Chevaliers de Sang

De La Bibliothèque Impériale
« Un Dragon de Sang doit s’efforcer à l’excellence en toute chose, mais tout spécialement en matière de combat. J’ai vaincu d’innombrables chevaliers et guerriers au combat, et beaucoup d’autres encore tentent de me pourfendre chaque année. Contrairement à eux, le temps qui passe ne fait que me rendre plus fort. Vous ne saurez jamais ce que l’on ressent à l’idée que l’on ne peut que croître en matière de talent, à l’épée ou à l’arc, au lieu de dépérir, passant par l’âge mur, la sénilité et finalement la mort. C’est là une raison suffisante pour abandonner la vie mortelle et relever le défi éternel de l’immortalité. »
- Sir Holbein, du Fort de Sang, Champion des Dragons de Sang


Chevaliers de l’Ordo Draconis

Les Chevaliers de Sang sont les plus puissants guerriers du Vieux Monde. L’entraînement et la discipline auxquels ils furent soumis de leur vivant s’ajoutent à la vitesse et à la force surnaturelles des Vampires. Ils sont presque indestructibles et foncent impunément à travers les volées de flèches et de carreaux. Leur honneur est tel qu’ils sont incapables de refuser un défi et se battent toujours à la pointe des armées de Morts-Vivants. On raconte que même les légendaires Chevaliers du Graal de Bretonnie ne peuvent égaler les Chevaliers de Sang.

Il y a plusieurs siècles, le peuple de l’Empire estimait que les chevaliers de l’Ordo Draconis, un respectable et très ancien ordre de chevaliers sigmarites, comptaient parmi ses plus nobles défenseurs. Leur grande forteresse, le Fort du Sang, gardait les cols conduisant en Bretonnie, et était réputée pour la solidité de ses remparts et la valeur de ses défenseurs. Comme le raconte le Livre des Lamentations, un homme seul se présenta, une nuit de 1887, à la porte du bastion et demanda à entrer. Il prétendit s’appeler Walach Harkon, et lorsque les chevaliers lui ouvrirent les portes, ils scellèrent leur destin à leur insu. Walach les défia. Il les vainquit avec facilité, car il était un Dragon de Sang, un Vampire qui avait appris l’art du combat du grand Abhorash. Aucun chevalier ne pouvait donc espérer vaincre le Mort-Vivant, mais Walach épargna ceux qui s’étaient battus avec honneur et adresse. A ceux-là, il accorda la malédiction du vampirisme, tandis qu’il achevait les autres et se nourrissait de leur essence vitale. Le Fort du Sang devint un repaire de Vampires, depuis lequel les chevaliers se sustentaient sur le peuple qu’ils avaient jadis protégé. Cette situation ne pouvait durer éternellement cependant, et en 1946, le Répurgateur Gunther van Hel (un descendant du tristement célèbre Frederick Van Hal) découvrit la vérité et attaqua le Fort du Sang avec une armée levée dans le Wissenland et le Reikland, appuyée par quatre Ordres de Chevalerie. Le siège dura trois ans, et fut un carnage comme l’Empire en avait rarement connu. Van Hel et ses soldats détruisirent plus d’un vampire lorsqu’ils réussirent à prendre le château, et pourchassèrent les survivants dans les étendues sauvages au cours des années suivantes. Le Fort du Sang tomba en ruine et ses maîtres maléfiques passèrent dans la légende. Bien que leur forteresse fût mise à bas, certains Dragons de Sang survécurent et s’éparpillèrent dans l’Empire, en Bretonnie, en Tilée et plus loin encore. Aussi doués à la lourde lance de cavalerie qu’à l’épée, ils sont devenus mercenaires, duellistes solitaires, voire pillards.

Au fil du temps, les Chevaliers de Sang ont décliné en une macabre parodie du noble ordre de chevalerie que Walach a corrompu. Bien qu’ils aient conservé le Dragon comme emblème, reproduit sous forme d’ailes ou de tête sur leurs cimiers et leurs blasons, leur armure est décorée de symboles funestes. Leurs armes sont ornées de runes sinistres, rehaussées de métaux précieux et façonnées pour évoquer des bêtes menaçantes. Ils ne chevauchent pas des montures de chair et de sang, mais des Cauchemars revêtus de bardes épaisses peintes et recouvertes de symboles lugubres.

L’Oriflamme du Fort du Sang

Cet antique étendard arbore un symbole d’un Dragon noir sur champ de gueules, l’emblème séculaire du Fort du Sang. Les Chevaliers de Sang qui le brandissent sont les disciples de Walach en personne. Ils affichent le même dédain pour les armes de tir que de leur vivant, leur mépris étant cependant quelque peu aidé par les enchantements protecteurs de leur bannière.

De nos jours, des siècles après la chute du Fort du Sang, il en est qui murmurent que le château est de nouveau habité. Les rumeurs prétendent que des chevaliers immortels festoient de nouveau dans les antiques donjons, et que des sentinelles squelettes montent la garde sur les chemins de ronde. On raconte même que le redoutable Walach est revenu avec ses plus fidèles disciples, et qu’il rassemble ses forces pour déclarer la guerre au pays qui a essayé de le détruire.

Source[modifier]

  • Livre d’Armée Comtes Vampires, V8