Poisons

De La Bibliothèque Impériale
(Redirigé depuis Cigüe)
Un "clic" métallique et le sifflement d’un carreau d’une arbalète à répétition déchirèrent le silence de la nuit. Avant que la patrouille de Guerriers Fantômes n’aient le temps de réagir, le projectile s’enfonça dans la poitrine de leur capitaine avec un bruit sourd. Les Elfes se mirent à couvert et aperçurent la silhouette d’un assassin Elfe Noir disparaissant dans les fourrés obscurs. Le ciel était voilé et la nuit particulièrement sombre… il serait très difficile de poursuivre un assassin dans ces conditions.
Le capitaine blessé toussa violemment en crachant du sang. Ses guerriers lui retirèrent le carreau d’un geste sec : mélangé avec le sang, un liquide noir recouvrait sa pointe.
« Fléau des Hommes ! » souffla l’un d’eux. Il n’y avait pas de poison plus mortel dans l’arsenal de leurs ennemis. Le capitaine toussa encore une fois, avant de fermer les yeux, pour toujours…


Un empoisonneur habile fera toujours partie du cercle des tueurs les plus redoutés du monde, car il est capable de terrasser les plus grands guerriers, les nobles les plus puissants et les prêtres les plus influents. On ne peut jamais savoir à l’avance quel repas, quel breuvage ou quelle lame dissimulée dans l’ombre peut se trouver contaminé d’une huile infâme et meurtrière. Naturellement, les gens qui courent le risque de se voir empoisonner prennent des mesures pour assurer leur propre sécurité. Ils emploient des goûteurs, des sorciers de cour pour détecter le poison et des prêtres qui prient pour eux lorsqu’ils sont mourants.

Si l’utilisation du poison est presque universellement méprisée, nombreux sont les combattants à enduire leurs armes de toxine, transformant la moindre égratignure en blessure fatale. Les poisons peuvent être rapide, foudroyant leur victimes dans l’instant, ou bien provoquant des spasmes aussi douloureux que violents (que les Assassins Elfes Noirs apprécient particulièrement), ou alors leur action peut-être plus lente, détruisant peu à peu l’organisme du malheureux et le faisant lentement plonger dans les affres de la souffrance jusqu’à ce que la mort vienne le délivrer.

La méthode la plus simple pour avoir du poison reste la collecte du venin d’animaux, tels que des batraciens, des insectes ou des reptiles, voire parfois des monstres nettement plus gros et plus dangereux encore. Une autre façon d’en obtenir est en se servant de l’Alchimie pour mélanger divers produit entre eux : des plantes, des minerais, ou d’autres substance plus surprenante encore. Beaucoup de ces poisons furent créé par hasard alors que l’alchimiste pensait découvrir un remède miracle.

Qu’ils en enduisent leurs lames ou qu’ils en glissent quelques gouttes dans le repas de leurs cibles, les poisons sont avant tout la signature des assassins qui en font un usage intensif, tant sur le champ de bataille que lors de leurs missions d’éliminations de « nuisibles ». Toutes les races du monde se servent plus ou moins des poisons, mais certaines en font un usage important, comme les Furies et les Assassins chez les Elfes Noirs, les Coureurs d'Égouts et les Assassins du Clan Eshin, les petits Skinks de Lustrie ou les répugnants guerriers du Chaos de Nurgle ; chacun des coups qu’ils portent peuvent mener leurs adversaires à une fin des plus déplaisantes…

Schemes of the scholar.jpg


Aconit Napel[modifier]

Obtenu à partir d’une plante toxique appelée Capuchon-de-Moine ou Tue-Loup, l’Aconit Napel est l’un des poisons connus les plus anciens du Vieux Monde. En raison de son odeur amère et de son goût qui l’est tout autant, il est difficile de pouvoir le mêler à des aliments, à moins que ces derniers ne soient particulièrement relevés, épicés, ou assaisonnés d’ail ou d’oignons. Si l’organisme de la victime n’arrive pas à purger le poison, alors elle mourra en quelques jours.

Arha Urith[modifier]

Littéralement « destructeur de métal » en Druck Eltharin (la langue des Elfes Noirs). Ce poison, très corrosif, est appliqué sur des lames spécialement créée pour y résister et peut faire fondre les armes et armures aussi facilement que la chair.

Bave de Chien Enragé[modifier]

La Bave de Chien Enragé est un poison qui plonge peu à peu la cible dans la folie avant qu’elle ne meurt dans d’atroces souffrances. Le poison peut être appliqué sur une lame ou être mélangé à la nourriture, mais étant donné le type de toxine, l’assassin ne verra pas immédiatement la mort de sa victime ; et pour cause, cette dernière, au-travers de sa folie et avant de trépasser, tentera de mordre et d’attaquer toute personne se trouvant près d’elle, ce qui rend ce poison assez virulent.

Toute personne mise en contact avec de la Bave de Chien Enragé risque d’attraper la rage et si c’est le cas, cette personne tombera progressivement dans la folie et finira par mourir. Si un autre individu entre également en contact avec la salive du malade (ce qui est souvent le cas vu que celui-ci essayera de mordre tout ce qui bouge), il a de grandes chances d’attraper la maladie et de subir le même sort. Il s’agit là d’une toxine à ne pas prendre à la légère, des familles entières ayant été décimées par une simple dose de ce poison sournois.

Belladone[modifier]

Aussi appelée Belle Dame ou Cerise du Diable, la Belladone est utilisée par les femmes Estaliennes comme produit de beauté car une seule goutte dilate les pupilles. En cas d’ingestion, la victime d’un empoisonnement à la Belladone présente une sécheresse de la bouche et de la gorge, d’étranges éruptions écarlates et des convulsions, avant de mourir une dizaine d’heures plus tard. C’est un poison typiquement féminin.

Brise-Cœur[modifier]

Le Brise-Cœur résulte d’un savant mélange entre les toxines de deux serpents : l’Amphisbène et le Jabberwock. Si certains venins sont déjà mortels, d’autres ne le deviennent que d’avantage lorsqu’ils sont mélangés entre-eux ; c’est le cas du Brise-Cœur, un liquide transparent qui, non content d’être inodore, est pratiquement indécelable dans la nourriture ou la boisson, faute de goût. Ce poison est si nocif qu’il est assez difficile d’y résister, et quiconque en consommant bien malgré lui se verra mourir en une dizaine de minutes.

Caresse de Vipère[modifier]

La Caresse de Vipère, comme son nom l’indique, est préparée grâce au venin des vipères tigrée noires d’Arabie, l’un des serpents les plus venimeux qui existe. Seuls quelques rares élus parviennent à dresser ces reptiles dans le but d’en récolter le venin, et il est intéressant de noter que, quand bien même ceux qui s’y risquent sont des charmeurs de serpents des plus habiles, rares sont ceux qui parviennent à demeurer en vie en tentant cette périlleuse entreprise. Tandis que le poison brûle la peau dès le moindre contact, ses vapeurs irritent les yeux. Il est si dangereux que la moindre plaie occasionnée par une lame enduite de ce venin conduit à la mort en quelques minutes, à moins que, chose aussi rare qu’impensable, le corps de la victime ne parvienne à purger le mal. Comme si cela n’était pas assez, cette dernière, tout au long de son agonie, voit son esprit se faire endiguer par une faiblesse et une douleur sans nom, la rendant inapte à la moindre tentative de défense contre un quelconque assaillant.

Ciguë[modifier]

Bien qu’il existe plusieurs espèces de Ciguë, la plus tristement célèbre est la Ciguë aquatique qui pousse notamment dans les marécages. Sa sève est un puissant poisson qui, suite à une blessure d’une arme enduite de ce poison peu causer la mort suit a un affaiblissement brutal. Sigmar fut empoisonnée à la Ciguë par Gerréon et fut heureusement sauvé de l’emprise du poison.

Cyanure[modifier]

Extrait des baies du laurier-cerise et de l’amande amère ou encore de noyaux de prunes, d’abricots ou de cerises et des pépins de pommes, le cyanure est un poison dangereux. L’inhalation de fortes concentrations de cyanure entraîne apnée, convulsions, coma, arrêt cardio-circulatoire et la mort survient en quelques dizaines de secondes. À des doses plus faibles, la perte de conscience peut être précédée par une faiblesse générale, des vertiges, de la confusion et une gêne respiratoire perceptible. Lors de la première phase de perte de conscience, la respiration est souvent normale, parfois même rapide, bien que l’état de la victime évolue vers un coma profond et finalement conduire à l’arrêt cardiaque. La couleur de la peau devient rose à cause d’une saturation élevée du sang en oxygène. Tenace, il est assez difficile pour l’organisme d’en purger les toxines.

Extrait de Rubis Sulfureux - Arsenic[modifier]

Les poisons du Vieux Monde ont toujours eu un goût ou une odeur fétides jusqu’à l’apparition de l’arsenic dans les Principautés Frontalières. Celui-ci fut découvert dans les contreforts de collines de cette région, par des mineurs qui trouvèrent un curieux dépôt cristallin qu’ils appelèrent rubis sulfureux. Peu après l’avoir sorti des mines, ils constatèrent qu’il changeait de couleur et se désagrégeait pour se transformer en une poudre inoffensive. Un peu plus tard, un alchimiste d’Arabie fit le lien entre la transformation soudaine de cette matière et la présence de lumière. Il découvrit que la quantité et l’intensité de la lumière avaient une influence sur le rythme de décomposition du cristal. Empli de curiosité, il en ramena un échantillon dans son laboratoire à la faveur de la nuit.

Après avoir mené une série d’expériences, il fit fondre la roche, puis en fit sécher le résidu pour obtenir une étrange poudre blanche. Poursuivant normalement son protocole d’expérimentation, il découvrit que la poudre n’avait ni goût, ni odeur et que lorsqu’on la mélangeait à plusieurs solutions différentes, elle n’en modifiait pas la couleur. Malheureusement pour l’alchimiste, ces expériences approfondies aboutirent à son trépas. À peu près à la même période, un nouveau poison se répandit soudainement dans le Vieux Monde. Les gens mouraient sans qu’il fût possible de découvrir comment et pourquoi, sans traces apparentes dans leur nourriture ou leur boisson. C’est seulement grâce à la capture d’un assassin par le gouvernement Estalien que l’on put découvrir ce nouveau poison et établir un lien entre l’alchimiste Arabien et la vague de décès.

L’Extrait de Rubis Sulfureux, parfois désigné sous le nom d’arsenic, est le poison le plus estimé pour ceux qui peuvent se le permettre. Il est très onéreux et on ne le trouve que dans une seule région du Vieux Monde, ce qui le met hors de la portée de la plupart des tueurs en puissance. Toutefois, il existe des rumeurs selon lesquelles les marchands du Cathay transporteraient quelquefois de petites quantités de cette poudre. Lesdits tueurs ont pour habitude d’en mêler au repas de leur victime, d’en dissoudre dans leur breuvage, ou même d’en imprégner un mouchoir ou une écharpe.

Fléau des Hommes[modifier]

Très prisé par les Assassin Elfe Noir, ce poison extrêmement virulent transforme de simple plaies en de terribles hémorragie contre lesquels même la constitution d’un Ogre ne peut rien.

Fumet de Manticore[modifier]

Il s’agit là d’un poison mortel somme toute assez curieux ; préparé grâce aux excrément d’une Manticore, cette toxine a le pouvoir d’endormir sur le champ quiconque n’arriverait pas à résister à ses effets après avoir été blessé par une lame qui en serait enduite. Pire encore, le poison s’en prend par la suite avec véhémence au corps de la victime qui mourra sur le coup si son organisme n’est pas capable de purger immédiatement la toxine.

Herbe aux Poules[modifier]

À la fois drogue et poison, il s’agit d’un stupéfiant qui peut finir par endormir son utilisateur, parfois jusqu’au coma. Cette plante fut d’abord utilisée par les herboristes pour atténuer la douleur et endormir les patients, mais ils ne furent pas longs à découvrir qu’elle pouvait également se montrer assez toxique et déclencher des troubles de la vision, une agitation allant jusqu’au délire et des convulsions. Effectivement, après quelques essais, ils furent en mesure de constater qu’après l’ingestion d’une dose de ce poison, la victime était susceptible de délirer pendant quelques minutes comme si elle était ivre morte avant de se rétablir complètement ; et qu’avec deux doses, celle-ci avait les mêmes chances de tomber dans un coma dont la durée fut estimée à une demi-année. Une drogue à manipuler avec précaution, mentionnèrent-ils, puisqu’il est évident qu’une personne plongée dans le coma, si elle n’est pas nourrie et lavée, mourra indubitablement d’inanition et ou de maladie. Toutefois, le goût de l’Herbe aux Poules est vraiment ignoble et il est facile de détecter sa présence dans la nourriture et les boissons, ce qui fait qu’on ne peut la mélanger qu’aux nourritures les plus épicées.

Kaikalla[modifier]

C’est un poison qui assomme momentanément ses adversaires si bien que ses effets sont seulement provisoires.

Lotus Noir[modifier]

Le Lotus Noir est une plante extrémement vénéneuse poussant au plus profond des forêts du sud de l’Empire et dans la Forêt Noire de Naggaroth qui est très recherché par les assassins. On en extrait le suc qui, une fois distillé, donne un poison extrêmement toxique et douloureux lorsqu’il est injectée dans le sang, sans pour autant tuer la victime. Il posséde des effets destructeur sur le cerveau de la victime, et est capable de faire sombrer un individu dans la folie en quelques secondes.

Mucus d’Araignée[modifier]

Généralement, on recueille cette toxine à l’aide de rats, de souris ou d’autres petits animaux que l’on fait mordre par une araignée venimeuse. Une fois morts, ils sont mis à sécher puis réduits en poudre. Le résultat de cette affreuse opération est ensuite enduit sur une lame qui, en plus d’aggraver les lésions faites par ladite lame, paralysera la cible pendant une dizaine de minutes.

Passion Brûlante[modifier]

Selon la croyance populaire, cet aphrodisiaque déchaîne la passion amoureuse. Mais cela n’est qu’une partie de la vérité. Ce poison déclenche une éruption de cloques et de brûlures dans les voies digestives et urinaires, ce qui stimule la victime par la même occasion. Mais tandis qu’elle augmente réellement les performances amoureuses, la potion peut aussi provoquer des convulsions mortelles pour le sujet à tel point qu’il se retrouve paralysé par ces dernières pendant une dizaine de minutes. Il arrive, après de telles crises, que le corps parvienne à surmonter cette épreuve. S’il n’y arrive pas, l’individu meurt sur le champ.

Salive de Chimère[modifier]

Ce venin, récolté sur une Chimère, est extrêmement corrosif. Une simple goûte peut brûler en profondeur la peau imprudemment mise en contact, à tel point qu’une certaine habileté est requise pour en enduire une lame sans dommages collatéraux. Mais il ne suffit que d’une coupure à l’aide de ladite lame pour que les tissus de la victime soient obligatoirement et violemment attaqués par la Salive de chimère, qui, par la suite et si l’organisme n’arrive pas à s’en purger, foudroiera la victime en l’espace de quelques minutes. Étant donné que la seule source d’approvisionnement de ce poison se trouve être un des monstres les plus dangereux du monde, il est assez difficile d’en trouver.

Sang de Sigmar[modifier]

Le sang de Sigmar n’est pas autre que le mercure, un métal liquide et argenté immodérément utilisé par les alchimistes pour traiter aussi bien les peines de cœur que les tracas intestinaux. Une seule dose de Sang de Sigmar peut plonger profondément le consommateur dans la folie ; en contrepartie, cette dose permettra de résister plus efficacement à la maladie et au poison dans les vingt-quatre heures suivant la consommation.

Sauge Mortifère[modifier]

Le Vieux Monde n’a commencé à découvrir ce poison qu’après le suicide de Syclus l’Avisé, un des plus grands sage et philosophes qui fut. Si ce liquide a un goût abominable, ses effets sont en revanche indolores, difficile à purger, et se traduisent par une perte de la sensibilité des mains et des jambes en quelques minutes, rendant la victime incapable de se mouvoir ou de tenir une arme. Cette dernière souffre alors de gros vertiges, amenuisant encore ses capacités physiques et mentales, avant de mourir très peu de temps après par une paralysie du cœur et des poumons.

Venin de Lustrie[modifier]

Rapporté par certains explorateurs, ces toxines mortelles sont obtenues par distillation de venin prélevés à partir des glandes de batraciens, d’insectes et de reptiles des coins les plus humides de la jungle de Lustrie. Les Skinks ont l’habitude d’enduire les pointes de leurs javelots ou les dards de leur sarbacane de ces poisons, ce qui les rend beaucoup plus dangereux que leur stature chétive pourrai le laisser croire, car ces poisons sont suffisamment virulent pour faire bouillir le sang d’un Ogre. La plus petite égratignure peut provoquer un arrêt cardiaque, des lésions cérébrales ou même des coagulations sanguines fatales. Telle est la menace qui pèsent sur tout intrus à sang chaud qui oserait s’aventurer sur leur territoire.

Venin de scorpion vert[modifier]

Parmi les produits que l’on peut acquérir dans les officines louches de certains marchands venus d’Arabie, ce venin est l’un des plus dangereux. Fabriqué de la même façon que le Mucus d’Araignée (en utilisant le cadavre d’un petit animal piqué par le scorpion), le résultat peut ensuite être mêlé à de la nourriture, à un breuvage ou être mélangé à de l’huile pour en enduire une lame. Le poison, non content de résister avec facilité au système immunitaire de la victime, tue cette dernière en quelques minutes.

Venin Fuligineux[modifier]

Ce poison est tiré des Dragons de Feu, les serpents de mers géants qui infestent l’Océan Occidentale et la côte de Naggaroth. La moindre égratignure infectée par ce poison provoque une douleur insoutenable qui neutralise même le plus brave des hommes.

Venin Noir[modifier]

Ce poison provient des Dragons de Mer, également appelés Drakenfers, originaires du Grand Océan. La moindre blessure, aussi infime soit-elle, provoque d’abominables douleurs et des convulsions qui le sont tout autant, peu de temps après que la victime eût été blessée une première fois.

Source[modifier]

  • Warhammer JdR - Arsenal du Vieux Monde
  • Livre d’armée des Elfes Noirs V6
  • Livre d’armée des Hommes-Lézards V7
  • Heldenhammer, la légende de Sigmar.