Dragon des Forêts

De La Bibliothèque Impériale
Les Dragons des Forêts aiment se prélasser à l’ombre des futaies, enroulées autour du tronc d’un vieil arbre, et assurant la défense de la forêt, ainsi en est-il depuis des siècles.
Au premier abord, il semble incroyable qu’une créature aussi grande qu’un Dragon puisse vivre au sein de la forêt dense d’Athel Loren. Pourtant, au plus profond de la Clairière de l’Abîme vit une race de Dragons qui se sont depuis longtemps adaptés à la vie dans les bois. Protégés par l’épaisse canopée et les montagnes de toute intrusion, et notamment des attaques de tous les apprentis héros avides de gloire qui infestent le Vieux Monde, les Dragons des Forêts ont pu librement croître et multiplier, au contraire de ceux qui vivaient dans d’autres régions du Vieux Monde, d’où ils ont lentement mais inexorablement disparu.

Tout ce qui élit domicile en Athel Loren finit par changer, et les Dragons des Forêts ne font pas exception à cette règle. Comme certains groupes d’Elfes Sylvains, ils en sont peu à peu venus à incarner un aspect de la forêt, jusqu’à devenir un avatar vivant de sa volonté de survivre et de prospérer. Ce sont toujours de féroces prédateurs, mais ils ne chassent que lorsque la forêt a besoin d’eux, passant le reste de leur temps en hibernation à l’ombre des futaies, enroulées autour du tronc d’un vieil arbre. Si un adversaire trop puissant pour les Hommes-Arbres s’aventure dans les bois, la forêt éveillera un Dragon, voire plusieurs, pour contrer la menace. Le plus souvent, les Asrai eux-mêmes feront appel à un Dragon des Forêts pour servir de monture à un Seigneur Sylvain, une requête à laquelle le monstre se soumettra de bonne grâce, pourvu qu’elle n’ait pas interrompu un rêve particulièrement fascinant. Au fil du temps, un Seigneur Sylvain peut tisser un lien solide avec un Dragon des Forêts particulier, les deux êtres dépassant le statut d’alliés pour devenir de proches amis.

Par ailleurs, un Dragon des Forêts est un adversaire terrifiant. Rares sont les guerriers capables d’affronter son courroux, à moins de maîtriser la terreur qu’inspire sa présence. Cette frayeur ne fait que grandir à mesure que la bête se rapproche, tandis que les traits et les balles sont déviés par ses écailles, avant que la créature éviscère ceux qui s’opposent à elle. En outre, les chanceux qui auraient été hors d’atteinte des griffes d’un Dragon des Forêts succombent inévitablement à son souffle corrosif. Une fois leur devoir accompli, et après avoir consommé la chair de leurs adversaires, les Dragons retournent à leur sommeil jusqu’à ce qu’ils soient de nouveau invoqués.

En dépit de leur apparence monstrueuse, les Dragons des Forêts sont très intelligents et portent un grand intérêt aux événements dépassant les frontières d’Athel Loren. Ils sont particulièrement avides de nouvelles relatives à leurs longs mois de sommeil. Ce besoin est en partie assouvi par les Elfes Sylvains qui requièrent leur aide, mais les Dragons considèrent ces derniers comme partiaux, aussi cherchent-ils généralement une autre source de renseignements pour nuancer leur propos.

Il arrive ainsi qu’un Dragon épargne la vie d’un adversaire, pourvu qu’il ait le potentiel d’étendre les connaissances de la créature. Si la bête juge les informations du captif digne d’intérêt, elle se sentira obligée de le relâcher sain et sauf en échange. Dans le cas contraire, le prisonnier est invariablement dévoré pour la simple raison d’avoir gaspillé le temps précieux du Dragon.

  • Peau Écailleuse : Les Dragons des Forêts sont doté d’une peau couverte de solides écailles suffisamment épaisses pour former une couche protectrice naturelle aussi résistante qu’une armure de plaque. Elle est même supérieure au métal car elle est faite de corne et ne peut être ni entamée, ni déchirée.
  • Souffle Empoisonné : Les Dragons des Forêts sécrètent un venin si virulent que le moindre postillon de leur souffle bruineux peut tuer : ceux qui inhalent ces vapeurs émeraude s’effondrent stupéfait, privé de toute volonté de se battre, ou de s’enfuir, en proie à une fièvre infernale qui les plongent dans un coma sans retour.


Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Elfes Sylvains, V6
  • Livre d’Armée des Elfes Sylvains, V8