Duché de Brionne

De La Bibliothèque Impériale
Blason de Brionne
« Tes yeux brillent comme des étoiles et les mots qui coulent de tes lèvres sont comme le chant du rossignol. »
- Gilles d'Auran, poète Brionnois
« Pourquoi toujours des étoiles ? Les bassins d’eau claire ne sont pas assez bien pour eux ? Et les joyaux ? Mais non, toujours ces fichues étoiles. »
- Mauricio Casale y Grotez, poète Estalien


La Brionne est le moins menacé des duchés de Bretonnie. Le Duché de Gasconnie la sépare des montagnes, le Duché de Quenelles de l’Athel Loren et le Duché d'Aquitanie de la Forêt de Châlons. Même la mer qui borde la côte est particulièrement clémente.

La majeure partie de la Brionne est constituée de terres arables, avec quelques pâturages à l’est et au sud. La côte présente le paysage typique des falaises et des plages bretonniennes, et on trouve un port naturel important à l’embouchure de la Brienne. C’est ici qu’est bâtie la ville de Brionne, étincelant tel un joyau enchâssé dans une monture d’argent, comme aiment à le répéter les poètes.

Comme pour Brionne elle-même, c’est l’impératif de beauté et non le sens pratique qui prévaut dans la conception des châteaux et des villes de la province. Bien des nobles ont fait ériger des donjons de manière à ce qu’ils s’intègrent parfaitement au paysage, mais sur des sites tout à fait indéfendables. Les fortifications Brionnoises ont souvent de grandes fenêtres et des sièges idéaux pour écouter des lais, mais beaucoup moins utiles pour défendre le château. Les tours sont souvent des bâtiments de pierre blanche, trop étroits pour un archer, sans parler d’engins de siège.

Les villages sont également conçus pour afficher une apparence pittoresque. C’est là chose difficile car les paysans semblent insister pour y vivre et pour tout salir. Il n’est pas rare que les nobles Brionnois rasent toutes les maisons d’un village et les fassent rebâtir afin qu’elles correspondent mieux à l’idée qu’ils se font d’un village charmant et joyeux. Ils font rarement de concession au sens pratique. En fait, quelques seigneurs interdisent aux paysans d’entreprendre la moindre activité susceptible de salir le village et leur demandent de nettoyer avant d’y entrer. Cela leur rend la vie impossible, et dans ce cas, un bidonville pousse généralement derrière la plus proche colline, là où le seigneur ne peut pas le voir quand il vient inspecter ses terres.

Le véritable fléau de la Brionne vient des épidémies et non des monstres. Personne n’en comprend vraiment les raisons, bien que les médecins ducaux aient rédigé d’épais volumes sur le sujet. À peu près chaque année, une nouvelle épidémie dévaste une région de Brionne. Elle répand souffrance et mort parmi des centaines d’individus, nobles comme paysans, pour disparaître ensuite aussi vite qu’elle était survenue, et à tout jamais. Il arrive qu’on découvre des adeptes de Nurgle que l’on tient pour responsables, mais parfois, aucune cause plausible n’est révélée.

Les Habitants[modifier]

« Une bande de minets incapables ? J’ai vu un groupe de Chevaliers Bretonniens s’interrompre au beau milieu d’un chant d’amour, massacrer une bande d’Hommes-Bêtes et reprendre les louages de leurs dames en nettoyant leurs armes comme si de rien n’était. Curieux, certes, mais incapables, certainement pas. »
- Marietta, Mercenaire Tiléenne

Les Brionnois affirment que tous les autochtones du duché sont des poètes nés. Les résidents des autres duchés disent, quant à eux, que tous les Brionnois croient être poètes. La poésie et l’amour courtois sont aussi importants pour la noblesse Brionnoise que les exploits guerriers, et bien des paysans se prennent aussi au jeu.

La forme classique de l’amour courtois naît dans des poèmes comme "Clovis et Ermenguilde" ou "Le Cor de Franez". Un jeune Chevalier errant tombe amoureux de la jeune et belle épouse d’un noble plus âgé. Au début, la dame refuse de lui céder et le Chevalier accomplit des prouesses pour attirer son attention. Ils finissent par se rencontrer dans une splendide tour donnant sur un jardin et la dame déclare au Chevalier qu’il a conquis son cœur. Toutefois, ce dernier affirme qu’il ne peut trahir le noble seigneur, son mari, et part en Quête du Graal. La dame dépérit, ne se nourrissant que des récits des exploits de son bien-aimé jusqu’au retour de celui-ci, devenu Chevalier du Graal, peu après la mort de son époux. Ils se marient et tout est bien qui finit bien.

Si beaucoup de Chevaliers se contentent de raconter ces histoires, la plupart veulent les vivre en réalité. Elles ne sont pas très appréciées des hommes âgés dont les épouses sont jeunes et belles, car ceux-ci n’ont généralement pas l’intention de mourir de manière bien commode avant le dénouement de l’histoire. L’adultère est le moindre des problèmes que soulève ce genre d’affaire : les vendettas, les tentatives d’assassinat et les guerres ouvertes ne sont pas rares.

Bien des aventuriers de Brionne ont quitté le duché à cause des problèmes suscités par leur quête de l’amour courtois. Souvent, cela signifie que le mari jaloux a eu vent de l’affaire, mais comme les exploits ont aussi leur importance dans l’histoire, même les amants couronnés de succès peuvent partir à l’aventure. Naturellement, d’autres quittent la Brionne pour échapper à toutes ces âneries.

Le Brionne

La politique intérieure du duché est encore plus individualiste qu’ailleurs. Les rivalités, les vendettas et les alliances sont nombreuses, mais la plupart sont basées sur les conséquences de l’amour courtois. En dehors des affaires de sang qui séparent évidemment les maris et les amants, des querelles naissent entre rivaux épris d’une même dame, entre dames qui désirent le même Chevalier, entre Chevaliers ménestrels jaloux de la célébrité de leurs pairs, et entre les Chevaliers ménestrels dépourvus de talent et ceux qui possèdent une sensibilité musicale. Les affaires ordinaires comme la terre et la richesse ne posent presque jamais de problème.

Expressions de Brionne[modifier]

  • « Il chante sous sa fenêtre » : il est amoureux d’elle.
  • « Il écrit avec l’encre de quelqu’un d’autre » : il a une liaison.

Sites notables[modifier]

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Les Chevaliers du Graal