Jardin de la Pourriture

De La Bibliothèque Impériale
Le Jardin de Nurgle abrite toutes les plantes et maladies imaginables (ou non...)
Là, à l’horizon lointain, se trouvait la Forteresse des Déchus. Elle était imprenable, titanesque et inébranlable. Ses tours, plus hautes que n’importe quel palais mortels, crevaient les cieux. Ses portes étaient des gueules ouvertes pouvant avaler ou vomir des armées entières. Du poison suintait des murailles, polluant tout ce qui les touchait. Des esclaves avaient travaillé jusqu’à la mort pour tailler à la main la forteresse dans la roche volcanique. Des milliers de génération avaient souffert pour l’ériger.
Devant les portes de la forteresse s’étendaient une forêt macabre. Elle était jonchée de cadavres aussi loin que portait mon regard. Ici la Mort se nourrissait des morts. C’était les Jardins du Chaos.
Des arbres pétrifiés abritaient de viles créatures ailées qui nichaient dans leur branchages, dévorant les cadavres, déchirant l’air de leurs hurlements et faisant leurs nids avec les os des morts. Les tombes étaient devenu un riche terreau, absorbé par les arbres de cette sombre forêt. Transpercé par les racines, les morts avaient bougé une dernière fois et chaque branche arborait un crâne moisi et répugnant, comme un fruit macabre. Leur mâchoire décharnées cliquetaient sans la moindre brise. Seules les horribles et incessante lamentations des ombres prisonnières troublaient l’endroit.
Dans cet endroit j’ai entrevu le destin de l’humanité, et j’ai pleuré pour l’avenir en poursuivant ma route vers le cœur des Royaumes du Chaos…
- Extrait du Liber Malefic


Les maladies ne sont pas l’unique passion de Nurgle. Lorsqu’il ne cuisine pas dans son chaudron, il cultive son jardin avec un amour et une fierté qu’on aurait du mal à imaginer venant d’un Dieu du Chaos, surtout aussi repoussant que lui. Comme tout ce qui compose les Royaumes du Chaos, le Jardin de Nurgle est d’une taille qui dépasse l’entendement. Il compte des plantes et des arbres récoltés sur un millier de planètes à travers des centaines de plans d’existence. Chaque variété s’épanouit dans son environnement naturel, même si toutes ne sont pas instantanément reconnaissables, car comme tous les jardiniers, Nurgle ne résiste pas à l’envie de tester boutures et greffes sur ses espèces préférées. Presque toutes les plantes de Grand-Père Nurgle sont un hybride d’un végétal, d’un champignon ou d’un Démon. Ainsi, le jardin semble animé d’une intelligence propre. Sans être réellement doué de conscience, les instincts carnivores de sa flore la poussent à attaquer les intrus, tandis que des vignes couvertes de moisissures libèrent des nuages de spores pestilentielles sur ceux qui s’approchent trop près.

Lorsque le pouvoir de Nurgle augmente, la splendeur de son jardin va croissante. Ses plantes sont alors investies d’une telle vitalité qu’elles poussent au-delà de leurs limites ordinaires, et leurs racines viennent enserrer les abords du Labyrinthe de Tzeentch. Livrées à elles-mêmes, elles pourraient fissurer et dégrader les fragiles géodes qui forment sa structure. Une telle intrusion, aussi involontaire soit-elle, provoque invariablement une réaction instinctive chez les serviteurs de Tzeentch, qui entreprennent de débroussailler les végétaux envahisseurs à grands renforts de feux magiques. Cela attise alors le courroux de Nurgle et bientôt, les séides du Grand Sorcier et du Maître de la Pestilence s’affrontent une fois de plus. Ces combats peuvent durer quelques secondes ou plusieurs siècles, et ne cessent que lorsque diminuent le pouvoir de Nurgle et le développement anarchique de son jardin.

Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Royaumes du Chaos
  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V8