son char de guerre splendide et manie l’arme ancestrale de sa famille, le Fléau de Mahrak.[4] Aux yeux de Lybaras, il surestime toujours l'importance de Mahrak.
  • Le Prince Antar est un conseiller belliqueux de Tharruk.
  • Le Roi Alkharad combat les Nains de Karak Azul pour un marteau de guerre magique[5]
  • Comme beaucoup de nobles de son époque, le prince Rakphlotok a souffert des machinations de Neferata. Sa promise avait en effet été séduite par des vampires à la cours de Lahmia, et avait choisi une éternité dans la non-vie plutôt qu’une courte existence mortelle auprès de son amant. Depuis sa résurrection, il est toujours torturé par ce méfait causé par les intrigues de la Reine des Mystères.[4]
  • Le Roi Imanotep est engagé dans une guerre éternelle contre Rasetra.[7]

Sources[modifier]

  1. White Dwarf France 107
  2. 2,0 et 2,1 Mike Lee, Nagash le Sorcier, Black Library, 2011
  3. Mike Lee,Nagash l'Immortel volume 2, Black Library, 2012
  4. 4,0, 4,1, 4,2 et 4,3 The End Times : Nagash - Livre I
  5. 5,0 et 5,1 Joshua Reynolds, Gotrek and Felix - The Serpent Queen, Black Library, 2014
  6. Livre d’Armée des Rois des Tombes, V6
  7. Livre d’Armée des Rois des Tombes, V8