Épidemius

De La Bibliothèque Impériale
Épidemius, le Roi des Vers, la Magnat de la Peste, le Scrutateur de Mortalité
Lorsque la fosse commune d’un village frappé par la peste déborde, il peut se passer une chose étrange : du monticule de cadavres des pestiférés émerge un palanquin tiré par une pléthore de Nurglings silencieux et portant un Porte-Peste bien gras griffonnant sans arrêt sur ses parchemins. Un sablier pend sur son côté et une cloche de laiton est suspendue à un petit plot au-dessus de sa tête. Lorsque cette horreur a fini d’enregistrer chaque détail de souffrance et de maladie dans son livre, les Nurglings font sonner la cloche pour inviter les esprits des morts de la peste à embraser Nurgle. Puis tout ce petit monde disparaît dans une brume étouffante.

Épidemius est l’intendant choisi par Nurgle, l’un des sept Plénipotentiaires de la Pestilence et le Démon qui tient le compte de toutes les maladies du Seigneur de la Déchéance. La tache d’Épidemius n’a pas de fin et génère une quantité considérable de paperasse, c’est pourquoi le Démon se déplace sur un palanquin, qu’il utilise aussi pour se frayer un chemin au milieu des hordes de Nurgle. Deux dizaines de Nurglings assistent l’Intendant, le ravitaillent en parchemin, actionnent le crâne-abaque, produisent l’encre et défendent leur maître si un ennemi commet la grave erreur de s’approcher.

Épidemius ne tolère ni fainéantise ni distraction chez ses aides qui, à la différence des autres Nurglings, observent un silence de mort de crainte de briser la concentration de leur maître et de s’attirer son ire : malheur à tout Nurgling bruyant qui irait le déranger dans ses calculs, car il l’éviscérerai avec sa plume. Tel Nurgle, Épidemius déteste être distrait des affaires ô combien sérieuses que sont la vie et la mort. Les seuls sons qui émanent du palanquin sont le chuintement humide des pas des Nurglings, et le grattement irrité de la plume de l’Intendant alors qu’il essaye de garder ses registres à jour. Épidemius use de sa position surélevée pour admirer la splendeur des créations de Nurgle. Il catalogue les pertes et les maladies contractées, ainsi que les symptômes secondaires tels que les teintes et les odeurs inhabituelles. Ces informations, dûment ordonnées, seront d’une grande valeur pour Nurgle lorsqu’il brassera sa prochaine série de plaies. Elles doivent donc être relevées avec précision et ponctualité.

Le parcours d’Épidemius à travers les mondes matériels et immatériels est imprévisible, car il se laisse porter où vont les vents de la contagion. C’est lorsque le pouvoir de Nurgle est à son apogée qu’il est le plus occupé, car la position de Nurgle au sein du panthéon chaotique est dictée par le flux et le reflux des épidémies. Les armées en campagne, vu leurs conditions d’hygiène et les maladies qui les accablent, sont une source de travail considérable pour l’Intendant, mais présentent également une occasion unique de faire de nouvelles découvertes.

Les afflictions et les fièvres des individus déterminés ou ambitieux sont l’un des sujets préférés d’Épidemius. En effet, les présents de Nurgle ne corrompent pas seulement l’enveloppe charnelle, mais aussi l’âme, et finissent toujours par détruire l’ego et la morale de celui qui les contracte, aussi sûrement qu’ils ravagent sa chair. Être témoin de ce déclin est un privilège rare. Un observateur attentif - et nul ne l’est plus que l’horrible Épidemius - sait suivre les lambeaux d’essence psychique que laisse la victime dans son sillage à mesure que son âme se désagrège, et en tirer des connaissances et des forces dont il pourra bénéficier à son tour. En gage de gratitude, l’entourage d’Épidemius sonne le glas lorsqu’une âme finit par succomber, et la confie à l’étreinte paternelle de Nurgle. Nul ne sait ce qu’il s’y passe, pas même Épidemius, qui se désintéressé des sujets défunts. Heureusement, il y a constamment de nouveaux cas à étudier…

Lorsque l’Intendant erre sur les terres, il annonce le mildiou et le malheur, et les gens de l’Empire craignent pour leurs âmes. On pense que si sa diligence venait à être interrompue, d’une manière ou d’une autre, le monde pourrait avoir un peu de répit par rapport aux affections de Nurgle.


Épidemius possède le Don Démoniaque suivant :
  • Épée Pestilentielle : Cette lame corrodée suinte une ignoble vase nécrotique qui entraîne la maladie et la mort par simple contact.


Sources[modifier]

  • Livre d’Armée des Démons du Chaos, V8
  • Warhammer RPG - Liber Infectus (traduction par Medenor)